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Recul du PIB du Québec au premier trimestre

 

28 juin 2008 - 10h27

 

La Presse

 

Jacques Benoit

 

Annualisée, la hausse des dépenses de consommation s’est élevée à 2,4% au premier trimestre, comparativement à une progression beaucoup plus substantielle (+ 6%) au quatrième trimestre 2007.

 

Le produit intérieur brut du Québec a fléchi de 0,8% en rythme annuel au premier trimestre 2008, comparativement à une diminution de 0,3% dans l'ensemble du Canada.

 

Ce recul, tout à fait inattendu, survient «après des croissances anémiques au cours des deux trimestres précédents» signalent les Comptes économiques du Québec, 1er trimestre 2008, qu'a publiés hier l'Institut de la Statistique du Québec (ISQ).

 

Pour les deux derniers trimestres 2007, le taux de croissance annualisé n'a atteint que 0,2%.

 

«On pensait que le Québec était beaucoup plus à l'abri d'une récession que l'ensemble du pays, mais ces données avivent les inquiétudes», notait hier Hélène Bégin, économiste principale au Mouvement Desjardins.

 

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On juge qu'il y a récession, rappelons-le, après un fléchissement du PIB au cours de deux trimestres consécutifs.

 

Deux grands moteurs de la croissance - les dépenses de consommation et l'état des stocks des entreprises et du secteur public - ont tous deux ralenti au premier trimestre.

 

Annualisée, la hausse des dépenses de consommation s'est ainsi élevée à 2,4% au premier trimestre, comparativement à une progression beaucoup plus substantielle (+ 6%) au quatrième trimestre 2007. Or, comme on sait, les dépenses de consommation comptent pour environ les deux tiers du PIB.

 

Retournement majeur en ce qui regarde les stocks qui avaient augmenté de plus de trois milliards de dollars au dernier trimestre de 2007, et qui au cours des trois premiers mois de 2008 ont au contraire diminué de 114 millions, indique l'économiste du Mouvement Desjardins.

 

C'est, entre autres, ce «qui a mis du plomb dans l'aile à l'activité économique», dit-elle.

ISQ et Desjardins

 

Alors que l'ISQ s'en tient aux données qui concernent le trimestre uniquement, le Mouvement Desjardins les présente en rythme annuel, «ce qui permet de mieux voir la situation», note Hélène Bégin.

 

Autre différence: l'ISQ inclut dans les investissements des entreprises la part allouée à la construction résidentielle, tout cela faisant qu'on a vu ainsi fléchir leurs investissements de 0,9% (3,6% en rythme annuel) au premier trimestre.

 

Vue par la lorgnette du Mouvement Desjardins, la situation est différente, avec une hausse annualisée de 4,5% des investissements des entreprises - en excluant ce qui s'est passé dans le secteur de la construction résidentielle.

 

Ceci, notamment, parce que les dépenses faites pour leurs équipements (machines et matériel) ont progressé d'un peu plus de 7% (toujours en rythme annuel).

 

En ce qui concerne la construction résidentielle, la situation n'est guère rose, notent en substance l'ISQ et Desjardins, puisque les investissements dans ce secteur ont diminué de 3%, soit de 11,3% en rythme annuel, précise Mme Bégin.

 

Tout au contraire, et alors que les dépenses en immobilisations du gouvernement et des administrations publiques ont fléchi (-0,5%), elles ont augmenté globalement (+3,7%), c'est-à-dire en ajoutant aux immobilisations les dépenses courantes, dont les salaires, les loyers, etc.

Une surprise

 

«La contraction du PIB réel (NDLR: exclusion faite de l'inflation) constitue une surprise puisqu'une légère hausse était anticipée», notait hier Hélène Bégin dans son analyse.

 

Tout cela, juge-t-elle, ravive «les craintes d'une récession» à laquelle jusqu'ici le Québec semblait devoir échapper.

 

Par ailleurs, l'indice de l'habitation Desjardins (IHD), qui donne une bonne idée de ce que seront les dépenses faites dans le domaine résidentiel au cours des trois à six mois suivants, a grimpé de 3% en mai.

 

Autrement dit, alors que l'activité (construction et reventes) a tendance à diminuer au Québec depuis 2005, on a assisté en mai à un brusque sursaut, à la suite de la baisse à ce moment-là des taux hypothécaires.

 

On s'attend toutefois à ce que cela reste un sursaut et donc que la tendance à la baisse se maintienne, à cause de la décision de la Banque du Canada le 10 juin de maintenir son taux directeur à 3%. Car, dans la foulée, les prêteurs ont haussé leurs taux hypothécaires, l'hypothèque de cinq ans étant désormais au taux de 7,10% comparativement à 6,65% en mai.

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