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La rémunération des dirigeants des grandes entreprises


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Un degré ahurissant de cupidité

Un degré ahurissant de cupidité

En matière de rémunération, les dirigeants des grandes entreprises se dépassent presque chaque année pour donner un nouveau sens au mot indécence.

L’année en cours est encore relativement jeune et pourtant, déjà, le mélange d’audace et d’inconscience qu’ils manifestent quant aux salaires et autres avantages offerts nous laisse bouche bée.

La plus récente nouvelle à ce sujet date d’il y a quelques jours.

Traumavertissement : ce que vous allez lire dans les lignes qui suivent est dérangeant, alors que se serrer la ceinture en raison de la hausse des prix à l’épicerie est devenu un sport national.

On a appris que les cinq plus hauts dirigeants de Loblaw, l’an dernier, ont eu droit à 32 millions de dollars en salaires et bonis. C’est une hausse annuelle de 52 %.

Notre journaliste Martin Vallières rapportait que le numéro deux de l’entreprise, Robert Sawyer, a vu son salaire de base passer de 666 667 $ à 1 million de dollars1. Et ce n’est qu’une petite partie de sa rémunération globale. Au total, il a empoché pas moins de 9,35 millions en 2022.

Vous avez bien lu : 9,35 millions pour cet ancien président et chef de la direction de Rona.

Et Galen Weston, le numéro un de l’entreprise ? Sa rémunération a bondi à 11,79 millions « après que des consultants engagés par la compagnie que sa famille contrôle eurent déterminé qu’il était sous-payé », a rapporté le Globe and Mail.

Ici aussi, vous avez bien lu.

« Sous-payé. »

Selon le Rapport annuel sur les prix alimentaires publié à la fin de l’année dernière, une famille de quatre personnes dépensera 1065 $ de plus cette année pour son panier d’épicerie qu’en 2022.

En lien avec ce phénomène, au Québec, les banques alimentaires rapportent un achalandage record.

Rien à ajouter, votre honneur.

En 2004, après le passage de l’ouragan Charley, la Floride a été le théâtre d’un débat sur la cupidité au sein du pays qui se veut le symbole du capitalisme.

De nombreux commerces avaient décidé de faire une interprétation stricte de la loi de l’offre et de la demande. Les sinistrés sans électricité ayant un besoin urgent de sacs de glace, de chambres d’hôtel ou d’aide pour la reconstruction ont été saignés à blanc. Les prix pour ces biens et services ont bondi. Un générateur pouvait être vendu presque dix fois plus cher que son prix habituel.

« Il faut avoir atteint en son cœur un degré ahurissant de cupidité pour être prêt à tirer profit de la souffrance d’une personne que vient de frapper un ouragan », avait alors déclaré le procureur général de l’État, Charlie Crist.

C’est le philosophe Michael J. Sandel qui raconte tout ça dans un livre intitulé Justice.

Il rappelle aussi que certains économistes ont défendu les prix abusifs. À leurs yeux, ceux-ci reflétaient simplement le prix du marché.

Ce à quoi le philosophe rétorque que défendre de façon aveugle la liberté des marchés dans de telles circonstances, c’est négliger un argument de nature morale qui figure au cœur du débat.

Il explique qu’il est normal de s’indigner face à une telle injustice.

« La cupidité est un vice, une manière d’être condamnable, en particulier quand elle a pour effet de rendre insensible à la souffrance d’autrui, écrit Sandel. Plus qu’un vice personnel, c’est un vice qui va à l’encontre de la vertu civique. Dans les moments difficiles, une bonne société serre les rangs. Les gens s’entraident ; ils ne cherchent pas à se saisir de l’occasion pour accroître au maximum leur profit. Une société dans laquelle les gens font de l’argent sur le dos de leur voisin en période de crise n’est pas une société bonne. La cupidité excessive est par conséquent un vice qu’une bonne société devrait, dans la mesure du possible, chercher à décourager. »

Les dirigeants des grandes entreprises du secteur de l’alimentation et tous ceux qui ont cautionné la hausse substantielle de leur rémunération auraient tout avantage à réfléchir à la leçon de Michael Sandel.

À leur décharge, leur secteur n’est pas le seul à valoriser la cupidité excessive.

C’est généralisé.

En janvier dernier, le Centre canadien de politiques alternatives a révélé que la rémunération des 100 PDG les mieux payés des entreprises cotées à la Bourse de Toronto a grimpé de 31 % entre 2020 et 2021.

Ces dirigeants gagnent 243 fois le salaire moyen au pays.

La tendance est lourde, et l’écart continue de se creuser au fil des ans.

Même que certaines des pratiques mises en place pour tenter d’empêcher la rémunération des dirigeants de s’envoler vers la stratosphère ont souvent un effet pervers. Le vote consultatif des actionnaires sur la politique de rémunération, par exemple.

Pour un expert comme François Dauphin, président-directeur général de l’Institut sur la gouvernance, les choses changeront seulement « quand on atteindra un niveau de sensibilisation dans la société en général ».

Les pressions exercées pour une plus grande équité « entre la rémunération des dirigeants et la rémunération dans la société ou dans l’entreprise elle-même » auront alors un effet véritable.

D’ici là, les prix exorbitants d’un steak ou d’un chou-fleur vont demeurer très difficiles à avaler.

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L’argent et le bonheur | Pourquoi avoir de gros revenus ne nous rend pas meilleurs avec l’argent

Nicolas Bérubé La Presse

Dans l’infolettre L’argent et le bonheur, envoyée par courriel le mardi, notre journaliste Nicolas Bérubé offre des réflexions sur l’enrichissement, la psychologie des investisseurs, la prise de décisions financières. Ses textes sont repris ici les dimanches.

J’ai remarqué un phénomène en matière d’épargne et d’investissement. Les gens qui ont fait de longues études, ont de gros revenus et occupent des emplois prestigieux ne sont pas meilleurs que tout le monde.

Ça m’a pris du temps avant de le comprendre.

Ça m’a pris du temps parce que c’est difficile de ne pas être intimidé par des gens qui gagnent des centaines de milliers de dollars par année.

Dans les conversations, ces personnes utilisent souvent des expressions comme « voyage de ski en Nouvelle-Zélande », « chalet au Mont-Sainte-Anne » et « rénovations plus coûteuses que prévu ». Elles se déplacent au volant de véhicules dont les pièces sont « longues à commander », et estiment que les prix des chambres d’hôtel en Europe cet été sont « complètement fous ».

Automatiquement, mon cerveau me dit : « Cette personne a compris comment fonctionne l’argent. Elle en gagne, elle en dépense, elle est riche. »

Pourtant, pratiquement chaque fois que j’ai l’occasion d’aller au-delà des apparences, j’en ressors avec les yeux gros comme des pièces de deux dollars.

J’étais persuadé d’avoir affaire à un maître Jedi de l’argent. Finalement, pas du tout.

Un ami me rapportait l’autre jour une discussion qu’il avait eue avec la responsable du financement d’un important concessionnaire de véhicules de prestige à Montréal dont je tairai l’identité.

Mon ami lui a demandé de lui décrire le client problématique type qu’elle rencontrait dans son bureau. Elle a souri, et lui a répondu : « Tu ne me croiras pas, mais mes pires clients sont souvent des médecins. »

Les médecins gagnent tellement d’argent, a-t-elle expliqué, qu’ils ne sentent pas le besoin de planifier, et s’endettent massivement au gré de leurs désirs et de leurs besoins.

Enfants au collège privé, restaurants chics, voyages au soleil : leurs cartes de crédit sont parfois tellement pleines qu’il ne reste plus de place dans leurs finances pour des choses comme la location d’un véhicule de prestige. Dans son bureau, certains médecins ont déjà été au bord des larmes en la suppliant d’approuver leur demande de prêt, a-t-elle affirmé.

Quand on gagne beaucoup d’argent et qu’on peut s’offrir presque tout ce qu’on désire, c’est facile de croire qu’on est libre financièrement.

C’est une illusion, bien sûr. Être libre financièrement, ça veut dire une chose, et une chose seulement : être maître de son temps.

Bien des gens qui ont de gros revenus ne sont absolument pas maîtres de leur temps. Ils ont besoin de leur prochain chèque de paye avec la même urgence que la personne qui gagne 30 000 $ par année.

L’auteur financier américain Ben Carlson écrivait récemment que les personnes qui gagnent beaucoup d’argent partent souvent du principe que leur réussite dans un domaine se traduira automatiquement par une réussite dans un autre domaine (comme l’investissement ou la gestion des finances).

« Malheureusement, ce n’est pas le cas, écrit-il. Je connais de nombreuses personnes fortunées qui sont de piètres investisseurs parce qu’elles sont trop sûres d’elles, ou parce qu’elles croient que leur niveau de richesse leur garantit l’accès à des moyens secrets de gagner de l’argent qui ne sont accessibles qu’aux personnes riches ou célèbres [un indice : il n’y a pas de secrets]. »

Une étude publiée en 2017 dans le Canadian Medical Association Journal a démontré que les médecins voulaient cesser de travailler à 60 ans en moyenne, mais qu’ils prenaient dans les faits leur retraite près d’une décennie plus tard, à 69 ans en moyenne, entre autres parce qu’ils n’avaient pas les moyens financiers de partir avant cet âge.

Lorsque notre œil voit un gros train de vie, il l’associe instantanément à la richesse. Or, un gros train de vie agit souvent comme un frein à l’enrichissement, car l’argent dépensé ne revient jamais et ne peut se multiplier pendant des décennies dans des placements financiers – placements que notre œil ne voit pas.

Comme l’a récemment écrit mon ami Jean-Sébastien Pilotte, auteur du blogue Le jeune retraité1 : « Le dollar placé dans des actions d’Apple il y a deux décennies a bossé dur. Il a même fait des heures supplémentaires ! Assez pour me payer un mille-feuille ET un billet d’avion Montréal-Paris. »

Jean-Sébastien ne blague pas : un dollar investi dans Apple en 2003 vaut 757 $ aujourd’hui. Mais 1 $ investi dans un produit Apple en 2003 ne vaut plus rien aujourd’hui.

Je ne veux pas donner l’impression que les gens qui ont de gros revenus n’ont pas de richesse. Au contraire, les statistiques nous montrent que plus une personne gagne un gros salaire, plus sa valeur nette, soit la somme de ses actifs moins la somme de ses dettes, est élevée.

Or, cette richesse est bien souvent enfermée dans un régime de retraite. Le problème avec le fait de se fier à son régime de retraite pour s’enrichir, c’est qu’il faut attendre après l’âge de 65 ans pour en profiter. Vous êtes épuisé et voulez ralentir la cadence ? Viser une carrière moins payante ? Travailler à temps partiel ? Sans épargne, c’est impossible : les chiffres n’arrivent tout simplement pas.

Et donc, quand le lundi matin arrive, vous n’avez pas le choix : le bureau vous attend.

En matière de richesse, il n’y a pas de raccourci. Qu’on touche un gros ou un petit salaire, qu’on roule en Land Rover ou en Toyota, la seule façon de s’enrichir est d’avoir une différence entre ses revenus et ses dépenses, et d’investir cette différence pour la faire croître à long terme.

Tout le reste n’est qu’apparence.

Parlant d’investissement, les trois premiers mois de l’année 2023 sont déjà derrière nous. Ils nous ont notamment fait vivre l’écrasement de la Silicon Valley Bank aux États-Unis, et du géant Credit Suisse en Europe. Pourtant, l’indice du S&P 500 aux États-Unis est en hausse de près de 7 % depuis le début de l’année, alors que l’indice du NASDAQ a grimpé de 16 %. La Bourse de Toronto est en hausse de près de 4 %, tandis que les actions internationales ont connu une croissance de près de 6 %.

Ceux qui ont paniqué ont perdu. La marche à suivre, encore une fois, était de fermer les yeux, de se boucher les oreilles et de rester investi. Tellement simple. Tellement difficile.

La question de la semaine

Avez-vous déjà fait des dépenses que vous regrettez aujourd’hui ?

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  • Administrator

Bonjour je m'appelle La Presse et je deviens de plus en plus à gauche et de moins en moins objectif à chaque année.

C'est rendu indécent.

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Exact, c'est rendu ridicule le biais de La Presse et ils ne s'en rendent même pas compte..  Au lieu d'apprendre des sottises au secondaire comme il y a 71 genres il pourrait y avoir des cours de planification budgétaire et de comptabilité, ça serait déjà ça de bon.  Ceci dit je m'empêcherai pas de dépenser, j'ai trop vu des pingres avoir économiser toute leur vie pour voyager et finalement mourir d'un cancer fulgurant ou d'un infarctus.  

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Si vous n'aviez pas remarqué, il s'agit d'un éditorial et d'une chronique c'est donc naturellement biaisé puisqu'il s'agit d'opinions. 

Mais bon, si l'indécence c'est qu'un éditorial critique l'écart de richesse et pas cet écart de richesse en tant que tel, alors peut-être qu'il vaudrait mieux ne pas les lire.

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  • Administrator

L’indécence c’est de ne pas de faire la part des choses. Quand un éditorialiste dit que les PDG sont trop payés … ok soit, mais que sous entend il? Que les employés soient payés plus … ok! 
 

Jusqu’à la on se comprends …. 
 

Mais concrètement ça veut dire quoi? Un PDG qui gagne 3M par an et qui a 10000 employés. Si le PDG fait 300k à la place et qu’on redistribue le restant ça donne 270$ par employé. On est loins, très loins d’avoir fondamentalement changé le parcours et la qualité de vie de ces employés là. 
 

C’est juste de l’enculage de mouche et du clickbait. 
 

C’est rire de l’intelligence des lecteurs… pour ceux qui en ont. 

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Le salaire des dirigeants est décidé par les actionnaires, ces montants sont déduits des profits de l'entreprise et donc des dividendes ou ultimement de la valeur des actions.  Si les dirigeants étaient moins payés, cet argent n'irait pas aux employés, ni aux consommateurs mais bien aux actionnaires, c'est de la petite démagogie de prétendre le contraire.

Ceci étant dit, est-ce que les dirigeants méritent tous des salaires aussi élevés?  Si on a un Mario Lemieux ou un Michael Jordan, il faut les payer comme tels.  Mais si on a un simple Evgeny Dadonov, il ne faut pas le payer comme une supervedette.  La question est est-ce qu'un PDG qui est payé 10 millions de $ par années est 10 fois meilleur qu'un autre payé 1 million par année?  Si oui, alors le salaire est justifié.  Il faut se demander combien il y a de candidats sur le marché qui peuvent faire le travail et qui sont prêts à le faire pour un salaire moindre (quoiqu'élevé comparé à un simple salarié).  Il existe réellement des administrateurs qui par leurs talents unique ajoutent beaucoup de valeur à une entreprise.  Les deux premiers noms qui me viennent à l'esprit au cours des dernières décennies sont Steve Jobs et Warren Buffet (ironiquement, ni l'un ni l'autre n'était rémunéré directement pour leurs services).  D'autres noms pourraient s'ajouter à cette liste.  Pierre H. Lessard par exemple a sauvé Métro, ça mérite une bonne rémunération.  Bob Iger semble être en voie de relancer Disney suite à l'impopulaire règne de Bob Chapek (rien n'est encore joué ici, mais certaines mentalités semblent changer dans la compagnie).

S'il fallait si fier à la gauche à ce sujet, il n'y aurait personne de meilleur qu'un autre et tout le monde serait également bon pour faire le travail et ne devrait donc pas être beaucoup mieux payés que les autres employés (on pourrait peut-être compter leurs heures supplémentaires, et encore...).  Pour certains groupes de gauche (pas tous, évidement) la compétence n'est as un facteur.  Pour les syndicats, c'est l'ancienneté qui compte; pour le mouvement woke, c'est la diversité.

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  • Administrator
2 hours ago, ToxiK said:

Le salaire des dirigeants est décidé par les actionnaires, ces montants sont déduits des profits de l'entreprise et donc des dividendes ou ultimement de la valeur des actions.  Si les dirigeants étaient moins payés, cet argent n'irait pas aux employés, ni aux consommateurs mais bien aux actionnaires, c'est de la petite démagogie de prétendre le contraire.

Ceci étant dit, est-ce que les dirigeants méritent tous des salaires aussi élevés?  Si on a un Mario Lemieux ou un Michael Jordan, il faut les payer comme tels.  Mais si on a un simple Evgeny Dadonov, il ne faut pas le payer comme une supervedette.  La question est est-ce qu'un PDG qui est payé 10 millions de $ par années est 10 fois meilleur qu'un autre payé 1 million par année?  Si oui, alors le salaire est justifié.  Il faut se demander combien il y a de candidats sur le marché qui peuvent faire le travail et qui sont prêts à le faire pour un salaire moindre (quoiqu'élevé comparé à un simple salarié).  Il existe réellement des administrateurs qui par leurs talents unique ajoutent beaucoup de valeur à une entreprise.  Les deux premiers noms qui me viennent à l'esprit au cours des dernières décennies sont Steve Jobs et Warren Buffet (ironiquement, ni l'un ni l'autre n'était rémunéré directement pour leurs services).  D'autres noms pourraient s'ajouter à cette liste.  Pierre H. Lessard par exemple a sauvé Métro, ça mérite une bonne rémunération.  Bob Iger semble être en voie de relancer Disney suite à l'impopulaire règne de Bob Chapek (rien n'est encore joué ici, mais certaines mentalités semblent changer dans la compagnie).

S'il fallait si fier à la gauche à ce sujet, il n'y aurait personne de meilleur qu'un autre et tout le monde serait également bon pour faire le travail et ne devrait donc pas être beaucoup mieux payés que les autres employés (on pourrait peut-être compter leurs heures supplémentaires, et encore...).  Pour certains groupes de gauche (pas tous, évidement) la compétence n'est as un facteur.  Pour les syndicats, c'est l'ancienneté qui compte; pour le mouvement woke, c'est la diversité.

Tim Cook est un exemple récent pour une compagnie connue. La compagnie vaut 1000% de plus depuis son arrivé (mes chiffres datent de 2021). 
 

Son salaire et compensations annuels en 2022 totalisent 100M USD. Et il mérite chaque sous. 

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46 minutes ago, mtlurb said:

Tim Cook est un exemple récent pour une compagnie connue. La compagnie vaut 1000% de plus depuis son arrivé (mes chiffres datent de 2021). 
 

Son salaire et compensations annuels en 2022 totalisent 100M USD. Et il mérite chaque sous. 

ohhhhhh idk, I'm going to have to disagree. I think there's an massive overvaluation on the worth of those who officially call the shots. I'm certain companies like Apple have a much more affluential engineering dept that make many or most decisions and he simply has to agree or disagree with what they've done/come up with, as opposed to the universally accepted other way around (at least that's how the markets look at it) hence the astronomical pay for CEO's in tech decided by, like you said, the shareholders. 

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  • Administrator

Companies like Apple are beyond just engineering. There’s the services and the negotiations needed to wrestle it out with the banking sector ( apple is getting (more) into finance), negotiation with big movie studios for their content creation services, operations and logistics ( moving factories from China to elsewhere for example) and many other sectors that need attention. Jobs was amazing at software and hardware products, but now Apple is way beyond just these two things and cook is doing a fantastic job so far… 

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