Aller au contenu

Est-ce que Montréal va dans la bonne direction?


mtlurb

Est-ce que Montréal va dans la bonne direction?  

23 membres ont voté

  1. 1. Est-ce que Montréal va dans la bonne direction?

    • Oui
      12
    • Non
      8
    • Je ne sais pas / Voir résultats
      3


Messages recommendés

J'ai répondu « Je ne sais pas » car la question est trop vague. Dans la bonne direction à quel niveau ? Économique ? Politique ? Social ?  Etc...

La seule chose que je sais c'est que le Québec en général et Montréal en particulier sont redevenus une force au sein du Canada au lieu d'être un boulet. De tous les projets de tours dignes de ce nom, seul le Styrling a été mis en cale sèche. En d'autres temps ça aurait été une réelle hécatombe.  

  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C’est une question complexe et je crois qu’il faut regarder les différents secteurs.

 

Au niveau économique, les choses à Montréal n’ont pas été aussi bien depuis… pas mal toujours.  Oui, une récession s’en vient possiblement mais nous sommes mieux équipés que jamais pour y faire face.  Montréal a une économie des plus diversifiée et a moins de secteurs « mous » que dans le passé.  Nos principales industries sont dans des secteurs d’avenir comme l’intelligence artificielle, les jeux vidéos et les effets numériques, l’aéronautique (les problèmes de Bombardier n’empêchent pas le reste du secteur d’être en bonne forme), la santé (l’arrivée de Moderna aidera à relancer le secteur), en plus d’être dans des secteurs solides au niveau des finances et de la manufacture de produits et de la distribution (le Port est un atout extraordinaire).  C’est un peu plus difficile au niveau des sièges sociaux.  Oui, les entreprises locales ont encore des bureaux ici mais c’est moins vrai pour les entreprises internationales (il faut quand même noter la présence de plusieurs organisations internationales).  Je crains que Montréal, le Québec et même le Canada ne soient pas destinés à être des grands centres de sièges sociaux mondiaux.  Même à Toronto.  Si on regarde les grandes entreprises qui leurs sièges sociaux au Canada (sauf exceptions), ce sont dans des secteurs protégés comme les banques, les télécommunications et les transports (ou des entreprises surtout implantées localement).  Il y a aussi les ressources naturelles, mais le plus souvent c’est que ces ressources sont au Canada de toutes façons et que c’est plutôt difficile de déménager une mine…  Même le secteur automobile en Ontario est un secteur de succursales.  Il va cependant falloir améliorer les niveaux de productivité pour faire face à la compétition mondiale, combattre l’inflation et amenuiser la pénurie de main-d’œuvre.

Au niveau de l’éducation, je dirais que ça va assez bien.  On a un bon réseau de cégeps et d’universités, et on vient de remporter un nouveau palmarès pour les villes étudiantes.  Il faudra cependant des investissements majeurs dans les infrastructures, surtout aux niveaux primaire et secondaire.  Le réseau de garderie est aussi un atout important pour le développement des jeunes enfants.

Côté tourisme, les années difficiles de la COVID sont derrière nous.  Nous avons quand même des attractions touristiques d’intérêt.  Le Vieux-Port et le Vieux Montréal n’ont pas beaucoup d’équivalent en Amérique du Nord, le Parc Jean-Drapeau est un joyau qui n’attend que d’être affiné.  Nous avons plusieurs musées (je souhaiterais cependant une bonification à ce niveau) et centres scientifiques.  La Ronde aurait cependant besoin d’un bon coup de pied dans sa complaisance.  Le Royalmount s’en vient (n’en déplaise à ces détracteurs) et son aquarium pourrait être assez intéressant.

En ce qui concerne les transports, les routes tombent en ruine.  On travaille à les réparer mais le déficit d’entretien est très important et on a encore plusieurs années avant que ça ne s’améliore.  Il faudrait peut-être penser à chercher des nouveaux matériaux plus résistants.  Pour le transport en commun, on fait de grandes avancées.  Le REM est presque complet et la ligne bleue semble être réellement entamée.  Il y a encore plusieurs projets sur la table mais ça semble avancer (trop) lentement.  On va dans la bonne direction, mais on n’y va pas assez vite.

En ce qui concerne l’environnement, ce n’est pas si mal (contrairement à ce que peuvent prétendre les apôtres de l’apocalypse…).  La nouvelle usine de traitement de l’eau à l’ozone achève.  Elle aura couté cher mais fera bien le travail.  Si on peut améliorer le recyclage et le compostage, ce serait encore mieux.  On a un grand nombre de parcs et la ville s’efforce à planter des arbres (je ne vante pas souvent le travail de Projet Montréal, mais dans ce cas-ci je suis d’accord avec eux).  Il nous faudrait davantage de toits verts et une plus grande efficacité énergétique des entreprises et des bâtiments.  Il faudra aussi accélérer l’électrification des transports.

Au niveau du logement, c’est plus difficile.  C’est cependant en grande partie un problème auto-infligé par les politiques de Projet Montréal.  On ne peut pas s’opposer aux hauteurs (surtout pas au centre-ville et à proximité des axes lourds de TEC), faire la guerre aux promoteurs, s’approprier tous les terrains libres pour en faire des parcs et combattre l’étalement urbain (dans des villes voisines de surcroît, même pas sur le territoire de Montréal…) et se demander pourquoi les logements coutent si cher.  Si on ajoute à ça un niveau d'immigration plus grand que ce qu’on peut absorber (ce à quoi Projet Montréal ne semble pas s’opposer pour des raisons de diversité), on risque de voir tous les progrès fait au niveau de la création de richesse absorbés par les loyers.  Et ça ne prend pas nécessairement des logements sociaux, ça prend des logements point.  Avoir davantage de logement aura un effet à la baisse sur les loyers.  La ville semble empirer le problème avec ses politiques dogmatique (au profit de son idéologie et de celle de ses électeurs) pour ensuite demander à Québec de payer pour encore plus de logements sociaux.

La criminalité est rendu un problème de plus en plus gros.  Le fait que les médias en parlent davantage (pour augmenter leurs cotes d’écoute) ne fait qu’empirer la perception (la peur vend), mais il y a effectivement un problème.  Oui, il faut agir en amont avec plus de ressource en santé mentale et pour combattre la pauvreté (la meilleure action dans ce dernier cas est une économie prospère mais encore faut-il que les gens acceptent de travailler et d’étudier pour avoir un emploi plus payant).  Les lubies woke de définancer la police ne feront qu’aider les criminels.

En gros, je dirais qu’à bien des niveaux Montréal va dans la bonne direction (parfois trop lentement, mais la question concernait la direction, pas la vitesse).  Il y a des problèmes de fond qui seront difficile à combattre, mais ces problèmes se produisent ailleurs (il faut arrêter de se dire que c’est pire ici qu’ailleurs, c’est souvent bien pire ailleurs).  Plusieurs problèmes sont cependant causés par des mauvaises politique.  On peut blâmer la CAQ d’ignorer trop souvent Montréal (le prolongement de la ligne orange et l’agrandissement du Palais des congrès sont deux projets qui devraient être évidents) mais la ville cause plus souvent qu’autrement plus de mal que de bien par ses politiques trop dogmatiques.  J’ai déjà mentionnés les incongruences de Projet Montréal concernant le logement, mais il faut aussi noter la guerre aux automobilistes.  Oui, c’est une bonne idée de diminuer le nombre de voitures à Montréal, mais ça se fait en donner de meilleures alternatives aux automobilistes à l’année (ce qui exclut les pistes cyclables…).  Regardez le prolongement de la ligne orange à Laval, je suis pas mal certain que ça a retiré de la route beaucoup plus de voitures que le REV (et ce, sans enlever quoi que ce soit aux automobilistes).  La ville ne semble pas non plus être à l’écoute des commerçants (à part peut-être ceux qui vendent des produits équitables-durables-recyclés-naturels-végans-inclusifs-pluriels-etc.).  Si on n’attire pas de clientèle de destination, il ne restera que des magasins de proximité.  On ne fait pas des secteurs commerciaux forts avec des dépanneurs, des pharmacies, des nettoyeurs et un restaurant qui n’a pas le droit de servir de la nourriture non-santé (peu importe ce que ça veut dire).  On ne peut pas blâmer Projet Montréal pour tous les problèmes de la ville mais je crois qu’ils représentent un vent contraire pour la ville et la région.  Espérons que les vents qui nous poussent seront plus forts que les dogmes.

  • Like 2
  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Montréal ressemble a un jeu de serpent et échelle ca monte et ca redescend. 

Visuelement la ville s'améliore. 

Par contre jamais vue autant de mendiant aux intersection et sortie d'autoroutes. 

Sans compter le nombre d'intoxiqué aux drogues et alcool qui se rassemble a certains endroits.

J'ai un ami qui travail a la réception d'un hotel du centre-ville et les touristes lui on fait mention tres souvent du nombre élevés d'itinérants qu'ils observaient. 

 

  • D'accord 2
  • Sad 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Un point qui est souvent oublié c'est que Montréal a aujourd'hui quatre grandes universités. Prenons l'UQAM par exemple, à l'époque d'Expo 67 cette université n'existait même pas. Et pour ce qui est de l'Université de Montréal elle n'était même pas finie de construire pendant la guerre et n'a véritablement pris son envol que dans les années 50/60. Entretemps l'Université Sir George Williams a fusionné avec l'Université Loyola pour former Concordia. Pour ce qui est de McGill, qui est la plus ancienne, elle demeure aujourd'hui l'une des meilleures en Amérique du Nord même si plusieurs croyaient qu'elle allait s'effondrer après le départ massif des anglophones vers Toronto à la fin du siècle dernier.

Il y a tellement d'étrangers qui viennent étudier ici que les trois projets universitaires présentement en construction, soit l'Édifice Hélène-Desmarais, le Pavillon Sanguinet et le Pavillon F, leurs sont en grande partie destinés car il sont tous les trois réservés aux étudiants gradués qui composent les 3/4 de la clientèle. Une fois arrivés ici plusieurs d'entre eux s'y établissent après leurs études, ce qui est un atout pour Montréal. Je comprends que c'est le même phénomène partout au Canada, car nos universités sont très réputées, mais Montréal est la seule ville canadienne à avoir quatre grandes universités. Aux États-Unis seul Boston nous surpasse.

On peut ajouter à cela le réseau de CÉGEP qui fournit un grand nombre de techniciens à nos industries, comme par exemple l'ÉNA qui est la plus grande école aéronautique au monde et qui alimente notre secteur aéronautique toujours aussi florissant malgré les déboires récents de Bombardier. Même au niveau secondaire il se passe des choses intéressantes car le nouveau ministre de l'Éducation désire y renforcer le secteur professionnel, ce qui amènera une main-d'oeuvre qualifiée dans nos industries, comme le fait admirablement bien déjà l'École des métiers de l'aérospatiale qui vient en quelque sorte compléter l'offre de l'ÉNA.

Si je me suis limité au secteur de l'enseignement c'est parce que je ne voulais pas écrire un roman, ni même un essais. Cependant je ne peux passer sous silence l'arrivée du REM dont l'impact sur Montréal sera incommensurable car il dynamisera encore davantage la ville. Si l'on se projette en 2027 on aura alors un REM qui desservira l'aéroport, un point névralgique pour toute société, et conduira les usagers au centre-ville de Montréal avec diverses correspondances vers le métro. McGill et l'UdeM seront alors directement reliées entre elles et les deux autres universités seront facilement accessibles aussi. Il y aura donc de plus en plus de synergie entre nos établissements d'enseignement et ce sera un atout qui continuera de se développer dans le futur peu importe les conditions économiques du moment.

Screenshot 2023-03-18 at 1.06.24 PM.png

  • Like 1
  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je me demande si il y aura autant d'itinérants dans les stations et wagons du REM que dans ceux de la STM. Surtout que le REM ne sera pas surveillé en "présentiel", ni dans les stations, ni dans les rames. Ce sera très intéressant à voir.

  • Like 1
  • D'accord 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 20 heures, Rocco a dit :

Je me demande si il y aura autant d'itinérants dans les stations et wagons du REM que dans ceux de la STM. Surtout que le REM ne sera pas surveillé en "présentiel", ni dans les stations, ni dans les rames. Ce sera très intéressant à voir.

Je viens de traverser le passage entre l'entrée du métro Lucien-L'Allier et la gare de train du même nom, édifiant!😰

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 2 minutes, Rocco a dit :

Probablement un des pires endroits de Montréal pour la concentration de misère humaine. Tolérée à 100%, sans aucune surveillance. Tout le monde s'en lave les mains et eux ne peuvent ni se laver, ni être pris en charge. Quelle société indigne, hypocrite dans laquelle nous vivons. Et l'autre va nous dire qu'elle travaille là dessus. Ah non, c'est la faute de Québec qui donne pas les ressources. Bon.

Je cocherais plusieurs réaction: d'accord, triste, haha puis merci.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.



×
×
  • Créer...