Aller au contenu

Inflation mondiale


Rocco

Messages recommendés

il y a 19 minutes, mtlurb a dit :

Tu va shorter le CAD?

Je sais que ta question s'adresse à @Roccoqui va sûrement te répondre, mais je me permets de donner mon opinion.

Les variations de taux de change sont très sensibles aux variations d'écarts des taux directeurs.  On l'a vu récemment avec USD/EUR.  En comparaison, USD/CAD a été beaucoup plus stable.  Or les taux directeurs ne tombent pas du ciel; ils sont déterminés par les conditions  présentes et prévisibles de l'économie des zones monétaires concernées.  Dans le cas de la zone Euro, la tâche est plus compliquée parce que les conditions économiques des pays de la zone, et notamment leurs niveaux d'endettement, sont différentes; des hausses importantes des taux frapperaient durement les pays très endettés.  Je pense que c'est la raison pour laquelle la BCE a tardé à hausser son taux directeur quand la FED l'a fait: sans surprise, l'Euro s'est fortement déprécié par rapport à l'USD.  A cela s'ajoutent des perspectives économiques plus sombres dans la zone Euro à cause de la flambée des prix du gaz et des forts risques de pénurie. Ironiquement ou malheureusement, la dépréciation d'une monnaie (surtout par rapport à celles de ses principaux partenaires commerciaux) est en soi un facteur inflationniste.   

Quand je considère les perspectives économiques des USA et du Canada, je ne vois pas de bonnes raisons pour que la Banque du Canada ne suive pas de près les décisions de la FED.  C'est seulement si la Banque du Canada décidait de se montrer plus timide que la FED que je songerais à shorter le CAD.  Si je voulais shorter une devise, ce serait l'Euro, parce que suis encore plus pessimiste que la moyenne en ce qui a trait aux perspectives économiques de la zone; des tiraillements politiques entre pays viendront s'ajouter aux considérations qui devraient guider la politique monétaire.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Selon moi la Banque du Canada sera plus aggressive que la FED durant les mois à venir. Elle l'a déjà été dans les derniers tours de vis. La FED reste timide. Mes pronostics: La Banque du Canada va hausser de 0,75% en septembre, et la FED de 0,5%.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a une heure, Rocco a dit :

Selon moi la Banque du Canada sera plus aggressive que la FED durant les mois à venir. Elle l'a déjà été dans les derniers tours de vis. La FED reste timide. Mes pronostics: La Banque du Canada va hausser de 0,75% en septembre, et la FED de 0,5%.

Ce qui impliquerait, cet. par., que le CAD s'apprécierait par rapport au USD. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines plus tard...
il y a 36 minutes, Rocco a dit :

Bonne chance aux emprunteurs. Bonne chance à tous finalement...

Commençons par une traduction littérale d'un passage du discours de Powell :" ...Les taux pourraient avoir besoin de rester élevés pour un certain temps..."

Ce que j'en pense: bien d'accord.  Ces taux, qui seraient sensiblement plus élevés que le niveau minimum qu'ils avaient atteint avant de commencer à remonter un peu, demeureraient néanmoins beaucoup moins élevés que 1) ceux qui prévalaient au tournant des années 1980, et 2) même ceux qui avaient eu cours pendant longtemps avant les années 1970, puis ceux qui s'étaient stabilisés après le sommet historique jusqu'au début du processus d'assouplissement quantitatif (quantitative easing) amorcé par Bernanke, qui les avaient fait baisser.  Autrement dit, les futurs taux à moyen terme ne seraient pas historiquement élevés; en fait, si on considère plutôt les taux "réels", i.e. les taux nominaux diminués de l'inflation courante, ils seraient encore relativement bas.   

La commotion provoquée par la hausse des taux s'explique par le fait qu'elle s'applique dans un contexte où les prix des actifs (valeurs mobilières tout autant que l'immobilier) sont très élevés et que ces actifs ont été acquis grâce à des emprunts colossaux, correspondant souvent à un niveau d'endettement très élevé, qui était supportable, aussi longtemps que les taux demeuraient très bas.  Grave problème donc pour ceux qui doivent renouveler leurs emprunts (hypothécaires ou autres) à des taux plus élevés.  Grave problème aussi pour ceux (ça peut être les mêmes) dont la valeur marchande de leurs actifs chute à mesure que les taux augmentent. 

Cependant, pour les futurs acquéreurs d'actifs qui auront à assumer des taux d'intérêt "élevés",  le fardeau du remboursement de la dette encourue (pour acquérir l'actif) sera supportable, simplement parce que le prix de l'actif en question se sera ajusté en conséquence (il aura baissé).  La difficulté dans la prise de décision consiste à déterminer quand ledit ajustement du prix des actifs sera "complété".  Il n'y a pas de synchronicité parfaite ou exacte entre l'évolution des taux d'intérêt dans un sens et le prix des actifs dans l'autre.  Dans le cas de l'immobilier en particulier, la résistance à la baisse (surtout sur le marché de l'existant)  se manifeste d'abord par l'allongement des délais de vente, puis par l'érosion graduelle des prix transigés sur le marché. (Quand un certain niveau d'inflation persiste, l'érosion en termes nominaux peut être partiellement ou entièrement masquée).

Tu n'as pas tort de dire "bonne chance à tous", parce la transition sera accompagnée de perturbations potentiellement graves.  Il y aura  beaucoup de perdants.  Mais c'est la contrepartie de la période précédente, où c'étaient les détenteurs de monnaie et de quasi-monnaie qui subissaient l'érosion continuelle de leur pouvoir d'achat.   L'après ne sera toutefois pas identique à l'avant: certains auront toujours  navigué dans le bon sens du courant, et en sortiront gagnants-gagnants.  D'autres auront subi une diminution permanente de la valeur de leurs avoirs. 

N'oublions pas que l'objectif est d'abaisser le taux d'inflation, pas de ramener les prix à leurs niveaux antérieurs, même si en pratique, le prix des actifs sera (est déjà) affecté.   Ce qu'il faut savoir, c'est qu'on ne calcule pas le niveau des prix  (leur variation annuelle définissant le taux annuel d'inflation) sur la base du prix des actifs, mais sur celle d'un panier considéré représentatif de la consommation des biens et des services.  

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.




×
×
  • Créer...