ville-marie Spéculations : Site Place de la Cité internationale phase 2

[KOOL]

il y a une heure, Rocco a dit :

il y a une heure, Rusty a dit :

Tu peux voir membrane de la protection entre gazon et parking 

 

 

 

Quelle est l'origine de cette dégradation ?

a) Un membre incrédule du forum est allé vérifier si c'était vrai que le stationnement souterrain était déjà construit.

b) Yara vole des brins dherbe pour les faire sécher et les fumer pour lui rappeler Pink Floyd à l'Autostade en 1975.

c) Rocco subtilise des patches de gazon pour créer un joli toit végétal sur la terrasse du 21ème Arrondissement.

d) Le gars en charge de l'entretien de la pelouse n'a aucune idée de comment passer la tondeuse correctement. 

[Normand Hamel]

il y a 12 minutes, Rocco a dit :

Donc très tôt. Suprenant, considérant que le podium carré qui devait relier les deux tours a bien été construit malgré tout.

Exactement!

C'est ce qui m'a toujours énormément dérangé dans ce projet, que l'on ait construit le podium comme si on voulait lui adjoindre une deuxième tour mais qu'on abandonne finalement l'idée en cour de route. Même si je trouve ce podium extraordinairement beau j'aimerais mieux qu'il n'ait jamais été construit car il me rappelle sans cesse ce manque. Je crois que le promoteur éprouvait des difficultés financières et n'a pas trouvé le financement pour la deuxième tour. De toute façon les besoins en terme de bureaux commençaient à être comblés car dans les années 60 il y a eu beaucoup de constructions au centre-ville, que l'on pense seulement à la Place Bonaventure qui malgré sa faible hauteur offre une capacité considérable. 

[Rocco]

36 minutes ago, Normand Hamel said:

Exactement!

C'est ce qui m'a toujours énormément dérangé dans ce projet, que l'on ait construit le podium comme si on voulait lui adjoindre une deuxième tour mais qu'on abandonne finalement l'idée en cour de route. Même si je trouve ce podium extraordinairement beau j'aimerais mieux qu'il n'ait jamais été construit car il me rappelle sans cesse ce manque. Je crois que le promoteur éprouvait des difficultés financières et n'a pas trouvé le financement pour la deuxième tour. De toute façon les besoins en terme de bureaux commençaient à être comblés car dans les années 60 il y a eu beaucoup de constructions au centre-ville, que l'on pense seulement à la Place Bonaventure qui malgré sa faible hauteur offre une capacité considérable. 

Je crois que le "trading floor" de l'ancienne Bourse de Montréal était dans ce podium. Il y avait eu un attentat à la bombe à l'époque d'ailleurs à cet endroit.

[Normand Hamel]

il y a 1 minute, Rocco a dit :

Il y avait eu un attentat à la bombe à l'époque d'ailleurs.

 

[Rocco]

Just now, Normand Hamel said:

 

Cool shot! Jean Drapeau toujours tiré à quatre épingles 😅

Le parquet de la Bourse de Montréal dans le podium dans les années 60:

[Normand Hamel]

il y a une heure, Rocco a dit :

Le parquet de la Bourse de Montréal dans le podium dans les années 60:

Voici de quoi il avait l'air après l'attentat.

[Normand Hamel]

Il y a 2 heures, Rocco a dit :

Cool shot! Jean Drapeau toujours tiré à quatre épingles 😅

J'ai poussé mes recherches plus loin concernant l'attentat du FLQ à la Bourse le 13 février 1969 et j'ai découvert que la photo de Jean Drapeau, prise en compagnie de Robert Côté (un expert en explosifs), date du 29 septembre suivant après une explosion à sa résidence. De plus cette bombe n'a pas été posée par le FLQ mais bien par le FLP (Front de libération populaire).

https://spvm.qc.ca/upload/Page_12_Memoire_collective_Maire_Drapeau.pdf

[bruno44]

Il y a 12 heures, KOOL a dit :

Quelle est l'origine de cette dégradation ?

a) Un membre incrédule du forum est allé vérifier si c'était vrai que le stationnement souterrain était déjà construit.

b) Yara vole des brins dherbe pour les faire sécher et les fumer pour lui rappeler Pink Floyd à l'Autostade en 1975.

c) Rocco subtilise des patches de gazon pour créer un joli toit végétal sur la terrasse du 21ème Arrondissement.

d) Le gars en charge de l'entretien de la pelouse n'a aucune idée de comment passer la tondeuse correctement. 

E) toutes ces réponses sont bonnes

[acpnc]

Il y a 12 heures, Normand Hamel a dit :

Exactement!

C'est ce qui m'a toujours énormément dérangé dans ce projet, que l'on ait construit le podium comme si on voulait lui adjoindre une deuxième tour mais qu'on abandonne finalement l'idée en cour de route. Même si je trouve ce podium extraordinairement beau j'aimerais mieux qu'il n'ait jamais été construit car il me rappelle sans cesse ce manque. Je crois que le promoteur éprouvait des difficultés financières et n'a pas trouvé le financement pour la deuxième tour. De toute façon les besoins en terme de bureaux commençaient à être comblés car dans les années 60 il y a eu beaucoup de constructions au centre-ville, que l'on pense seulement à la Place Bonaventure qui malgré sa faible hauteur offre une capacité considérable. 

Moi aussi j'avais été très déçu de l'abandon du projet de la deuxième tour. Néanmoins plusieurs raisons justifiaient cette décision. Premièrement après l'immense boum de la construction qui a précédé l'Expo 67, il y a eu une baisse considérable du nombre de chantiers, puisqu'on avait devancé plusieurs projets afin que la ville puisse accueillir sans entrave les millions de visiteurs.

Une autre raison bien que moins évidente à l'époque, c'était le lent transfert des affaires vers Toronto, qui s'amplifiait à mesure que l'esprit nationaliste prenait de l'expansion au Québec et particulièrement à Montréal. La fondation du FLQ (1963), ses choix politiques et ses actions violentes dirigées contre l'establishment anglo auront lentement miné la confiance du monde des affaires. Cette riche communauté s'est définitivement orientée vers la Ville Reine après la crise d'octobre 1970, puis a suivi la grande migration suite à l'élection du PQ en 1976. https://lactualite.com/societe/octobre-1970-chronologie-dune-crise/

Dans le processus étalé sur plusieurs années, nombre de sièges sociaux ont déménagé à Toronto, cette dernière ravissant définitivement au bout du compte le titre de métropole du Canada. On peut donc affirmer que les grands investissements commerciaux, notamment bureaux, s'y sont concentrés, Montréal ne récoltant qu'un faible pourcentage durant presque deux décennies.

Quoi qu'il en soit, cette période de grands bouleversements n'aura pas eu que des inconvénients. En effet, le vide économique laissé par le départ d'une importante partie de la communauté anglophone, nous a donné l'opportunité de développer nos propres institutions financières et a contribué à l'apparition d'une nouvelle génération d'hommes d'affaires québécois. S'en est suivi une diversification dans une foule d'industries connexes pour arriver aujourd'hui au Québec moderne et avant-gardiste que l'on connait. 

On peut dire que le centre-ville montréalais porte encore les stigmates de cette lente révolution du monde des affaires par la présence des derniers grands terrains vacants du c-v. Par ailleurs aujourd'hui on peut dire que la boucle est bouclée, car Montréal et le Québec sont devenus des puissances économiques, technologiques, scientifiques, industrielles et culturelles tel que l'a rêvé Jean Lesage (PLQ) début des années 60, avec son slogan: Maitres chez nous. Et ici même sur Mtlurb nous témoignons au quotidien de cette transfiguration avec l'incroyable quantité de chantiers privés et publics qui dominent la ville et qui sont les symboles de la nouvelle attractivité de la métropole et du Québec tout entier.

En résumé je suis fier d'avoir été un spectateur puis un humble participant dans cette révolution tranquille. Cette dernière sous tous ses aspects aura transformé profondément notre société en un peu plus d'un demi-siècle (pas seulement la ville). Ce qui fait que le Québec est maintenant devenu véritablement prospère, dynamique, émancipé et sûr de lui, sans pour autant renier ses valeurs fondamentales. Nous en avons fait collectivement une terre hospitalière et un milieu de vie enviable qui pourrait notablement servir d'exemple pour toutes les nations de la Terre, dans leur recherche d'une saine autonomie et d'une affirmation de soi libératrice et on ne peut plus légitime.

 

 

[Normand Hamel]

Il y a 1 heure, acpnc a dit :

Quoi qu'il en soit, cette période de grands bouleversements n'aura pas eu que des inconvénients. En effet, le vide économique laissé par le départ d'une importante partie de la communauté anglophone, nous a donné l'opportunité de développer nos propres institutions financières et a contribué à l'apparition d'une nouvelle génération d'hommes d'affaires québécois. S'en est suivi une diversification dans une foule d'industries connexes pour arriver aujourd'hui au Québec moderne et avant-gardiste que l'on connait.

Comme c'est souvent le cas, je suis d'accord avec l'entièreté de ton propos. Je voudrais juste ajouter un élément un peu moins bien connu qui distingue le Québec sur le plan économique.

Si l'économie québécoise se porte si bien depuis environ une quinzaine d'années c'est parce que comme société nous opérons de manière assez unique sur trois fronts simultanément:

1- L'économie de marché, que l'on pratique ici de façon assez semblable au reste de l'Amérique du Nord et de l'Europe.

2- La participation de l'État, via notamment Investissement Québec, la Caisse de dépôt et Hydro-Québec. De plus, le Québec dispose aujourd'hui à l'étranger de toute une série de délégations, de bureaux et d'antennes qui permettent au gouvernement de s'impliquer directement dans les affaires. En Amérique du Nord aucun gouvernement n'intervient aussi systématiquement dans l'économie que le Gouvernement du Québec.

3- L'économie sociale, qui est propre au Québec et qui s'est développée à la fin des années 1990 suite à un forum de société où les patrons se sont assis avec les représentants des syndicats dans le but d'améliorer les rapports patrons/employés qui depuis la grève de l'amiante de 1949 avaient été particulièrement difficiles jusqu'à maintenant. Le Fonds FTQ existait déjà depuis 1983 et a contribué pour beaucoup au succès de ce sommet socio-économique de 1996 qui aura donné une nouvelle orientation à l'économie québécoise. Ce phénomène est unique au monde de par son ampleur. Une définition officielle suit.

« Les entreprises d’économie sociale sont des organisations qui allient rentabilité économique, mission sociale et réponse aux besoins d’une collectivité de membres ou d’usagers, tout en étant gouvernées démocratiquement. »

La somme de ces trois modes de fonctionnement forme aujourd'hui ce qui est devenu le modèle québécois.

https://statistique.quebec.ca/fr/document/leconomie-sociale-au-quebec-portrait-statistique