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Aménagements urbains spécifiques au centre-ville de Montréal


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Centre-ville de Montréal

Plus de rues piétonnes et de pistes cyclables, recommande un rapport

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Un rapport de recherche commandé par Montréal met en garde contre une possible « spirale de dévitalisation » du centre-ville.

Un rapport de recherche commandé par Montréal met en garde contre une possible « spirale de dévitalisation » du centre-ville et recommande d’y multiplier les piétonnisations de rue et les pistes cyclables à court terme, a appris La Presse.

Publié le 17 mars 2021 à 5h00

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2021-03-17/centre-ville-de-montreal/plus-de-rues-pietonnes-et-de-pistes-cyclables-recommande-un-rapport.php

Philippe Teisceira-Lessard
La Presse

Selon nos informations, l’administration Plante compte utiliser le document pour soutenir l’annonce de ses mesures estivales destinées au centre-ville, jeudi, notamment la fermeture de rues à la circulation automobile.

Le rapport, rédigé par la grande firme de consultants PwC, explique que le cœur économique de Montréal est particulièrement exposé aux effets dévastateurs indirects de la COVID-19. C’est que beaucoup des industries qui s’y trouvent peuvent facilement basculer vers le télétravail, les gens qui y travaillent ont souvent des temps de déplacement longs et le tourisme y occupe une place importante. L’importance de ses universités — passées à l’enseignement à distance — et du secteur culturel met aussi le centre-ville montréalais dans une situation difficile.

« Le risque d’enclencher une spirale de dévitalisation des centres-villes est bien présent, car une baisse soutenue de l’achalandage pourrait entraîner la fermeture des commerces, des restaurants, des bars et des salles de spectacle, qui dépendent de l’afflux quotidien des travailleurs, des touristes et des étudiants », explique PwC dans son rapport, qui aborde la situation de six grandes villes canadiennes.

« La disparition de ces établissements, au cœur de la vitalité des centres-villes, contribuerait à une diminution de l’attractivité des centres-villes pour les résidants et les employeurs, qui pourraient choisir de quitter les centres-villes ou de ne pas les considérer dans leur choix de localisation, et ainsi de suite. »

Ce danger est d’autant plus grand que la fin de la pandémie ne signifiera pas la fin de ses effets, avertit le rapport : le télétravail est appelé à cohabiter avec les tours de bureaux, les voyages d’affaires ne reprendront pas rapidement et le commerce en ligne est là pour de bon.

Piétonnisation et transports en commun

Les solutions mises de l’avant par PwC concordent avec la vision à laquelle l’administration Plante a habitué les Montréalais depuis trois ans.

« Dans l’immédiat », les consultants proposent de « donner la priorité à la transformation des rues et des chaussées existantes en favorisant leur piétonnisation, à la fois pour la période de rétablissement immédiate et la période post-COVID-19, à titre de mesures permanentes » et d’augmenter « l’offre de voies cyclables en tenant compte de la sécurité et du bien-être des piétons ».

Le rapport suggère aussi de verdir les centres-villes de façon massive et de mieux utiliser ses infrastructures souterraines en hiver. Sur le plan du transport, on préconise la mise en place d’« un protocole sanitaire clair, robuste et éprouvé scientifiquement pour le transport en commun » et la mise en place de davantage de véhicules de transports en commun pour assurer la distanciation physique.

Sur le plan budgétaire, le document propose aux villes de « réclamer de nouvelles ressources financières des gouvernements supérieurs dans le cadre des prochaines négociations fiscales et [de] chercher à obtenir des transferts supplémentaires afin de soutenir les travaux de relance sans alourdir la dette des villes ».

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Il y a 4 heures, acpnc a dit :

Sur le plan budgétaire, le document propose aux villes de « réclamer de nouvelles ressources financières des gouvernements supérieurs dans le cadre des prochaines négociations fiscales et [de] chercher à obtenir des transferts supplémentaires afin de soutenir les travaux de relance sans alourdir la dette des villes ».

(extrait du texte cité) 

Trop facile, naïf comme solution.  Les citoyens des "villes" sont de loin les principaux contributeurs aux revenus des gouvernements.  La "solution" ne ferait que déplacer le fardeau fiscal (notamment des Montréalais), sans l'alléger, à moins de penser que ce fardeau supplémentaire pourrait être assumé uniquement par les (beaucoup moins nombreux) citoyens des régions rurales. 

De deux choses l'une: ou bien les revenus ordinaires des villes retrouveront leur niveau normal, post pandémie, ou bien une baisse permanente de ces revenus devra s'accompagner d'une baisse aussi permanente des dépenses.  La première éventualité est la plus vraisemblable, auquel cas des aides supplémentaires des gouvernements n'auraient qu'un caractère très provisoire.  Dans la seconde éventualité,  ce serait la consécration d'une nouvelle réalité où les villes pèsent moins lourd dans l'économie et la société en général.  Naturellement, ce genre de message ne plaira pas à plusieurs, en commençant par ceux qui sont (et pourraient être durablement) les plus durement affectés par les transformations qui se profilent (mais dont on ne connait pas encore le dénouement final).   

Pour l'administration municipale de Montréal, ce sera quand même de bonne guerre que d'aller "réclamer de nouvelles ressources financières..."  Elle pourrait obtenir un certain succès.  Mais elle devra aussi apprendre à vivre avec les résultats, qui ne seront probablement pas à la hauteur de ses attentes, et ne pas faire comme si n'avait rien changé.  Ce n'est toutefois pas avant 2022-23 qu'on commencera à y voir plus clair.  

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@Né entre les rapides, encore une fois je suis d'accord avec ton propos. La pandémie a créé un choc dans les réalités des villes, particulièrement à Montréal. Un exode vers les banlieues est un indice qui ne ment pas et qui a mis en évidence un mouvement qui ne s'est jamais vraiment tari depuis des décennies.

Normalement cet exode est compensé par l'arrivée annuelle de dizaines de milliers de nouveaux arrivants, immigrants et étudiants internationaux, qui prennent les places laissées vacantes. Cependant depuis la fermeture des frontières et la limitation des vols internationaux et continentaux, le robinet est pratiquement fermé. Il ne reprendra que lentement en s'étalant sur plusieurs mois ou quelques années dans le pire des cas.

Néanmoins, on peut déjà faire un bilan provisoire et émettre des prévisions qui cependant demeureront encore assez vagues tant que la pandémie ne sera pas vraiment derrière nous. C'est à ce moment que le portrait de la nouvelle réalité (s'il y a) commencera à prendre forme plus clairement et que l'on pourra appliquer les solutions qui auront été jugées adéquates. Tout cela afin de favoriser le retour complet des activités économiques de la ville et cela dans les meilleures conditions possibles.

Donc je crois qu'il est prématuré de sauter aux conclusions et exiger des changements permanents dans les ressources financières de la Ville, tant qu'on n'aura pas un tableau complet et précis du tableau général. Or, la Ville a déjà une bonne idée de l'état des infrastructures publiques (particulièrement souterraines) et les défis qui l'attendent pour en résoudre la dégradation avancée. Attendu que dans ce dossier spécifique elle ne pourra pas y faire face sans l'aide des gouvernements supérieurs, le statu quo étant trop lourd à supporter pour elle seule.

Quant à l'idée de la rétention des résidents, pour réussir il faut une fiscalité compétitive et une amélioration du territoire urbain en matière de verdissement, d'espaces publics plus généreux et mieux aménagés, combinés à des corridors plus nombreux pour une plus grande mobilité active. Cela suppose des investissements publics étalés sur plusieurs années, afin de rendre le territoire nettement plus accueillant, avec comme objectif de favoriser durablement une meilleure qualité de vie aux montréalais.

Finalement c'est le centre-ville qui aura pâti le plus des effets négatifs de la pandémie. Ville-Marie aura donc besoin de plus d'attention, puisque ce quartier représente une part importante de l'économie du grand Montréal. En conséquence, le c-v doit poursuivre son rattrapage au niveau démographique, par une densification soutenue, aussi au moyen d'une réglementation orientée vers l'apport de résidents permanents versus la location touristique. Cette dernière devrait devrait être plus limitée et davantage circonscrite qu'antérieurement, pour des raisons devenues évidentes, suite à l'expérience des dernières années.

 

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Étude de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain Vers un centre-ville plus vert

https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/r3996/fe6c3575e69334aab62063219405c7f3.jpg

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Michel Leblanc a présenté une volumineuse étude qui « identifie des actions prioritaires sur quatre leviers : modifier les pratiques d’affaires, agir sur la mobilité, revoir certaines façons de faire dans le secteur immobilier et ajuster nos plans d’urbanisme ».

Des rues réservées aux voitures et camions de livraison électriques. Une application permettant de trouver du stationnement, pour pallier la réduction des espaces sur rue. Des tarifs de stationnement plus élevés que ceux des transports en commun.

Publié à 14h55 Mis à jour à 16h56

En raison de l’urgence climatique, voilà à quoi ressembleront les déplacements au centre-ville de Montréal dans quelques années, des changements nécessaires pour assurer sa « relance durable », selon une étude de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) dévoilée jeudi.

Les entreprises auront « énormément de décisions à prendre » et doivent dès maintenant revoir leurs façons de faire, prévient le président et chef de la direction de la CCMM, Michel Leblanc. L’organisme formule 10 recommandations en ce sens, dont trois concernent la mobilité.

Mieux stationner

« Les espaces de stationnement au centre-ville sont sous-utilisés à certains moments, parce que les automobilistes ne savent pas où sont les disponibilités », déplore M. Leblanc.

 

Pour une meilleure utilisation de l’espace, la Ville de Montréal doit développer une application pour diriger les gens vers les places disponibles, qu’ils pourront réserver.

Avec un tel outil, peut-être pourra-t-on réduire les espaces sur rue, avance le PDG de la CCMM, qui n’en fait toutefois pas une recommandation.

Cependant, il faudrait augmenter les tarifs de stationnement afin que les transports en commun deviennent une option nettement plus économique pour se rendre au centre-ville, recommande l’étude.

Réservé aux véhicules verts

Il est inévitable que soient instaurées au centre-ville des zones « zéro émission », où les véhicules à essence seront interdits, souligne Michel Leblanc, qui souhaite cependant que ces zones soient implantées par étapes, en commençant par de petits secteurs. Initialement, les axes majeurs et de transit devraient continuer à être accessibles à tous, selon la CCMM.

« Le danger, c’est que la Ville implante des zones zéro émission en 12 ou 18 mois, alors qu’il faudrait plutôt que ça se fasse graduellement, avec des consultations, pour que ça soit accepté par la population et le milieu des affaires », dit M. Leblanc.

Les résidants et les véhicules d’urgence devraient être exemptés de cette obligation, selon l’étude.

Livraisons électriques

Il faut développer la livraison par camions électriques, qui devraient être de plus petits véhicules pour les derniers kilomètres à parcourir, selon la CCMM.

« Ça prend des centres de distribution pour que les gros camions déchargent leurs marchandises, qui seraient ensuite transférées dans de petits véhicules électriques », illustre M. Leblanc.

Pour y arriver, il faut aménager des débarcadères au centre-ville, et il faut de l’aide gouvernementale pour que les entreprises de livraison s’équipent rapidement de camions sans émission, estime la CCMM.

D’autres recommandations de l’étude concernent la carboneutralité des bâtiments, les pratiques d’affaires durables et le verdissement du territoire.

La CCMM note que le centre-ville porte encore des cicatrices de la pandémie. Le taux d’inoccupation des espaces de bureaux demeure élevé, le Port de Montréal fonctionne toujours à 11 % en deçà de son niveau prépandémique, les entreprises sont ralenties par la pénurie de main-d’œuvre et le commerce en ligne fragilise les commerces, souligne le rapport.

 
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