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COVID-19: Pandémie


Messages recommendés

Il y a 17 heures, SamStar a dit :

 

Je vous invite à consulter les données sur la mortalité de l'INSPQ, tableau 5.4

https://www.inspq.qc.ca/covid-19/donnees

La France, la Belgique, l'Espagne, l'Italie, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Suède sont-ils tous des pays avec une organisation de merde des services publiques? Car tous ces pays ont un taux de mortalité très similaire au Québec.

Les chiffres de l'INSPQ ?  S'ils sont fiables, supposons qu'ils le sont, alors tu devrais t'interroger sérieusement.

Quand on se compare on se console ? Non, on ne se console pas du tout ! Ma comparaison concernait les provinces canadiennes en proportion de la population. Tu n'as pas lu correctement mon commentaire. Tu l'as lu tout de travers à vrai dire. 

Quant aux pays que tu mentionnes, les services de santé, à l'exception de la Suède, y sont très dégradés : je parle notamment du Royaume-Uni, des  États-Unis, de l'Espagne, et de l'Italie. Quant à la France, ses services de santé sont sous-financés depuis des années avec les résultats que l'on sait aujourd'hui. Tu mélanges les pommes et les oranges.

Pour ce qui est du système de santé québécois, là encore tu m'as mal lu : il souffre essentiellement de carences organisationnelles et d'un manque de rigueur crasse ! Ce n'est pas ici une question de moyens mais d'organisation.

J'en ai marre de lire sur ce forum les commentaires de certains membres qui cautionnent les mesures d'un gouvernement qui fait n'importe quoi, gère mal son propre système de santé, et qui ne fait que nous enfoncer collectivement un peu plus chaque jour dans la merde !

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Il y a 18 heures, Normand Hamel a dit :

Comme il a été dit maintes fois depuis le début de la pandémie il ne faut se fier aux chiffres fournis par les pays ou les provinces concernant le nombre de morts reliées à la pandémie.

La seule façon que l'on pourra avoir une idée plus juste, quoique imparfaite, de l'impact que la pandémie aura eu sur le taux de mortalité sera de comparer le taux de mortalité historique avec le taux de l'année 2020-2021 par exemple. La différence entre les deux quantités nous donnera une idée du nombre de morts causées par le virus.

Lorsque cet exercice aura été complété on verra que le Québec comptabilise ses morts de manière beaucoup plus rigoureuse que ce qui ce fait en général ailleurs.

Un mort reste un mort. Tu pourras faire les distinguos que tu veux, couper les cheveux en seize, il reste que la performance du Québec à l'échelle canadienne est tout simplement LAMENTABLE.

Un comptage beaucoup plus rigoureux au Québec que dans les autres provinces canadiennes ? Vraiment ? Je vois que tu utilises le superlatif. Les autres provinces seraient attardées quand il s'agit de comptabiliser les morts du COVID ? L'Ontario, la Colombie Britannique, l'Alberta, attardées ? Vraiment ? Les autorités sanitaires des autres provinces canadiennes, si je t'ai bien lu, donc, seraient en retard, seraient moins évoluées, moins précises, dans le comptage" de leurs morts du COVID que leur consoeur québécoise ! Des autorités arriérées en somme ! Crois-tu sérieusement que je vais acheter un argument pareil ?

 

 

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2 hours ago, santana99 said:

Les chiffres de l'INSPQ ?  S'ils sont fiables, supposons qu'ils le sont, alors tu devrais t'interroger sérieusement.

Quand on se compare on se console ? Non, on ne se console pas du tout ! Ma comparaison concernait les provinces canadiennes en proportion de la population. Tu n'as pas lu correctement mon commentaire. Tu l'as lu tout de travers à vrai dire. 

Quant aux pays que tu mentionnes, les services de santé, à l'exception de la Suède, y sont très dégradés : je parle notamment du Royaume-Uni, des  États-Unis, de l'Espagne, et de l'Italie. Quant à la France, ses services de santé sont sous-financés depuis des années avec les résultats que l'on sait aujourd'hui. Tu mélanges les pommes et les oranges.

Pour ce qui est du système de santé québécois, là encore tu m'as mal lu : il souffre essentiellement de carences organisationnelles et d'un manque de rigueur crasse ! Ce n'est pas ici une question de moyens mais d'organisation.

J'en ai marre de lire sur ce forum les commentaires de certains membres qui cautionnent les mesures d'un gouvernement qui fait n'importe quoi, gère mal son propre système de santé, et qui ne fait que nous enfoncer collectivement un peu plus chaque jour dans la merde !

Avez-vous déjà pensé vous lancer en politique ou venir nous aider dans le domaine de la santé? Je dis cela comme ça...

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Il y a 2 heures, SamStar a dit :

Avez-vous déjà pensé vous lancer en politique ou venir nous aider dans le domaine de la santé? Je dis cela comme ça...

Tu connais les règlements sur le forum ? Relis-les. Ne commence pas à personnaliser le débat. Prière de t'en tenir au sujet stp.

Si tu travailles dans le secteur de la santé, bravo, mais ne compte pas sur moi pour défendre cette méga-structure, ce mammouth, dont le fonctionnement a besoin d'être simplifié, revu de fond en comble. Moi, je pense aux patients, pas à défendre un esprit corporatiste qui est particulièrement développé et enraciné dans le milieu de la santé.

Dans le cas du Québec, deux possibilités : le nombre des morts du Covid est précis, ou il est exagéré. On mélange alors les morts décédés à cause de facteurs de co-morbidités, et non directement du covid, et les morts décédés directement du COVID. Ailleurs, au Canada on fait la même chose, ou on s'en tient à une comptabilité stricte. Dans tous les cas, le Québec fait piètre figure !

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1 hour ago, santana99 said:

Tu connais les règlements sur le forum ? Relis-les. Ne commence pas à personnaliser le débat. Prière de t'en tenir au sujet stp.

Avez-vous lu ma question? Je pense que vous l'avez peut-être lu trop vite? Peut-être à l'envers sinon?

Nous sommes tous sous des pseudonymes ici, loin de moi l'idée de personnaliser le débat. 

Nous cherchons probablement tous un bien commun et à rendre l'endroit ou nous vivons meilleur. Je trouve que vous critiquez bien (et avec raison) un état qui a souffert beaucoup de la pandémie. Vos points sur la gestion d'un grand système malade sont valables. Certainement les choses doivent changer.

Je repose ma question,  avez-vous déjà pensé en faire plus que d'écrire vos arguments sensés sur ce forum? Venir nous aider de l'intérieur, vous impliquer pour les choses changent? 

Modifié par SamStar
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Je déplore le discours négatif qui sévit sur ce fil depuis un certain temps et cet enlisement dans l'indignation qui n'apporte rien de constructif dans les échanges. On y pratique trop le discours unique parce que tout est analysé avec émotion au premier degré. Alors gare à ceux qui s'y opposent même de façon modérée.

Il est d'ailleurs étonnant de voir tant de gens vouloir prouver que le gouvernement a toujours tort, qu'il soit à Québec ou à Ottawa.

Bien sûr il ne s'agit pas d'être complaisant, mais objectif, en cessant d'essayer de toujours trouver la faille pour se donner raison. Ce n'est pas ça le but d'un forum ouvert et inclusif.

Le Québec n'est ni pire ni mieux que les autres pays ou nations. Tout le monde fait face pour la première fois au même ennemi sournois et insidieux qui déjoue facilement, même les plans des meilleurs services de santé nationaux.

Ce n'est pas tout d'établir des politiques et d'instaurer des règles. Encore faut-il que la population fasse elle aussi sa part et de bonne foi. Cela inclut nécessairement les intervenants dans les médias sociaux. Autrement le défi devient bien plus grand quand on entretient un climat suspicion, semant le doute à tout vent.

Pour cela il faut cesser de nourrir la bête avec des idées préconçues, des comparaisons bancales et des demi-vérités. On doit s'appuyer le plus près possible sur le discours scientifique et comprendre que rien n'est simple dans cette pandémie.

Il n'y a pas de solution unique, on le voit bien en lisant les nouvelles internationales. Mais des réponses adaptées aux réalités sur le terrain, selon les différents systèmes de santé, leurs capacités plus ou moins limitées selon le cas et le régime politique qui les gouverne.

Rappelons-nous en terminant que la critique sans apporter de solutions crédibles et des réponses véritablement satisfaisantes, n'est rien d'autre qu'un exercise stérile qui ne nous fait que tourner en rond. Or, je crains que ce soit malheureusement devenu le cas dans ce fil de discussions. 🙁

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Temps des Fêtes

Les Québécois comptent se plier aux règles

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

La proportion de gens qui ne comptent pas respecter le confinement volontaire est plus grande dans la région de Québec, selon le sondage.

Une proportion très élevée de Québécois, 60 %, a l’intention de rester à la maison pour Noël et de ne pas recevoir de gens qui n’habitent pas sous leur toit. Et donc de ne pas adopter de comportements qui pourraient les mettre à risque et encourager une résurgence de la pandémie après les Fêtes.

Publié le 27 novembre 2020 à 5h00

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-11-27/temps-des-fetes/les-quebecois-comptent-se-plier-aux-regles.php

Suzanne Colpron
La Presse

C’est la réponse étonnante à un sondage CROP réalisé entre le 19 et le 24 novembre derniers auprès de 1000 personnes.

Dans le même esprit, les Québécois affirment massivement vouloir respecter les consignes de prudence données par le gouvernement. À la question « Comptez-vous respecter un maximum de 10 personnes », 96 % répondent oui. Ils sont aussi très nombreux (93 %) à accepter de s’en tenir aux dates du 24 au 27 décembre pour recevoir ou visiter des proches, et à s’engager (87 %) à s’isoler préventivement avant et après cette période pendant une semaine.

« C’est beaucoup plus que je pensais », lance Gaston De Serres, médecin-épidémiologiste à l’Institut national de santé publique du Québec, un des spécialistes dont La Presse a sollicité les commentaires.

« J’ai l’impression que notre société est en réflexion, actuellement. Il y a les directives du gouvernement, mais il y a aussi ce que les gens veulent ou ne veulent pas faire, poursuit-il. Je pense qu’il y a une hésitation qui est un peu généralisée en ce moment. Il y a des préférences, mais est-ce que la position des gens est déjà assise ? Je n’en suis pas sûr. Et je crois que ça va continuer à évoluer au cours des prochaines semaines. »

Un Noël différent

Dominic Bourdages, vice-président chez CROP, s’étonne aussi de voir qu’une proportion aussi grande de Québécois est prête à mettre une croix sur les réunions de famille.

« Dans le fond, les gens ont vraiment envie de fêter Noël, mais ils ont décidé que cette année, ce serait un Noël différent. Je trouve ça très, très positif. Noël, c’est plus culturel que religieux, maintenant.

À Noël, on se réunit. C’est une habitude qui est ancrée très fortement chez les gens. Et là, tout d’un coup, il y a 6 personnes sur 10 qui disent, non, moi, je reste à la maison. C’est énorme comme prise de position.

Dominic Bourdages, vice-président chez CROP

M. Bourdages ajoute que ceux qui comptent voir des gens à Noël ne sont pas délinquants pour autant. « Il faut voir comment ils vont se comporter », dit-il.

Par définition, pour les 60 % des répondants qui ont l’intention de ne fêter qu’avec ceux avec qui ils vivent, la question du respect des consignes spécifiques pour les Fêtes ne se pose pas, puisqu’ils ne modifieront pas leur comportement.

Pour le sous-groupe de 40 % qui compte célébrer de façon plus festive, l’adhésion aux règles est également élevée. Ainsi, 36 % se limiteront à 10 convives, contre 4 % qui ne le feront pas. Et 33 % respecteront la plage du 24 au 27 décembre, contre 7 %. Cependant, l’appui à la consigne de l’isolement préventif est plus faible, 27 %, contre 13 %.

« Biais de désirabilité »

Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, se réjouit de ces résultats, mais se demande si les réponses obtenues ne sont pas teintées par un « biais de désirabilité ».

« Est-ce que les gens ne répondent pas ce qu’ils pensent qu’il faut répondre, mais, que finalement, ne respecteront pas ? », demande-t-elle.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal

On n’a pas intérêt à dire, oui, oui, je vais recevoir 15 personnes ou 20 personnes et encore moins à un sondeur. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’on voit que les gens sont sensibles.

Roxane Borgès Da Silva

Mme Da Silva fait remarquer, par ailleurs, que les hommes sont plus nombreux à dire qu’ils ne respecteront pas le maximum de 10 personnes, 6 % comparativement à 2 % pour les femmes. Et que les femmes veulent davantage se réunir pendant les Fêtes, 44 %, contre 36 % pour les hommes.

« Les femmes vont respecter les 10 personnes, mais elles vont voir du monde, c’est sûr », analyse-t-elle.

La donnée qui surprend le moins cette experte est celle concernant les personnes qui n’ont pas l’intention de s’isoler avant et après les Fêtes (13 %).

« On sait qu’il y a beaucoup de gens qui ne pourront pas respecter l’isolement préventif. J’en connais plein : des livreurs chez Purolator, des gens qui travaillent dans les épiceries, les pharmacies, les manufactures, les paramédicaux, les travailleurs de la santé… Mais 87 % de gens qui disent qui vont le respecter, ça me paraît très élevé. »

Benoît Mâsse, épidémiologiste et professeur à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, ajoute que cette réponse peut aussi s’expliquer par le fait que plusieurs Québécois sont incapables de forcer leurs enfants à s’isoler.

« Sincèrement, on pourrait penser que c’est de la défiance à des mesures, dit-il. Mais, moi, j’ai des enfants relativement jeunes et je ne suis pas capable de leur imposer un isolement, c’est trop. Ils sont déjà pris dans une situation très difficile. Et lorsque les vacances arrivent, leur dire que pour une réunion qu’on va avoir, le 25 ou le 26 décembre, on va s’isoler… C’est beaucoup demander pour un souper ou un rassemblement de quelques heures. »

La capitale se distingue

La proportion de gens qui ne comptent pas respecter le confinement volontaire est plus grande dans la région de Québec, selon le sondage, qui décompose les réponses par région, sexe, âge, revenu du ménage, langue maternelle et adhésion aux thèses complotistes.

Dans la capitale nationale, même si les gens ont l’intention, pour la très grande majorité, de respecter les règles du temps des Fêtes, les opposants sont plus nombreux que dans la région métropolitaine. Ils sont 6 % à ne pas vouloir respecter la règle des 10 personnes (3 % à Montréal), 12 % à refuser de s’en tenir aux dates du 24 au 27 décembre (5 % à Montréal), et 22 % à ne pas vouloir se plier à l’isolement préventif (9 % à Montréal).

« On voit des gens dans la région de Québec qui semblent un peu moins enclins à suivre le contrat moral que nous propose le premier ministre Legault », souligne Dominic Bourdages, de CROP.

« Moi, je suis dans la région de Québec, ajoute le Dr Gaston De Serres. Je ne me réjouis pas de ça. Mais il ne faut pas non plus dramatiser. La grande majorité de la région de Québec va respecter les règles. »

Méthodologie

Ce sondage a été réalisé entre le 19 et le 24 novembre derniers par l’entremise d’un panel web. En tout, 1000 questionnaires ont été remplis par des Québécois de 18 ans et plus. Les résultats ont été pondérés pour refléter la distribution de la population étudiée, selon le sexe, l’âge, la langue maternelle et la scolarité des répondants. CROP note que, compte tenu du caractère non probabiliste de l’échantillon, le calcul de la marge d’erreur ne s’applique pas.

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Se méfier de nos certitudes

Cette foutue pandémie nous aura au moins appris à nous méfier de nos certitudes. De nos a priori. Du passé qui serait garant de l’avenir.

Publié le 27 novembre 2020 à 5h00

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-11-27/se-mefier-de-nos-certitudes.php

Francis Vailles
La Presse

Avant le coronavirus, la vie coulait paisiblement, les restos débordaient, les écoles affrontaient leurs problèmes quotidiens, l’économie roulait à fond de train. Et puis pouf, tout a basculé. Au diable la routine, la tendance, les vérités.

Nos certitudes, elles ont aussi été chamboulées pendant la pandémie concernant les solutions pour mater la crise.

Plusieurs ont vanté la Suède et la Colombie-Britannique pour leur réussite respective à limiter les dégâts, par exemple. La Suède a été encensée pour avoir plutôt bien contrôlé la propagation malgré l’absence de confinement. Dans le cas de la Colombie-Britannique, à l’inverse, on a été ébahi par les mesures rapides et musclées des autorités, données comme raisons de la faible prolifération du virus.

Voilà deux exemples à imiter, disaient les uns et les autres.

PHOTO JONATHAN NACKSTRAND, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

La Suède a été encensée par plusieurs pour avoir plutôt bien contrôlé la propagation malgré l’absence de confinement. Or, l’explosion récente du nombre de cas pourrait changer le portrait radicalement.

Or, ces jours-ci, la COVID-19 fait voler en éclats ces certitudes. La Suède comme la Colombie-Britannique ont vu exploser le nombre de cas de coronavirus, ce qui oblige les autorités de chacun des deux États à ajuster leurs mesures. Et les défenseurs de l’un ou de l’autre des deux modèles doivent se faire plus humbles.

Pour mieux saisir la question, j’ai comparé les décès et les cas de coronavirus de chacun des deux États avec le Québec, décrié par certains pour avoir plutôt mal géré la crise.

Jusqu’à la fin juin, la Suède faisait figure d’héroïne, parvenant à faire ce qu’aucun pays n’avait réussi, soit vivre avec le virus sans enfermer sa population. À la fin d’avril, pendant que le Québec confiné enregistrait 15 décès par million d’habitants, la Suède libre en avait presque moitié moins, soit environ 8-9 décès par million d’habitants. Wow !

Et à ce jour, la Suède continue d’avoir un taux de décès un peu moindre qu’au Québec, malgré ses mesures moins sévères (sommet automnal de 2,5 décès par million d’habitants le 16 novembre, contre 3,2 pour le Québec le 9 novembre). (1)

Or voilà, l’explosion récente du nombre de cas en Suède pourrait changer le portrait radicalement. Ainsi, cette semaine, la Suède a fracassé la barre des 460 cas par million d’habitants, ce qui est trois fois plus élevé qu’au Québec (152 cas par million au sommet du 11 novembre). La Suède se compare maintenant à certains des pires États, comme l’Italie, les États-Unis et, tiens donc, le Portugal.

La situation est préoccupante pour la Suède, quand on sait que la courbe des décès grimpe habituellement après celle du nombre de cas.

Face à cette remontée incontrôlée, la confiance de la population suédoise envers la stratégie gouvernementale a chuté de 13 points ces derniers jours, à 42 %. Et les autorités suédoises viennent d’imposer des restrictions, interdisant notamment les rassemblements publics de plus de 8 personnes, et suggérant la même chose pour les rassemblements privés, selon AFP. On a aussi interdit la vente d’alcool après 22 h. Bientôt, un confinement ?

Surprise semblable en Colombie-Britannique. Jusqu’à la fin septembre, tant les décès que le nombre de cas étaient nettement plus faibles dans la province des Rocheuses, si bien que le système britannico-colombien était cité en exemple pour son efficacité. Imaginez, on était alors à seulement 20 cas par million d’habitants et, tenez-vous bien, à 0,2 décès par million, 10 fois moins qu’au Québec (2).

Puis, tout à coup, boum, les cas de COVID-19 se sont multipliés jusqu’à rejoindre quotidiennement le niveau du Québec cette semaine, autour de 130 cas par million. Pourrait-on s’attendre à une éventuelle hausse proportionnelle des décès ?

Pour juguler ce rebond soudain, les autorités de la Colombie-Britannique viennent d’imposer ce qui est devenu une évidence au Québec, soit le port du masque dans les lieux publics.

Ce que cette pandémie nous aura appris, disais-je, c’est qu’il faut se méfier de nos certitudes, surtout face à un ennemi qu’on connaît peu, en fin de compte.

J’ai bien hâte que le vaccin mette ces douloureux mois derrière nous. Malheureusement, à lire certains biologistes, je ne suis plus certain, désormais, qu’une telle pandémie ne surviendra que tous les 100 ans, comme on le croyait auparavant…

(1) Les données sont des moyennes mobiles de 7 jours et elles proviennent du site Our World in Data, géré par l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni. L’idéal serait d’avoir les taux de surmortalité, bien plus fiables, mais elles ne seront disponibles que dans quelques mois pour cette période.

(2) Les données sont des moyennes mobiles de 7 jours et sont tirées de fichiers de l’Institut national de santé publique du Québec et de l’Agence de la santé publique du Canada.

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