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COVID-19: Pandémie


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La Suède, qui ne s’est pas confinée, enregistre un taux de mortalité record

Des voix s’élèvent pour dénoncer le bilan catastrophique des autorités, qui commencent à reconnaître leur échec.

Frédéric Faux - Le Figaro

Depuis le 14 mai, en Suède, l’atmosphère s’est quelque peu alourdie. Selon les tableaux comparatifs dressés par l’université d’Oxford, le pays a commencé alors à afficher le taux quotidien de mortalité le plus élevé… au monde. Une place peu envieuse qu’il a occupée jusqu’au 20 mai, sauf pendant deux jours, où il a été dépassé par l’Équateur. La Suède affiche cette semaine 4,5 morts par jour par million d’habitants, 10 fois plus que le Danemark et 20 fois plus que la Finlande, deux proches voisins. Apparemment, dans les rues de Stockholm, rien n’a changé. Les terrasses sont pleines, les écoles ouvertes, et une majorité de la population soutient toujours l’Agence suédoise de Santé.

Pour son épidémiologiste Anders Tegnell, «il faudra attendre la fin de l’épidémie» pour faire un bilan et «ces chiffres doivent être remis dans leur contexte», car les morts ne sont pas comptés partout de la même façon.

La suite derrière le paywall:

https://www.lefigaro.fr/international/la-suede-qui-ne-s-est-pas-confinee-enregistre-un-taux-de-mortalite-record-20200525

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Données sur la COVID-19 : peut-on vraiment se comparer aux autres?

Voici quelques extraits d'un long article signé Mélanie Meloche-Holubowski de Radio-Canada:

Les données sont souvent imparfaites et incomplètes et rendent les comparaisons entre pays, et même entre provinces canadiennes, parfois difficiles.

Afin de mieux comprendre la progression de la pandémie dans le temps, il est plus juste de comparer le nombre de nouveaux cas et de morts par jour.

Par ailleurs, lorsqu’on compare le nombre de cas ou de morts par pays ou par province, il est plus juste de comparer le taux d’infection et de mortalité par habitant.

Plusieurs personnes demandent pourquoi l’Ontario, qui est la province la plus populeuse, a moins de cas que le Québec?

Il y a de nombreux facteurs, mais l’une des raisons est que le taux de dépistage n’est pas nécessairement le même d’un endroit à un autre (par manque de tests, de personnel, ou pour des raisons politiques). De nombreuses personnes infectées ayant des symptômes très légers ne se font pas nécessairement tester.

De plus, il n’existe pas de définition universelle de ce qu'est un cas confirmé. D’ailleurs, au début de la crise, plusieurs provinces canadiennes émettaient des données de cas probables (1 test positif) et de cas confirmés (2 tests confirmés). 

Le Québec, contrairement à plusieurs autres endroits, inclut les cas confirmés par lien épidémiologique, en plus des cas confirmés par laboratoire, ce qui fait gonfler le chiffre total.

Comme pour les cas, le nombre de décès serait largement sous-estimé en raison de critères différents pour comptabiliser les décès liés à la COVID-19.

Dans l’État de New York, au début de la pandémie, on exigeait un test positif pour confirmer la COVID-19 comme cause de décès. Maintenant, les aînés dans des résidences de soins de longue durée – même sans test – qui sont présumés morts de la COVID sont comptabilisés.

En Angleterre, jusqu’à la fin avril, on comptait seulement les décès dans les hôpitaux.

Les régions de Madrid et de Catalogne, durement frappées par la pandémie, déclarent le nombre de cas confirmés ou suspectés de morts dans les salons funéraires, ainsi que les décès dans les résidences pour aînés. Toutefois, ces chiffres ne sont pas comptabilisés par les autorités nationales.

La France est l'un des rares pays d'Europe à inclure dans son total les décès survenus dans les maisons de retraite ou de soins infirmiers. Le Québec a une approche semblable. Ainsi, pour ces deux endroits, le nombre de morts est probablement plus précis.

Par ailleurs, le manque de tests à plusieurs endroits fait en sorte que les médecins doivent indiquer sur le certificat de décès si la personne est morte ou non de la COVID, laissant la place à l’interprétation. Les autopsies pour déterminer si la COVID-19 a causé cette mort sont relativement rares.

Aux États-Unis, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont observé une hausse importante du nombre de décès causés par la pneumonie en mars. Même si les autorités suspectent la COVID-19 d'en être la cause, ils n'ont pas été ajoutés au décompte officiel.

C’est pourquoi les experts suggèrent de calculer la surmortalité : le nombre de morts excédentaires en 2020 par rapport aux années précédentes.

Selon l’organisme European Mortality Monitoring Project, en mars et en avril, il y aurait eu au moins 149 000 décès de plus que ceux enregistrés les années précédentes à la même période en Europe, un chiffre beaucoup plus élevé que le cumul officiel de morts causées par la COVID-19.

Enfin, certains pays tentent carrément de dissimuler la réalité. 

Selon de nombreux médias américains, les autorités fédérales et au moins une douzaine d’États américains ont modifié ou dissimulé des données de santé publique cruciales permettant de suivre la propagation du coronavirus. On rapporte de nombreux cas où le nombre de décès a été revu à la baisse, ou le nombre de tests à la hausse, dans le but de justifier un relâchement des mesures de distanciation physique.

Sachant que les données sont collectées de façons très différentes d’un endroit à l’autre, est-il juste de faire des comparaisons entre pays?

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1707522/donnees-covid-coronavirus-statistiques-pandemie-comparaisons

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29 mai 2020 11h24

https://www.lesoleil.com/actualite/science/une-campagne-de-vaccination-des-cet-automne-impossible-f339d1dfacb678220549aa94b4553877

Une campagne de vaccination dès cet automne ? Impossible

Le Détecteur de rumeurs

Agence Science-Presse

Catherine Crépeau

Agence Science-Presse

DÉTECTEUR DE RUMEURS / Depuis le début de la pandémie, on entend dire qu’un vaccin pourrait être disponible dans 12 à 18 mois. Les plus optimistes évoquent même un délai de six mois, soit dès l’automne. Mais le fait qu’un vaccin soit « prêt » n’est pas la fin de l’histoire, constate le Détecteur de rumeurs.

Trouver la bonne formule

Fabricants de produits pharmaceutiques, innovateurs en biotechnologie et autres laboratoires universitaires rivalisent pour développer un vaccin anti-COVID-19. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recensait, le 15 mai, 110 vaccins en développement, dont huit en phase d’essais cliniques. La London School of Hygiene & Tropical Medicine, pour sa part, dénombrait 169 projets de vaccins, dont 12 au stade des essais.

La multiplication des projets et des approches est une bonne nouvelle, mais elle ne garantit pas qu’on trouvera un vaccin efficace. Traditionnellement, seule une petite minorité des vaccins et médicaments expérimentés ont abouti à une mise en marché.

De plus, y parvenir dans l’année serait un précédent puisque, historiquement, le vaccin développé le plus rapidement, celui contre les oreillons, a pris quatre ans pour passer de la collecte d’échantillons viraux à l’homologation, en 1967. En 2015, un record de vitesse a été établi lors de l’épidémie du Zika, alors qu’il avait fallu sept mois pour développer un vaccin candidat acceptable pour passer à l’étape des essais cliniques. Ceux-ci n’ont cependant jamais eu lieu puisque l’épidémie s’est résorbée d’elle-même.

Tester la recette

Les candidats pour un éventuel vaccin sont d’abord testés sur des cellules humaines, puis chez les animaux. Si leur efficacité et leur sécurité sont encourageantes, ils passent à l’étape des essais cliniques chez les humains. Ces essais se déroulent en trois phases, chez des groupes de volontaires de plus en plus importants. Ils visent à évaluer l’innocuité du vaccin, la dose offrant la meilleure réponse immunitaire, ses effets secondaires, puis son efficacité. Ils prennent généralement de 4 à 8 ans. Dans le cas du SRAS-CoV-2, les essais en cours ne devraient pas être achevés avant la fin de l’année, voire le printemps ou l’été 2021. Il faudra aussi prévoir du temps pour les contrôles de sécurité et l’approbation par les autorités de chaque pays.

Il y a toujours la possibilité de sauter des étapes. Par exemple, en laissant les fabricants de vaccins renoncer à certaines études sur les animaux ou en faisant celles-ci en parallèle avec les premiers essais sur l’humain. Certains experts proposent d’infecter des volontaires vaccinés : ce type d’essais donne la réponse la plus rapide à nombre de questions, mais comporte des enjeux éthiques. Malgré cela, plus de 24 000 personnes de 102 pays ont signé une pétition en ligne pour se porter volontaires.

Enfin, le produire

Concevoir un vaccin en un temps record est une chose. Mais encore faut-il être en mesure de fabriquer et de distribuer des milliards de doses, spécialement emballées et transportées à des températures inférieures à 0 °C, dans presque tous les coins du monde.

En théorie, les usines existantes pourraient certainement produire des centaines de millions de doses d’ici la fin de l’année, si la recette était établie. D’ailleurs, plusieurs laboratoires et compagnies pharmaceutiques ont annoncé être prêts à produire ces millions de doses, même si leur vaccin n’a pas encore fait la preuve de son efficacité.

Mais comme presque tout le monde sur la planète doit être vacciné, les installations existantes risquent d’être insuffisantes. Surtout qu’on devra y poursuivre la fabrication des vaccins contre la grippe, la rougeole, les oreillons et autres infections. De plus, la distanciation obligatoire dans les usines diminue déjà les capacités de production.

Ainsi, de nouvelles usines pourraient être nécessaires, ce qui entraînerait inévitablement des délais.

Les installations de production nécessaires dépendront aussi du type de vaccin qui fonctionnera le mieux. S’il s’agit d’un vaccin fabriqué à partir du virus ou d’une protéine du virus, il devrait être plus facile d’estimer le temps nécessaire, puisque la technologie industrielle existe depuis les années 1950. Elle demande cependant du temps. Par exemple, la production du vaccin pour la grippe se fait en cultivant le virus dans des millions d’œufs de poule et chaque cycle prend plusieurs mois.

Dans le cas d’un vaccin à ARN ou à ADN, qui consiste à injecter le matériel génétique de base du virus dans les cellules humaines pour qu’elles construisent la protéine nécessaire, la fabrication devrait être plus rapide puisque le processus est standardisé. On pourrait aussi avoir besoin de le cultiver dans des cuves de cellules ou dans des plantes, comme les plants de tabac. Par contre, ces types de vaccins n’ont jamais été testés à grande échelle.

Pour un vaccin à base de gènes, qui utilise un virus non pathogène (qui ne provoque pas de maladie), la production est plus lente, car elle implique la culture de cellules animales. Elle bénéficie cependant de processus industriels standardisés, ce qui facile la production de grandes quantités.

Risques de pénurie

D’autres éléments du processus peuvent créer des goulots d’étranglement. Les vaccins qui sont composés d’une protéine SARS-CoV-2, ou d’un fragment de celle-ci, ont souvent besoin d’un adjuvant ̶ une molécule ajoutée pour stimuler la réponse immunitaire. Ces adjuvants pourraient nécessiter des ingrédients susceptibles de se raréfier.

La distribution pourrait aussi être ralentie par une pénurie de verre médical, utilisé pour fabriquer les flacons de vaccin, comme celle qui frappe les États-Unis. Quant aux bouchons de ces flacons, ils ne sont fabriqués que par une poignée d’entreprises, ce qui augmente le risque de rupture de stock.

2 milliards pour un vaccin

Le développement d’un vaccin exige beaucoup d’argent. Au moins 2 milliards de dollars américains, selon la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), une alliance internationale qui finance le développement de vaccins contre les épidémies. Cette estimation comprend le développement de trois vaccins candidats et leur fabrication, mais exclut les frais de fabrication et de livraison.

De ce montant, 690 millions $ ont été promis à la CEPI par divers gouvernements nationaux. Le gouvernement américain a quant à lui donné près d’un milliard pour soutenir le développement des vaccins expérimentaux de Moderna Therapeutics et de Johnson & Johnson. Et le 21 mai, la Maison-Blanche annonçait une subvention de 1,2 milliard de dollars pour un vaccin en cours de développement chez AstraZeneca, précisant que la « livraison » des premiers vaccins devrait avoir lieu en octobre. Un échéancier largement improbable qui nous amène à un mois de l’élection présidentielle de novembre.

Verdict

Les vaccins pour prévenir l’infection à la COVID-19 se développent à des vitesses jamais vues, mais il est irréaliste que certains puissent être disponibles dès l’automne. Même si un vaccin se révélait hyper-efficace lors des essais cliniques de phase un ou deux qui sont en cours, il faudrait encore plusieurs mois avant une production à grande échelle et un début de campagne de vaccination.

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  • 2 semaines plus tard...
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Pas de «confinement total» en cas de deuxième vague

Il n’y aura pas un « confinement total » comme celui que l’on a connu ce printemps s’il devait y avoir une deuxième vague de la COVID-19 au Québec, signale le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda. De son côté, le premier ministre François Legault accentue la pression sur son homologue fédéral Justin Trudeau pour que 1000 militaires soient maintenus dans les CHSLD jusqu’à la mi-septembre. Ses griefs s’accumulent contre Ottawa. Compte rendu.

(Courtesy of La Presse)

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COVID-19 : la Suède dépasse les 5000 morts, son consensus national s’effrite

Le nombre total des morts de la COVID-19 a dépassé mercredi les 5000 en Suède, où s’affaiblit de jour en jour le consensus national autour de sa stratégie moins stricte face au nouveau coronavirus.

Avec 499,1 morts par million d’habitants, ce pays scandinave, habitué à être cité en exemple dans de nombreux domaines, pointe à une peu enviable cinquième place mondiale concernant ce taux de mortalité. Derrière quatre autres États européens (Belgique, Royaume-Uni, Espagne et Italie) et devant la France, selon les données officielles compilées par l’AFP. 

« Je pense que nous aurions dû commencer les tests de masse beaucoup plus tôt, nous aurions dû tester plus de gens », estime Lars Falk, médecin et chef de service au prestigieux hôpital Karolinska de Stockholm. « Dès que quelqu’un est déclaré positif, il ne sort plus autant et ne rencontre pas autant de gens que s’il n’est pas au courant », dit-il à l’AFP. 

Le nombre des patients en soins intensifs est en nette baisse dans son unité comme ailleurs, la Suède a passé le pic, les statistiques s’améliorant progressivement. Mais la pression augmente sur le gouvernement, accusé en particulier de s’être trop réfugié derrière son administration, en l’occurrence l’autorité sanitaire dirigée par son épidémiologiste en chef, Anders Tegnell. 

Le premier ministre social-démocrate Stefan Löfven a réaffirmé au cours du week-end que la politique de son pays « n’était pas un échec ».  

Le même, au fatalisme prémonitoire, avait pourtant averti début avril : « Nous allons devoir compter les morts par milliers, autant nous y préparer ». 

Si la Suède n’a pas de plus mauvais bilan que les autres pays européens les plus touchés, elle est très mauvaise comparé à celui de ses voisins immédiats et alliés nordiques, où l’épidémie est arrivée à peu près à la même date. Relativement à la population, cinq fois moins de morts au Danemark et – à densité comparable – huit fois moins en Finlande et onze fois moins en Norvège. 

Le nombre très important des gens ayant péri dans les maisons de retraite « n’a rien à voir avec la stratégie. Il est lié aux failles dans la société que nous corrigeons », a toutefois plaidé M. Löfven, citant l’hygiène déficiente dans les résidences pour seniors. 

https://www.lapresse.ca/international/europe/2020-06-17/covid-19-la-suede-depasse-les-5000-morts-son-consensus-national-s-effrite

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Coronavirus : l’ex-patron de Santé publique France déplore la « croyance » des décideurs dans l’inefficacité des masques avant la crise

François Bourdillon, directeur de SPF d’avril 2016 à juin 2019, a regretté devant la commission d’enquête parlementaire le flou sur les préconisations d’usage des masques avant la pandémie.

L’ancien patron de Santé publique France, François Bourdillon, a regretté, mercredi 17 juin, devant les députés la « croyance » de nombreux responsables sanitaires dans la « non-efficacité des masques » pour le grand public, contrairement à l’approche de réduction des risques prônée par l’agence sanitaire.

https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/06/17/l-ex-dirigeant-de-sante-publique-france-deplore-la-croyance-des-decideurs-dans-l-inefficacite-des-masques_6043203_1651302.html

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