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COVID-19: Discussion sur la science médicale


vivreenrégion

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Il y a 1 heure, vincethewipet a dit :

Bon dieu absolument pas, c'est un groupe politique ultraconservateur.

Ce groupe n'a AUCUN lien avec la science. Quel qu'il soit. C'est exactement le contraire, ils tiennent des positions avant tout politiques, et ont des tonnes de déclarations qui vont à l'encontre de la raison, de la médecine, et de faits scientifiques éprouvés. 

Leurs publications ne sont PAS reconnues comme crédibles ou pertinentes dans le domaine scientifique, pour de très bonnes raisons.

Ils diraient que la gravité n'existe pas si ça permettait de privatiser les soins de santé.

Je me fous de leur allégeance politique. Des médecins demeurent des médecins. Ton jupon démocrate dépasse ! Tu fais de la politique ici. On parle d'un médicament, pas de l'affiliation de tels ou tels médecins à tel parti ou telle organisation. Un médecin peut être libéral, ultra-conservateur, anarchiste. On s'en fout. Un médecin soigne avec des médicaments ! Toi, tu fais visiblement de la politique. Qui es-tu pour dire que des médecins n'ont aucune crédibilité ? Quelle autorité as-tu ? Aucune ! Tu es le même qui traitait avec condescendance dans un commentaire Raoult de Raoul. Raoult est médecin et l'un des plus grands virologues au monde ! Qui es-tu, toi ? Eh bien, tu es un simple gérant d'estrade qui n'est pas en première ligne et qui ne soigne personne.Tu n'es pas seulement condescendant, mais sûr de détenir la vérité. Un type qui nous sert le discours officiel comme si c'était le seul discours possible  ! Et en passant, la science n'est pas la vérité absolue, toi qui nous sert le mot "scientifique" à toutes les sauces. C'est un savoir parmi d'autres. Rien de plus. Un médecin pro-choix est un médecin respectable, un médecin pro-vie ne le serait pas ! ' est le genre de raisonnement que font des types comme toi. Ça ne vole vraiment pas haut ! 

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4 hours ago, acpnc said:

Voici la réponse publiée hier soir dans La Presse:

Pas d’efficacité probante de l’hydroxychloroquine sur les malades

PHOTO LOUAI BESHARA, ARCHIVES AFP

L’hydroxychloroquine et la chloroquine sont utilisées depuis des années pour traiter le paludisme, certaines maladies auto-immunes, comme le lupus, et la polyarthrite rhumatoïde.  

(Washington) L’administration d’hydroxychloroquine, un médicament contre le paludisme, n’a ni amélioré ni détérioré de manière significative l’état de patients gravement malades du coronavirus, selon une étude publiée jeudi et réalisée dans des hôpitaux new-yorkais.  

Publié le 7 mai 2020 à 20h09

https://www.lapresse.ca/covid-19/202005/07/01-5272659-pas-defficacite-probante-de-lhydroxychloroquine-sur-les-malades.php

Agence France-Presse

« Le risque d’intubation ou de décès n’était pas significativement plus important ou moindre parmi les patients ayant reçu l’hydroxychloroquine que parmi ceux n’ayant rien reçu », ont précisé les auteurs de l’étude parue dans le New England Journal of Medicine.

Financée par les Instituts de santé américains (NIH), l’étude d’observation a été conduite sur des malades de la COVID-19 admis dans les services d’urgence des hôpitaux New York-Presbyterian Hospital et Columbia University Irving Medical Center.  

Quelque 811 patients ont reçu deux doses de 600 mg d’hydroxychloroquine le premier jour puis 400 mg quotidiennement pendant quatre jours.  

565 malades n’ont pas reçu le médicament.  

L’étude « ne devrait pas être utilisée pour écarter » les potentiels bienfaits ou risques que peut apporter un traitement à l’hydroxychloroquine, selon les scientifiques.  

« Cependant, nos résultats n’appuient pas l’utilisation de l’hydroxychloroquine pour le moment, en dehors d’essais cliniques randomisés (répartissant les patients par tirage au sort, NDLR) afin de démontrer son efficacité », ont-ils ajouté.  

Donald Trump a régulièrement prôné l’utilisation de l’hydroxychloroquine comme traitement pour les malades du coronavirus.  

L’hydroxychloroquine et la chloroquine sont utilisées depuis des années pour traiter le paludisme, certaines maladies auto-immunes, comme le lupus, et la polyarthrite rhumatoïde.  

Les autorités sanitaires canadiennes et américaines ont toutefois mis en garde fin avril contre l’utilisation en dehors d’essais cliniques supervisés de ces deux antipaludéens pour prévenir une infection au nouveau coronavirus ou la traiter.

L’Agence américaine du médicament (FDA) a par ailleurs autorisé en urgence la semaine dernière l’utilisation de l’antiviral expérimental remdesivir. Un grand essai américain a conclu qu’il écourtait de plusieurs jours le rétablissement des patients les plus gravement atteints de la COVID-19.

Merci @acpnc :) 

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il y a 7 minutes, budgebandit a dit :

Merci @acpnc :) 

Avant de nous servir un article de cet acabit sur le site assure-toi que le protocole est respecté.

L'hydroxychloroquine doit être administrée au début de la maladie avec l azythromocyne. Pas à des patients gravements atteints.

C est le protocole qui est respecté à Marseille.

Cette recherche a de sérieux biais et ne prouve absolumenmt rien. Elle est biaisée.

Essaye d'avoir la bonne info, acpnc, au lieu de sauter sur le premier article venu.

 

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il y a 6 minutes, vincethewipet a dit :

Tu cites un groupe d'extrémistes politiques pour des avis médicaux, et c'est moi qui fais de la politique?

Un groupe qui a dit que l'avortement provoque le cancer, que les gais vivent moins longtemps, que le VIH ne provoque pas le Sida, que les vaccins causent l'autisme. Un groupe qui n'existe que pour une seule raison à la base: faire des pressions politiques contre l'universalité des soins de santé, une position politique et non médicale.

Les médecins et les chercheurs sont compétents, j'ai confiance dans leurs études, parce que la science est un outil formidable pour arriver à un consensus. C'est pour cela que je rejette complètement les propos complètement farfelus d'un groupuscule conspué, isolé, et critiqué par l'ensemble de la profession. C'est toi qui rejettes l'avis des experts au profit de la frange qui dit le contraire du consensus ou de la prudence face à des données préliminaires.

Ce n'est pas de la condescendance d'oublier une lettre dans le nom d'une personne. Mais je peux me permettre de le critiquer: son éthique en termes de publications est extrêmement douteuse. Son protocole d'observation sur la chloroquine ne fait aucun sens. 

Je ne vois pas pourquoi tu sors toujours mes compétences personnelles ici, je ne fais que souligner les faiblesses des sources que tu sors. Le même scepticisme que tu prêches d'ailleurs, quand ça fait ton affaire.

Je te dis que tu fais de la politique, car le fond de la question c'est le choix du patient d'être traité avec un médicament dont on connaît l'usage depuis 60 ans., la chloroquine, et qui est sans danger sous supervision médicale. Tu es condescendant, je te l ai dit à l'endroit de Raoult. Or tu n es pas dans une position pour l'être. Tu as zéro compétence en virologie. Mes sources sont douteuses et les tiennes seraient fiables ? Tu t appuies sur quoi pour affirmer une chose pareille ? L'IHU de Marseille serait-il un institut scientifique douteux  ? C est l'un des plus grands instituts spécialisé en virologie au monde  !

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il y a 5 minutes, santana99 a dit :

Avant de nous servir un article de cet acabit sur le site assure-toi que le protocole est respecté.

L'hydroxychloroquine doit être administrée au début de la maladie avec l azythromocyne. Pas à des patients gravements atteints.

C est le protocole qui est respecté à Marseille.

Cette recherche a de sérieux biais et ne prouve absolumenmt rien. Elle est biaisée.

Essaye d'avoir la bonne info, acpnc, au lieu de sauter sur le premier article venu.

 

J'essaie surtout de garder la tête froide vis à vis de la crise elle-même et la grande quantité d'informations qui circulent. Rien ne sert non plus d'y ajouter une dose d'émotions et de critiquer tout le monde (en distribuant des mauvaises notes), puisque les gens en général ont assez de jugement pour faire la part des choses. Nous n'avons non plus aucune raison de tenter de convaincre quiconque, la vérité quand elle est démontrée clairement et appuyée par des sources reconnues et vérifiables, fait très bien ce travail toute seule.

Alors tu as bien droit à tes convictions, mais pas celui de juger celles des autres. Ce fil appartient à tous les participants et chacun a droit au respect de sa personne, comme de ses opinions. C'est ça l'objectif du forum: partager des points de vue librement, avec l'esprit ouvert et de manière détendue, afin de préserver l'atmosphère sereine des échanges. En ce qui me concerne si je n'ai plus de  plaisir à participer sur un sujet donné. Je passe à un autre fil ou je fais une autre activité pour me détendre, parce que je vise toujours le bien-être en toutes circonstances.

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Il y a 14 heures, ToxiK a dit :

Les hôpitaux n'ont pas été submergés à cause du confinement.  Combien de cas graves de plus aurions-nous eu si le métro était aussi ensardiné que d'habitude, que les rues commerciales et les restaurants étaient bondés, et si les cinémas et les salles de spectacles étaient encore en activité?

Et parlant de compétences, les médecins et épidémiologistes sont beaucoup plus qualifiés que toi ou moi pour déterminer si nous sommes en pandémie ou non.

Les médecins et épidémiologistes divergent d opinion comme toi et moi. Il n'y a jamais eu d'unanimité dans le milieu scientifique, et il n'y en aura jamais. On a affaire à des êtres humains, pas à des robots ici. Chacun a ses convictions.

Certains épidémiologistes, notamment Ferguson, ont totalement surestimé la crise, nb de morts, et se sont royalement plantés dans leur projection.

Combien de cas graves  ? Tu spécules, on n'en sait rien. Dire que le système de santé aurait été submergé sans confinement, c'est une affirmation qu on ne peut ni prouver ni infirmer.

Ce que je sais aujourd hui, moi,  c'est qu il y a 17 % de chômage au Québec.

Et on parle de 2631 morts. Pas de 20 000, ni de 200 000.

Un confinement limité aux CHSLD CPA, aux personnes âgées en général, et aux personnes vulnérables avec des mesures barrières aurait-il fait augmenter substantiellement le nb de morts ?

Non !

Mais Legault a dit publiquement qu'il écoutait docilement le bon docteur Harruda

Eh bien, bonjour les dégâts !

 

 

 

 

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Remdésivir: 10 $ US ou 4500 $ US par traitement?

Des doses de remdésivir produites par Gilead Sciences

Le remdésivir est le seul médicament approuvé par les autorités américaines contre la COVID-19, ce qui amène une question aussi cruciale que difficile : combien coûtera le traitement ? Une étude dévoilée cette semaine conclut qu’une injection pourrait revenir aussi bien à moins de 1 $ US par jour… qu’à 450 $ US l’injection.

Publié le 8 mai 2020 à 8h00

https://www.lapresse.ca/covid-19/202005/07/01-5272689-remdesivir-10-us-ou-4500-us-par-traitement.php

 

Philippe Mercure
La Presse

Pour un traitement de 10 jours, on se retrouve avec un fossé allant de 10 $ US à 4500 $ US.

« Je ne peux pas me prononcer sur ce que sera le prix du remdésivir. Il y a toujours plusieurs facteurs qui entrent en jeu pour fixer le prix d’un médicament et nous sommes en plus dans un contexte exceptionnel. On est dans une situation de pandémie et d’urgence internationale, ce qui complexifie l’analyse » dit Dan Cooper, pharmacien, pharmacoéconomiste et pharmacoépidémiologiste.

Chose certaine, tous les yeux sont fixés sur le fabricant du remdésivir, la société américaine Gilead — une entreprise qui a déjà été accusée d’avoir favorisé les profits au détriment de l’accès aux traitements au terme d’une enquête du Sénat américain portant sur le prix de ses médicaments contre l’hépatite C.

On est dans une politisation à plein nez des coûts et même des bénéfices cliniques du remdésivir.

Marc-André Gagnon, spécialiste des politiques pharmaceutiques à l’Université Carleton

Originalement développé contre l’Ebola, le remdésivir a été approuvé d’urgence par la Food and Drug Administration la semaine dernière pour les patients sévèrement atteints de la COVID-19. La décision suit le dévoilement de données préliminaires d’une étude menée par les National Institutes of Health (NIH) des États-Unis portant sur 1063 patients hospitalisés à cause de la COVID-19. Selon les NIH, les patients ayant été traités au remdésivir ont récupéré 31 % plus rapidement que ceux ayant reçu un placebo. Aucune baisse statistiquement significative de la mortalité n’a toutefois été observée.

Les données complètes de l’étude n’ont pas encore été publiées dans une revue scientifique ni révisées par les pairs. Notons qu’une étude chinoise, portant sur moins de patients et qui avait dû être interrompue faute de nouveaux malades, n’avait quant à elle pas montré d’avantages du remdésivir par rapport au placebo.

Santé Canada rappelle de son côté que le remdésivir « est toujours considéré comme un traitement expérimental pour la COVID-19 » au pays. Le Ministère affirme être « en communication régulière avec Gilead Sciences concernant l’accès continu au remdésivir et leurs plans futurs pour déposer une demande d’examen ». Plusieurs observateurs s’attendent à ce que le produit soit aussi approuvé au Canada, ce qui rend la question du prix d’autant plus pertinente pour les Canadiens.

Deux méthodes de calcul

Pour arriver à des chiffres autant aux antipodes que 10 $ et 4500 $ pour un traitement de 10 jours, l’Institute for Clinical and Economic Review (ICER), groupe de recherche indépendant, a utilisé deux méthodes différentes pour évaluer ce qui serait un prix correct pour le remdésivir.

Première méthode : calculer combien Gilead doit vendre le remdésivir pour couvrir ses coûts de production (achats d’ingrédients actifs et non actifs, emballage, petite marge de profit). L’ICER arrive à un coût de 9,32 $ US pour un traitement de 10 jours, qu’il arrondit à 10 $ US (environ 14 $ CAN). La firme considère que les coûts de recherche et développement sont nuls, puisque le médicament a d’abord été développé pour l’Ebola et l’hépatite.

Deuxième méthode : évaluer les gains sur la qualité et la durée de vie des patients qu’apporte le médicament. Le calcul est notamment basé sur une estimation bien particulière : la valeur qu’on accorde à une année de vie de « qualité » que pourrait faire gagner un médicament. Dans l’analyse de l’ICER, cette valeur a été fixée à 50 000 $ US.

« Ce critère reflète ce que le système de santé américain est prêt à payer pour gagner une année de vie de bonne qualité, explique le pharmacoéconomiste Dan Cooper. Ce seuil de 50 000 $ US est souvent cité aux États-Unis — même au Canada, on utilise souvent 50 000 dollars canadiens. »

Le calcul final arrive à un prix de 4500 $ US (environ 6300 $ canadiens). Le hic est que sans les données complètes de l’étude, l’évaluation des bénéfices du remdésivir est, au mieux, approximative.

Il y a vraiment beaucoup d’hypothèses dans cette évaluation et le résultat m’apparaît très incertain.

Dan Cooper, pharmacien, pharmacoéconomiste et pharmacoépidémiologiste

« Les données disponibles sont limitées et le niveau de preuve n’est pas optimal. Ils ont dû faire des hypothèses sur les bénéfices du médicament en termes de réductions du temps d’hospitalisation et du recours aux soins intensifs, par exemple », poursuit M. Cooper

Marc-André Gagnon, de l’Université Carleton, pense la même chose, surtout que l’étude des NIH a été interrompue afin de donner le remdésivir aux patients qui consommaient le placebo pour des raisons « éthiques » — une décision qui, selon le professeur Gagnon, empêchera de bien évaluer les effets thérapeutiques et secondaires du remdésivir.

« Il s’agit peut-être d’un excellent médicament, mais on a des problèmes pour faire sortir les données probantes. Il y a beaucoup de hype et de politique autour de tout ça », juge-t-il.

Notons que les gouvernements disposent aussi d’un outil appelé « licence obligatoire » qui permettrait essentiellement de contourner le brevet de Gilead et d’autoriser la fabrication du remdésivir par d’autres entreprises. Le Brésil, notamment, a déjà envoyé des signaux qu’il pourrait suivre cette direction.

Dans la presse américaine, le président de Gilead, Daniel O’Day, s’est voulu rassurant. « Nous comprenons la responsabilité que nous avons en tant qu’entreprise, a-t-il notamment affirmé à la publication STAT. […] Nous allons nous assurer que l’accès à ce médicament ne sera pas un enjeu. »

En bref

Tester la « molécule du jus d’orange »

L’hespéridine, une molécule qu’on retrouve notamment dans le jus d’orange, mérite d’être testée contre la COVID-19. C’est en tout cas l’avis de Jocelyn Dupuis, cardiologue à l’Institut de cardiologie de Montréal, qui a fait une évaluation scientifique des données relatives à cette molécule. L’idée avait été proposée par le scientifique et entrepreneur québécois Pierre Laurin, qui n’a aucun intérêt financier dans ce produit. « Je crois que l’hespéridine mérite d’être évaluée par une étude clinique randomisée à double insu. Nous travaillons sur un protocole en collaboration avec M. Laurin », a dit le Dr Dupuis à La Presse, mentionnant être à la recherche de financement.

— Philippe Mercure, La Presse

Feu vert pour une étude sur un médicament québécois

L’entreprise québécoise Laurent Pharma a reçu le feu vert de Santé Canada pour tester son médicament appelé LAU-7b contre les complications graves de la COVID-19. L’entreprise espère que cette molécule, appelée fenrétinide, pourra freiner la réponse inflammatoire excessive qui semble causer l’insuffisance respiratoire aiguë chez les patients gravement atteints. L’essai sera mené « prochainement » auprès de 200 patients hospitalisés dans plusieurs hôpitaux canadiens, a annoncé l’entreprise. Les tests préliminaires laissent croire que la fenrétinide ne supprime pas complètement l’inflammation, qui peut être bénéfique pour lutter contre le virus, mais l’empêche de s’emballer. Le médicament était déjà testé par l’entreprise pour contrer l’inflammation des poumons chez des patients atteints de fibrose kystique.

— Philippe Mercure, La Presse

La COVID-19 transmise sexuellement ?

Le virus SARS-CoV-2, responsable de la COVID-19, est présent dans le sperme de certains patients, ont annoncé des chercheurs chinois jeudi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). La présence du virus a été détectée dans le sperme de 16 % des 38 hommes testés à l’hôpital municipal de Shangqiu, au sud de Pékin. Les chercheurs précisent qu’ils n’ont pas vérifié si le virus présent dans le sperme était actif et capable d’infecter une autre personne. Une autre étude, réalisée en mars auprès de 19 hommes, n’avait pas trouvé de SARS-CoV-2 dans le sperme. « Éviter tout contact avec la salive et le sang d’un patient pourrait ne pas être suffisant, puisque la survie du SARS-CoV-2 dans le sperme indique une possibilité de transmission », concluent les auteurs.

— Mathieu Perreault, La Presse

Une tuile pour la chloroquine

Une première grande étude américaine a conclu jeudi que l’hydroxychloroquine n’aide pas à guérir la COVID-19. Ce médicament antipaludique, aussi utilisé contre les rhumatismes, a fait les manchettes quand un chercheur français, Didier Raoult, a affirmé en mars l’avoir utilisé pour traiter avec succès des patients. L’étude américaine, publiée dans le New England Journal of Medicine, est la plus importante jusqu’ici, avec 1376 patients, mais n’avait pas de groupe contrôle. Les patients recevant de l’hydroxychloroquine ne guérissaient pas plus vite et n’étaient pas moins malades. Une étude pancanadienne avec groupe contrôle sur l’hydroxychloroquine comme prophylaxie (protection) contre la COVID-19 est dirigée à Montréal depuis l’Université McGill.

— Mathieu Perreault, La Presse

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Il y a 5 heures, acpnc a dit :

Remdésivir: 10 $ US ou 4500 $ US par traitement?

Des doses de remdésivir produites par Gilead Sciences

Le remdésivir est le seul médicament approuvé par les autorités américaines contre la COVID-19, ce qui amène une question aussi cruciale que difficile : combien coûtera le traitement ? Une étude dévoilée cette semaine conclut qu’une injection pourrait revenir aussi bien à moins de 1 $ US par jour… qu’à 450 $ US l’injection.

Publié le 8 mai 2020 à 8h00

https://www.lapresse.ca/covid-19/202005/07/01-5272689-remdesivir-10-us-ou-4500-us-par-traitement.php

 

Philippe Mercure
La Presse

Pour un traitement de 10 jours, on se retrouve avec un fossé allant de 10 $ US à 4500 $ US.

« Je ne peux pas me prononcer sur ce que sera le prix du remdésivir. Il y a toujours plusieurs facteurs qui entrent en jeu pour fixer le prix d’un médicament et nous sommes en plus dans un contexte exceptionnel. On est dans une situation de pandémie et d’urgence internationale, ce qui complexifie l’analyse » dit Dan Cooper, pharmacien, pharmacoéconomiste et pharmacoépidémiologiste.

Chose certaine, tous les yeux sont fixés sur le fabricant du remdésivir, la société américaine Gilead — une entreprise qui a déjà été accusée d’avoir favorisé les profits au détriment de l’accès aux traitements au terme d’une enquête du Sénat américain portant sur le prix de ses médicaments contre l’hépatite C.

On est dans une politisation à plein nez des coûts et même des bénéfices cliniques du remdésivir.

Marc-André Gagnon, spécialiste des politiques pharmaceutiques à l’Université Carleton

Originalement développé contre l’Ebola, le remdésivir a été approuvé d’urgence par la Food and Drug Administration la semaine dernière pour les patients sévèrement atteints de la COVID-19. La décision suit le dévoilement de données préliminaires d’une étude menée par les National Institutes of Health (NIH) des États-Unis portant sur 1063 patients hospitalisés à cause de la COVID-19. Selon les NIH, les patients ayant été traités au remdésivir ont récupéré 31 % plus rapidement que ceux ayant reçu un placebo. Aucune baisse statistiquement significative de la mortalité n’a toutefois été observée.

Les données complètes de l’étude n’ont pas encore été publiées dans une revue scientifique ni révisées par les pairs. Notons qu’une étude chinoise, portant sur moins de patients et qui avait dû être interrompue faute de nouveaux malades, n’avait quant à elle pas montré d’avantages du remdésivir par rapport au placebo.

Santé Canada rappelle de son côté que le remdésivir « est toujours considéré comme un traitement expérimental pour la COVID-19 » au pays. Le Ministère affirme être « en communication régulière avec Gilead Sciences concernant l’accès continu au remdésivir et leurs plans futurs pour déposer une demande d’examen ». Plusieurs observateurs s’attendent à ce que le produit soit aussi approuvé au Canada, ce qui rend la question du prix d’autant plus pertinente pour les Canadiens.

Deux méthodes de calcul

Pour arriver à des chiffres autant aux antipodes que 10 $ et 4500 $ pour un traitement de 10 jours, l’Institute for Clinical and Economic Review (ICER), groupe de recherche indépendant, a utilisé deux méthodes différentes pour évaluer ce qui serait un prix correct pour le remdésivir.

Première méthode : calculer combien Gilead doit vendre le remdésivir pour couvrir ses coûts de production (achats d’ingrédients actifs et non actifs, emballage, petite marge de profit). L’ICER arrive à un coût de 9,32 $ US pour un traitement de 10 jours, qu’il arrondit à 10 $ US (environ 14 $ CAN). La firme considère que les coûts de recherche et développement sont nuls, puisque le médicament a d’abord été développé pour l’Ebola et l’hépatite.

Deuxième méthode : évaluer les gains sur la qualité et la durée de vie des patients qu’apporte le médicament. Le calcul est notamment basé sur une estimation bien particulière : la valeur qu’on accorde à une année de vie de « qualité » que pourrait faire gagner un médicament. Dans l’analyse de l’ICER, cette valeur a été fixée à 50 000 $ US.

« Ce critère reflète ce que le système de santé américain est prêt à payer pour gagner une année de vie de bonne qualité, explique le pharmacoéconomiste Dan Cooper. Ce seuil de 50 000 $ US est souvent cité aux États-Unis — même au Canada, on utilise souvent 50 000 dollars canadiens. »

Le calcul final arrive à un prix de 4500 $ US (environ 6300 $ canadiens). Le hic est que sans les données complètes de l’étude, l’évaluation des bénéfices du remdésivir est, au mieux, approximative.

Il y a vraiment beaucoup d’hypothèses dans cette évaluation et le résultat m’apparaît très incertain.

Dan Cooper, pharmacien, pharmacoéconomiste et pharmacoépidémiologiste

« Les données disponibles sont limitées et le niveau de preuve n’est pas optimal. Ils ont dû faire des hypothèses sur les bénéfices du médicament en termes de réductions du temps d’hospitalisation et du recours aux soins intensifs, par exemple », poursuit M. Cooper

Marc-André Gagnon, de l’Université Carleton, pense la même chose, surtout que l’étude des NIH a été interrompue afin de donner le remdésivir aux patients qui consommaient le placebo pour des raisons « éthiques » — une décision qui, selon le professeur Gagnon, empêchera de bien évaluer les effets thérapeutiques et secondaires du remdésivir.

« Il s’agit peut-être d’un excellent médicament, mais on a des problèmes pour faire sortir les données probantes. Il y a beaucoup de hype et de politique autour de tout ça », juge-t-il.

Notons que les gouvernements disposent aussi d’un outil appelé « licence obligatoire » qui permettrait essentiellement de contourner le brevet de Gilead et d’autoriser la fabrication du remdésivir par d’autres entreprises. Le Brésil, notamment, a déjà envoyé des signaux qu’il pourrait suivre cette direction.

Dans la presse américaine, le président de Gilead, Daniel O’Day, s’est voulu rassurant. « Nous comprenons la responsabilité que nous avons en tant qu’entreprise, a-t-il notamment affirmé à la publication STAT. […] Nous allons nous assurer que l’accès à ce médicament ne sera pas un enjeu. »

En bref

Tester la « molécule du jus d’orange »

L’hespéridine, une molécule qu’on retrouve notamment dans le jus d’orange, mérite d’être testée contre la COVID-19. C’est en tout cas l’avis de Jocelyn Dupuis, cardiologue à l’Institut de cardiologie de Montréal, qui a fait une évaluation scientifique des données relatives à cette molécule. L’idée avait été proposée par le scientifique et entrepreneur québécois Pierre Laurin, qui n’a aucun intérêt financier dans ce produit. « Je crois que l’hespéridine mérite d’être évaluée par une étude clinique randomisée à double insu. Nous travaillons sur un protocole en collaboration avec M. Laurin », a dit le Dr Dupuis à La Presse, mentionnant être à la recherche de financement.

— Philippe Mercure, La Presse

Feu vert pour une étude sur un médicament québécois

L’entreprise québécoise Laurent Pharma a reçu le feu vert de Santé Canada pour tester son médicament appelé LAU-7b contre les complications graves de la COVID-19. L’entreprise espère que cette molécule, appelée fenrétinide, pourra freiner la réponse inflammatoire excessive qui semble causer l’insuffisance respiratoire aiguë chez les patients gravement atteints. L’essai sera mené « prochainement » auprès de 200 patients hospitalisés dans plusieurs hôpitaux canadiens, a annoncé l’entreprise. Les tests préliminaires laissent croire que la fenrétinide ne supprime pas complètement l’inflammation, qui peut être bénéfique pour lutter contre le virus, mais l’empêche de s’emballer. Le médicament était déjà testé par l’entreprise pour contrer l’inflammation des poumons chez des patients atteints de fibrose kystique.

— Philippe Mercure, La Presse

La COVID-19 transmise sexuellement ?

Le virus SARS-CoV-2, responsable de la COVID-19, est présent dans le sperme de certains patients, ont annoncé des chercheurs chinois jeudi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). La présence du virus a été détectée dans le sperme de 16 % des 38 hommes testés à l’hôpital municipal de Shangqiu, au sud de Pékin. Les chercheurs précisent qu’ils n’ont pas vérifié si le virus présent dans le sperme était actif et capable d’infecter une autre personne. Une autre étude, réalisée en mars auprès de 19 hommes, n’avait pas trouvé de SARS-CoV-2 dans le sperme. « Éviter tout contact avec la salive et le sang d’un patient pourrait ne pas être suffisant, puisque la survie du SARS-CoV-2 dans le sperme indique une possibilité de transmission », concluent les auteurs.

— Mathieu Perreault, La Presse

Une tuile pour la chloroquine

Une première grande étude américaine a conclu jeudi que l’hydroxychloroquine n’aide pas à guérir la COVID-19. Ce médicament antipaludique, aussi utilisé contre les rhumatismes, a fait les manchettes quand un chercheur français, Didier Raoult, a affirmé en mars l’avoir utilisé pour traiter avec succès des patients. L’étude américaine, publiée dans le New England Journal of Medicine, est la plus importante jusqu’ici, avec 1376 patients, mais n’avait pas de groupe contrôle. Les patients recevant de l’hydroxychloroquine ne guérissaient pas plus vite et n’étaient pas moins malades. Une étude pancanadienne avec groupe contrôle sur l’hydroxychloroquine comme prophylaxie (protection) contre la COVID-19 est dirigée à Montréal depuis l’Université McGill.

— Mathieu Perreault, La Presse

Une tuile pour la chloroquine ? "L’étude américaine, publiée dans le New England Journal of Medicine, est la plus importante jusqu’ici, avec 1376 patients, mais n’avait pas de groupe contrôle." Ce n'est pas sérieux ! 

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Il y a 11 heures, santana99 a dit :

Les médecins et épidémiologistes divergent d opinion comme toi et moi. Il n'y a jamais eu d'unanimité dans le milieu scientifique, et il n'y en aura jamais. On a affaire à des êtres humains, pas à des robots ici. Chacun a ses convictions.

Certains épidémiologistes, notamment Ferguson, ont totalement surestimé la crise, nb de morts, et se sont royalement plantés dans leur projection.

Combien de cas graves  ? Tu spécules, on n'en sait rien. Dire que le système de santé aurait été submergé sans confinement, c'est une affirmation qu on ne peut ni prouver ni infirmer.

Ce que je sais aujourd hui, moi,  c'est qu il y a 17 % de chômage au Québec.

Et on parle de 2631 morts. Pas de 20 000, ni de 200 000.

Un confinement limité aux CHSLD CPA, aux personnes âgées en général, et aux personnes vulnérables avec des mesures barrières aurait-il fait augmenter substantiellement le nb de morts ?

Non !

Mais Legault a dit publiquement qu'il écoutait docilement le bon docteur Harruda

Eh bien, bonjour les dégâts !

En science, il y a souvent des divergences d'opinions, et c'est généralement positif car ça occasionne des débats et ça fait avancer les choses, mais ça peut aussi causer des dérives.  Il y a bien des climatologues qui ne croient pas aux changements climatiques mais la très grande majorité y croient.  Je pense que la majorité des médecins, microbiologistes et épidémiologistes croient que le confinement contribue à réduire la contagion, mais certains ne le croient pas.  Je suis certain qu'on pourrait même trouver un géographe qui croit que la Terre est plate (ça, c'est plus déprimant par exemple...).  Et je ne parle ici que des gens qui sont sincères dans leurs croyances, j'exclus les personnes de mauvaise foi ou qui sont payées pour énoncer les opinions bien précises de leurs commanditaires.

Au niveau du nombre de cas graves, en effet je spécule.  Les professionnels aussi font des educated guesses.  Nous ne sommes pas ici en présence d'une science exacte, on joue avec des probabilités.  C'est comme au yahtzee, on doit gérer les probabilités pour maximiser nos chances de gagner, mais au bout du compte on ne contrôle pas les dés.  Ce n'est pas la situation idéale mais c'est le problème avec lequel nous sommes pris.  J'aimerais beaucoup mieux que nous puissions contrôler la situation et prendre des décision avec des résultats plus faciles à prévoir, mais ce n'est pas le cas.  Je fais confiance aux professionnels qui ont plus de connaissances que moi pour gérer ces risques et prendre les meilleures décisions dans les circonstances.  Le meilleur joueur de yahtzee au monde ne gagnera pas si les dés ne roulent pas en sa faveur, mais c'est quand même lui que je veux avoir pour me représenter, pas un amateur ou un moins bon joueur.

Un taux de chômage de 17 % est terrible, mais ça pourrait être pire.  Si on commence le déconfinement trop tôt e qu'on empire la situation, le taux de chômage pourrait devenir beaucoup plus élevés, sans compter que ça pourrait causer une hécatombe pas seulement auprès des personnes âgées mais aussi chez le personnel de la santé (pas seulement à cause du coronavirus mais aussi à cause du surmenage et des problèmes de santé mentale qui pourraient en découler).

Au bout du compte, un chômeur peut éventuellement se retrouver un emploi (et je crois que l'économie pourrait repartir plus rapidement qu'on le pense), mais un mort ne peut pas revenir à la vie.

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