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COVID-19: Témoignages


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C'est en vigueur depuis 00:01 la nuit dernière! 😮

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1687715/quarantaine-accusations-criminelles-prison-amende-voyageurs-isolement

Une amende salée ou la prison pour les voyageurs qui ne s'isolent pas

Radio-Canada
15 h 29 | Mis à jour à 16 h 05

Ottawa ne comptera plus sur la bonne volonté des voyageurs pour respecter la période de quarantaine exigée à leur retour au pays. Ceux qui contreviennent à l'obligation de s'isoler pendant 14 jours s'exposent désormais à la prison ou à une amende allant jusqu'à 750 000 $.

C'est ce qu'a annoncé mercredi la ministre fédérale de la Santé, Patty Hajdu. La mesure, qui est comprise dans la Loi sur la mise en quarantaine, est en vigueur depuis 00 h 01 mercredi matin.

« Plus tôt ce mois-ci, on a commencé à demander aux voyageurs revenant au pays de s’isoler à la maison. Aujourd’hui, cette demande devient une obligation », a fait savoir la ministre sur son compte Twitter.

Dorénavant, les voyageurs qui arrivent au Canada sont donc informés de l'obligation de respecter cette quarantaine de 14 jours.

Des vérifications en personne, mais surtout par téléphone, seront menées par des agents de quarantaine pour s'assurer du respect les directives. Des agents des services douaniers ou d'autres fonctionnaires se joindront à l'effort.

Et pour dissuader les réfractaires qui ne prennent pas la directive au sérieux, Ottawa ne lésine pas sur les moyens : les contrevenants s'exposent à une amende de 750 000 $ et sont passibles de six mois de prison. La version initiale de la loi prévoyait une amende maximale d'un million de dollars et un maximum de trois ans de prison, mais Santé Canada s'est par la suite ravisé.

« Nous avons pris cette décision pour mieux protéger les plus vulnérables contre la COVID-19 », a expliqué Mme Hajdu, toujours sur Twitter.

Par ailleurs, on interdit aux voyageurs qui arrivent au Canada et qui présentent des symptômes pouvant être associés à la COVID-19 de circuler dans les transports en commun pour se rendre vers leur lieu de quarantaine, a aussi fait savoir la ministre, qui estime que les directives ne peuvent être plus claires maintenant.

Le ton monte à Ottawa

Le gouvernement fédéral avait haussé le ton ces derniers jours, indiquant qu'il n'hésiterait pas à user de toutes les mesures à sa disposition pour faire respecter la période de quarantaine lors d'un retour de l'étranger.

La ministre Hajdu avait évoqué de possibles accusations criminelles dimanche pour les contrevenants, soulignant toutefois qu'elle ne souhaitait pas avoir à user de ces moyens.

« Il est extrêmement important, en particulier pour ceux qui rentrent chez eux maintenant, de s'assurer qu'ils suivent les conseils que nous leur donnons. Si nous devons prendre des mesures plus fortes, nous le ferons », avait-elle prévenu en conférence de presse.

« Quand nous disons que vous devez rester à la maison pendant 14 jours, cela signifie que vous restez à la maison pendant 14 jours, avait encore dit la ministre. Vous ne vous arrêtez pas pour l'épicerie, vous n'allez pas chez vos voisins ou vos amis, vous restez chez vous pendant 14 jours. Aucune exception. »

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Lettre d'un ami en visite familiale en France et le touchant témoignage de son confinement:

"Lettre d’un ami en retraite (confinement)

Quel changement! en si peu de temps! Le printemps est là. Agréable
ensoleillé, généreux.
Ici, dans le doux pays, comme, presque partout désormais, nous sommes
limités dans nos déplacements, dans nos activités, dans notre
consommation, mais surtout dans notre capacité de vivre librement en
société, d’être physiquement avec ceux qui nous sont chers, ceux que
l’on aime, de se rencontrer, de se toucher, de s’embrasser. Mais pas
dans celle de s’aimer. Et c’est le but de cette
lettre que j’écris ce matin, juste après les pratiques spirituelles et
de santé, que comme certains.nes d’entre vous, j’aime faire en me
levant. Je choisis ce moment de grande paix pour vous partager mon
sentiment.

Depuis quelques jours, je me questionnais pour savoir comment
accompagner sereinement ce grand moment d’arrêt, de pause, que notre
conscience humaine collective, manifeste en ce moment. Ce matin, la
réponse est venue: vous exprimer que je vous aime, que je sais que
vous êtes là, et que cela me rend heureux.

Depuis des décennies, nous entendons dire, et nous le savons
intuitivement, que notre Terre est essoufflée, épuisée, à cours de
ressources, au bord de la rupture.

Imaginez une mère, monoparentale qui aurait conçu trop d’enfants
turbulents, indisciplinés, irrespectueux, hyperactifs et avides.
Imaginez, le stress d'une mère dont les enfants videraient sans
retenue le frigo et le garde-manger chaque matin au déjeuner, ne
laissant que quelques restes pour le cours de la journée. Imaginez une
mère, triste de voir ses enfants, se disputer, se chamailler s'
entre-déchirer ou se battre, pour la meilleure place sur le canapé ou
pour prendre le jouet ou la bouchée d’un autre. Imaginez une mère
désespérée, dont les enfants laisseraient des détritus partout, dans
la petite demeure ou ils vivent…cette petite demeure bleue et ronde,
si jolie, qui flotte dans le cosmos.

Bien sûr, moi, je ne fais pas partie de cette famille-là, n’est-ce
pas? Cette famille c’est toujours chez les autres, ailleurs; de
l’autre côté de la clôture, de la frontière ou dans des pays
lointains. Et puis que Maman soit crevée, stressée, épuisée, ce n’est
pas de ma faute, moi je suis bien tranquille dans mon coin, n’est ce
pas? Ce sont les autres membres de cette famille humaine qui sont
devenus fous, drogués et destructeurs. Ne dit-on pas d’un junkie qu’il
tuerait sa mère pour sa consommation? N’est ce pas ce que je suis en
train de faire? (sans trop en être conscient)

Cette mère qui me chérit, en me donnant chaque jour ce dont j’ai
besoin pour vivre. Aujourd’hui, et pour quelques mois, elle a décidé
de prendre une pause, un repos de ses enfants turbulents. Elle les a
tous envoyé en camp. Un camp tout simple pour les calmer et les faire
réfléchir. Quelques mois, seuls ou avec leur entourage immédiat, chez
eux avec le minimum. Manger, prendre soin d’eux, s'informer,
communiquer et dormir. Rien d’autre. Terminé, les galipettes, les
grimpages de rideaux et le zigonnage autour des quartiers du monde.
Stop!Tout le monde tranquille à la maison, maman se repose.

Une retraite imposée à l’humanité. Quelle occasion incroyable de se
retrouver ensemble, ces sens perdus de la simplicité, de
l’immobilité, de l’altérité. Demeurer chez soi n’a rien d’une punition,
c’est un cadeau, le plus beau cadeau que notre mère ne nous ait jamais
offert. Il m’arrive à l’occasion de faire volontairement retraite de
méditation, chez moi pour quelques semaines. Ces retraites sont
toujours des moments de grande expérience de vie. Rien ne manque,
absolument rien. Tout est disponible à l’intérieur de chacun pour
toucher la paix et la joie inaltérables. Cet un réel succès de pouvoir
ensuite offrir cette abondance à ceux qui nous entourent.

Une retraite, cela peut être difficile d’y entrer de force; même
choisie, cela est un peu difficile d’y entrer. Il faut renoncer à tant
de choses si agréables, comme de faire de la bicyclette dans les
collines vertes du doux pays, comme de rencontrer sa famille, ses
amis…Mais c’est ce qui est là. Qu’on l’ait choisi ou pas, qu’on en ait
envie ou pas, peu importe, c’est ce qui est là.
Cette fois c’est notre mère qui l’a décidé. J’aime profondément ma
mère et je vais l’écouter. J’ai confiance et je sais que je vais
découvrir, et faire des choses merveilleuses durant cette retraite.
Des choses que je n’ai peut-être jamais pu expérimenter avant : être
là, tranquille, confiant, patient, heureux..

Bien sûr, je dois faire face à la peur : de la maladie, de
l’insécurité financière; faire face à la séparation d’avec ceux que
j’aime; faire face à l’incertitude, à l’ennui et à toutes sortes de
difficultés dans la gestion du quotidien. Aussi, faire face à mes
émotions négatives, mes manques. Faire face à tout cela, sans pouvoir
m’échapper comme je le fais souvent dans l’agitation de trop
d’activités, dans le travail effréné, dans la consommation de biens
matériels ou de relations.

Je peux choisir de continuer à m’évader de ma responsabilité de ce
présent tel qu’il est dans mes dépendances : au sucre, à l’alcool, aux
médias, au bruit de fond, au sexe…ou autres, vous connaissez les
vôtres.

Mais je peux aussi choisir d’y faire face en éveillant mes ressources
intérieures : d’équilibre, de frugalité, de clarté, de bonne volonté
et de rêve. Je peux partager ces bontés avec mes proches, ma
famille ,mes amis. Si je manque de clarté et vis dans la confusion,
alors au contraire, je peux me connecter aux sources de bonté de ma
famille, de mes amis, de ma communauté, ou de mes guides spirituels.
Tout cela avec les merveilleux moyens de communication que notre mère
nous a offert pour nous aimer les uns les autres; en demeurant proches
les uns des autres en toutes circonstances.

Faisons-le pendant que ces moyens fonctionnent. Le prochain grand
virus planétaire, n’affectera peut-être pas notre santé, mais nos
communications. Alors nous serons vraiment seul dans notre retraite.
Faisons cette retraite chez nous pour notre mère aimée: notre Terre-Nature.

Vraie grande paix.

Pascal"

 

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Un très beau témoignage de deux pilotes d'Air Canada avec qui j'ai eu le grand plaisir de travailler à plusieurs reprises durant ma carrière. On a beau dire qu'Air Canada est une des grandes compagnie d'aviation à l'international, elle n'en est pas moins à échelle humaine quand il s'agit de mentionner la qualité, le dévouement et le professionnalisme de ses employéEs. Notamment au niveau du personnel navigant, en première ligne et directement exposé aux plus grands risques de contagion. Ces gens aussi méritent notre sincère reconnaissance. :applause:

Un dernier vol pas ordinaire avant la retraite

https://www.lapresse.ca/covid-19/202003/26/01-5266646-un-dernier-vol-pas-ordinaire-avant-la-retraite.php

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Le vol 2003 d’Air Canada entre Casablanca et Montréal, mercredi soir, a été le dernier de la carrière du pilote Jean-Marc Bélanger.

Avant de partir à la retraite, le capitaine Jean-Marc Bélanger et le premier officier Bruno Dionne ont choisi d’effectuer un dernier vol qui comptait un peu plus que les autres. Tard mercredi soir, ils ont posé à Montréal le dernier avion à rapatrier des Canadiens coincés au Maroc.

Publié le 27 mars 2020 à 5h00

jean-françois codère
La Presse

Dans le monde de l’aviation, il est extrêmement rare, voire inédit, que deux pilotes terminent leur carrière au terme du même vol, comme ç’a été le cas avec le vol 2003 d’Air Canada, entre Casablanca et Montréal.

Les deux confrères auraient pu choisir de rester à la maison et de s’éviter le risque d’être contaminés. Leur chèque de paie n’en aurait même pas souffert.

« On voulait aller chercher notre monde », explique toutefois M. Dionne, qui a reçu dimanche après-midi l’appel des répartiteurs d’Air Canada lui demandant s’il accepterait de faire ce vol. Ancien pilote pour l’armée, avec laquelle il effectuait des missions de recherche et sauvetage, M. Dionne ajoute qu’il se sentait un peu « prédestiné » pour cette opération.

C’est lui qui a suggéré le nom de son camarade comme partenaire.

« Tant qu’à faire un dernier vol, c’était la bonne chose à faire que ce soit un vol de rapatriement », estime M. Bélanger.

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Ex-pilote pour l’armée, Bruno Dionne se sentait un peu « prédestiné » à ce que son dernier vol en soit un de rapatriement. 

Exigeant

D’emblée, la mission était plus exigeante qu’un vol ordinaire. Alors que les pilotes qui traversent l’océan ont normalement l’occasion de dormir à destination avant le retour, il fallait cette fois effectuer l’aller-retour d’un trait.

Deux pilotes torontois ont pris les commandes de l’avion pour le premier segment, entre Halifax et Casablanca. MM. Bélanger et Dionne, que la nervosité liée à ce dernier vol et à ses circonstances exceptionnelles avait empêchés de dormir à Halifax, ont pu profiter des petites couchettes disponibles au-dessus de la classe affaires des Boeing 777 pour dormir un peu.

Les deux hommes ne s’en plaignent pas. La mission était encore bien pire pour l’équipage, plus exposé aux risques, qui en était en plus à son troisième aller-retour transatlantique d’affilée.

Les choses se sont toutefois un peu compliquées au Maroc, où les procédures d’enregistrement ne fonctionnaient pas rondement. M. Bélanger a même dû accompagner la consule canadienne jusqu’aux postes de sécurité pour convaincre les agents qu’il n’avait pas l’intention de partir sans les passagers qu’ils retenaient.

Entre-temps, il avait fallu accepter que l’avion décolle avec plus de deux heures de retard. M. Bélanger admet avoir été inspiré par la lecture du récit d’un pilote de Transat qui avait lui aussi patienté, en République dominicaine, pour s’assurer de ne pas laisser de siège vide derrière lui.

Le personnel de l’aéroport voulait qu’on parte. Il n’y avait que nous et un autre avion, j’ai l’impression qu’ils voulaient fermer l’aéroport rapidement.

Jean-Marc Bélanger, qui a fait son dernier vol mercredi

Alors que l’avion venait de se détacher de l’aérogare et circulait vers la piste, M. Bélanger a dû faire un dernier choix déchirant. L’un des 457 passagers, diabétique, a connu un malaise important. Il a fallu revenir et le faire débarquer, avec ses bagages qui étaient en soute. Un malaise plus important en vol aurait été impossible à gérer, d’autant plus qu’il aurait été très difficile de trouver un aéroport prêt à accueillir les passagers, a jugé M. Bélanger.

C’est donc avec 456 passagers à son bord que l’appareil a franchi l’Atlantique. Les deux pilotes n’ont pas reçu les égards traditionnellement réservés aux nouveaux retraités lors de leur arrivée à Montréal – certains sont accueillis par des dizaines de collègues pour une réception – , mais ils ont été salués tout au long de leur vol.

« Je pense que les contrôleurs s’étaient passé le mot », note M. Dionne.

Les tours de Gander (Terre-Neuve), Montréal et même Boston ont salué leur passage sur leur territoire sur les ondes radio, ce qui a ensuite incité des pilotes d’autres appareils à faire de même.

Les deux hommes célébraient jeudi leur première journée de retraite bien isolés dans leur maison.

« Je dors dans le sous-sol, dans l’ancien appartement des enfants », précise M. Bélanger.

L’un de ces enfants aura peut-être besoin d’y revenir bientôt, pour les mêmes raisons. Pilote pour Transat, il a accepté de prendre le ciel sous peu pour deux vols de rapatriement au Portugal.

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Je reviens d'une longue promenade en vélo sur des sentiers non-balisé et je n'en reviens pas. Dans la ville de Sainte-Catherine, tous les parcs ont été fermés, résultat : les personnes se rassemblent encore, mais sur les terrains vides. J'ai vu plusieurs familles qui amenaient leurs enfants faire du cerf-volant avec d'autres enfants, des gens s'arrêtant pour discuter avec d'autres personnes, sans laisser d'espace entre eux. Tout le monde souriait et agissait comme si c'était des vacances. 

Je ne dis pas qu'il ne faut pas sortir et qu'il ne faut pas sourire, mais il y a une concentration fortement plus élevée de personnes dans les parcs que lors de belles journées d'été, ce qui est totalement illogique.

Je suis aussi conscient que si j'ai pu voir tout cela, c'est notamment parce que j'ai emprunté moi aussi la piste cyclable, qui est maintenant plus utilisée en parc que en voie de transport,  ce qui n'est idéal, mais je n'avais pas beaucoup d'autres chemins. J'ai toutefois emprunté le plus de rues résidentielles, qui sont nettement moins utilisées. De plus, j'ai préféré m'aventurer dans des sentiers et endroits inconnus du public plutôt que les sentiers que j'emprunte habituellement.

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