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COVID-19: L'effet sur l'économie et sur l'immobilier à Montréal


Rocco

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Il y a 4 heures, vivreenrégion a dit :

Le Dow Jones futures , down -1,041. en 15min

C'est incontestablement une manifestation d'un profond pessimisme des marchés.  Mais il faudra voir dans quelle mesure cela se traduit dans l'économie réelle.  Ce qu'on "sait" (normalement), c'est qu'une baisse générale des cours boursiers a un effet destructeur sur la "richesse" perçue (le contraire d'un "wealth effect").  Cela a des conséquences sur la consommation et sur l'investissement (j'examine très sommairement les effets plus loin dans ce message). 

Autrement, dans l'immédiat, les entreprises cotées en bourse continuent d'exister comme les autres, avec les mêmes défis: vendre la production (y compris les services),  s'approvisionner, retenir sa main-d'oeuvre et bien sûr demeurer solvable aux yeux des créanciers et des banquiers.

- Effets de la chute du marché boursier sur les investissements: il sera beaucoup plus difficile d'aller chercher du capital par l'émission de nouvelles actions.  L'endettement supplémentaire n'est guère possible.  Les gouvernements peuvent (dans une certaine mesure, limitée) intervenir par une participation (temporaire) dans le capital.  Mais ça ne suffira pas pour  maintenir le niveau des investissements des entreprises (sans égard à la nouvelle structure du capital). 

- Effets sur la consommation globale: négatifs, à cause de la destruction de richesses pour les détenteurs d'actions (indépendamment du fait qu'ils aient vendu ou conservé leurs actions dévaluées).  

Au-delà des enjeux financiers, c'est la capacité physique de produire (et de distribuer) qui constitue le plus gros point d'interrogation: ce serait la même chose dans un régime "purement communiste" où l'Etat possède et contrôle tous les moyens de production.    

Dans un autre ordre d'idée, du point de vue de l'investisseur en bourse:  devrait-il vendre au plus tôt, de crainte que les cours ne baissent encore davantage? --  Ça dépend: s'il a des emprunts qui ont servi à acquérir ses actions, il ne devrait pas prendre le risque de devoir déclarer faillite s'il est incapable de rembourser ses dettes.  Sinon, je suis moins certain: n'oublions pas qu'à une vente correspond un achat (i.e. quelqu'un sur le marché aura acquis vos actions au prix dévalué d'aujourd'hui, parce qu'il s'attend à réaliser un gain plus tard); pourquoi ne serait-ce pas vous?  Votre décision (sauf si vous êtes endetté) revient à vous demander si le prix courant (très bas) est une bonne affaire; le fait que vous ayez précédemment payé plus cher n'est pas une considération pertinente.  Alternativement, si vous décidez néanmoins de vendre, que ferez-vous avec le produit de la vente (i.e. de la monnaie)?  Si vous disposez d'une alternative intéressante, allez-y!  Sinon, conserver la somme en liquidité ou quasi-liquidité ne rapportera rien, et a même de très bonne chance de perdre de son pouvoir d'achat.  Timing is everything, car le vent de la déflation a beaucoup de points communs avec le vent de l'inflation: les deux peuvent vous ruiner.  Pensez seulement que des interventions très musclées des gouvernements impliqueront la création ex nihilo de montagnes de monnaie fiduciaire, annonciatrices d'une future inflation.  

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Montréal est vraiment malchanceuse. Dans les années 1920 alors qu'elle voguait vers un devenir de métropole du Canada et que les constructions des tours Banque Royale, Bell, et SunLife laissait présager un futur fastueux, vint la Grande Dépression qui a coupé court à ses aspirations. À partir de ce moment, Toronto a commencé à la devancer et n'a jamais reculé. Ensuite, à la fin des années 60, alors que tous s'attendait à une remontée spectaculaire de Montréal suite à l'Expo 67, la crise d'Octobre et la montée en force du nationalisme/indépendantisme a coupé court à son développement. Là, 100 ans après la Grande Dépression, alors qu'elle est en mode rattrapage fulgurant, encore une fois un choc majeur va venir ternir sa remontée. Les projets en cours seront-ils finis? Il est évident qu'aucun nouveau projets ne sera lancé à partir de maintenant. Le retard chronique de Montréal, en lag par rapport aux cycles économiques (elle devient féroce seulement à la fin des cycles) lui fait mal puisque elle ne parvient jamais à s'épanouir pleinement. Nous seront très chanceux si les nombreux projets en cours se voient complétés.

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8 minutes ago, Rocco said:

Montréal est vraiment malchanceuse. Dans les années 1920 alors qu'elle voguait vers un devenir de métropole du Canada et que les constructions des tours Banque Royale, Bell, et SunLife laissait présager un futur fastueux, vint la Grande Dépression qui a coupé court à ses aspirations. À partir de ce moment, Toronto a commencé à la devancer et n'a jamais reculé. Ensuite, à la fin des années 60, alors que tous s'attendait à une remontée spectaculaire de Montréal suite à l'Expo 67, la crise d'Octobre et la montée en force du nationalisme/indépendantisme a coupé court à son développement. Là, 100 ans après la Grande Dépression, alors qu'elle est en mode rattrapage fulgurant, encore une fois un choc majeur va venir ternir sa remontée. Les projets en cours seront-ils finis? Il est évident qu'aucun nouveau projets ne sera lancé à partir de maintenant. Le retard chronique de Montréal, en lag par rapport aux cycles économiques (elle devient féroce seulement à la fin des cycles) lui fait mal puisque elle ne parvient jamais à s'épanouir pleinement. Nous seront très chanceux si les nombreux projets en cours se voient complétés.

Toronto est plus affectée par le Corona virus si ca peut te consoler. 

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Les travailleurs dans le domaine de la construction sont peut-être moins à risque d'attraper/propager le virus que les personnes qui travaille dans le domaine public ou dans les bureaux.  Surtout ceux qui travaillent à l'extérieur.  

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il y a 27 minutes, IluvMTL a dit :

Les travailleurs dans le domaine de la construction sont peut-être moins à risque d'attraper/propager le virus que les personnes qui travaille dans le domaine public ou dans les bureaux.  Surtout ceux qui travaillent à l'extérieur.  

Peut-être mais il leur faut des matériaux de construction, pas mal certain que les chaines d'approvisionnements vont couper bientôt. Si on s'en va en lockdown, ya rien qui va continuer.

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il y a 6 minutes, vivreenrégion a dit :

Peut-être mais il leur faut des matériaux de construction, pas mal certain que les chaines d'approvisionnements vont couper bientôt. Si on s'en va en lockdown, ya rien qui va continuer.

Paraît que la France sera mise en lockdown d'ici les prochaines heures...

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