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COVID-19: L'effet sur l'économie et sur l'immobilier à Montréal


Rocco

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il y a 4 minutes, Rocco a dit :

Je crois que le concept de "revert to the mean" s'applique merveilleusement. Montréal a été sous-évaluée tellement longtemps, lorsque tout s'aligne elle va overshoot.

Ce n'est pas impossible, mais "mean reversion" ou "mean regression" n'est qu'une hypothèse, pas toujours vérifiée dans la réalité.  Je t'accorde que Montréal a été longtemps sous-évaluée, et qu'un rebond était approprié dans le contexte amélioré  des 10 ou 20 dernières années.  Mais si on prenait comme point de référence les années 1960, 1928 ou 1913, je pense qu'il serait irréaliste de rêver à y retourner.  Ce sera déjà un exploit si Montréal réussit à conserver un taux de croissance élevé pendant plusieurs années encore, avec pour corollaire que l'écart avec Toronto aura cessé de s'accroître/ se sera stabilisé/ au mieux aura un peu diminué.  

Le tout Montréal (ses entrepreneurs, ses scientifiques, ses artistes, sa population en général, l'administration municipale etc.) peuvent tous contribuer à son succès, mais d'autres facteurs sont partiellement (gouvernements provincial et fédéral) ou totalement (les tendances mondiales) hors de son contrôle.  On ne peut pas les infléchir, mais on peut  s'y adapter avec agilité pour en tirer avantage plutôt que d'en pâtir.  Il faut aussi que Montréal apprenne mieux où se trouvent ses intérêts et à les défendre efficacement  --ce que à mon avis elle n'a pas bien fait quand des décisions à son détriment furent prises et que des signes sérieux de déclin apparurent, dès la fin des années 1950 et tout au long d'une période s'étendant au moins jusqu'en 1980.  Le Montréal d'aujourd'hui est bien différent des derniers jours où elle pouvait encore prétendre au titre de métropole du Canada.  Elle s'est départie de ses secteurs "mous" mal payés, et les a remplacés par des avancées dans des secteurs de pointe, prometteurs et offrant des rémunérations intéressantes.  La province de Québec a redressé ses finances.  L'immigration internationale a repris, et l'exode vers l'ouest a pratiquement cessé.  Tous ces facteurs ont fini par être reconnus, ce qui a grandement favorisé le boom immobilier des dernières années.  L'essor a été indéniable, et les facteurs qui y ont contribué ne devraient pas disparaître de sitôt.  Mais comme @Normanle disait précédemment, la concurrence est vive: on ne peut pas se reposer sur nos lauriers.

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Le fédéral s’est fixé des cibles d’immigration atteignant un sommet historique.

L’accent sera mis sur l’immigration économique avec le nouveau plan, qui représentera 60% des admissions.

https://www.journaldemontreal.com/2020/10/30/ottawa-veut-accepter-plus-dimmigrants-dans-les-trois-prochaines-annees-1

 

Modifié par biggybee
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Il y a 2 heures, biggybee a dit :

Le fédéral s’est fixé des cibles d’immigration atteignant un sommet historique.

L’accent sera mis sur l’immigration économique avec le nouveau plan, qui représentera 60% des admissions.

https://www.journaldemontreal.com/2020/10/30/ottawa-veut-accepter-plus-dimmigrants-dans-les-trois-prochaines-annees-1

 

Bravo pour introduire cette nouvelle dans la discussion.  Qu'on soit d'accord ou non avec l'annonce fédérale, on doit reconnaître qu'elle a un lien avec les effets de la covid présentement et dans les années à venir: je pense que cela mérite d'être discuté dans ce fil.  Pour l'instant, sans porter de jugement sur la sagesse d'une telle orientation, je m'interroge sur sa faisabilité.  Voici pourquoi:

À seulement deux mois du début de la nouvelle année, il m'apparaît très douteux que les premiers mois de 2021 représentent un retour à la normale permettant d'accueillir un grand nombre d'immigrants.  Par conséquent, même si tout allait bien par la suite, il serait très difficile de faire un rattrapage suffisant pour atteindre la cible fixée pour cette année.  Et plus le "déficit" sera grand pour 2021,  plus difficile il sera de le combler dans les deux années subséquentes pour atteindre le nombre cumulatif visé pour les trois.  Pour l'expliquer, commençons par une analogie simple:  supposons un réservoir d'une capacité de 4,000 litres, qu'on remplit à chaque mois.  On n'attend pas que le réservoir soit vide.  En moyenne, il reste 1,000 litres au moment du remplissage mensuel.  En d'autres mots, on utilise 3,000 litres par mois en moyenne, pour un total annuel de 36,000.  Maintenant, supposons qu'un accident grave entraîne l'interruption des livraisons pendant 6 mois  -- et qu'heureusement les livraisons peuvent reprendre normalement par la suite.  Pour les six mois suivants, il ne serait pas impossible qu'on cherche à faire du rattrapage, mais aussi longtemps que la capacité du réservoir reste à 4,000 litres et que les livraisons ne peuvent pas être effectuées plus d'une fois par mois, le maximum théorique qu'on peut espérer pour l'ensemble de l'année serait 6x4,000= 24,000  --les deux tiers de la normale antérieure.

En matière d'immigration, c'est évidemment beaucoup plus complexe, mais il demeure que la capacité d'absorption a une limite qui ne se mesure pas seulement en valeur annuelle.  On n'accueille pas tous les immigrands en un jour, ni en un mois: cela se fait tout au long de l'année, avec des pointes et des creux.  L'absorption, ce n'est pas seulement une affaire de paperasserie administrative, sinon il serait relativement aisé d'accroître le personnel en charge de ce rôle: il faut que ces immigrants soient logés, trouvent un emploi, etc.  Au début du 20e siècle, quand le nombre annuel d'immigrants reçus au Canada représentait une proportion nettement  plus importante de la population existante, l'accueil était plus facile parce qu'une bonne proportion de ces nouveaux-venus prenaient le train en direction des Prairies où ils commençaient une héroïque vie de pionniers en créant de leurs propres mains un nouveau cadre de vie (abri--maison; labourage--semences--récoltes), avec des moyens rudimentaires expédiés de Montréal/Toronto/graduellement Winnipeg.  L'effort imposé sur le reste de la société était léger, de fait c'était une belle occasion de développer la base industrielle de l'Est.  Les conditions sont très différentes aujourd'hui.  L'immigration se dirige principalement là où se trouvent les opportunités, c'est-à-dire principalement Toronto/Montréal/Vancouver.  Cela stimule l'économie, mais ça met aussi beaucoup de pression sur le marché immobilier et les services publics, qui peinent déjà à suffire à la demande.  Naturellement, les ajustements se font, mais pas instantanément.  Si on reprend l'image du réservoir, ça se traduit par: verser d'un seul coup plus que ce qu'il peut contenir entraîne un débordement/déversement: pour des immigrants, ça voudrait dire être laissés pour compte; pour le reste de la société: des dégâts et de la culpabilité.  Le gouvernement fédéral peut bien annoncer des cibles, mais il devra faire un suivi attentif des conditions dans lesquelles se déroule l'absorption, et se montrer disposé à amender les cibles si cela est approprié.  Les enjeux (d'abord humains, mais aussi économiques et sociaux) sont trop importants pour qu'une décision soit maintenue coûte que coûte.  

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« entre répondre à une question de sondage et installer une pancarte « À vendre » devant chez soi pour déménager dans Lanaudière, il y a une marge. »

La pandémie finira un jour. Prendre une décision sur la base de circonstances exceptionnelles et temporaires, et sur la foi d’un employeur qui promet le télétravail pour toujours, cela semble risqué. »

Vendre son logement montréalais pour aller vivre ailleurs au Qc semble opportun financièrement, jusqu’au jour où 42 % de Montréalais décideront de le faire !

https://www.journaldequebec.com/2020/10/31/quitter-montreal-afin-de-se-loger-pour-moins-cher-en-region

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Déménager en banlieue ce n'est pas fait pour tout le monde. Je suis pas mal certain que ceux qui s'en iront avaient déjà pensé quitter, mais que la pandémie n'aura fait qu'accélérer leur décision. Bref, rien de bien "inquiétant".

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Il y a 5 heures, Rocco a dit :

Déménager en banlieue ce n'est pas fait pour tout le monde. Je suis pas mal certain que ceux qui s'en iront avaient déjà pensé quitter, mais que la pandémie n'aura fait qu'accélérer leur décision. Bref, rien de bien "inquiétant".

Bien d'accord.  Ce n'est pas pour rien que les prix de l'immobilier sont plus élevés dans les métropoles qu'en banlieue ou en région: les avantages le justifient.  Si pour une quelconque raison, les avantages relatifs du centre des grandes villes diminuent, un certain mouvement centrifuge se manifestera, jusqu'à ce qu'un nouvel équilibre se forme.  Mais ça ne peut pas se produire instantanément, 1) parce que les capacités des "régions d'accueuil" ne peuvent pas être augmentées d'un seul coup, et 2) entre le désir de déménager et le passage à l'acte, plusieurs démarches sont requises, ce qui en rebutera plusieurs.  Aussi, l'écart des prix (un facteur important pour plusieurs) tendrait à rétrécir, diminuant d'autant son attrait.  

Dans la "première phase" de la diffusion du covid-19, Montréal et ses proches banlieues accaparaient la très grande majorité des cas, d'où l'idée de fuir.  Mais maintenant qu'à peu près toutes les régions sont affectées, ce motif ne tient plus.  Ne reste que le motif de disposer d'un plus grand espace à domicile, un désir qui existait déjà chez ceux qui, comme tu l'as si bien dit, "avaient déjà pensé quitter".  

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Brasser de bonnes affaires en temps de pandémie

Si de nombreuses entreprises vont très mal en ce moment, d’autres arrivent à tirer leur épingle du jeu, et certaines sont même en forte croissance. Coup d’œil sur des histoires à succès.

Les livraisons de Cook it

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1745744/entreprises-pme-startup-succes-pandemie

Publié hier à 4 h 02

Au début de la première vague, le nombre d’abonnés de Cook it a triplé, et l’entreprise québécoise de plats prêts à cuisiner est passée de 200 à 500 employés. Une croissance fulgurante en quelques semaines seulement.

Ça ne nous sort pas tant que ça de nos habitudes! lance Judith Fetzer, cofondatrice et PDG de Cook it. L’entreprise, qui a six ans, a réussi à tripler son chiffre d'affaires chaque année, explique la femme d’affaires.

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Le rythme de croissance s’est encore accéléré à la fin de l’année 2019, lorsque Cook it a acheté son compétiteur, Miss Fresh, qui appartenait à Metro. Donc, déjà là, en début d'année, on a doublé Cook it, parce que c'était en fait deux entreprises de taille similaire [...]. On a fait l'intégration de Miss Fresh, on a discontinué la brand, et ensuite de ça est arrivée la pandémie, la première vague, qui a été assez rock and roll quand même, raconte la PDG.

Aujourd’hui, Cook it compte un peu plus de 700 employés. Une centaine travaillent au siège social en gestion, en télémarketing, en logistique ou encore en développement web. Les autres, pour la plupart des commis de production, travaillent à l’usine, située dans l’arrondissement de Saint-Laurent.

Comment expliquer une telle croissance en temps de pandémie? Judith Fetzer fait d’abord remarquer que tout le commerce en ligne a connu une croissance exceptionnelle. Et Cook it, avec ses boîtes-repas qu’on peut commander sur Internet, était donc déjà bien positionnée pour répondre à la demande, ajoute-t-elle.

 

C'est vraiment durant la pandémie qu'on a pris cette décision de soutenir à 100 % les producteurs québécois. On s'est revirés très rapidement pour offrir à nos clients environ 80 produits créés par des producteurs locaux.

Judith Fetzer, cofondatrice et PDG de Cook it

 

La force des jeunes entreprises

L’exemple de Cook it incarne bien l’esprit novateur des entreprises émergentes, estime Liette Lamonde, PDG de Bonjour Startup Montréal, un des nombreux services qui viennent en aide aux quelque 1300 jeunes pousses (startups en anglais) de la métropole.

 

CHZ PLZ et les commandes en ligne

À part Cook it, y a-t-il d’autres exemples de réussite? Je vais vous en donner un que j'aime beaucoup : ça s'appelle CHK PLZ, répond Liette Lamonde. Ces entrepreneurs ont créé une application de paiement sans contact, qui permet aux clients d’un bar ou d’un restaurant de régler l’addition directement à partir de leur téléphone.

 

Il n’y a pas que les jeunes entreprises

Inno-Centre est un organisme à but non lucratif qui offre des services-conseils à quelque 450 petites et moyennes entreprises (PME) québécoises dans tous les secteurs. Ça reflète beaucoup la structure économique du Québec. Donc de 50 à 60 % de nos clients sont des manufacturiers, note Annouk Bissonnette, vice-présidente d’Inno-Centre. Mais il y a aussi des entreprises dans les domaines de la haute technologie, la pharmacie ou encore les industries créatives.

 

L’appétit soudain pour le jus bio

Des exemples d’entreprises qui vont très bien? Annouk Bissonnette mentionne notamment le cas d’un client d’Inno-Centre qui produit des jus bios, qu’il livre ensuite à la maison. Cette entreprise, avec la pandémie, a tout d’un coup eu l’occasion de rentrer chez des Sobeys, des grands détaillants, qui lui avaient dit non avant, raconte-t-elle. Ces grands détaillants, ajoute Annouk Bissonnette, ont réalisé qu’en temps de pandémie, bien des consommateurs consacrent une plus grande partie de leur budget à prendre soin d’eux, et qu’il y a donc une demande plus importante pour les produits santé.

 

Des robots pour cueillir les fruits et légumes

La pandémie a aussi accéléré la mise en place de solutions technologiques en agriculture, observe Annouk Bissonnette. Tout ce qui est "agri-tech", on en a vu beaucoup cet été, note-t-elle. Elle parle notamment de la fabrication de robots servant à cueillir les fruits et légumes dans les champs de façon complètement automatisée.

 

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1745744/entreprises-pme-startup-succes-pandemie

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« While remote work is growing in popularity, we have not observed an urban exodus, but a push toward the country. »

« The city's appeal remains stable at 26% (28% in March), while there are fluctuations in the popularity of the suburb and the country. Accordingly, 40% of prospective buyers would rather live in the suburbs, down 6% from March, while those preferring the country increased by the same percentage, to 27%. »

https://www.newswire.ca/news-releases/second-phase-of-the-re-max-real-estate-index--840833718.html

 

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The study found that condominium prices in downtown Montreal are up 13.5 per cent from last year to, on average, $805 per square foot.
 

https://maptribune.wordpress.com/2020/08/28/real-estate-news-montreal-toronto-seeing-canadas-strongest-home-price-growth/amp/?__twitter_impression=true

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On s'en va assurément vers 1000$ le pied carré en moyenne au centre-ville, quand le REM va ouvrir. Les taux hyper bas sont là pour rester, l'inflation est au plancher, tout pousse les prix de l'immobilier vers le haut inexorablement.

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