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Économie du Québec ​​


Normand Hamel

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22 minutes ago, andre md said:

Statistique qui devrait faire réfléchir Legault.

( Et  puis, depuis 2011 toujours, le nombre des 25-54 ans, le cœur battant de la main-d’œuvre, avait chuté de 2,2 % au Québec, alors qu’il avait crû de 4,9 % en Ontario et de 9,9 % en Alberta et en Colombie-Britannique.)

Reference.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1879868/vieillissement-population-penurie-main-oeuvre-immigration-fillion

Désolé de le dire mais un taux de chomage tres bas n'est pas nécessairement une bonne nouvelle ca prend un certain équilibre. 

 

 

D’accord avec toi. 

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85 jobs. A joke. Go down the 401 and dont come back. We have plenty of techno jobs and le taux de chômage est au plus bas depuis 100 ans. Ça va faire de la place.

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Il y a 1 heure, Djentmaster001 a dit :

It begins, Sanofi (French pharmaceutical company) leaving Quebec for Ontario. 

Dans le cas de Sanofi, ce n'est pas un commencement, mais une continuation.  Il faut connaître l'histoire de Sanofi, comment elle a été constituée, comment elle a grandi en faisant l'acquisition de concurrents  etc.  Plusieurs avaient des installations en Ontario.  Ce que fait Sanofi au Canada, c'est une consolidation de ses opérations en Ontario.  Pas de quoi fouetter un chat.  

Le même mouvement par d'autres entreprises pharma, mais en sens inverse, est aussi possible.  

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21 hours ago, Né entre les rapides said:

Dans le cas de Sanofi, ce n'est pas un commencement, mais une continuation.  Il faut connaître l'histoire de Sanofi, comment elle a été constituée, comment elle a grandi en faisant l'acquisition de concurrents  etc.  Plusieurs avaient des installations en Ontario.  Ce que fait Sanofi au Canada, c'est une consolidation de ses opérations en Ontario.  Pas de quoi fouetter un chat.  

Le même mouvement par d'autres entreprises pharma, mais en sens inverse, est aussi possible. 

 

 

21 hours ago, Né entre les rapides said:

 

Ca reste que c'est pas une bonne nouvelle.  Des jobs payante comme Legault veut avoir au Québec et qui disparaise. 

Ironiquement Sanofi est une entreprise francaise. 

On ne doit pas oublié que le geant pharmaceutique johnson et johnson avait aussi son siege social canadien a Montreal et il est maintenant a Toronto. 

Et merci de faire rayonner l'image du Quebec a l'exterieur monsieur Legault.

 

https://www.lavanguardia.com/internacional/20220531/8304848/quebec-restringe-bilingueismo-severas-inspecciones-proteger-frances.html

22 hours ago, Rocco said:

85 jobs. A joke. Go down the 401 and dont come back. We have plenty of techno jobs and le taux de chômage est au plus bas depuis 100 ans. Ça va faire de la place.

Des techno jobs qui vont surement prendre le bord si on applique a la lettre la loi 96. 

 

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Aérospatiale

Régler des problèmes terriens depuis l’espace

Le Canada et le Québec sont très actifs dans l’industrie spatiale, et les entreprises du secteur concentré dans le Grand Montréal brassent des affaires dans différents pays pour s’attaquer à toutes sortes d’enjeux. Survol. 

Martine Letarte - La Presse 

Canicules, ouragans, incendies de forêt : alors que les impacts des changements climatiques commencent à être de plus en plus visibles et préoccupants, les entreprises ressentent la pression de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour les aider à réaliser ce défi, l’entreprise montréalaise GHGSat a développé un système de détection et de mesure de leurs émissions de GES grâce à des satellites. 

« Les grandes entreprises promettent à leurs actionnaires qu’elles réduiront leurs émissions de GES, même qu’elles deviendront des entreprises à zéro émission en 2030 ou en 2050, alors elles doivent faire le suivi de leurs progrès », explique Stéphane Germain, président-directeur général de GHGSat. 

L’entreprise se concentre sur le méthane. 

Nous pourrions aussi mesurer le dioxyde de carbone, mais la demande commerciale est vraiment pour mesurer le méthane qui, à court terme, a un effet entre 80 et 85 fois plus grand sur les changements climatiques. - Stéphane Germain, président-directeur général de GHGSat

L’entreprise fondée en 2011, qui compte environ 100 employés dans le monde, dont les deux tiers sont au Québec, a parmi ses clients plusieurs acteurs industriels importants. « Nous en avons en Europe, aux États-Unis, en Asie et dans l’Ouest canadien, indique Stéphane Germain. Nous n’en avons pas encore au Québec, mais il y a des occasions d’affaires, notamment avec les sites d’enfouissement et les raffineries. » 

Pour réaliser cette surveillance, GHGSat a cinq satellites commerciaux actuellement en orbite, en plus du premier qui avait été lancé en 2016 à des fins de démonstration. L’entreprise prévoit avoir 10 satellites commerciaux en orbite d’ici la fin de 2023. 

« Nos satellites sont en haute résolution pour nous permettre d’attribuer les émissions à la bonne source et non à l’entreprise voisine, explique-t-il. Pour voir aussi en largeur, nous avons besoin de plusieurs satellites. » 

Un écosystème d’entreprises 

GHGSat est un exemple parmi de nombreuses entreprises québécoises actives dans l’industrie spatiale. Récemment, Aéro Montréal, la grappe aérospatiale du Québec, a réalisé une cartographie des entreprises du secteur spatial et elle en a recensé 178, soit 62 qui sont des PME de moins de 100 employés et 116 institutions, centres de recherche ou organismes à but non lucratif. 

« Parmi ces entreprises, 57 % travaillent en amont, donc réalisent de la recherche, de l’ingénierie, ou fabriquent des systèmes terrestres ou spatiaux », indique Suzanne Benoit, présidente-directrice générale d’Aéro Montréal. 

Les autres entreprises travaillent en aval. « Elles réalisent des opérations satellitaires, offrent des applications, des produits ou des services à valeur ajoutée, notamment dans les domaines de l’observation terrestre et des télécommunications », ajoute-t-elle. 

Les entreprises du secteur spatial au Québec sont concentrées à 72 % dans le Grand Montréal. « Cela permet d’avoir une collaboration étroite entre les entreprises, les universités et les centres de recherche », indique Suzanne Benoit. 

La présence de l’Agence spatiale canadienne à Longueuil insuffle aussi du dynamisme à l’industrie. Par exemple, près de 40 ans après que le bras spatial canadien, le Canadarm, a fait la réputation du Canada, elle a donné à l’entreprise canadienne MDA le contrat de construction du Canadarm3, un système robotique de deux bras pour la station spatiale lunaire internationale Gateway. 

Dans la région de Québec, on a aussi développé une grande force en optique-photonique, notamment grâce à la présence de l’Institut national d’optique. 

« Le Canada et le Québec continuent de montrer leur savoir-faire dans le domaine spatial, indique Suzanne Benoit. C’est une bonne chose, parce que c’est un secteur en forte ébullition dans le monde, puisqu’il permet de trouver des solutions à nos enjeux actuels. »

https://www.lapresse.ca/affaires/portfolio/2022-06-07/aerospatiale/regler-des-problemes-terriens-depuis-l-espace.php

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Analyse du progrès : le Québec a évolué positivement malgré certains bémols

La société québécoise a évolué positivement à de nombreux égards, selon l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) qui a publié lundi, pour la première fois, une étude sur le progrès du Québec en tenant compte de 15 indicateurs clés, complémentaires au produit intérieur brut (PIB).

Si le taux d'emploi et le revenu des personnes ont augmenté dans les 16 dernières années, et que la pauvreté et la gravité des crimes déclarés ont diminué, la santé mentale des Québécois est en déclin. En outre, les émissions de GES augmentent, ce qui constitue deux tendances défavorables au progrès, selon l'ISQ.

Le PIB ne permet pas de mesurer toutes les dimensions du progrès; donc, l'objectif fondamental de cette analyse, c'est d'offrir un complément au PIBen tenant compte de ce qui est le plus important pour la population. Par exemple, la santé, l'éducation, l'environnement, la confiance qu'on a aussi envers les autres, a expliqué l'économiste Stéphanie Uhde, qui a participé à l'étude.

« On a fait la comparaison avec le reste du Canada et on a constaté que le Québec affichait de meilleurs résultats que le reste du Canada pour plusieurs dimensions. » - Stéphanie Uhde, économiste et coauteure de l'étude

Par exemple, le taux de personnes à faible revenu a diminué; il était de 13,7 % en 2015, comparativement à 8,7 % en 2019 au Québec. Dans le reste du Canada, il était de 10,5 % en 2019.

Ce taux est calculé selon la Mesure du panier de consommation (MPC) qui comprend cinq composantes : l'alimentation, le logement, les vêtements et chaussures, le transport et les autres nécessités.

Par contre, le revenu des particuliers et le capital économique sont plus élevés dans le reste du Canada.

Comme les chercheurs ont étudié les données économiques jusqu'en 2018, les conséquences de la récente flambée du prix des denrées ne sont pas incluses dans l'analyse.

Taux de diplomation et espérance de vie à la hausse

La proportion de personnes de 24 à 35 ans possédant un diplôme d'études postsecondaires est passée de 72 % en 2006 à 80 % en 2021. Dans le reste du Canada, cette proportion était de 74 % en 2021.

L'espérance de vie est en hausse depuis 2003, mais elle a connu une baisse d'environ une année en 2020, partout au pays.

Par exemple au Québec, l'espérance de vie était de 83 ans juste avant la pandémie; elle est baissée à 82 ans en 2020, pour revenir à 83 ans en 2021. Les données, pour le reste du Canada, ne sont pas disponibles pour l'année 2021, mais la tendance des dernières années montre que l'espérance de vie est légèrement plus élevée au Québec qu'ailleurs au pays.

La criminalité est à la baisse

La gravité des crimes déclarés par les services policiers a diminué depuis 16 ans, ce qui témoigne d'une amélioration de la sécurité des personnes, selon les auteurs de l'étude.

L'indice de gravité de la criminalité, qui tient compte à la fois du volume et de la gravité des crimes déclarés, était de 52 au Québec en 2020, comparativement à 79 dans le reste du pays.

La santé mentale est plus fragile

En 2019, donc avant la pandémie, 72 % des Québécois âgés de 12 ans et plus percevaient leur santé mentale comme très bonne ou excellente. En 2015, c'est 75 % de la population qui considérait avoir une bonne santé mentale.

Cette tendance à la baisse est également observable dans l'ensemble du pays. Les auteurs de l'étude n'avaient pas pour mandat de déterminer pour quelle raison le bien-être des citoyens diminuait.

Les GES sont en hausse, mais la qualité de l'air s'améliore

L'Institut de la statistique du Québec note que l'ampleur des anomalies de température a augmenté depuis 100 ans et, depuis 1998, nous observons une série ininterrompue d'années plus chaudes que la normale du 20e siècle.

L'ISQ souligne également que les émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec ont fluctué entre 2009 et 2019, mais depuis 2016, elles sont à la hausse, contrairement à ce qui était attendu pour contenir les changements climatiques.

Le rapport souligne que les émissions de GES constituent une mesure de la pression de l'économie sur l'environnement.

Si ces deux tendances sont défavorables au progrès, l'Institut de la statistique du Québec souligne toutefois que la qualité de l'air s'améliore.

Le Québec a connu 96 jours en 2020 lors desquels la concentration de particules fines dans l'air était supérieure au seuil international. En 2009, la province avait enregistré 254 jours où l'air était de mauvaise qualité. Le bon résultat de 2020 ne semble pas s'expliquer par la pandémie, car cette tendance à la baisse s'observe depuis plusieurs années.

Le nombre de jours de dépassement du seuil de concentration de particules fines dans l'air au Québec a diminué en moyenne de 7,8 % entre 2009 et 2020.

Ailleurs au Canada, les auteurs de l'étude notent qu'aucune tendance significative ne se dégage entre 2009 et 2020 quant à la concentration de particules fines dans l'air.

La confiance envers les autres augmente

L'ISQ a observé qu'en 2020, près de 45 % de la population du Québec affirmait avoir confiance en la plupart des gens. Cette proportion représente une hausse par rapport à celle observée pour 2003, où elle était d'environ 35 %.

Les auteurs soulignent que le niveau de confiance généralisée est plus faible au Québec que dans le reste du Canada, où près de six personnes sur dix avaient confiance en la plupart de gens en 2020.

Le rapport indique également que la représentation des femmes en politique s'accentue depuis 2006, même si elles demeurent sous-représentées parmi les élus en 2021.

L'Institut de la statistique du Québec compte mettre à jour son analyse chaque année, en y ajoutant au besoin de nouvelles mesures.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1890685/progres-quebec-institut-statistique-pib

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Étude

Est-ce vraiment plus cher de manger québécois ?

 

Photo David Boily, archives LA PRESSE

Alors que le prix des denrées ne cesse d’augmenter, les consommateurs qui privilégient les produits québécois à l’épicerie se retrouvent, bien souvent, à payer une facture moins salée, conclut une étude publiée mardi par Aliments du Québec.

Le mythe voulant que les produits locaux soient plus chers pourrait bien être détruit. Alors que le prix des denrées ne cesse d’augmenter, les consommateurs qui privilégient les produits québécois à l’épicerie se retrouvent, bien souvent, à payer une facture moins salée, conclut une étude publiée mardi par Aliments du Québec. Les charcuteries, les barres granolas et le fromage produits ici comptent parmi les produits locaux affichant un prix plus abordable que les équivalents provenant d’ailleurs.

Publié à 7h00

https://www.lapresse.ca/affaires/2022-06-14/etude/est-ce-vraiment-plus-cher-de-manger-quebecois.php

Nathaëlle Morissette La Presse

70,83 %

Selon l’étude réalisée par l’Université Dalhousie, dans plus des deux tiers des catégories d’aliments analysés, soit les produits d’ici affichaient un prix aussi « concurrentiel » que leurs équivalents provenant de l’extérieur de la province, soit ils étaient offerts à moindre coût. Ces résultats ont agréablement surpris la directrice générale d’Aliments du Québec, Isabelle Roy, qui ne « s’attendait pas à ce que le pourcentage soit si élevé ». Elle y voit une façon de présenter l’achat de produits québécois comme étant un bon moyen d’économiser lorsque vient le temps de faire l’épicerie. « Avec le contexte inflationniste, le prix est sur toutes les lèvres, souligne-t-elle. On voulait que le consommateur québécois sache qu’il était possible pour lui de consommer local sans payer plus cher. »

Les catégories

Dans le cadre de cette étude menée en janvier et février, 134 produits locaux et 431 articles provenant de l’extérieur du Québec ont été passés au peigne fin et divisés en 48 catégories. Dans la section épicerie, par exemple, dans 12 catégories sur 22, « l’avantage » est donné aux produits québécois. Parmi elles se trouvent la vinaigrette, la confiture, le beurre d’arachides et la farine. Dans la section des produits laitiers, le fromage local supplante la concurrence extérieure. En ce qui concerne les poissons et les viandes, dans 50 % des catégories, le coût du produit venant de l’extérieur de la province est plus avantageux. Le pain, les bagels, les tortillas et autres pitas du Québec sont vendus à des prix similaires aux autres.

Un mythe persistant

Pour Isabelle Roy, ces données pourraient contribuer à changer la perception que les produits québécois sont plus onéreux, un mythe qui a la couenne dure. Près de 54 % des Québécois voudraient acheter local plus souvent, mais ont l’impression qu’ils n’en ont pas les moyens, selon des chiffres révélés en mai par Aliments du Québec. « C’était vraiment le but de faire cette étude-là, indique-t-elle. On travaille chez Aliments du Québec à défaire depuis quelques années cette perception-là. C’est vers ça qu’on va aller dans nos prochaines campagnes de publicité. Voici les produits où vous avez une offre de prix compétitifs. »

Mme Roy a bien l’intention de commander d’autres études du genre à différents moments de l’année. « Ça ne prendra pas seulement qu’une campagne pour défaire cette perception-là. »

Actuellement, plus de 25 000 produits arborent le sceau Aliments du Québec ou Aliments fabriqués au Québec, soit une hausse de 15 % en 2 ans.

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Revenu Québec

Son efficacité plombée par un logiciel

Vous trouvez le fisc lent à traiter votre déclaration de revenus ? Prenez votre mal en patience. Revenu Québec a perdu cinq ans de travail et 34 millions de dollars en essayant de faire fonctionner un logiciel qui devait accélérer l’analyse des dossiers de contribuables, mais qui se révèle « inutilisable », selon des documents judiciaires consultés par La Presse. 

VINCENT LAROUCHE - LA PRESSE

C’est ce qu’affirme une poursuite en dommages déposée par Revenu Québec contre Fujitsu. Cette multinationale de l’informatique est le fournisseur et vendeur de la plateforme DXP, qui devait faciliter la vie des fonctionnaires en leur donnant aisément accès à toutes les informations concernant un contribuable et en automatisant l’attribution des tâches au fur et à mesure que des dossiers étaient traités. 

Dans sa poursuite déposée au palais de justice de Montréal, Revenu Québec affirme que Fujitsu l’a trompée en lui faisant de fausses représentations sur les capacités réelles de sa plateforme. 

En 2015, lorsque Revenu Québec a lancé son appel d’offres pour une nouvelle plateforme informatique, l’agence gouvernementale avait des exigences claires : le produit devait pouvoir prendre en charge le travail de 8500 fonctionnaires utilisateurs, dont 3000 en permanence, avec un temps de réponse maximal de trois secondes pour chaque requête dans le système. 

Car avec le volume astronomique d’informations à traiter par les fonctionnaires, chaque seconde compte. Une réponse trop lente, multipliée par des millions d’opérations, peut alourdir sérieusement la réponse de la machine fiscale québécoise. 

« C’est la norme interne à Revenu Québec. On essaie de ne pas excéder trois secondes par requête, mais déjà, trois secondes, c’est la limite. Ça devrait être une ou deux secondes », explique une source à l’interne qui s’est confiée à La Presse sous couvert de l’anonymat, car elle n’est pas autorisée à parler publiquement de ce dossier. 

Dans sa poursuite, Revenu Québec affirme que Fujitsu lui avait promis une plateforme performante, capable de traiter beaucoup plus d’informations que ce que réclamait le fisc. 

« Il n’y a pas de limite dans le nombre de cas ou d’utilisateurs », aurait assuré un représentant de l’entreprise aux fonctionnaires lors d’une présentation. 

« On n’a pas de doute sur la performance de la solution. On a des endroits où ils gèrent six millions de cas en même temps », aurait renchéri un expert de Fujitsu dans la même présentation. 

Plusieurs minutes au lieu de trois secondes

Revenu Québec a donc acheté la plateforme DXP en 2016. Le contrat initial était d’environ 11 millions, mais il y a eu des ajouts par la suite. « Le but, c’était de gagner du temps, de faciliter la gestion de la tâche », affirme une source au sein de l’organisme gouvernemental. 

Les fonctionnaires ont commencé à tester la plateforme avec un faible volume d’opérations, bien en deçà de ce dont ils auraient besoin à terme. Les résultats ont été catastrophiques, explique Revenu Québec. 

Au lieu de trois secondes, le temps de réponse pour une requête dans le système était parfois de « quelques minutes », lit-on dans la requête déposée en cour. 

« Ces problèmes engendrent beaucoup de plaintes de la part des usagers et cette situation n’est pas viable à court, moyen ou à long terme », aurait précisé un cadre de la fonction publique dans un courriel à Fujitsu cité dans les documents judiciaires. 

« En plus des problèmes de performance, plusieurs autres exigences prévues au contrat ne semblent toujours pas respectées », précise la poursuite. 

C’était un vrai cauchemar de travailler avec DXP. Il y a plein de bogues et d’anomalies, et ça nous a retardés fortement dans le développement. - Une source interne qui s’est confiée à La Presse

Le logiciel s’est révélé « inutilisable », « contre toute attente », affirme Revenu Québec dans un nouvel avis public destiné à obtenir une solution de rechange et publié l’hiver dernier. 

Revenu Québec affirme que lors d’une rencontre en février 2021, des représentants de Fujitsu Conseil ont avoué qu’ils n’étaient pas en mesure de garantir que la plateforme répondrait aux exigences du fisc et qu’elle n’avait jamais été implantée chez un client ayant des besoins semblables, ce qui contredisait les représentations antérieures de l’entreprise. 

« À ce moment, cela faisait près de cinq ans que Revenu Québec attendait vainement une plateforme rencontrant les exigences prévues », explique la requête déposée en cour. La poursuite précise que l’entreprise ne pouvait ignorer que sa plateforme ne peut pas répondre adéquatement aux besoins du fisc québécois. 

Revenu Québec réclame maintenant 34 millions à Fujitsu pour compenser ses pertes dans cette affaire, notamment l’achat de la plateforme, le soutien technique et l’implantation, dont la rondelette somme de 4,5 millions de pertes en bénéfices de récupération fiscale qui ne se sont jamais matérialisés puisque sa nouvelle plateforme n’avait pu être implantée. 

Relations mises à mal

La poursuite risque de mettre à mal les relations entre l’organisme public et l’un de ses importants fournisseurs. Fujitsu a remporté de nombreux contrats au fil des ans avec Revenu Québec. En 2013, Le Journal de Montréal avait d’ailleurs révélé que la firme avait remporté à quatre reprises des appels d’offres pour Revenu Québec, qu’elle avait aidée à élaborer à titre de consultante. 

Dans son offre pour vendre la plateforme DXP, Fujitsu avait d’ailleurs mis en valeur « sa grande connaissance de Revenu Québec en regard de son environnement technologique, son organisation et ses lignes d’affaires ». 

« Nous sommes au courant de cette poursuite, mais ne commentons pas les litiges en cours », a déclaré Tamara Keserovic, cheffe du marketing par intérim pour Fujitsu North America, lorsque jointe par La Presse. 

Chez Revenu Québec et au bureau du ministre des Finances, Eric Girard, on se refuse aussi à tout commentaire sur cette affaire.

https://www.lapresse.ca/actualites/2022-06-15/revenu-quebec/son-efficacite-plombee-par-un-logiciel.php

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