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Économie du Québec ​​


Normand Hamel

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9 hours ago, Normand Hamel said:

Je crois qu'en général les anglophones aiment les Québécois qu'ils côtoient individuellement. Ce qu'il n'aiment pas c'est l'affirmation du peuple québécois en tant que nation distincte du ROC. C'est que les Québécois ont toujours refusé d'être assimilés et plusieurs anglophones ne l'acceptent pas. Dans leur esprit le Canada est multiculturel mais partage une langue dominante: l'anglais. Au Québec on joue sur le même principe, mais avec le français plutôt que l'anglais. Il faudra bien un jour que  les anglophones d'ici et du ROC cèdent sur ce point car les Québécois francophones n'abandonneront jamais leur culture.

Et pourtant comme je le dit la perception vis a vis le Québec change petit a petit.

https://calgaryherald.com/news/braid-kenney-backs-quebecs-drive-to-be-declared-a-nation

 

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Il y a 1 heure, Né entre les rapides a dit :

Je ne crois pas que "...dans la première moitié du XXe siècle le Québec dominait l'économie à l'échelle canadienne...".  Sa population, et surtout son revenu par habitant étaient bien inférieurs à ceux de l'Ontario.

Il est estimé que vers la fin du 19e siècle une centaine de Montréalais possédaient à eux seul à peu près la moitié de la richesse du pays; ce sont cependant des chiffres très approximatifs car nous n'avons pas de données probantes à cet effet. Mais cette situation ne durera que jusqu'à la Crise de 1929, après quoi un long déclin s'est amorcé.

Si j'ai parlé de la première moitié du XXe siècle c'était en fait parce que la puissance économique de Montréal a pris fin au début années cinquante, au sortir de la 2e Guerre mondiale. Mais ce n'est qu'en 1976 que la population de Toronto a dépassé en nombre celle de Montréal. Par contre au 20e siècle la population de l'Ontario a en effet toujours été supérieure à celle du Québec.

On pourrait établir un parallèle entre d'une part le déclin de l'empire britannique et celui de Montréal, et d'autre part la montée en puissance des États-Unis et celle de l'Ontario. Cette transformation s'étant échelonnée sur plusieurs années au gré des évènements à l'échelle internationale, comme la Dépression et la 2e Guerre mondiale.

Une chose est certaine c'est que lorsque les Québécois se sont réveillés au moment de la Révolution tranquille en 1960 la communauté des affaires anglophone de Montréal n'était déjà plus que l'ombre d'elle-même et le buzz financier s'était déplacé vers Toronto bien avant l'ouverture de la Voie maritime. Puis éventuellement l'autonomie des avions de ligne leur permettra d'effectuer des vols directs vers Toronto sans devoir passer par Montréal. On peut dire aujourd'hui que si Vancouver a gardé sa position géographique favorable Montréal a perdu la sienne depuis longtemps déjà.

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il y a 22 minutes, andre md a dit :

Et pourtant comme je le dit la perception vis a vis le Québec change petit a petit.

J'aime bien l'extrait suivant tiré de ton article.

En parlant de Jason Kenney: Quebec’s identity as a nation, he says, “is an historical and culture reality that reflects Quebec’s distinctive history and language that goes back 400 years.

“I don’t think it’s a contradiction to Quebec’s presence in a united Canada. Nor do I think it puts Quebec on a higher pedestal in terms of the federation. It just recognizes a historical cultural reality.”

Je comprends que dans l'esprit de Kenney la reconnaissance de cette réalité pourrait jouer en faveur de l'Alberta qui cherche elle aussi à s'affirmer à sa manière. Cependant la principale différence entre le Québec et les autres provinces réside dans le fait que le Québec est la seule province a ne pas avoir signé la nouvelle constitution et cela entraine des conséquences juridiques qui jouent parfois en sa faveur.

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il y a 18 minutes, Normand Hamel a dit :

Il est estimé que vers la fin du 19e siècle une centaine de Montréalais possédaient à eux seul à peu près la moitié de la richesse du pays; ce sont cependant des chiffres très approximatifs car nous n'avons pas de données probantes à cet effet. Mais cette situation ne durera que jusqu'à la Crise de 1929, après quoi un long déclin s'est amorcé.

Si j'ai parlé de la première moitié du XXe siècle c'était en fait parce que la puissance économique de Montréal a pris fin au début années cinquante, au sortir de la 2e Guerre mondiale. Mais ce n'est qu'en 1976 que la population de Toronto a dépassé en nombre celle de Montréal. Par contre au 20e siècle la population de l'Ontario a en effet toujours été supérieure à celle du Québec.

On pourrait établir un parallèle entre d'une part le déclin de l'empire britannique et celui de Montréal, et d'autre part la montée en puissance des États-Unis et celle de l'Ontario. Cette transformation s'étant échelonnée sur plusieurs années au gré des évènements à l'échelle internationale, comme la Dépression et la 2e Guerre mondiale.

Une chose est certaine c'est que lorsque les Québécois se sont réveillés au moment de la Révolution tranquille en 1960 la communauté des affaires anglophone de Montréal n'était déjà plus que l'ombre d'elle-même et le buzz financier s'était déplacé vers Toronto bien avant l'ouverture de la Voie maritime. Puis éventuellement l'autonomie des avions de ligne leur permettra d'effectuer des vols directs vers Toronto sans devoir passer par Montréal. On peut dire aujourd'hui que si Vancouver a gardé sa position géographique favorable Montréal a perdu la sienne depuis longtemps déjà.

Pas de désaccord: nous (toi et moi) partageons la même connaissance générale des faits.  Mais j'aimerais revenir sur ton premier paragraphe  -- on parle alors de la fin du 19e siècle et du début du 20e.  Certes, une grande partie de la richesse du Canada était alors entre les mains de personnes domiciliées à Montréal PQ, mais je prétends que leurs intérêts, dans les deux sens du terme, c'est-à-dire leur attention et leurs investissements, étaient beaucoup plus tournés vers l'Ontario et l'ouest du pays.  Essentiellement, Montréal constituait la base à partir de laquelle ils faisaient des affaires -- en Ontario, dans l'ouest et aussi à Montréal, mais bien peu dans le reste du Québec, sauf lorsqu'il s'agissait de l'exploitation des ressources naturelles.  A Montréal proprement dite, on avait d'une part la finance et le commerce international, surtout avec le Royaume-Uni, et d'autre part des usines dont la production était destinée au marché canadien; un peu d'industrie lourde, notamment la construction de locomotives, mais pas d'acieries; surtout beaucoup d'industrie légère , notamment le textile, la confection de vêtements et la chaussure, employant des ouvriers locaux ou provenant des campagnes environnantes et dès lors installés à Montréal; les salaires y étaient bas.  Les conditions sanitaires à Montréal étaient pires qu'à Toronto.  Pendant ce temps, commençant bien avant la fin du siècle, l'Ontario développa un réseau de voies ferrées beaucoup plus étendu que celui du Québec, épaulant le dévelopement d'une agriculture comparativement moderne et prospère, sur un territoire naturellement plus favorable à cette activité. Avec le temps, la masse critique de population et de pouvoir d'achat favorisa le développement de l'industrie locale et des institutions, dont des banques, indépendantes de celles basées à Montréal. La table était mise pour l'activation de la rivalité entre deux groupes.  Les événements subséquents, de 1919 à la fin de ce siècle, sont mieux connus; ils ont tous contribué à leur façon à accélérer l'avènement du point de bascule entre Montréal et Toronto.

Dès la fin des années 1970, on avait de bonnes raisons de craindre pour l'avenir de Montréal.  On pouvait difficilement imaginer le regain de vitalité observé 40 ans plus tard.  

    

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Il y a 9 heures, Né entre les rapides a dit :

Certes, une grande partie de la richesse du Canada était alors entre les mains de personnes domiciliées à Montréal PQ, mais je prétends que leurs intérêts, dans les deux sens du terme, c'est-à-dire leur attention et leurs investissements, étaient beaucoup plus tournés vers l'Ontario et l'ouest du pays.

C'est parfaitement vrai mais il faudrait cependant faire la distinction entre la puissance économique du Québec versus celle de l'Ontario et la puissance financière de Montréal versus celle de Toronto.

Les gens d'affaires de Montréal se voyaient en fait comme une élite aristocratique et se comportaient comme un boys club. Mais c'est vrai qu'ils n'étaient présents qu'à Montréal et leurs investissements ailleurs au Québec se limitaient le plus souvent à leur(s) résidence(s) secondaire(s) qu'ils utilisaient pour les loisirs et les vacances.

Par contre si on évalue la situation à l'échelle de la province plutôt qu'en se limitant à Montréal on constate que l'Ontario a nationalisé son électricité dès 1906 alors que le Québec ne l'a fait qu'en 1963. Cela aura permis à l'industrie de l'Ontario de se développer et se moderniser plus rapidement malgré le fait que nos richesses naturelles étaient nettement plus abondantes. Et pendant ce temps-là ici la Montreal Light, Heat and Power exerçait un monopole qui asphyxiait l'économie de Montréal, une mainmise totale qui durera de 1901 à 1944, soit justement la période où l'élite montréalaise connaissait ses plus beaux jours.

Mais puisque nous sommes sur MTLURB je prendrai deux faits marquants de l'histoire architecturale de Montréal, soit la construction de la Sun Life en 1933 et celle de la Place Ville-Marie en 1962.

La Sun Life est certes demeuré le plus haut édifice du Commonwealth pendant plusieurs décennies mais il est ironique de constater aujourd'hui que lorsque sa construction a débuté en 1913, au centre-ville actuel, il ne restait plus suffisamment d'espace sur la rue Saint-Jacques et la communauté d'affaires de Montréal était alors à son apogée. Mais lorsque ce somptueux édifice fut achevé en 1933 le transfert de la puissance financière de Montréal vers Toronto était déjà amorcé. Le déménagement de cette entreprise vers Toronto en 1978 marque d'ailleurs le début de l'exode massif de la population anglophone de Montréal vers Toronto.

Pour ce qui est de la Place Ville-Marie, la fin de sa construction en 1962 coïncide selon certaines données économiques avec le moment où Toronto a pris l'ascendant sur Montréal. C'est aussi cette même année que René-Lévesque a tenté et réussi à convaincre les Québécois du bien-fondé de la nationalisation de l'électricité. Et comme l'on sait aujourd'hui cette opération marquait elle le début de l'affranchissement des francophones sur le plan économique.

Il y a 9 heures, Né entre les rapides a dit :

A Montréal proprement dite, on avait d'une part la finance et le commerce international, surtout avec le Royaume-Uni, et d'autre part des usines dont la production était destinée au marché canadien; un peu d'industrie lourde, notamment la construction de locomotives, mais pas d'acieries; surtout beaucoup d'industrie légère , notamment le textile, la confection de vêtements et la chaussure, employant des ouvriers locaux ou provenant des campagnes environnantes et dès lors installés à Montréal; les salaires y étaient bas.

En fait on a longtemps eu les salaires les plus bas au Canada car la communauté dominante anglophone utilisait la main-d'oeuvre québécoise comme du cheap labour, un peu comme on le fait aujourd'hui avec les Chine et autres pays. Mais cela a fini par nuire au milieu des affaires car cela a engendré de vastes mouvements de grève et un certain chaos social qui n'ont fait qu'accélérer le déplacement du centre de gravité vers l'Ontario.

Il y a 9 heures, Né entre les rapides a dit :

Pendant ce temps, commençant bien avant la fin du siècle, l'Ontario développa un réseau de voies ferrées beaucoup plus étendu que celui du Québec, épaulant le dévelopement d'une agriculture comparativement moderne et prospère, sur un territoire naturellement plus favorable à cette activité.

Il est intéressant de noter à cet égard qu'après la formation du CNR en 1922 c'est la Bank of Commerce de Toronto qui en a assuré le financement et cela marquait un autre point tournant pour le milieu des affaires de Montréal et pour l'ensemble de notre économie. Follow the money, comme le veut le dicton.

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Immigrants

Québec investit dans la reconnaissance des diplômes et compétences

Décrié depuis de nombreuses années, le processus de reconnaissance des diplômes et de compétences des personnes immigrantes devrait devenir plus efficace avec l’injection de 130 millions de dollars par le gouvernement Legault. Le ministre du Travail Jean Boulet a fait l’annonce de son plan d’action mardi. 

Isabelle Dubé - La Presse

« Ça fait trop d’années que des immigrants professionnels rencontrent des obstacles pour la reconnaissance de leur compétence et ils ont de la difficulté à exercer leur métier alors qu’ils sont dans des domaines où les besoins sont particulièrement criants » a expliqué le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean Boulet lors d’une conférence de presse mardi. 

« Alors ce temps-là, il faut que ça se termine », a-t-il affirmé. 

Au programme : accompagnement, aide financière et augmentation de l’offre de formation d’appoint. 

Le plan d’action pour la reconnaissance des compétences des personnes immigrantes se décline en 6 mesures, dont la prospection pour trouver de nouveaux bassins de recrutement, le soutien des employeurs du Québec pour l’évaluation des études effectuées à l’étranger, l’accompagnement personnalisé des personnes immigrantes et le soutien financier aux personnes immigrantes en démarche de reconnaissance des compétences. 

Il s’agit d’un autre élément de l’Opération main-d’œuvre annoncée par le ministre Jean Boulet le 30 novembre. 

Il y a une pénurie de main-d’œuvre dans les services publics - santé, éducation, service de garde - ainsi que les technologies de l’information, le génie et la construction. Le gouvernement s’est donné le défi de requalifier 170 000 travailleurs dans ces secteurs ciblés, en collaborant avec des entreprises. 

Soutien de 500 $ par semaine

Comme 34 % des personnes immigrantes abandonnent leur formation d’appoint ou leur stage faute de soutien financier, le gouvernement a prévu des mesures spécifiques pour s’assurer qu’ils les terminent. 

Ainsi les personnes immigrantes qui suivent une formation à temps plein recevront 500 $ par semaine et 250 $ pour une formation à temps partiel. Il y aura une exemption de paiement des droits de scolarité supplémentaires pour les professionnels formés à l’étranger tandis que les frais de transport et les frais de garde seront remboursés. 

« C’est selon moi la seule façon de réussir l’intégration de ces personnes-là non seulement dans la société québécoise, mais aussi dans nos entreprises », croit le ministre. 

« Dans ce dossier-là, il est important pour nous autres de sortir de la recherche de coupable. On est vraiment, comment on peut faire mieux pour accueillir les nouveaux immigrants », a précisé lors de la conférence de presse Gyslaine Desrosiers, présidente du Conseil interprofessionnel du Québec, qui a collaboré à l’élaboration du plan. 

« On voudrait que le processus soit plus rapide et plus simple. Ce n’est pas tant la période pour évaluer les compétences qui est longue. Ça, ça se fait en quelques mois à peine. Mais ces personnes-là ont besoin d’un accompagnement personnalisé dès la sélection », a-t-elle soutenu. 

« Le plan de @JeanBoulet10 était nécessaire. Il vise les bons enjeux : sélection en amont, soutien aux ordres professionnels, appui à la formation d’appoint et aide aux employeurs pour l’évaluation des équivalences », a twitté Michel Leblanc, président et chef de la direction, Chambre de commerce du Montréal métropolitain, en réaction à l’annonce du ministre. 

« Je suis aussi fier et je le mentionne que le Québec avec ce plan-là améliore sa réputation en termes de terre société d’accueil », a conclu le ministre Boulet.

https://www.lapresse.ca/affaires/2021-12-07/immigrants/quebec-investit-dans-la-reconnaissance-des-diplomes-et-competences.php

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Il y a 1 heure, Normand Hamel a dit :

 

Ce sont d'excellentes nouvelles. Et je reconnais le coté pratico-pratique et pragmatique du gouvernement de la CAQ.  Faciliter le processus et combler le manque là on les besoins se font sentir. 

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45 minutes ago, steve_36 said:

Ce sont d'excellentes nouvelles. Et je reconnais le coté pratico-pratique et pragmatique du gouvernement de la CAQ.  Faciliter le processus et combler le manque là on les besoins se font sentir. 

Ca me fait penser a ce qu'on a fait en france et en allemagne dans les années 50 et 60 faire venir des immigrants temporaires . Mon pere par exemple en était l'un d'eux ayant quand meme travailler 10 ans en France avant d'immigrer au Canada. 

Par contre faudra éviter des éventuelle dérapage en créant deux types de citoyens  .

Déja on est entrain de se creer une mauvaise réputation dans des journaux mexicains. 

https://vanguardia.com.mx/noticias/denuncian-explotacion-en-campos-de-canada-CG1181499

https://ojarasca.jornada.com.mx/2020/06/13/trabajo-invisible-y-pandemia-racismo-sistemico-y-explotacion-laboral-en-canada-1093.html

https://www.elsoldetoluca.com.mx/local/trabajadores-agricolas-en-canada-sufren-abusos-y-violaciones-de-derechos-tres-han-muerto-de-covid-19-6118712.html

 

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