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Économie du Québec ​​


Normand Hamel

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Il y a 1 heure, santana99 a dit :

Être sous la moyenne canadienne, en passant, ne signifie pas que le Québec est globalement plus pauvre. Il faut toujours tenir compte pour le revenu médian des variables. Toujours !

Moyenne et médiane sont deux indices complémentaires; à eux deux, ils ne capturent pas toutes les facettes de la réalité, mais c'est un bon départ.  On  peut y ajouter le taux de pauvreté, considérant que cette dimension devrait inspirer les politiques sociales. La courbe de distribution du revenu disponible (après impôts et transferts) est plus "aplatie" (égalitaire) que celle du revenu avant impôts.

Si dans chacune des entités (pays, provinces, villes) comparés, la forme de la courbe de distribution des revenus était identique, la fiabilité de la médiane serait plus grande.  Autrement, on peut "échapper" de grandes différences (parmi les entités) aux extrémités inférieures et supérieures de la courbe.

Les différences dans le coût de la vie doivent être pris en compte; dans les comparaisons internationales, on utilise la PPA (parité de pouvoir d'achat) par opposition au taux de change courant.  Une analyse plus fine devrait aussi tenir compte des différences dans la composition du "panier' de consommation de biens et services, en fonction des classes de revenus.

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Le nombre de mises en chantiers au Québec en 2020: 54 006.

Augmentation de 13% par rapport à 2019. C'est la meilleure année depuis 2004 (58 448) et deuxième meilleure année depuis 1990.

La meilleure année de l'histoire du Québec est 1987 avec 74 179 mises en chantier, pour une population à l'époque qui était beaucoup moindre!

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La différence de salaire et des impôts avec l'Ontario et le reste du Canada, c'est négligeable au bout du compte si on prend en compte la différence du coût de la vie (même si j'avoue que c'est de moins en moins vraie vu la frénésie immobilière et l'augmentation des loyers) et de la qualité de vie. Si véritablement il y a des gens qui ne choisissent pas le Québec à cause de ça, c'est une décision qui n'est pas rationnelle.

Pour moi y'a pas photo, Montréal est une des meilleures villes en Amérique du Nord pour un célibataire. Tu peux trouver un studio bien correct et bien situé pour 1000$, alors que pour ce prix à Toronto ou Vancouver tu vas être prisonnier d'un sous-sol miteux perdu au milieu de nulle part. Mais chacun ses critères.

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Au cœur de la révolution du scandium

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Stéphane Leblanc, directeur général de Rio Tinto Fer et Titane

Rio Tinto Fer et Titane est méconnue au Québec. L’entreprise y exploite pourtant depuis 70 ans un gisement d’ilménite à Havre-Saint-Pierre et transforme ce minerai, à Sorel-Tracy, en poudre de titane, en titane métal et en acier. C’est aussi à Sorel que commencera sous peu la production de scandium — un métal rare — fabriqué à partir des résidus de la transformation de l’ilménite. Stéphane Leblanc, directeur général du groupe mondial, explique les avancées qu’il souhaite réaliser avec cette première usine en Amérique du Nord.

Publié le 16 mars 2021 à 6h00

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-03-16/grande-entrevue-stephane-leblanc/au-coeur-de-la-revolution-du-scandium.php

Jean-Philippe Décarie
La Presse

Rio Tinto Fer et Titane (RTFT) est au cœur de la région de l’acier depuis 70 ans. Quelle y est votre empreinte industrielle aujourd’hui ?

Nos activités québécoises sont importantes. On exploite le plus gros gisement à ciel ouvert d’ilménite au monde à Havre-Saint-Pierre, et le complexe métallurgique de Sorel-Tracy, qui abrite cinq usines qui font la transformation du minerai. Au total, ce sont 1600 personnes qui travaillent pour RTFT au Québec.

Mais c’est aussi à Montréal que se trouve le siège social mondial du groupe Rio Tinto Fer et Titane, dont je suis le directeur général. C’est ici que l’on supervise toutes nos activités mondiales, soit une mine d’ilménite à Madagascar, une usine de transformation en Afrique du Sud et une autre usine de transformation de poudre de métal en Chine qui dessert toute l’industrie du moulage automobile chinoise. Au total, on compte 8500 employés dans le monde et on enregistre des revenus de près de 2 milliards US.

Au Québec, vos activités sont intégrées. Vous faites l’extraction du minerai sur la Côte-Nord et sa transformation à Sorel-Tracy. Pourquoi à l’origine ne pas avoir regroupé les deux activités à Havre-Saint-Pierre ?

La transformation de l’ilménite requiert une grande capacité énergétique. Il fallait se rapprocher de la grande capacité de distribution électrique et des grands chantiers maritimes de l’époque. Mais encore aujourd’hui, on a besoin de 600 mégawatts par année pour faire fonctionner nos usines de Sorel.

On a des fours qui génèrent une chaleur de 8000 degrés Celsius pour faire fondre le minerai, c’est 60 % plus chaud que la surface du Soleil. On est les seuls au monde à posséder cette technologie.

Vous produisez de la poudre de titane, du titane métal et de l’acier. Quels sont les marchés pour chacun des produits que vous transformez ?

Chaque année, on transforme 2 millions de tonnes d’ilménite de Havre-Saint-Pierre en plus d’importer 500 000 tonnes en provenance de notre mine de Madagascar.

Près de 45 % du minerai est transformé en poudre de titane et en titane métal, un autre 45 % est transformé en acier, et on se retrouve avec un 10 % de minerai stérile que l’on enfouit.

La poudre de titane sert à la fabrication de pigments de titane qui sont utilisés pour la fabrication de peinture. Cela représente 95 % de notre production de titane, et on est le plus gros producteur mondial.

L’autre 5 % est transformé en titane métal, qui est destiné principalement à l’industrie aéronautique. Le titane métal offre une résistance mécanique et thermique exceptionnelle, mais il coûte 10 fois plus cher que l’aluminium. On travaille à réduire les coûts de production pour rendre ce métal plus accessible.

L’autre 45 % de notre minerai d’ilménite est transformé en acier sous forme de lingots, de billettes ou de tiges. Il s’agit d’acier de première qualité qui est exporté principalement aux États-Unis et en Europe.

On arrive maintenant à la production de scandium, que vous allez entreprendre dans les prochains mois. Comment en êtes-vous arrivé à produire ce métal stratégique et à quoi sert-il ?

C’est notre centre de recherche de Sorel — qui est aussi notre centre mondial d’expertise — qui a découvert que les impuretés que l’on récoltait dans le traitement du titane contenaient du scandium que l’on pouvait produire sous forme de poudre.

C’est une façon de valoriser nos résidus et de maximiser nos opérations. Le scandium est un métal rare qui est seulement produit en Chine et en Russie. Il est utilisé pour augmenter la résistance de certains métaux, dont l’aluminium. Il sert aussi à la fabrication de piles combustibles.

En ajoutant 0,1 % de poudre de scandium dans un alliage d’aluminium, on augmente de deux à trois fois la résistance du métal.

L’industrie de l’aluminium souhaitait l’utiliser davantage, mais elle cherchait une source d’approvisionnement stable et prévisible, ce qu’on va pouvoir lui offrir.

On a travaillé avec le centre de recherche d’Arvida de Rio Tinto Aluminium et les résultats sont vraiment probants. On va commencer la production de la nouvelle usine à Sorel dans les prochains mois et on devrait produire 3 tonnes de scandium.

La production mondiale de scandium se chiffre aujourd’hui à 15 tonnes par an. Nous, on lance la production et on prévoit augmenter nos capacités pour en produire quelques dizaines de tonnes par année. On veut tripler la production mondiale.

Vous êtes convaincu que l’industrie va massivement adopter le nouvel alliage aluminium-scandium ?

L’industrie aéronautique et l’industrie automobile cherchent constamment à réduire le poids de leurs produits et à augmenter leur résistance mécanique et thermique. C’est exactement ce qu’on leur offre.

C’est sûr que cela va prendre quelques années avant que ce nouvel alliage s’intègre aux chaînes de production. Il va falloir que les nouveaux produits soient certifiés, mais nous, on a décidé de créer le marché.

C’est la première usine de fabrication de scandium en Amérique du Nord et cela va rassurer les entreprises d’avoir une source d’approvisionnement fiable. On a la matière première, on n’a donc pas besoin de construire une mine, et on a les installations qui nous permettent de produire le scandium, on ne part pas de zéro.

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Il y a 11 heures, jp_mtl a dit :

La différence de salaire et des impôts avec l'Ontario et le reste du Canada, c'est négligeable au bout du compte si on prend en compte la différence du coût de la vie (même si j'avoue que c'est de moins en moins vraie vu la frénésie immobilière et l'augmentation des loyers) et de la qualité de vie. Si véritablement il y a des gens qui ne choisissent pas le Québec à cause de ça, c'est une décision qui n'est pas rationnelle.

Pour moi y'a pas photo, Montréal est une des meilleures villes en Amérique du Nord pour un célibataire. Tu peux trouver un studio bien correct et bien situé pour 1000$, alors que pour ce prix à Toronto ou Vancouver tu vas être prisonnier d'un sous-sol miteux perdu au milieu de nulle part. Mais chacun ses critères.

T’exagères un peu dans ton deuxième paragraphe. J’ai des amis qui logent dans de beaux appartement pour 1200$. C’est pas au Dowtown mais still dans des tours modernes. 

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Prêt de 55 millions et 730 nouveaux emplois à Montréal pour AppDirect

Le gouvernement du Québec prêtera 54,8 millions de dollars à l’entreprise américaine de commerce infonuagique AppDirect Canada. Cet investissement donnera lieu à la création de 730 emplois à Montréal sur une période de cinq ans, a affirmé le premier ministre du Québec en conférence de presse jeudi après-midi.

Alice Girard-Bossé - La Presse

Le prêt de 54,8 millions de dollars CA, du gouvernement du Québec, par l’intermédiaire d’Investissement Québec, servira à créer 730 nouveaux emplois, avec un salaire d’environ 100 000 $ par année qui s’ajouteront aux 190 emplois existants dans son bureau de Montréal, devenant ainsi le siège canadien de l’entreprise. 

« Le Québec est rendu un des endroits le plus recherchés dans le monde pour travailler sur les technologies de l’information », a affirmé le premier ministre du Québec, François Legault. Il a ensuite encouragé les jeunes à étudier en technologie de l’information et en informatique et a mentionné son désir d’inviter plus d’immigrants qui sont qualifiés en technologie de l’information à venir s’établir au Québec.

L’entreprise, dont le siège social est situé à San Francisco, offre une boutique en ligne de services infonuagiques. Ainsi, au lieu qu’une entreprise investisse de grandes sommes sur l’achat de logiciels, d’équipements et de bases de données pour chaque ordinateur, l’infonuagique permet l’accès à une multitude d’infrastructures informatiques disponible par abonnement dans un nuage plutôt que sur un disque dur. Cela permet alors aux petites et moyennes entreprises d’avoir accès à des logiciels puissants sans réaliser des investissements importants. 

La plateforme a été fondée il y a une dizaine d’années par le Montréalais Nicolas Desmarais et l’Ontarien, Daniel Saks. Elle compte actuellement près de 800 emplois répartis à travers le monde et son chiffre d’affaires se chiffre en centaines de millions de dollars. 

« Avec une plus grande présence à Montréal, nous sommes certains que nous trouverons le talent et les idées qui nous permettront de continuer à croître, à stimuler l’innovation et à être un chef de file du commerce par abonnement », a soutenu Daniel Saks, cofondateur et coprésident-directeur général d’AppDirect, lors de l’annonce. 

Ces nouveaux emplois représenteront un accroissement de la masse salariale évalué à 235 millions de dollars dans les cinq premières années, soutient le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon. Un pardon sur les intérêts pourra également être accordé. Une portion des intérêts du prêt n’aura donc pas à être remboursée par AppDirect Canada selon le nombre de nouveaux emplois créés.

Au cours des dernières semaines, l’entreprise a également illustré son désir de croissance dans la métropole en créant un poste de chef de la direction, technologies de l’information. Le poste en question a été confié à Pierre-Luc Bisaillon, qui a occupé, au cours des trois dernières années un poste similaire au Cirque du Soleil. L’embauche dans les bureaux montréalais continue par ailleurs à se poursuivre. 

« La compagnie a connu une forte croissance depuis l’ouverture de son bureau à Montréal en 2014. L’investissement d’aujourd’hui va permettre d’accélérer cette croissance », a soutenu M. Bisaillon.

De nombreux actionnaires d’AppDirect sont québécois, notamment avec la Caisse de dépôt et placement, Nicolas Desmarais, créateurs de l’entreprise et petit-fils de feu Paul Desmarais et l’entreprise d’investissement Inovia. La banque JP Morgan et la firme d’investissement Mithril font partie des investisseurs américains. 

À l’heure actuelle, le marché des applications logicielles infonuagiques et des services de télécommunication est évalué à plus de 350 milliards de dollars américains.

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-03-18/pret-de-55-millions-et-730-nouveaux-emplois-a-montreal-pour-appdirect.php

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Filiale de Tata Group spécialisée en services informatiques TCS annonce 500 emplois à Montréal

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

TCS est en train de s’installer dans cette tour à bureaux du centre-ville de Montréal. « Cette expansion va nous permettre d’apporter une expertise locale, une proximité et une personnalisation des services à nos clients », a expliqué le directeur de TCS Canada, Soumen Roy.

Une des plus importantes sociétés de consultation informatique au monde, Tata Consultancy Services, qui compte 470 000 employés dans 46 pays, prend de l’expansion à Montréal. Ses bureaux en bordure de l’autoroute Bonaventure passeront de 115 à 215 employés dès ce printemps, avec un objectif annoncé ce jeudi matin de 500 embauches dans les trois prochaines années.

Publié le 18 mars 2021 à 4h00

 

 

 

KARIM BENESSAIEH
LA PRESSE

De nouvelles installations sont en construction au square Philips, au centre-ville de Montréal, pour accueillir ces nouveaux effectifs.

« Cette expansion va nous permettre d’apporter une expertise locale, une proximité et une personnalisation des services à nos clients », a expliqué en entrevue téléphonique Soumen Roy, directeur de TCS Canada.

Cette filiale de la multinationale indienne Tata Group, conglomérat établi à Bombay d’une centaine d’entreprises notamment impliquées en automobile, en alimentation et en énergie, est présente au Canada depuis trois décennies. TCS, fondée en 1968, a rapporté des revenus de 22 milliards US (plus de 27,2 milliards CAN) pour l’année fiscale se terminant le 31 décembre 2020. Elle fait partie des 10 entreprises mondiales les plus importantes en services informatiques, utilisant notamment l’apprentissage automatique, l’infonuagique, l’analyse avancée et l’intelligence artificielle pour les entreprises.

C’est ce dernier aspect de ses services, précise M. Roy, qui a notamment déterminé le choix de Montréal. « La première raison, c’est que j’adore Montréal, répond le directeur de TCS Canada. Ensuite, Montréal est en train de devenir le pôle de l’intelligence artificielle, avec son réseau d’éducation qui produit tant d’étudiants et d’experts. Il y a également des raisons d’affaires, parce qu’il y a ici des entreprises qui sont très allumées [smart]. »

Le nouveau centre de Montréal de TCS offrira des services « pour soutenir les clients nouveaux et existants dans les secteurs verticaux du transport, du commerce de détail et des services financiers », explique-t-on par communiqué. La construction des nouveaux bureaux, d’une superficie de 1000 mètres carrés, est en cours et devrait se terminer en avril.

Former les formateurs

TCS se veut particulièrement fière d’un nouveau programme, appelé Créer mon futur à l’école, qui propose de former des enseignants dans la « pensée computationnelle » pour qu’ils transmettent la passion de l’informatique à leurs élèves ; 150 formateurs s’y sont inscrits depuis son lancement, selon TCS. Il s’agit essentiellement de présenter les problèmes en les exprimant d’une manière qu’un ordinateur peut résoudre.

Ce programme sera offert aux enseignants montréalais. « Nous sommes une des seules corporations qui fait ce genre de choses, affirme M. Roy. Ça va être disponible en mode virtuel, c’est pour tout le monde et c’est gratuit. »

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-03-18/filiale-de-tata-group-specialisee-en-services-informatiques/tcs-annonce-500-emplois-a-montreal.php

 

Usine de batteries électriques Legault et Trudeau réunis pour Lion

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Lion, qui œuvre déjà à la construction de camions urbains et d’autobus électriques dans son usine de Saint-Jérôme, bénéficiera d’un investissement de presque 180 millions de dollars pour la réalisation de son usine de batteries électriques.

Le premier ministre du Québec et celui du Canada seront réunis pour l’annonce du financement d’une usine de batteries électriques

Publié le 13 mars 2021 à 6h00

 

 

 

RICHARD DUFOUR
LA PRESSE

TOMMY CHOUINARD
LA PRESSE

Pour la première fois depuis plus d’un an, François Legault et Justin Trudeau seront réunis en personne lundi pour annoncer ensemble le financement d’un projet d’usine de batteries du constructeur québécois d’autobus et de camions urbains électriques Lion, a appris La Presse. C’est un investissement total qui avoisine les 180 millions de dollars.

Le premier ministre du Canada et son homologue du Québec se retrouveront ensemble de façon exceptionnelle. Leur plus récente rencontre remonte à 2019, des mois avant la pandémie. Bien entendu, ils s’entretiennent régulièrement de façon virtuelle, avec les premiers ministres d’autres provinces, depuis le début de la crise sanitaire.

L’annonce aura lieu au Palais des congrès de Montréal – l’un des seuls endroits, avec l’auditorium de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, où la Santé publique autorise les annonces gouvernementales dans cette zone rouge. Le Palais des congrès est aussi utilisé pour la campagne de vaccination dans la métropole, mais MM. Legault et Trudeau se trouveront dans une aire à l’écart qui n’est pas occupée par la Santé publique.

Le montage financier du projet qui sera annoncé est complexe. En gros, Ottawa offrira une aide sous la forme de subventions, alors que la contribution de Québec sera un « prêt pardonnable ». Le pardon sera lié à la création d’emplois par Lion.

Le prêt pardonnable accordé à Lion sera donc différent de celui qui vient d’être accordé à Alstom par le gouvernement Legault. Alstom a obtenu un prêt qui n’a pas à être remboursé si un nombre d’emplois à l’usine est maintenu durant un certain nombre d’années.

Lion avait révélé l’automne dernier qu’elle projetait de construire à très court terme une usine de batteries, projet évalué à près de 200 millions de dollars. Le financement du projet restait à déterminer, et l’emplacement de l’usine n’avait toujours pas été confirmé.

Batteries faites à Saint-Jérôme ?

La Ville de Saint-Jérôme a donné son accord en novembre à une entente de principe selon laquelle une emphytéose de 25 ans sur un terrain de plus de 450 000 pi2 serait cédée à Lion. Cette entente était toutefois conditionnelle à l’obtention du financement nécessaire par l’entreprise pour réaliser son projet. On pointait alors vers les gouvernements fédéral et provincial.

En échange du droit de jouir gratuitement de ce terrain pendant 25 ans, et d’un congé de taxes foncières de cinq ans, Lion s’engage à y construire une usine d’au moins 150 000 pi2, dotée de plafonds de 35 pi et de stationnements. Elle disposera d’une option d’achat du terrain à compter de la 10e année.

Le terrain en question est situé dans une zone industrielle, rue De Martigny Ouest, près de l’intersection avec l’autoroute des Laurentides.

Il n’a pas été possible d’obtenir plus d’informations auprès des dirigeants de Lion entourant l’annonce de lundi.

Lion exploite actuellement une chaîne de production de batteries à son usine d’assemblage de véhicules à Saint-Jérôme. Ces batteries sont toutefois produites avec l’aide d’une tierce partie.

Lion doit aussi annoncer prochainement l’emplacement d’une usine d’assemblage de véhicules aux États-Unis. L’usine actuelle de Saint-Jérôme a une capacité de production de 2500 véhicules par année.

Le projet d’inscription des actions de Lion à la Bourse de New York continue par ailleurs de cheminer. Le début des transactions sous le symbole « LEV » est toujours prévu au cours des prochaines semaines. Le saut de Lion à Wall Street s’effectue par l’entremise d’une fusion avec Northern Genesis, société d’acquisition à vocation spécifique dont les actions sont déjà inscrites à New York sous le symbole « NGA ».

Au-delà du projet de Lion, ce ne sont pas les sujets qui manquent pour alimenter la discussion entre MM. Trudeau et Legault, dont les relations ne sont pas très bonnes. Il y a eu périodiquement des accrochages entre les deux dirigeants au cours des derniers mois.

Autres enjeux

François Legault fulmine contre la volonté d’Ottawa d’instaurer des normes nationales pour les centres d’hébergement de longue durée, par exemple. Il avait manifesté publiquement son impatience face aux dates de livraison des doses de vaccins, alors que M. Trudeau avait reproché aux provinces de ne pas les administrer assez vite. C’est sans parler de la « chicane » autour de l’imposition d’une quarantaine aux voyageurs revenant de l’étranger.

En tête de liste des priorités de François Legault dans ses relations avec Ottawa se trouve une augmentation des transferts en santé. Québec demande 6,2 milliards de plus par année, afin de faire passer de 22 % à 35 % la part du gouvernement fédéral dans le financement des dépenses de ce secteur. L’ensemble des provinces réclament au total une hausse de 28 milliards.

Cet enjeu est crucial pour le gouvernement Legault, dont le budget sera déposé le 25 mars – on ne connaît pas encore la date du budget fédéral, alors que plane la possibilité du déclenchement prochain d’élections générales. Le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, a déjà reconnu qu’une contribution supplémentaire du fédéral était indispensable pour sortir du trou budgétaire d’ici cinq ans. Autrement, il faudrait entre autres couper dans les dépenses, avait-il prévenu. Il reste qu’Ottawa est lui-même en déficit.

L’argent du fédéral a tout de même bien servi le gouvernement Legault depuis le début de la pandémie. Pendant que les revenus autonomes de Québec (taxes et impôts principalement) ont chuté de 6,9 % – ou 4 milliards – d’avril à novembre par rapport à la même période l’an dernier, les transferts de toutes sortes venant d’Ottawa ont bondi de 18,6 % – ou 3 milliards – avec la série d’annonces faites par Justin Trudeau dans les derniers mois.

 

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-03-13/usine-de-batteries-electriques/legault-et-trudeau-reunis-pour-lion.php

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Je ne crois pas que ces nouvelles aient été mentionnées ici, mais en les ajoutant à celles de AppDirest et de Lightspeed, et du nouveau studio de jeux vidéo de Jade Raymond, on ne croirait pas que nous sommes dans une période économique difficiles causée par une pandémie mondiale.  Et on parle ici d'emplois payants dans des secteurs d'avenir.  Même au niveau immobilier (un sujet qui nous intéresse particulièrement sur mtlurb) on a eu deux projets surprises sur Mackay et Eleonor cette semaine seulement.

Qu'est-ce que ce sera quand l'économie sera réellement repartie !  Disons qu'on a des bonnes raison d'être optimistes.  Et peut-être que certains membres de mtlurb connaissent des secrets qui leurs donnent des raisons d'être encore plus optimistes …

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il y a 44 minutes, ToxiK a dit :

Je ne crois pas que ces nouvelles aient été mentionnées ici, mais en les ajoutant à celles de AppDirest et de Lightspeed, et du nouveau studio de jeux vidéo de Jade Raymond, on ne croirait pas que nous sommes dans une période économique difficiles causée par une pandémie mondiale.  Et on parle ici d'emplois payants dans des secteurs d'avenir.  Même au niveau immobilier (un sujet qui nous intéresse particulièrement sur mtlurb) on a eu deux projets surprises sur Mackay et Eleonor cette semaine seulement.

Qu'est-ce que ce sera quand l'économie sera réellement repartie !  Disons qu'on a des bonnes raison d'être optimistes.  Et peut-être que certains membres de mtlurb connaissent des secrets qui leurs donnent des raisons d'être encore plus optimistes …

Oui en effet j'ai remarqué moi aussi que l'économie du Québec se porte plutôt bien malgré la pandémie. C'est que la lancée sur laquelle nous étions avant la pandémie semble se poursuivre. En fait cette lancée a commencé il y a plus de 15 ans maintenant et semble s'accélérer depuis quelques années. Un taux de chômage quasiment 3% moins élevé qu'en Ontario cela ne s'était jamais vu. D'ailleurs lorsque le taux de chômage du Québec est passé sous celui de l'Ontario il y a quelque années déjà c'était alors la première fois que cela se produisait.

Je suis passionné d'économie et ce qui m'intéresse le plus ce sont les tendances, surtout celles sur le long terme. Et si la tendance actuelle se maintient nous serons éventuellement la locomotive économique de tout le Canada. Surtout que nous prenons de l'avance au niveau de la vaccination et cela veut dire que nous pourrons bientôt rouvrir tout ce qui a été fermé depuis un an maintenant. Je pense en particulier à l'hôtellerie et à la restauration, de même qu'à l'industrie du spectacle.

Un Festival de Jazz suivi d'un Grand-Prix à l'automne me ferait immensément plaisir. 😎

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