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Économie du Québec ​​


Normand Hamel

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Le Panier Bleu, c’est bien, mais l’innovation bleue, c’est encore mieux

L’idée du Panier Bleu m’a plu. Lorsque les fabricants, producteurs et commerçants du Québec réussissent, dans une véritable économie de propriétaires, nous créons de la prospérité ; ce que nous léguerons à nos enfants, afin qu’ils puissent eux aussi se payer les écoles, les hôpitaux et les infrastructures leur assurant un niveau de vie adéquat.

Louis Têtu, PDG de Coveo

En encourageant les entreprises d’ici, leurs ventes augmentent, ainsi que leur capacité à accroître les emplois. Les propriétaires réalisent des gains qu’ils réinvestissent ici, souvent accompagnés par des copropriétaires tels la Caisse de dépôt, le Fonds de solidarité FTQ, Investissement Québec ou d’autres qui contribuent également à la prospérité des familles québécoises.

Ce nationalisme économique ne contredit pas notre ouverture aux propriétaires étrangers sur le sol québécois. Ils sont les bienvenus ; toutefois, on vise clairement à favoriser la création de prospérité là où les Québécois sont propriétaires, avec notre argent, nos investissements, nos programmes, nos comportements, et notre savoir issu de l’éducation qu’on paie.

Un des effets de cette crise de la COVID-19, malgré le drame humain qui se déroule devant nos yeux, sera indéniablement la prise de conscience de l’importance de la « chose économique » par un plus grand nombre de citoyens. Les 10 dernières années ont offert une croissance économique importante à l’échelle mondiale, doublée du plein emploi pour plusieurs régions du Québec. Nombreux sont ceux qui tenaient les entreprises pour acquises, ignorant souvent que la source de l’argent public était intimement liée à leur succès, et réalisent brutalement que lorsque l’économie cesse de fonctionner, le bien-être est très rapidement affecté.

Le Panier Bleu devrait être un réflexe pour tous les Québécois. Toutefois, il faudra comprendre les limites de sa portée économique réelle, car toute mesure du genre ne doit jamais masquer l’importance de la compétitivité de nos entreprises à l’échelle internationale. Autrement dit, personne ne paiera 5 $ pour une tomate québécoise, encore moins un étranger.

Cette crise sera inévitablement un catalyseur de l’obsolescence des modèles d’affaires, et par conséquent de la nécessité de l’investissement en innovation

L’innovation chez nous, l’innovation en bleu. En ce moment, ce sont les entreprises et organisations grandement adaptables et flexibles qui fonctionnent et ont le plus de chances de prospérer ; un certain darwinisme des affaires, une sélection des survivants. Les commerçants transformés au commerce électronique, les manufacturiers 4.0 automatisés, les entreprises qui maîtrisent la logistique par le numérique, celles qui étaient adaptées au télétravail ou aux opérations en infonuagique ; toutes ces organisations sont aujourd’hui déjà mieux placées pour poursuivre leurs activités. Elles grandiront, parce qu’elles sont compétitives grâce à leurs efforts d’innovation.

Nombreux sont les individus ayant découvert le télétravail, l’efficacité du commerce électronique ou celle de certains manufacturiers et réseaux de distribution. Personne ne voudra régresser et tous exigeront davantage d’efficacité, de numérique et d’innovation dans les affaires. 

La barre des attentes sera encore plus élevée qu’en amont de la crise, et il y a fort à parier que les entreprises réévalueront leurs besoins d’espaces physiques, que les centres d’appels seront virtualisés, que les manufacturiers voudront davantage d’automatisation-robotisation, que le juste-à-temps sera la norme et que le système de santé favorisera la télémédecine.

Au sortir de cette crise, ce dont le Québec aura le plus besoin, c’est d’innovation dans tous les secteurs. De l’innovation en bleu, chez nous, nécessaire pour être efficace, compétitif, exporter, et importer la richesse pour nos générations futures. Cela nécessitera davantage de talent qui devra être investi dans nos entreprises et institutions. Le produit de l’éducation que les Québécois paient doit donner des fruits d’abord chez nous, pour créer de la prospérité ici.

Nos talents innovants ne sont plus que de simples travailleurs payeurs de taxes ; ils sont des leviers de création de compétitivité et de prospérité lorsqu’ils sont déployés pour innover dans nos organisations. L’inverse est malheureusement également vrai : sans innovation, nos entreprises seront moins compétitives à l’échelle internationale et menacées d’extinction.

Le Panier Bleu, oui. Mais l’innovation en bleu, c’est là que nos gouvernements et notre société devront investir, en favorisant le déploiement de nos talents, le produit de l’éducation dans laquelle nous investissons, chez nous, et pour nous. Un Québec innovant sera certainement un Québec plus riche pour nos enfants.

https://www.lapresse.ca/affaires/202005/03/01-5271977-forum-des-affaires-le-panier-bleu-cest-bien-mais-linnovation-bleue-cest-encore-mieux.php

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Le Québec pourra se relever de la crise, croit Moody’s

Même si la pandémie de COVID-19 fera renouer le Québec avec les déficits, cela ne devrait pas ébranler sa cote de crédit, du moins à court terme, estime l’une des principales agences de notation.

Dans une note publiée vendredi, Moody’s n’a pas touché à la cote de la province — qui est de Aa2 (stable), à deux échelons de la cote la plus élevée — en soulignant que la diversification de son économie ainsi que des outils comme le Fonds des générations devraient limiter les dégâts provoqués par la crise actuelle. 

« Bien que nous anticipions une baisse marquée de l’activité économique en 2020 […] la trame de fond devrait demeurer résiliente et générer une croissance vigoureuse en 2021 au fur et à mesure que les mesures de confinement seront levées », peut-on lire dans la note de l’agence new-yorkaise. 

Cette semaine, l’Institut de la statistique du Québec a signalé que ses premières estimations laissaient croire que le produit intérieur brut (PIB) de la province avait fléchi de 10 % en mars. Pour l’exercice, Moody’s anticipe une contraction de 6,1 % du PIB réel — ajusté à l’inflation. 

Moody’s prévient qu’elle pourrait réviser à la baisse la note de crédit de la province advenant une perte de la « discipline fiscale » qui se traduirait par d’importants déficits successifs. 

« Même si cela est anticipé depuis plusieurs années, le Québec entre dans une phase où sa situation démographique viendra peser sur sa santé financière pour de bon », signale l’agence, en précisant que le vieillissement de la population s’accélérait plus rapidement dans la province qu’ailleurs au pays. 

En continuant de procéder à des émissions sur les marchés pour financer ses manques à gagner, Québec se retrouvera avec un fardeau de la dette qui demeurera élevé, prévient également Moody’s. Dans le budget déposé en mars dernier, tout juste avant la mise en quarantaine de l’économie, le gouvernement Legault tablait sur un service de la dette qui s’élevait à 8,3 milliards pour l’exercice. 

Dans diverses entrevues accordées au cours des dernières semaines, le ministre québécois des Finances, Eric Girard, a suggéré qu’il y aurait un manque à gagner pouvant osciller entre 12 milliards et 15 milliards au terme de l’exercice 2020-2021 en raison de la tempête économique déclenchée par la pandémie. 

Jeudi, lors d’un point de presse, le premier ministre François Legault avait signalé que la province allait enregistrer des déficits qui viendront gonfler sa dette, ajoutant qu’il faudrait « un certain nombre d’années » avant de retrouver un contexte similaire à celui d’avant la pandémie. 

« On le sait, ça va prendre des années avant de retrouver l’équilibre budgétaire », avait-il lancé, en réponse à une question sur les finances publiques. 

Moody’s table plutôt sur un budget à l’encre rouge de 9,8 milliards pour 2020-2021, soit 8,8 % des revenus de la province, un niveau qui demeure supérieur aux déficits enregistrés à la suite de la crise financière de 2008. Pour 2021-2022, l’agence table sur un trou de 3 milliards. 

D’après les prévisions de l’agence, le ratio de la dette brute par rapport au PIB devait s’établir à 42 % en 2020-2021, avant de remonter à 46,2 % lors de l’année financière suivante.

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/202005/08/01-5272736-le-quebec-pourra-se-relever-de-la-crise-croit-moodys.php

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Pensez-y ! C'est sans doute la première fois dans l'histoire que des pays entiers sabotent volontairement leur économie ! Du jamais vu !

Va-t-on s'en remettre ? Évidemment. Il s'agit d'une crise économique volontairement décidé, programmé. 

Mais c'est quand même absurde comme situation !

 

 

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Un épidémiologiste suisse sur l'effet rebond.

Dans les pays qui ont déjà déconfiné comme l'Autriche, pas d'effet rebond observé après deux semaines. Au contraire, ça baisse encore !

Si la tendance se maintient, dans un mois ça pourrait sérieusement se calmer partout.

Et il insiste. APRÈS, on ne va pas se promener pendant encore des mois et des mois avec des masques et éviter de s'embrasser et de se serrer la main en public. On passe à autre chose ! On reprend une vie normale !

Croit-on sérieusement que si le virus s'éteint en juin, on va imposer la distanciation sociale dans les restaurants et bars tout l'été et l'automne, ce qui tuerait ce secteur de l'économie !

Là le pouvoir politique devra mettre son pied à terre et dire aux experts-médecins un peu trop zélés de retourner à leurs anciennes activités.

À une autre époque, il y a eu le miracle de la Marne. Prions pour qu'il y ait le "miracle de juin" ! Si les choses se calment sérieusement en juin, on pourra peut-être éviter le pire sur le plan économique ! Et remonter la pente d'ici la fin de 2020 si l'aide de Québec et d'Ottawa est massive - un véritable plan Marshall - pour les secteurs les plus exposés.

On ne peut pas se permettre de sacrifier le secteur de la restauration, de l'hôtellerie et du tourisme. Il y a trop d'emplois en jeu,. L'État devra aider massivement, quoi qu'il en coûte. Les gens de ces secteurs ne sont en rien responsables de ce qui arrive !

Et s'il s'agit d'un virus saisonnier, qu'il revient à l'automne prochain et que le vaccin n'est pas trouvé d'ici là ?

Eh bien, j'ose croire que d'ici l'automne on aura mis en place un protocole thérapeutique efficace pour isoler et soigner les gens malades.dès le début de la maladie, ce qui suppose l'existence d'un dispositif complet pour les tests. Qu'on aura également fait UN GRAND MÉNAGE dans les CHSLD et qu'un plan de contingence sera en place.

Mais ON NE RECONFINERA PLUS TOUT LE MONDE. On ne refera JAMAIS PLUS une chose pareille. ON ne peut tout simplement pas se permettre un tel confinement DEUX FOIS. Ni économiquement, ni socialement ! On ne peut pas se le permettre !

 

 

 

 

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J'ajoute ceci. Pour nos dirigeants politiques à Québec et à Ottawa,.

Dans les prochains mois, vous devrez regarnir complètement nos réserves stratégiques de matériel médical !

Des entreprises canadiennes devront désormais tourner en permanence et fabriquer en continu tout le matériel de protection dont notre personnel soignant a besoin.

Nous devrons pouvoir tout fabriquer sur place : des réactifs aux masques, en passant par les antiviraux et les respirateurs. TOUT.

Sur ce plan, vous n'avez plus le droit à l'erreur. Les citoyens ne vous le pardonneront pas !

 

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il y a une heure, santana99 a dit :

 Prions pour qu'il y ait le "miracle de juin" ! Si les choses se calment sérieusement en juin, on pourra peut-être éviter le pire sur le plan économique ! Et remonter la pente d'ici la fin de 2020 si l'aide de Québec et d'Ottawa est massive

Si un tel "miracle de juin" se produit, pourquoi faudrait-il que les gouvernements continuent de fournir une aide financière massive, et à qui?  --Aux travailleurs qui auront retrouvé leurs emplois, aux entreprises qui auront retrouvé leurs clients?  (J'ai une certaine opinion sur le sujet, mais je trouverai instructif d'en lire d'autres avant  --puisque j'ai pris la peine de remettre en question l'idée d'un prolongement des aides allant au-delà du confinement de la majorité des activités).

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https://www.lapresse.ca/covid-19/202005/08/01-5272704-la-sante-publique-doit-primer.php

Question à Valérie Plante, qui se réjouit presque du report du déconfinement d'une semaine à Montréal Vas-tu accorder un congé fiscal de plusieurs mois aux petits commerçants de la Ville qui sont en train de crever ? Tu vas faire quoi ? C'est beau l'Écologie, mais il y aussi l'Économie. Tu vas faire quoi ?

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il y a 21 minutes, Né entre les rapides a dit :

Si un tel "miracle de juin" se produit, pourquoi faudrait-il que les gouvernements continuent de fournir une aide financière massive, et à qui?  --Aux travailleurs qui auront retrouvé leurs emplois, aux entreprises qui auront retrouvé leurs clients?  (J'ai une certaine opinion sur le sujet, mais je trouverai instructif d'en lire d'autres avant  --puisque j'ai pris la peine de remettre en question l'idée d'un prolongement des aides allant au-delà du confinement de la majorité des activités).

Ton point de vue est défendable, à condition que TOUT LE MONDE joue le jeu. Concernant les loyers, certains propriétaires d'espaces commerciaux refusent l'approche fédérale, et des locataires n'arrivent tout simplement pas à s'en sortir. N'oublie pas que toutes ces entreprises ne sont aucunement responsables de ce qui arrive. Pourquoi un restaurateur devrait-il mettre la clé sous la porte à cause d'une pandémie dont le point d'origine est Wuhan en Chine ? Voir le rêve d'une vie détruit en quelques semaines alors qu'il n'est pour rien dans cette pandémie ?

L'État n'a pas le choix d'intervenir, et pour les entreprises saines il doit tout faire pour que celles-ci évitent la faillite ! Je parle surtout de la restauration, de l'hôtellerie, du tourisme, et de certaines PME.

Je ne parle pas des travailleurs qui sont en chômage partiel et qui retourneront bientôt au travail, ni des entreprises qui auront retrouvé leurs clients.

Je m'attarde surtout aux problèmes des baux commerciaux et des charges fiscales pour les petits commerçants et petites entreprises !

 

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il y a une heure, santana99 a dit :

Je m'attarde surtout aux problèmes des baux commerciaux et des charges fiscales pour les petits commerçants et petites entreprises !

C'est un bon point de départ.   Le défi sera de trouver des approches/formules qui soient justes et faciles à appliquer, mais pas simplistes au point de créer des distorsions indésirables.

Des difficultés particulières se manifestent au Canada parce qu'il y a deux ordres de gouvernements  (fédéral et provincial) qui disposent d'un pouvoir de dépenser et d'encourir des déficits budgétaires; le fédéral a un accès plus direct à du financement par le biais de la Banque du Canada; par contre, il  n'est pas directement impliqué dans la prestation des principaux services publics -- dont la santé.  Il a la capacité de faire des transferts aux individus et aux entreprises, mais il ne dispose pas des connaisances/compréhension des enjeux régionaux/locaux qui appelleraient des approches mieux ciblées. Les municipalités sont des créatures des provinces; elles  sont les plus rapprochées des citoyens et des entreprises, mais leurs moyens financiers sont limités, d'autant plus qu'elles ne disposent pas du "droit" d'encourir des déficits.  Elles ont le droit ou le loisir d'accorder des réductions de taxes, par exemple aux petits commerçants, mais pour y parvenir elles doivent trouver d'autres sources de revenus et/ou de réduire d'autres dépenses/services.  Les gouvernements provinciaux pourraient y contribuer, mais alors ils voudraient normalement avoir leur mot à dire  --le risque de petite politique est bien présent, comme il l'est aussi entre le fédéral et les provinces. 

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