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Métro de Montréal - Discussion générale


Chuck-A

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Intéressant reportage sur cet emploi à haut risque (plutôt méconnu !?) du métro... :ph34r:

STM : un métier à haut risque remis en question

90f46f17-2541-11ea-82bb-0eda3a42da3c.jpgPHOTO OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE  |  En raison d’un incident survenu le 19 septembre dans l’arrière-gare de Côte-Vertu, la Société de transport de Montréal remet le rôle des parcoureurs en question, et depuis le 16 octobre, l’inspection en tunnel pendant les heures d’exploitation est sujette à un moratoire.

L’inspection en tunnel pendant les heures d’exploitation du métro a été suspendue par la STM après un incident qui aurait pu avoir des conséquences tragiques en septembre dernier. Le Syndicat du transport de Montréal et un des employés concernés estiment qu’une telle décision pourrait entraîner une augmentation des bris d’équipement, et donc des retards.

Publié le 23 décembre 2019 à 5h00  |  Mis à jour à 6h14  |  RAPHAËL PIRRO  |  LA PRESSE

Alors que les voitures défilent dans le souterrain montréalais, sans que les passagers s’en aperçoivent, de petits escadrons de travailleurs – les « parcoureurs » – sillonnent à pied les tunnels pour s’assurer que rien n’entrave le bon fonctionnement du réseau.

Mais en raison d’un incident survenu le 19 septembre dans l’arrière-gare de Côte-Vertu, la Société de transport de Montréal (STM) remet leur rôle en question, et depuis le 16 octobre, l’inspection en tunnel pendant les heures d’exploitation est sujette à un moratoire. Les quatre parcoureurs impliqués dans l’incident ont été temporairement suspendus.

C’est un des métiers les plus dangereux, mais aussi des plus critiques pour le bon fonctionnement du réseau : les parcoureurs sont un peu les « pompiers » du métro et répondent aux signalements d’urgence.

Lorsqu’un téléphone cellulaire tombe sur les rails et provoque un arrêt de service, c’est un parcoureur qui s’en charge. Idem lorsque de la fumée est détectée, ou quand une pièce d’équipement nécessite une intervention rapide.

« On vérifie les barres de guidage, les pistes de roulement, les rails, un peu tout, en fait. »  -  Un parcoureur qui a joint La Presse pour faire état de la situation, et qui a exigé que son nom ne soit pas dévoilé afin de pouvoir s’exprimer librement

Les deux équipes de 14 parcoureurs (une le jour, une le soir) évoluent dans un environnement particulier. Au moindre faux pas, ils peuvent être électrocutés ; à la moindre inattention, une voiture de métro peut leur passer sur le corps. Dans ce contexte, une bonne condition physique et mentale est essentielle.

Un rapport de la firme Services exp. daté de 2012, sur lequel La Presse a mis la main, détaille les risques du métier et émet des recommandations. On propose entre autres des évaluations annuelles de l’ouïe et de la vision des parcoureurs. Ces évaluations sont aujourd’hui en vigueur à la STM.

Un incident qui change la donne

L’incident du 19 septembre va comme suit. Une équipe de quatre parcoureurs a été appelée dans l’arrière-gare de la station Côte-Vertu pour réparer une pièce d’équipement brisée après le passage d’un train.

En chemin vers les lieux, les parcoureurs auraient fait fi de certaines règles encadrant les procédures de sécurité lors du cheminement en tunnel.

« Lorsque les parcoureurs sont intervenus à Côte-Vertu, ils avaient de l’équipement dans les mains, et ils ont cheminé dans le centre de la voie, où c’est alimenté. […] Ils se sont exposés à des risques complètement inutilement », avance Martin Chartrand, directeur de l’entretien des équipements fixes à la STM.

a379fc3b-2541-11ea-82bb-0eda3a42da3c.jpgPHOTO OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE  |  Martin Chartrand, directeur de l’entretien des équipements fixes à la STM

« Sans être alarmiste, on aurait pu en arriver à une électrocution avec mort d’homme. Face à ça, nous avons été obligés de réagir », dit-il.

Éberlué en apprenant les faits, Martin Chartrand a lancé une enquête interne, et les quatre parcoureurs ont été suspendus une semaine.

Le parcoureur qui a joint La Presse n’a pas la même vision des choses. « Ils ont trouvé que l’on avait mis notre vie en danger. Mais cette intervention, ça fait 30 ans qu’on la fait de même », a-t-il affirmé savoir.

« Quand on reçoit des appels d’urgence, on nous pousse dans le cul pour répondre le plus rapidement possible, soutient le parcoureur. C’est sûr qu’à un moment donné, on oublie certaines mesures de précaution, mais on essaie quand même de rendre service le plus rapidement possible. »

Finalement, l’enquête a permis d’établir que les écarts au chapitre de la sécurité étaient chose commune chez les parcoureurs depuis longtemps, a expliqué M. Chartrand.

Résultat : depuis le 16 octobre, un moratoire sur le travail en tunnel est en vigueur.

L’inspection en tunnel étant écartée, les parcoureurs répondent maintenant uniquement aux cas d’urgence, et ils sont accompagnés par des gestionnaires.

Une remise en question

L’enquête a fait place à une analyse en profondeur de toutes les facettes du métier.

« Actuellement, chaque tâche est analysée avec l’ingénierie, avec la gestion et nos partenaires de la santé et sécurité pour voir si c’est la manière la plus efficace de travailler », souligne Martin Chartrand.

Le parcoureur estime que l’arrêt de la prévention en tunnel pourrait multiplier les bris, donc les interruptions de service, dans le réseau. « Des bris, il va y en avoir de plus en plus. »

Gleason Frenette, président du Syndicat du transport de Montréal, qui représente 2500 employés d’entretien, partage cette analyse.

« C’est un poste indispensable pour maintenir l’exploitation sécuritaire des trains. Ce serait une grave erreur que de les empêcher d’aller faire de la prévention en tunnel. » -  Gleason Frenette

Pour Martin Chartrand, la main-d’œuvre déjà mobilisée par la STM est suffisante pour répondre aux éventuels bris d’équipement en tunnel. Toutes les nuits, entre 300 et 400 employés sont à la tâche, sur près de 130 chantiers, signale le directeur.

« C’est vrai que les inspections sont arrêtées, mais les opérateurs [conducteurs] sont 20 heures par jour en tunnel. Ils sont à même de rapporter les bruits suspects », prévient M. Chartrand.

Martin Chartrand avance que la STM est une des seules sociétés de transport au monde à faire de l’inspection en tunnel pendant les heures d’exploitation.

Une décision sur l’avenir du métier devrait être rendue en début d’année.

« On remet en question nos façons de faire. Est-ce que le poste de parcoureur sera le même après la fin de nos analyses ? Je ne peux pas le dire. »

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201912/23/01-5254758-stm-un-metier-a-haut-risque-remis-en-question.php

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  • 2 semaines plus tard...

Les voitures Azur sont tellement conviviales, esthétiques, confortables et pratiques. Quant au métro lui-même, c'est une grande réussite sur le plan architectural et tout à l'honneur de Montréal. L'administration a choisi dès la conception de la l'infrastructure dans les années 60, d'en faire un réseau de stations digne des plus beaux systèmes du genre au monde. Une véritable galerie d'art qui vaut à elle seule le détour et qui s'étendra à mesure des nouveaux chantiers.

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11 minutes ago, acpnc said:

Les voitures Azur sont tellement conviviales, esthétiques, confortables et pratiques. Quant au métro lui-même, c'est une grande réussite sur le plan architectural et tout à l'honneur de Montréal. L'administration a choisi dès la conception de la l'infrastructure dans les années 60, d'en faire un réseau de stations digne des plus beaux systèmes du genre au monde. Une véritable galerie d'art qui vaut à elle seule le détour et qui s'étendra à mesure des nouveaux chantiers.

Malheureusement, avec le peu de considération que la STM a pour son patrimoine architectural, un simple détour dans le métro nous permet de voir l'étendu des dégâts aux stations, tel que multiples rénovations bâclées, luminaires brûlés un peu partout, entretien déficient ou inexistant, poussière qui roule à nos pieds, ajout de tuyaux un peu partout, planchers qui craquent à toutes les stations, escaliers de granit usés à la corde, tuiles qui décollent sur les murs.. Même les Azurs montrent des signes inquiétants de mauvais entretien, tels de nombreux bancs souillés ou rayés, des planchers mal lavés et pleins de coulisses, extérieur des rames tâché de poussière épais d'un pouce et de coulis de calcaire, et j'en passe. Sans compter plusieurs oeuvres d'art qui sont dans un état lamentable, il suffit de jeter un coup d'oeil attentif.. Un réseau à la dérive.

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Il y a 2 heures, Rocco a dit :

Malheureusement, avec le peu de considération que la STM a pour son patrimoine architectural, un simple détour dans le métro nous permet de voir l'étendu des dégâts aux stations, tel que multiples rénovations bâclées, luminaires brûlés un peu partout, entretien déficient ou inexistant, poussière qui roule à nos pieds, ajout de tuyaux un peu partout, planchers qui craquent à toutes les stations, escaliers de granit usés à la corde, tuiles qui décollent sur les murs.. Même les Azurs montrent des signes inquiétants de mauvais entretien, tels de nombreux bancs souillés ou rayés, des planchers mal lavés et pleins de coulisses, extérieur des rames tâché de poussière épais d'un pouce et de coulis de calcaire, et j'en passe. Sans compter plusieurs oeuvres d'art qui sont dans un état lamentable, il suffit de jeter un coup d'oeil attentif.. Un réseau à la dérive.

Même si je suis d'accord que certaines stations pourraient être mieux entretenues (Guy-Concordia, Henri-Bourassa, Édouard-Montpetit), c'est la réalité d'avoir un système de transport public vieillissant. Plus qu'un réseau devient large, le plus difficile et coûteux il est de l'entretenir. Bien que nous sommes très loin de la culture japonaise de propreté et durabilité, pour l'instant, la majorité des stations à Montréal sont dans une meilleure condition que la majorité des métros du monde. Il suffit de regarder à New-York, San-Fran, Paris, Toronto, Rome pour apprécier ce que nous avons. 

Pouvons-nous faire mieux? Effectivement. Mais, je suis tout de même plus optimiste quand à la beauté et les futurs investissements de notre réseau. 

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il y a 43 minutes, FollowTheLeader a dit :

Même si je suis d'accord que certaines stations pourraient être mieux entretenues (Guy-Concordia, Henri-Bourassa, Édouard-Montpetit), c'est la réalité d'avoir un système de transport public vieillissant. Plus qu'un réseau devient large, le plus difficile et coûteux il est de l'entretenir. Bien que nous sommes très loin de la culture japonaise de propreté et durabilité, pour l'instant, la majorité des stations à Montréal sont dans une meilleure condition que la majorité des métros du monde. Il suffit de regarder à New-York, San-Fran, Paris, Toronto, Rome pour apprécier ce que nous avons. 

Pouvons-nous faire mieux? Effectivement. Mais, je suis tout de même plus optimiste quand à la beauté et les futurs investissements de notre réseau. 

En effet, et la STM a un gros déficit de maintien d'actifs. Ceci n'est pas connaissance commune, mais au moins 80% de son budget annuel va au maintien, et ce n'est tout de même pas assez.

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Le 2020-01-04 à 17:11, SkahHigh a dit :

En effet, et la STM a un gros déficit de maintien d'actifs. Ceci n'est pas connaissance commune, mais au moins 80% de son budget annuel va au maintien, et ce n'est tout de même pas assez.

Partout dans le monde on est en maintien des infrastruture de metro. New york a surement un des metro le plus en décripitude. Leur systeme de signalisation utilise encore de la technologie des années 30. 

 

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5 minutes ago, vincenzo said:

IMO there should be a surtax on all gas purchases in the Greater Mtl area to fund a continuous expansion of the metro/REM/tramway systems.

C'est l'objectif du fonds de l'électrification des transports avec la taxe carbone.

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il y a 7 minutes, vincenzo a dit :

IMO there should be a surtax on all gas purchases in the Greater Mtl area to fund a continuous expansion of the metro/REM/tramway systems.

Il faut quelque chose de plus car ce n’est pas assez, et l’électrification progressive du parc automobile va éventuellement réduire l’impact de la taxe sur l’essence.

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il y a 1 minute, SkahHigh a dit :

Il faut quelque chose de plus car ce n’est pas assez, et l’électrification progressive du parc automobile va éventuellement réduire l’impact de la taxe sur l’essence.

Qu'on commence par ça, l'électrification du parc automobile est une victoire en elle-même.  Ce ne sera pas suffisant mais ce sera tout de même un pas très important.

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