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Actualités du Plateau Mont-Royal


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Pour le Plateau, 90% de la clientèle est locale ou des quartiers adjacents (dans le cas de Mont-Royal en tout cas). Si la clientèle locale remplie les stationnements dans les banlieues, on fait pareil à Montréal mais majoritairement à pied, avec plusieurs fois la densité résidentielle autours des commerces. Ce sont des centaines de milliers de personnes qui ont aussi un pouvoir d'achat, ce n'est pas différent. Pour le reste, il y a 250 places gratuites 2h en bonification autour de Mont-Royal, et l'accès métro/vélo. Ça ne manque pas de monde en ce moment. Si on se soucie autant de l'accès à ces rues, et bien la piétonnisation est pertinente, vu que c'est le moyen de transport de loin le plus populaire, tout comme le stationnement gros comme le Vatican fait du sens en banlieue, vu que c'est le moyen de transport de prédilection.

Pour le centre-ville, c'est différent vu qu'il a une densité commerciale bien plus grande, et beaucoup moins de résidents aux alentours, et beaucoup moins de commerces de proximité. C'est une dynamique qui dépend des travailleurs et des touristes. J'aurais l'impression qu'il ne manque pas de stationnements vus que les espaces hors rues sont peu utilisés en ce moment. À savoir si les gens veulent s'y stationner, ou savent qu'ils peuvent s'y stationner, et surtout avoir une raison d'aller au centre-ville, c'est une autre histoire, pour un autre sujet.

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Il y a 7 heures, vincethewipet a dit :

Pour le Plateau, 90% de la clientèle est locale ou des quartiers adjacents (dans le cas de Mont-Royal en tout cas). Si la clientèle locale remplie les stationnements dans les banlieues, on fait pareil à Montréal mais majoritairement à pied, avec plusieurs fois la densité résidentielle autours des commerces. Ce sont des centaines de milliers de personnes qui ont aussi un pouvoir d'achat, ce n'est pas différent. Pour le reste, il y a 250 places gratuites 2h en bonification autour de Mont-Royal, et l'accès métro/vélo. Ça ne manque pas de monde en ce moment. Si on se soucie autant de l'accès à ces rues, et bien la piétonnisation est pertinente, vu que c'est le moyen de transport de loin le plus populaire, tout comme le stationnement gros comme le Vatican fait du sens en banlieue, vu que c'est le moyen de transport de prédilection.

Pour le centre-ville, c'est différent vu qu'il a une densité commerciale bien plus grande, et beaucoup moins de résidents aux alentours, et beaucoup moins de commerces de proximité. C'est une dynamique qui dépend des travailleurs et des touristes. J'aurais l'impression qu'il ne manque pas de stationnements vus que les espaces hors rues sont peu utilisés en ce moment. À savoir si les gens veulent s'y stationner, ou savent qu'ils peuvent s'y stationner, et surtout avoir une raison d'aller au centre-ville, c'est une autre histoire, pour un autre sujet.

Ta caractérisation est fidèle pour le Plateau et quelques autres quartiers (certaines parties d'arrondissements), mais pour l'ensemble de la Ville de Montréal proprement dite, je ne pense pas qu'on puisse dire "on fait pareil à Montréal mais majoritairement à pied" (mon souligné). Mais ce n'est pas ce qui est le plus important  -- on peut différer d'opinion sans conséquence.  Par ailleurs, tu as absolument raison de dire "Pour le centre-ville, c'est différent".  Je pense aussi que c'est là que la situation est la plus grave.  A part peut-être des commerces spécialisés qu'on ne trouve pas ailleurs, on les fréquente (plutôt: on les fréquentait) d'abord parce qu'on s'y trouvait déjà, comme travailleur ou comme touriste.  Dans les conditions actuelles, le stationnement (pour ceux qui ne veulent pas prendre le métro) ne semble pas être le principal problème  -- ce qui veut dire, sans entrer dans les détails, que la solution, si elle existe, ne se trouve pas de ce côté.  Il faudra un retour massif des travailleurs et des touristes au centre-ville pour que les commerces retrouvent un niveau d'activité normal, suffisant pour assurer la prospérité de la plupart.  Et si (probablement) et quand (inconnu pour l'heure) ce retour se produira, ce sera de nouveau le TEC qui prédominera; il est en effet impensable (physiquement impossible) que l'automobile puisse jouer ce rôle. 

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7 hours ago, Né entre les rapides said:

Ta caractérisation est fidèle pour le Plateau et quelques autres quartiers (certaines parties d'arrondissements), mais pour l'ensemble de la Ville de Montréal proprement dite, je ne pense pas qu'on puisse dire "on fait pareil à Montréal mais majoritairement à pied" (mon souligné).

Tu as raison, c'est la perspective des quartiers centraux, et encore plus important, de la clientèle de ces rues commerciales, pas de toute l'île. Cependant, ces quartiers qui sont denses, facile à marcher, avec des rues commerciales traditionnelles accessibles avant tout autrement qu'en voiture, c'est environ un million de personnes. C'est plus que "quelques" à mon avis, c'est une continuité urbaine unique au Québec. Ces quelques quartiers mis ensembles sont probablement plus populeux que n'importe quelle autre ville au Québec.

Dans le cas précis de Mont-Royal, le fait qu'on parle toujours de l'automobile est un peu curieux, ça démontre qu'on applique la réalité de la périphérie avant celle de la rue elle-même.

La piétonnisation dérange les habitudes de transport des utilisateurs du TEC, des cyclistes, et des automobilistes, pour naviguer sur la rue.

Le TEC représente 20% de l'achalandage. Les cyclistes 12%, les automobilistes 11%. 

Pour le TEC, les utilisateurs de la 97 sont dérangés (sûrement une faible proportion de ce 20%, mais quand même bien des gens). Il y a plus de cyclistes qui sont probablement dérangés à ne plus pouvoir rouler sur la rue, que d'automobilistes. Ces derniers, même s'ils sont moins nombreux, ont eu la bonification de 240 places gratuites (ce qui représente environ 2 places sur 3 retirées de la rue.)

Si on doit craindre des problèmes d'accès à cause de la piétonnisation, les automobilistes devraient être statistiquement les derniers utilisateurs à considérer. Ils occupent tout le débat de l'accès.

À mon avis, ça démontre qu'il est difficile d'évaluer la réalité de la rue (et des autres rues équivalents) dans l'esprit collectif, par rapport aux habitudes de transport que l'on voit ailleurs. C'est un gros clivage.

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Une entrevue avec le nouveau maire du Plateau dans Métro (en passant, beaucoup d'articles sur le Plateau de Métro, j'ai entendu vaguement que Metro Media serait en train de relancer le journal local du quartier...):

https://journalmetro.com/local/le-plateau-mont-royal/2478559/entrevue-le-plateau-mont-royal-sur-la-bonne-voie-selon-son-maire/

Citation:

Quote

Pour ce qui est de l’avenue du Mont-Royal, au début, tout le monde commentait la décision de la piétonniser. Et force est de constater que l’avenue du Mont-Royal est probablement l’artère commerciale à Montréal où il y a le plus de monde, justement parce qu’elle est piétonne […] On voulait qu’il y ait du monde, mais pas trop, afin de respecter la distanciation physique, et jusqu’à maintenant, ça marche très bien.

Il y a eu beaucoup d’impressions et d’opinions sur l’avenue. Ce dont on a besoin, ce sont des données. En ce moment, on fait du comptage piéton à quatre endroits [sur l’avenue] et on travaille avec la SDC pour voir où les gens circulent, où ils achètent. Les données qu’on va avoir vont nous aider à analyser la suite des choses en tenant compte tant de l’impact sur les résidents que les commerçants.

Bref, ils vont chercher des données sur l'aménagement.

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État de la rue Mont-Royal dans le Plateau

Il fait beau, il fait chaud, pourquoi ne pas compter les locaux?

IMG_20200703_121331.jpgIMG_20200703_122150.jpgIMG_20200703_130006.jpg

Édition COVID19, on pourra juger de l'évolution de la rue en cette période trouble.

J'ai compté 408 locaux en tout.

361 sont occupés.

20 ont une pancarte à louer.

27 sont inoccupés (vacants ou en rénovation)

Cela fait un total de 47 locaux à louer ou inoccupés.

La répartition des locaux à louer et inoccupés se concentre surtout sur les extrémités de la rue, à l'ouest de Saint-Denis et à l'est de Papineau. 30 de ces 47 locaux sont dans ces sections.  La section centrale est très stable.

Cela fait un taux d'occupation d'environ 89%, assez similaire aux autres années. Par contre je compte 15 locaux au total de moins dans la rue, ce qui peut s'expliquer par des fusions de locaux (par exemple le Renaissance occupe 3 anciens locaux, et ne représente qu'un dans mon nouveau comptage), ou bien simplement une marge d'erreur (cela représente 3.5% des locaux, sur une rue de 3km, et cette année j'ai compté les 2 côtés de la rue en même temps plutôt qu'un à la fois).

La rue compte un peu plus de locaux inoccupés, dont plusieurs sont en rénovation sans connaître le futur occupant. Il y a un peu moins de pancartes à louer.

Pour la piétonnisation, un vendredi midi, l'achalandage était soutenu grosso-modo de Parc à de Lorimier. Plusieurs nouvelles terrasses sont aussi en construction, pour s'ajouter à celles déjà présentes. La rue va être une terrasse continue à ce rythme. MU était en train de réaliser du marquage plus artistique au sol, pendant mon passage.

Il va falloir plus de zones d'ombre.

La semaine prochaine, je prévois faire le décompte de la Main (la section en dehors du Mile-End).

 

 

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Il y a 6 heures, vincethewipet a dit :

État de la rue Mont-Royal dans le Plateau

Il fait beau, il fait chaud, pourquoi ne pas compter les locaux?

IMG_20200703_121331.jpgIMG_20200703_122150.jpgIMG_20200703_130006.jpg

Édition COVID19, on pourra juger de l'évolution de la rue en cette période trouble.

J'ai compté 408 locaux en tout.

Cela fait un total de 47 locaux à louer ou inoccupés.

La répartition des locaux à louer et inoccupés se concentre surtout sur les extrémités de la rue, à l'ouest de Saint-Denis et à l'est de Papineau. 30 de ces 47 locaux sont dans ces sections.  La section centrale est très stable.

Pour la piétonnisation, un vendredi midi, l'achalandage était soutenu grosso-modo de Parc à de Lorimier. Plusieurs nouvelles terrasses sont aussi en construction, pour s'ajouter à celles déjà présentes. La rue va être une terrasse continue à ce rythme. MU était en train de réaliser du marquage plus artistique au sol, pendant mon passage.

Il va falloir plus de zones d'ombre.

Merci bien pour ce compte rendu précis. Cela nous donne une bonne idée de la situation actuelle et l'on pourra confirmer le tout en novembre ou au printemps prochain. Pour l'instant, la situation est bonne, le buzz est toujours d'actualité et l'idée est parfaite pour Le Plateau Mont-Royal qui comte non seulement une excellent densité mais une population assez jeune, active et réceptive.

Je suis ravi d'entendre qu'il y a encore des terrasses en constructions, cela veut dire que les commerçants réalisent qu'il y a quelque chose qui se passe avec les terrasses et qu'il faut en profiter.

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  • 1 mois plus tard...

État du boulevard Saint-Laurent, dans le Plateau Mont-Royal, entre Saint-Joseph et Sherbrooke

Bon, je fais le décompte plus tard quand l'été que je pensais le faire, mais le voilà. Avec la piétonnisation pour quelques jours, belle occasion de marcher la rue et compter les locaux. 

Avec la piétonnisation, il y avait une belle activité sur la rue pour un jour de semaine, surtout que tous les marchands en profitent, pas juste les restos/bars, pour mettre leur stock dans la rue. Et le magasinage « extérieur » est bien plus populaire qu'intérieur! Plus d'achalandage au centre que sur les tronçons d'extrémités de la zone comptée. 

Quelques photos d'ambiance:

IMG_20200820_123407.jpgIMG_20200820_130353.jpg

IMG_20200820_123030.jpg

J'ai compté 322 locaux commerciaux de RDC sur ce tronçon, entre Saint-Joseph et Sherbrooke. C'est rassurant, car contrairement à mon décompte de Mont-Royal, où j'ai compté moins de locaux par une bonne marge, l'an passé j'en ai compté 323 sur Saint-Laurent. Bref, ça me conforte que j'ai compté comme du monde. 

Sur 322 locaux, 285 étaient occupés par un commerce, ou en voit de l'être par un commerce clairement identifié, pour un total de 88.5% de la rue. L'an passé, ce pourcentage était de 87.9%. Bref, j'ai vu un local de plus occupé en bout de ligne. Une stabilité.

Comme on voit sur plusieurs autres rues commerciales longues, le tronçon central est plus en forme. Entre Mont-Royal et Prince-Arthur, le taux d'occupation est de 90.7%, avec 206 locaux occupés sur 227. Au nord, entre Saint-Joseph et Mont-Royal, le taux d'occupation est de 86.4%. Dans la section de Prince-Arthur à Sherbrooke, que je considérais le "trou", il y a eu une amélioration notable: le taux d'occupation est de 86.4%, contre 69.7% l'an passé.

Peu de changement donc en un an. Le plus gros changement vient qu'un édifice abandonné de 4 locaux précédemment vacants sont maintenant en location, et l'édifice à vendre, augmentant légèrement le pourcentage de locaux en location par rapport à l'an passé, à 5.3% (vs 3.7%), et moins de locaux non-utilisés (6.2% vs 8.4% l'an passé).

IMG_20200820_131207.jpg

On éliminera donc une grosse plaie dans la rue, la deuxième étant le voisin de l'Excentris avec 4 locaux inoccupés :

IMG_20200820_125857.jpg

Alors voilà, c'est pas mal ça. Une stabilité, quelques changements ici et là de magasins depuis l'an passé, pas tant que ça. Plusieurs des locaux "inoccupés" étaient aussi en rénovation, mais sans savoir ce qu'il y allait avoir, signe d'une relève à venir dans certains de ces locaux.

 

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Merci pour la tournée. Ça donne une bonne idée de la situation qui, pour l'instant, semble stable malgré la pandémie.

La bâtiment à vendre avec 4 commerces vacants, qu'est-ce qui a bien pu se passer ?  Pourtant, il y a quelques années, je trouvait que c'était un coin de rue très coloré, vivant et original grâce aux petits commerces indépendants qui s'y trouvaient. Et maintenant, tout est parti ?

De l'autre coté de la rue, au nord, là ou il y avait le musée du Montréal juif. La semaine passé il m'a semblé avoir des travaux à l'intérieur et aucune pancarte à louer. Est-ce que tu as remarqué quelque chose de particulier ?

Et tu as aussi pris en compte la fermeture de Moishes, malheureusement ?

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7 hours ago, steve_36 said:

Merci pour la tournée. Ça donne une bonne idée de la situation qui, pour l'instant, semble stable malgré la pandémie.

La bâtiment à vendre avec 4 commerces vacants, qu'est-ce qui a bien pu se passer ?  Pourtant, il y a quelques années, je trouvait que c'était un coin de rue très coloré, vivant et original grâce aux petits commerces indépendants qui s'y trouvaient. Et maintenant, tout est parti ?

De l'autre coté de la rue, au nord, là ou il y avait le musée du Montréal juif. La semaine passé il m'a semblé avoir des travaux à l'intérieur et aucune pancarte à louer. Est-ce que tu as remarqué quelque chose de particulier ?

Et tu as aussi pris en compte la fermeture de Moishes, malheureusement ?

 
 
 

Le bâtiment à vendre se détériorait depuis des années, les locataires sont partis les uns après les autres, sans signe que le local soit remis sur le marché, et l'édifice est en piteux état. Je pense que c'est un simple cas de négligence. Je ne m'attends pas à voir des commerces déménager là avant une vente et une rénovation! Mais tant mieux au moins que ça bouge un peu pour le futur, plutôt que d'être un trou noir.

Effectivement pas de pancarte à louer pour l'ancien musée du Mtl juif. Je n'ai rien remarqué d'autre en passant devant, alors il est dans mes locaux non-occupés. C'est bien situé, ça ne m'étonnerait pas que ce soit déjà loué à plus fort prix que ce que pouvait payer un petit musée... 

Pour le Moishes, je l'ai considéré non-occupé. C'est fermé, mais pas de pancarte à louer pour le moment devant. Après tout, ils ont le bail jusqu'à la fin de l'année je pense, on verra plus tard. C'est possible aussi que la transition soit rapide, si c'est un local bien entretenu!

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https://www.ledevoir.com/societe/584747/le-batiment-du-rapido-demoli-sans-permis

Le bâtiment du Rapido démoli sans permis

image.jpg
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir 
L’arrondissement a ordonné la suspension des travaux.

Jeanne Corriveau et Jean-François Nadeau
25 août 2020
Société

Du bâtiment qui a abrité pendant plus de 20 ans le restaurant Rapido, à l’angle de la rue Saint-Denis et de l’avenue du Mont-Royal, il ne reste que deux des murs extérieurs. L’essentiel de l’immeuble a été démoli sans permis au printemps dernier, a constaté l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal qui a ordonné la suspension du chantier.

Fréquenté par les noctambules pendant des années, le Rapido avait fermé ses portes en 2014. Depuis, le rez-de-chaussée était resté vacant. Les propriétaires du site comptaient transformer l’immeuble de pierres grises en appartements résidentiels dotés d’une terrasse, avec des espaces commerciaux au rez-de-chaussée.

Selon les plans réalisés par la firme d’architecture Studio MMA, le projet devait nécessiter « une démolition très sélective d’éléments en mauvaises conditions dues à des années d’abandon », indique sur son site Internet la firme d’architectes. Le tout avec l’intention « de conserver et de restaurer les volumes principaux des bâtiments ».

Les propriétaires avaient obtenu de l’arrondissement un permis de transformation qui devait leur permettre de réaliser un agrandissement de part et d’autre du bâtiment d’origine. Or, la Ville a plutôt constaté au printemps que les promoteurs avaient procédé sans permis à la démolition de l’immeuble, à l’exception des façades donnant sur la rue Saint-Denis et sur l’avenue du Mont-Royal.

Un avis d’infraction leur a été remis et les travaux ont été suspendus pour cause de non-conformité, mais lundi, l’arrondissement n’a pas voulu préciser le montant de l’amende qui a été imposée aux propriétaires compte tenu des discussions toujours en cours. Les amendes minimales prévues pour les démolitions sans permis sont de 25 000 $, mais peuvent varier en fonction du type d’infraction, a précisé Geneviève Allard, chargée de communication à l’arrondissement.

Des travaux de sécurisation ont été requis pour maintenir en place les façades de pierres grises, typiques des constructions du Montréal d’antan. La pierre grise était produite dans des carrières avoisinantes, souvent situées là où l’on trouve aujourd’hui des parcs. Le rôle foncier de la Ville indique 1940 comme année de construction du bâtiment.

Le Devoir a tenté de joindre deux des propriétaires de l’immeuble, Matthew Lieberman et Karl Patrontasch, de même que la firme Studio MMA, sans succès.

Compte tenu de la destruction des éléments intérieurs du bâtiment, le projet s’apparentera à un cas de façadisme. Ce n’était pas prévu à l’origine dans les plans présentés aux autorités municipales puisqu’il était plutôt question d’une restauration des caractéristiques architecturales du bâtiment et de son agrandissement dans un projet susceptible de revitaliser ce secteur stratégique, selon une source bien au fait du dossier.

Les promoteurs devront soumettre un nouveau projet qui devra être présenté au comité de démolition de l’arrondissement.

Autre cas, autre constat

À un jet de pierre de là, une historienne de formation, Laurence Nadeau, possède une ancienne résidence bourgeoise de l’ère victorienne. Cette maison n’est pas citée par la Ville pour sa protection, mais elle n’est pas sans importance, tant par l’élégance dont elle témoigne que parce qu’elle fut habitée par un des maires de Montréal, Joseph-Octave Villeneuve. On doit au maire Villeneuve, qui sera élu député, l’annexion du village de Saint-Jean-Baptiste, alors une banlieue de Montréal qui appartient désormais de plein droit à l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

La maison autrefois dégagée est cernée par d’autres bâtiments. « J’ai voulu remplacer les mansardes, quasiment invisibles de la rue. Autrefois, on devait les voir à deux kilomètres à la ronde », explique Laurence Nadeau. Depuis 50 ans au moins, elles sont en papier goudron. Le temps a fait son œuvre. Il faut les remplacer. Désormais cernées, les mansardes latérales se laissent à peine deviner.

Or, Laurence Nadeau a appris avec surprise qu’elle devait désormais utiliser les matériaux d’époque, c’est-à-dire de l’ardoise. « En façade, je ne dis pas, observe-t-elle. Mais là où on ne les voit pas, c’est insensé. » Évaluation du coût des travaux : entre 70 000 $ et 100 000 $.

Elle se demande comment, en contrepartie, un immeuble commercial iconique, situé à une des intersections les plus passantes de Montréal, peut se retrouver à peu près entièrement démoli sans qu’on ne rage. « Montréal devient comme un Disneyland. Bien sûr, ce n’est pas Paris ou Venise. Mais Montréal a son histoire. C’est du façadisme qu’on est à construire partout. Mais au même moment, on s’inquiète de lucarnes que personne ne voit. C’est fâchant. »

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