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Le taux de chômage au Québec


Normand Hamel

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  • Administrateur
Le 2019-05-12 à 22:00, Rocco a dit :

Ce que je constate c'est que les deux plus fortes chutes récente du taux de chômage (1996 à 2001 et 2015 à 2018) se sont produit durant des gouvernements d'austérité (Bouchard et Couillard). Bref, les périodes d'austérité semblent être une bonne chose, quoiqu'en dise la 'populasse'.

Toutes les économies du monde qui ont vécues des périodes d’austérité se sont trouvés plus fortes par la suite. C’est pas juste au Québec. (Quoi que austérité québécois était assez légère). 

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Il y a 15 heures, mtlurb a dit :

Toutes les économies du monde qui ont vécues des périodes d’austérité se sont trouvés plus fortes par la suite. C’est pas juste au Québec. (Quoi que austérité québécois était assez légère). 

Il est vrai que la santé économique du Québec s'est grandement améliorée, et que cela fait suite (chronologiquement) à des périodes d'austérité budgétaire (toute relative).  Mais cela ne permet pas de conclure à une  pure relation de cause à effet.  Il y a eu d'autres facteurs importants en jeu.

L'austérité budgétaire a clairement favorisé le retour à l'équilibre budgétaire provincial, avec pour effets de 1) rehausser la confiance des investisseurs et 2) de diminuer le coût du service de la dette (= un cercle virtueux).

Mais cela n'est pas suffisant en soi pour susciter des investissements: il faut aussi (et surtout) que les perspectives de rendement soient attractives.  Dépendant des secteurs économiques, c'est a) la présence d'une main-doeuvre qualifiée, b) l'accès facile aux marchés, c) des coûts d'implantation ou d"opération moindres (par exemple l'électricité), qui sont les facteurs déterminants.  Or sur ces trois points, le Québec avait et possède encore des avantages comparatifs;  or ces avantages ne sont pas issus de l'austérité budgétaire; ils découlent de politiques antécédentes (pour l'éducation par exemple), d'ententes négociées auparavant (libre-échange), de facteurs extérieurs (comme la baisse du prix du pétrole et l'évolution du taux de change),  d'un différentiel des prix (notamment de l'immobilier) avec ses concurrents canadiens comme Toronto.  Ces facteurs ne sont pas apparus soudainement, mais leurs effets cumulatifs ont fini par rendre plus évidents les avantages à investir au Québec.  Ils ont suffi, combinés avec l'équilibre budgétaire, à provoquer un effet "boule de neige".

Il ne faut pas oublier non plus qu'au cours des dernières années, les investissements en infrastructure ont puissamment contribué à la croissance; or ces investissements, quand ils sont publics, ne se traduisent pas directement en dépenses comptabilisées dans le budget provincial (ou municipal): c'est uniquement l'effet sur le service de la dette qui apparaît annuellement; dans un univers où les taux d'intérêt sont historiquement bas, l'effet est peu important. Il y a aussi le fait que le Québec ne constitue pas un "Etat complet": pendant que la province enregistre des surplus, le gouvernement fédéral enregistre des déficits.  Mais c'est évidemment mieux qu'en Ontario.

Quant à la trajectoire du taux de chômage, évoquée par @Roccodans le précédent message,  il est normal qu'une embellie économique s'accompagne d'une baisse du taux: mais ça n'explique pas tout.  Il faut aussi voir l'évolution démographique par groupes d'âge.  Les retraités par exemple ne sont pas comptés comme chômeurs, même s'ils ne travaillent plus (ne sont plus actifs sur le marché du travail).  De plus, l'état de santé du marché du travail ne se mesure pas uniquement en termes de taux de chômage, ni même de taux de participation: il faut aussi considérer la rémunération (moyenne et médiane) et le statut (permanent, temporaire; temps plein, partiel).  C'est en tenant compte de touces ces dimensions qu'on prend la mesure du défi qui reste à surmonter pour atteindre l'objectif de la "prospérité pour tous" (une expression empruntée de Ludwig Erhard).

Dans le "Reste du monde", très brièvement, parce que les cas sont trop nombreux pour la petite place qu'on peut leur réserver dans le cadre de ce forum montréalais, ce que j'observe sont des résultats très contrastés, mais qui ont eu en commun, dans un contexte de baisse générale du taux de chômage après les hausses provoquées par la "crise" de 2008, un fort accroissement de la part des emplois mal rémunérés et/ou précaires.  Dans plusieurs cas (Grèce, Espagne), l'austérité fut imposée quasiment de force, ailleurs (Allemagne) elle a pris la forme d'une déréglementation accompagnée d'un affaiblissement du filet social.  Le cas de l'Irlande, dont l'économie a rebondi de façon spectaculaire, est exceptionnel,  mais pour des raisons qui  le sont aussi: je ne pense pas qu'on puisse en tirer des conclusions d'application générale.

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  • 1 mois plus tard...
Il y a 14 heures, Lappy a dit :

Juillet 2019 - L'emploi au Québec a progressé de 96 000 (+2,3 %) depuis 1 an et le taux de chômage se maintient à 4,9 % https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/190809/dq190809a-fra.htm?HPA=1

 

Bonne nouvelle. Le Québec se maintient. Et j'ai l'impression qu'on s'y habitue car aucun commentaire ici et très peu de commentaires dans les médias en général. Pourtant, chaque mauvaise nouvelle économique provoque une série d'article un peu partout.....mais pour chaque bonne nouvelle....on semble plus discret. 

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1 minute ago, steve_36 said:

Bonne nouvelle. Le Québec se maintient. Et j'ai l'impression qu'on s'y habitue car aucun commentaire ici et très peu de commentaires dans les médias en général. Pourtant, chaque mauvaise nouvelle économique provoque une série d'article un peu partout.....mais pour chaque bonne nouvelle....on semble plus discret. 

Comme disait ma grand mère, on fait pas des histoires palpitantes avec des gens heureux.

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Voici le taux de chômage par ville Canadienne afin d'ajouter un peu de couleur (mois précédent entres parenthèses).

J'aimerais attirer votre attention au taux de chômage de Québec : 2.3%. À ce niveau Quebec a vraiment de la misère à recruter pour de simples emplois de commerce de détail. J'espère que la CAQ (et les Québécois en général) va voir qu'on a besoin d'immigrants pour combler les départs à la retraite, sinon on s'en va direct dans le mur...

— Halifax 5.2 (5.2)

— Moncton, N.B. 5.7 (6.0)

— Saint John, N.B. 6.8 (5.8)

— Saguenay, Que. 5.3 (4.6)

— Quebec 2.3 (2.4)

— Sherbrooke, Que. 4.3 (3.8)

— Trois-Rivieres, Que. 5.6 (5.7)

— Montreal 5.8 (5.5)

— Gatineau, Que. 4.2 (4.7)

— Ottawa 5.0 (5.6)

— Kingston, Ont. 4.8 (4.6)

— Peterborough, Ont. 5.0 (5.3)

— Oshawa, Ont. 5.2 (5.1)

— Toronto 5.7 (5.9)

— Hamilton, Ont. 4.9 (4.8)

— St. Catharines-Niagara, Ont. 5.7 (5.7)

— Kitchener-Cambridge-Waterloo, Ont. 5.5 (4.8)

— Brantford, Ont. 4.5 (4.7)

— Guelph, Ont. 5.1 (5.4)

— London, Ont. 5.8 (4.9)

— Windsor, Ont. 5.9 (5.7)

— Barrie, Ont. 5.4 (6.4)

— Sudbury, Ont. 5.0 (5.3)

— Thunder Bay, Ont. 5.8 (5.4)

— Winnipeg 5.4 (5.2)

— Regina 5.3 (4.5)

— Saskatoon 5.9 (6.0)

— Calgary 6.9 (7.0)

— Edmonton 7.5 (7.0)

— Kelowna, B.C. 4.3 (4.4)

— Abbotsford-Mission, B.C. 5.5 (5.5)

— Vancouver 4.0 (4.0)

— Victoria 3.8 (4.0)

Modifié par Thevince333
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Malgré ces taux, je vois pas la pertinence d’augmenter l’entrée d’immigrants au Québec (j’en suis un) tout de suite (on s’en reparle dans 3-5 ans?)

Les compagnies doivent apprendre à investir à optimiser leur processus de production ou simplement fermer leur porte pour laisser la place ( et les RH) aux innovateurs. 

De plus les salaires ont historiquement traîner la patte au Québec depuis toujours à cause de l’abondance de main d’œuvre (et fardeau sur masse salariale), maintenant il est temps d’aller chercher votre augmentation et aux compagnies de délier les cordons de la bourse.

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Il y a 2 heures, Malek a dit :

Malgré ces taux, je vois pas la pertinence d’augmenter l’entrée d’immigrants au Québec (j’en suis un) tout de suite (on s’en reparle dans 3-5 ans?)

Les compagnies doivent apprendre à investir à optimiser leur processus de production ou simplement fermer leur porte pour laisser la place ( et les RH) aux innovateurs. 

De plus les salaires ont historiquement traîner la patte au Québec depuis toujours à cause de l’abondance de main d’œuvre (et fardeau sur masse salariale), maintenant il est temps d’aller chercher votre augmentation et aux compagnies de délier les cordons de la bourse.

Bien d'accord, même si les prix augmentent dû à l'augmentation des salaires c'est une augmentation dans la même direction qui a un impact bénéfique pour le PIB. Tant que le banque du Canada est capable de bien contrôler le taux d'inflation, nous sommes gagnant à laisser la main d'oeuvre se faire désirer. C'est un moment parfait pour moderniser nos méthodes industriels et de services en général. Plusieurs industries au Québec se sont déjà tournées vers la robotique éliminant ainsi des emplois plus redondant et laissant de la place aux emplois plus adaptés à la nature humaine. D'ailleurs, le Japon a façonné son marché du travail autour de la robotique au lieu d'adopter une solution immédiate qui est moins efficace. L'immigration peut attendre, mais sera nécessaire lorsque les biens-faits du manque de main d'oeuvre se seront essoufflées. 

   

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il y a 44 minutes, anjou a dit :

Plusieurs industries au Québec se sont déjà tournées vers la robotique éliminant ainsi des emplois plus redondant et laissant de la place aux emplois plus adaptés à la nature humaine.

Pardonne-moi de te contredire mais la réalité c'est que le Canada en général, et le Québec en particulier, est très en retard en termes de productivité. C'est pourquoi le gouvernement du Québec a lancé un programme spécial d'assistance aux entreprises qui désirent augmenter leur productivité en automatisant leurs procédés. Il nous reste cependant beaucoup de chemin à parcourir avant de rattraper notre retard. Cela dit, je suis confiant que nous y arriverons éventuellement, surtout que nous sommes très forts en intelligence artificielle.

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