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Le taux de chômage au Québec


Normand Hamel

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Il y a 4 heures, andre md a dit :

Selon les dernieres statistiques le taux de chomage a baissé au québec par contre le taux  d'activité a baissé alors faut pas trop se rejouir.

Je suis d'accord avec toi que pour l'économie le taux d'emploi est tout aussi important, sinon plus, que le taux de chômage. Par contre je crois que la situation actuelle est en bonne partie attribuable aux subventions de revenus du gouvernement et est donc passagère, car plusieurs personnes refusent les offres qu'on leur fait qu'ils jugent désavantageuses par rapport à la PCU. On devrait avoir une idée plus précise lorsque les subventions cesseront dans quelques mois.

En attendant je crois que si on regarde la tendances sur le long terme (malheureusement je n'ai pas les chiffres) du taux d'emploi je crois qu'il est un peu moins faible que ce que les économistes prévoyaient, car au Québec les travailleurs ont tendance historiquement à prendre leur retraite relativement jeunes, du genre 60 ans plutôt que 65. C'est d'ailleurs une solution qui est proposée pour pallier au manque de main d'oeuvre d'offrir des incitatifs fiscaux aux retraités afin qu'ils retournent sur le marché du travail, ne serait-ce qu'à temps partiel. 

il y a 5 minutes, Lappy a dit :

Pour moi, s’il y a un point réjouissant c’est que des emplois à temps partiel ont été remplacés par des emplois à temps plein

Oui tu as raison de te réjouir, car en effet lorsque l'on regarde les statistiques sur le chômage il faut toujours vérifier si la création d'emploi concerne le temps partiel ou le temps plein. Cela fait une grosse différence tant pour les travailleurs que pour l'économie. Et comme toi et Andre l'avez mentionné il faut également regarder le taux d'emploi en même temps que le taux de chômage car plus le pourcentage de la population qui travaille est élevé plus les revenus fiscaux augmentent et plus le PIB augmente aussi.

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Faut-il s’inquiéter des avancées sur l’emploi ?

Les dernières statistiques sur le chômage confirment que le Québec, le Canada et les États-Unis ont poursuivi à bon rythme le rattrapage des emplois perdus en raison de la COVID-19. La création de nouveaux postes, qui se fait de façon variable selon les régions, n’a pas encore permis de retrouver les niveaux d’emploi d’avant la crise sanitaire, mais la pénurie de main-d’œuvre risque de compliquer le retour au plein emploi

Jean-Philippe Décarie - La Presse

Il s’est créé 94 000 emplois additionnels au Canada durant le mois de juillet par rapport au mois précédent, ce qui a fait reculer de 0,3 % le taux de chômage au pays, qui se situe aujourd’hui à 7,5 %. Les gains du mois de juillet auront été somme toute relativement modestes par rapport aux 231 000 nouveaux emplois créés en juin. 

Rappelons que le Canada affichait un taux de chômage de 5,7 % en février 2020, avant que ne survienne l’éclosion de COVID-19, et que le pourcentage de sans-emploi a atteint un sommet à 9,4 % en janvier dernier. 

Aux États-Unis, la création d’emplois en juillet a été pour le moins explosive, alors que 934 000 Américains ont trouvé du boulot, ce qui en fait le deuxième mois de la dernière année à cet égard. Le taux de chômage est revenu à un creux des 16 derniers mois à 5,4 %. 

Au Canada, la création d’emplois en juillet s’est essentiellement concentrée en Ontario, où on a comptabilisé l’ajout de 72 000 postes, alors que le Québec a terminé le mois avec un solde positif de 7500 emplois, ce qui a permis de réduire de 6,3 % à 6,1 % son taux de chômage. 

On le sait, le Québec a été moins affecté par les règles de confinement, moins sévères chez nous que celles que l’Ontario a été forcé d’imposer pour juguler les effets dévastateurs de la troisième vague de la pandémie durant le printemps et le début de l’été. 

La reprise a été plus lente en Ontario, ce qui explique la plus forte création d’emplois du mois dernier, qui est toutefois loin de combler l’écart avec le Québec. À titre d’exemple, le taux de chômage dans la ville de Toronto est resté stable en juillet à 9,8 %, alors qu’il a été en légère régression de 0,3 % à Montréal pour s’établir à 7,5 %. 

Encore une fois, la ville de Québec se démarque au Canada en affichant le plus bas taux de sans-emploi des grandes villes canadiennes avec un taux de chômage qui a chuté de 5,1 % à 4 %, en dessous du niveau affiché en février 2020, avant la pandémie ! 

Le revers de la médaille 

Les bons chiffres que présente le Québec en matière d’emploi depuis la fin de 2020 sont positifs et démontrent que l’économie québécoise a réussi à pratiquement combler le fossé dans lequel la pandémie l’avait projetée au printemps 2020. 

Il reste toutefois un peu de rattrapage à faire avant que l’on puisse déclarer que l’on est revenu de là où on est parti en avril 2020. Selon l’Institut de la statistique du Québec, l’économie québécoise a récupéré 771 700 des 825 900 emplois qui ont été détruits entre février et avril 2020 ; c’est donc 93 % des emplois qui ont été retrouvés. 

Au-delà des quelque 50 000 personnes qui n’ont pas réussi à se retrouver un emploi depuis avril 2020 et qui, on présume, travaillaient essentiellement dans les secteurs de la restauration, du divertissement ou de l’hôtellerie – des secteurs qui n’ont pas encore retrouvé leur erre d’aller –, le marché de l’emploi au Québec est toujours confronté à un grave problème de pénurie de main-d’œuvre. 

Chaque semaine, je rencontre des PDG d’entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs qui déplorent les difficultés qu’ils ont à recruter les effectifs indispensables à la poursuite ou au développement de leurs activités. Une réalité exacerbée en région, où le bassin de talents est plus limité. 

Le retour du plein emploi, c’est bien, mais c’est mieux quand on peut le réussir avec du monde. Or, au Québec comme aux États-Unis, on commence à manquer de monde pour réaliser les tâches essentielles au bon fonctionnement d’une entreprise. 

Heureusement, Québec et Ottawa ont confirmé vendredi la conclusion d’une entente qui permettra de hausser le nombre de travailleurs étrangers temporaires. Comme le soulignait le Conseil du patronat, il y avait en mai quelque 188 000 postes disponibles au Québec qu’on était incapable de pourvoir faute de postulants. 

Un autre effet potentiellement négatif du retour au plein emploi, que l’on observe aux États-Unis, cette fois, c’est le resserrement éventuel de la politique monétaire de la Réserve fédérale, qui pourrait être tentée de vouloir calmer le jeu devant la forte création d’emplois des derniers mois. 

Une éventualité qui est toutefois fortement tempérée par l’incertitude que laisse planer la propagation du variant Delta et par les effets que pourrait avoir la quatrième vague de coronavirus sur l’activité économique à venir. 

On est toujours bien content de savoir que le plus de gens possible peuvent être en mesure de travailler pour contribuer à leur façon à la société, mais on l’est davantage quand on sait qu’ils peuvent le faire dans une perspective de long terme sans devenir les victimes d’incessants soubresauts.

https://www.lapresse.ca/affaires/chroniques/2021-08-07/faut-il-s-inquieter-des-avancees-sur-l-emploi.php

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Il y a 7 heures, Né entre les rapides a dit :

On sera très prudent quand il s'agira de commencer à réduire les doses de médicaments.  Notre patient subirait un choc trop fort si on interrompait toute médication d'un seul coup.  Et on n'est pas certain qu'il n'y aura pas d'effets secondaires permanents.

Merci docteur, mais je crois que votre diagnostic est faux. Au Québec sévit une grave pénurie de travailleurs et ce sont les médicaments administrés par le fédéral qui en sont en partie responsables. Dès que la médication cessera les employeurs pourront réembaucher ces pseudo chômeurs.

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1 hour ago, Normand Hamel said:

Merci docteur, mais je crois que votre diagnostic est faux. Au Québec sévit une grave pénurie de travailleurs et ce sont les médicaments administrés par le fédéral qui en sont en partie responsables. Dès que la médication cessera les employeurs pourront réembaucher ces pseudo chômeurs.

I'd be curious to see the degree by which the labor market is affected by Trudeau's covid cash.  If someone is not looking for work then he/she is technically not part of the labor force so that number I'd think is smaller today than say 18 months ago.  All those help wanted ads likely wouldn't exist today if people weren't paid to stay home and consequently the labor force would be larger. 

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Incontestablement, les données se rapportant au marché du travail sont bonnes, quel que soit l'angle sous lequel on l'examine (taux de chômage, taux d'activité, emplois permanents).  C'est d'autant plus remarquable quand on considère la crise sanitaire, qui avait fait craindre l'an dernier un effondrement de l'économie, et qui s'était réflété dans une forte chute des indices boursiers. Avant qu'ils ne remontent, quand...

Les deux "pédales" (instruments) de la politique économique (fiscale et monétaire) ont été poussées à fond.  Elles le sont encore, ce qui parvient à maintenir une bonne vitesse de croisière. Et c'est d'autant plus efficace parce que nos principaux partenaires économiques font de même. (Si le Canada avait été le seul pays à suivre cette voie, le taux de change se serait effondré). Si on relachait les pédales maintenant, il est virtuellement assuré que la performance économique en pâtirait lourdement: voici pourquoi: l'emploi est soutenu par une demande sensiblement plus élevée qu'elle ne le serait si ce n'était des transferts aux particuliers et des investissements publics financés par un recours massif à l'emprunt lui-même peu coûteux grâce à la politique monétaire très lâche. Et même plus: les bas taux d'intérêt stimulent la demande des particuliers pour des biens durables, en commençant par l'immobilier; or il est facile de voir que l'industrie de la construction s'en trouve stimulée, une source notable d'emplois créés.   

Certains prétendent qu'on peut continuer indéfiniment à garder les pédales au plancher.  On verra bien, mais s'ils ont effectivement raison, je dirais qu'on assisterait  à une profonde transformation du système capitaliste.  La rente sur le capital passif aurait été effacée définitivement, ce qui aurait un effet important sur l'épargne conservée en monnaie ou quasi-monnaie.  Ironiquement, ce phénomène peut provoquer une hausse temporaire de la demande pour des biens et services (et donc de l'emploi), à mesure que les détenteurs de ce "capital passif" réalisent que ce type de "placement" n'est plus rentable; mais à part la consommation, une partie de ces épargnes est dirigée vers d'autres formes, notamment les actions en bourse, contribuant à soutenir/augmenter leurs prix, indépendamment des variations des perspectives de profit des entreprises cotées.  

Aussi, dans les économies dites de "libre marché", les prix constituent le principal signal pour augmenter (ou diminuer) l'offre (la production); naturellement, la demande réagit en sens inverse.   Question: comment les prix sont-ils sensés réagir quand la demande globale en provenance des particuliers, des entreprises et des gouvernements dépasse la capacité actuelle de l'offre?  (Je souligne "capacité actuelle" parce qu'en cas d'existence d'une capacité sous-utilisée, par exemple dans les années 1930, une augmentation de la demande peut être satisfaite sans entraîner de pression sur les prix; c'est seulement lorqu'une augmentation de la production requiert de nouveaux investissements et/ou l'embauche de travailleurs qui ne sont pas "disponibles" au niveau courant des salaires, qu'une hausse des prix est requise -- ce qui est peut-être le cas présentement).  Notons en terminant que l'effet sur l'IPC n'est pas immédiatement observable pleinement, à cause des différents  mécanismes de transmission des prix dans les chaînes de production/d'approvisionnement jusqu'au consommateur.  

L'objectif (ou l'espoir), c'est que l'économie parvienne (graduellement) à fonctionner à pleine capacité sans l'aide des béquilles procurées par les stimulants fiscaux et monétaires.   Il est courant d'entendre (et de dire) que cette "nouvelle" économie sera toutefois différente de l'ancienne.  C'est vrai, mais ça vaudrait la peine d'élaborer un peu, sans jouer au futurologue amateur.  J'aimerais examiner un aspect qui touche directement le marché du travail.  Dans les grandes lignes, on peut prévoir un recours accru au capital dans le mix capital-travail, i.e plus de machines/technologie avancée et moins d'employés pour obtenir le même rendement.  Ça va dans le sens d'une solution pour contrer la pénurie de main-d'oeuvre, et aussi pour augmenter la productivité et fournir de meilleurs salaires.  Parfait.  Mais ça laisse à l'écart les travailleurs qui étaient capables d'occuper un emploi avant, mais pas dans l'avenir.  Ou bien ils réussissent à rehausser leurs qualifications, ou bien ils deviennent "inemployables".  Peu importera qu'on les mette dans la catégorie des chômeurs ou dans une autre (une simple question de statistiques), si ce n'est que la prescription pour résoudre ce problème ne sera pas la même que lorsque le chômage est principalement causé par une faiblesse de la demande globale.  Ça ne servirait à rien de prendre des mesures pour stimuler la demande.  Deux trains parallèles de mesures seront nécessaires: 1) Pour faciliter et encourager le rehaussement des qualifications de ceux et celles qui détiennent le potentiel; et 2) Pour assurer aux autres un niveau de vie décent et leur permettre de  participer pleinement dans la société même si c'est autrement qu'à titre de travailleur rémunéré. Manifestement, de telles mesures n'appartiennent pas à l'univers de la gestion macroéconomique.😔

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Il y a 2 heures, Normand Hamel a dit :

Merci docteur, mais je crois que votre diagnostic est faux. Au Québec sévit une grave pénurie de travailleurs et ce sont les médicaments administrés par le fédéral qui en sont en partie responsables. Dès que la médication cessera les employeurs pourront réembaucher ces pseudo chômeurs.

Je suis pleinement conscient de la pénurie de travailleurs qui sévit au Québec  et de l'impact négatif des transferts fédéraux aux particuliers qui choisissent de ne pas travailler alors que des emplois sont disponibles.  Je ne suis clairement pas favorable à cette "médication" telle qu'elle est administrée.  

Mais quand je parle des médicaments, j'ai surtout en tête les autres importantes mesures, monétaires et fiscales, qui soutiennent la demande globale, et sans lesquelles celle-ci serait très insuffisante pour justifier l'actuel niveau d'emploi et le bas taux de chômage officiel qui en résulte.  Mon message aurait dû être plus clair.  

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il y a 12 minutes, Né entre les rapides a dit :

Mais quand je parle des médicaments, j'ai surtout en tête les autres importantes mesures, monétaires et fiscales, qui soutiennent la demande globale, et sans lesquelles celle-ci serait très insuffisante pour justifier l'actuel niveau d'emploi et le bas taux de chômage officiel qui en résulte.

Sur ce point non plus je ne partage pas votre diagnostic docteur. Je dois cependant faire une distinction dans ce que personnellement je considère être "les autres importantes mesures, monétaires et fiscales, qui soutiennent la demande globale" car il y en a au moins deux sortes différentes.

1- Il y a les injections massives de capitaux de la Fed et autres qui servent d'abord et avant tout à rassurer les marchés et maintenir les taux d'intérêts à court terme (overnight rates) à des nivaux jugés acceptables. Ces mesures ne profitent pas directement à l'économie mais surtout aux spéculateurs. C'est ce qui explique que les différents titres soient si élevés présentement, et ce justement depuis que ces mesures ont été mises en place il y plusieurs années déjà.

2- Il y a aussi les différentes mesures prises par les gouvernements pour stimuler l'économie en général et la reprise en particulier. Étant un ardent défenseur du modèle québécois je ne voudrais pas trop critiquer ces mesures car j'en reconnais la valeur même lorsque l'économie n'est pas en crise.

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