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Auguste & Louis - 9, 14, 21 étages


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Leur responsabilité sociale est entièrement relative au Pouvoir qu'a la société civile, par ses institutions publiques, de leur faire respecter et de leur exiger qu'ils l'appliquent, selon des standards qu'on se donne collectivement. 

Leur seule responsabilité, sinon, est auprès de leurs actionnaires. 

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il y a une heure, ERJ-Boy a dit :

Faites attention par contre. Oui le profit est l'intérêt premier des promoteurs, mais ils ont aussi un rôle à jouer en tant que citoyen corporatif et en tant que partie prenante dans notre ville. Devimco a de l'argent à faire, c'est indéniable, mais ils ont aussi une responsabilité sociale. 

Sans vouloir partir un gros débat, ce point de vue me semble soit naïf, soit déraisonnablement optimiste (du point de vue de la société).

Ils ont « un rôle à jouer », dans le sens que leurs actions ont un impact. Mais en pratique, ils ont exactement deux sources d’imputabilité: leurs actionnaires (pour qui ils ont le devoir de maximiser le profit) et la loi/réglementation (qu’ils ont l’obligation de respecter, sous peine de devoir possiblement cesser leurs activités, ce qui ultimement dérive du premier point: leur seule raison de vouloir rester en business est de pouvoir continuer à accroître la valeur pour les actionnaires).

Ceci peut sembler cynique ou bassement utilitariste, mais c’est d’autant plus vrai dans un monde de compagnies à capital ouvert possédées en grande partie par des investisseurs institutionnels (banques, fonds de pension, etc), et de compagnies privées en recherche de capital ou qui aspirent à une IPO. Même si Devimco est privée, ils ont de gros investisseurs dans leur capital, dont des institutionnels. La notion de sentiment d’appartenance et de redevabilité des proprios dans ce contexte est assez ténue; le retraité californien moyen n’a pas grand chose à cirer de l’impact social et urbanistique montréalais de son fonds de pension...

Edit - merci à Marc d’avoir résumé ma pensée bien plus succinctement.

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il y a une heure, bob a dit :

Sans vouloir partir un gros débat, ce point de vue me semble soit naïf, soit déraisonnablement optimiste (du point de vue de la société).

Ils ont « un rôle à jouer », dans le sens que leurs actions ont un impact. Mais en pratique, ils ont exactement deux sources d’imputabilité: leurs actionnaires (pour qui ils ont le devoir de maximiser le profit) et la loi/réglementation (qu’ils ont l’obligation de respecter, sous peine de devoir possiblement cesser leurs activités, ce qui ultimement dérive du premier point: leur seule raison de vouloir rester en business est de pouvoir continuer à accroître la valeur pour les actionnaires).

Ceci peut sembler cynique ou bassement utilitariste, mais c’est d’autant plus vrai dans un monde de compagnies à capital ouvert possédées en grande partie par des investisseurs institutionnels (banques, fonds de pension, etc), et de compagnies privées en recherche de capital ou qui aspirent à une IPO. Même si Devimco est privée, ils ont de gros investisseurs dans leur capital, dont des institutionnels. La notion de sentiment d’appartenance et de redevabilité des proprios dans ce contexte est assez ténue; le retraité californien moyen n’a pas grand chose à cirer de l’impact social et urbanistique montréalais de son fonds de pension...

Edit - merci à Marc d’avoir résumé ma pensée bien plus succinctement.

C'est bien beau d'accuser les entreprises de cette façon, mais on a beaucoup d'exemples d'entreprises québécoises qui posent des actions concrètes pour l'amélioration du bien collectif, et ce même si ça va a l'encontre de leur bottom line. C'est très vrai pour le Québec, ou la société et l'opinion publique ont un assez gros impact sur les entreprises. On est pas l'Allemagne mais pas loin. 

Je ne dis pas que Devimco est un modèle de responsabilité sociale, mais ça m'irrite de tout le temps voir le monde basher les entreprises de cette façon... 

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Ce n'est pas du bashing. C'est de reconnaître leur priorité, qui est uniquement dans la croissance du profit en capital. Leur priorité est envers leurs actionnaires, et AUCUNE décision ne devrait aller à l'encontre de leur priorité. Une action pour le bien collectif rentre parfaitement bien dans un créneau d'image et de relations publiques et de marketing, dont dépend leur positionnement par rapport à la concurrence, par rapport au pouvoir public et aux législateurs élus. C'est la croissance du capital social, notamment. Ça n'exclut pas du tout qu'ils le font peut-être aussi par pur altruisme ou conscience sociale, puisque les deux peuvent être complémentaire, mais la priorité demeure. Si une action sociale facultative et volontaire devient un boulet financier, elle sera modifiée ou abandonnée. À moins que le législateur ou le pouvoir public ne force certaines actions qui vont dans le sens de la responsabilité sociale. Auquel cas cette même action sociale n'est plus facultative et volontaire. 

C'est une critique, certes, mais qui m'apparaît très objective, froide oui, mais ce n'est certainement pas du bashing. Et ce n'est pas naïf, contrairement au discours ambiant défendant aveuglément une quasi aura de bienfaisance et de mérite social des magnifiques entrepreneurs et développeurs créateurs de richesse et d'emploi. C'est juste être conscient de l'ordre des choses et du rôle des acteurs. 

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il y a 29 minutes, ERJ-Boy a dit :

C'est bien beau d'accuser les entreprises de cette façon, mais on a beaucoup d'exemples d'entreprises québécoises qui posent des actions concrètes pour l'amélioration du bien collectif, et ce même si ça va a l'encontre de leur bottom line. C'est très vrai pour le Québec, ou la société et l'opinion publique ont un assez gros impact sur les entreprises. On est pas l'Allemagne mais pas loin. 

Je ne dis pas que Devimco est un modèle de responsabilité sociale, mais ça m'irrite de tout le temps voir le monde basher les entreprises de cette façon... 

Soit je m’exprime très mal, soit il y a de la mauvaise foi, mais je me demande où tu as vu des accusations ou du bashing? Je ne fais que décrire comment fonctionne notre système capitaliste. S’il y a critique, c’est bien du système, et non des acteurs, qui ne font que jouer avec les cartes qu’on leur donne. En fait je serais plus critique d’une compagnie qui fait preuve de négligence envers ses actionnaires en utilisant ses ressources à des fins qui ne maximisent pas leur retour à l’horizon entendu (nuance importante: si les actionnaires, via le conseil, donnent le mandat d’une croissance à long terme, il peut être tout à fait légitime de travailler sur l’image et l’acceptabilité sociale de la business afin d’augmenter ses perspectives de développement, au détriment de profits à court terme). Je travaille dans le domaine bancaire et de l’investissement, je suis bien conscient de qui est redevable à qui de ce point de vue.

La seule critique, s’il y en avait une dans mon message, portait sur l’asservissement de la gouvernance corporative à des intérêts trop souvent éloignés des réalités locales (mon exemple des fonds de pension). Bien que voulue par le système, cette mécanique peut avoir des conséquences néfastes localement. Dans le cas d’une compagnie privée, il y a effectivement une part de responsabilité des propriétaires originaux à choisir soigneusement leurs investisseurs, si ils ont à cœur de favoriser l’alignement des intérêts desdits investisseurs avec leurs convictions personnelles. Mais une fois l’investissement fait, il n’y a plus de place au doute: le gestionnaire est redevable aux seuls actionnaires. Pour un capital ouvert, la question est encore plus simple: on ne contrôle ni ne connaît les propriétaires, et la seule relation envers eux consiste à maximiser l’appréciation et/ou les dividendes.

Donc, en résumé: si on veut garantir des impacts positifs locaux, il faut réglementer ou légiférer. S’en remettre aux bons sentiments d’actionnaires possiblement anonymes et lointains est à peu près aussi efficace que de brûler un cierge à l’oratoire.

Je reste perplexe face à ton dernier message, qui je trouve ne fait aucunement réponse au mien, mais j’espère que j’ai réussi à clarifier ma pensée.

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Le mot bashing était un peu fort. Je m'en excuse. Mon point vient seulement dire que beaucoup d'entreprises sont bien capables de prendre des décisions qui vont à l'encontre de "faire du profit" pour causer du bien social et prendre une place de leader dans la société. C'est sur qu'en légiférant on obtient beaucoup de résultats, mais il ne faut pas non plus oublier les effets positifs sur l'image et sur la croissance de la responsabilité sociale des entreprises... J'invente pas ça... 

 

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il y a 36 minutes, ERJ-Boy a dit :

Le mot bashing était un peu fort. Je m'en excuse. Mon point vient seulement dire que beaucoup d'entreprises sont bien capables de prendre des décisions qui vont à l'encontre de "faire du profit" pour causer du bien social et prendre une place de leader dans la société. C'est sur qu'en légiférant on obtient beaucoup de résultats, mais il ne faut pas non plus oublier les effets positifs sur l'image et sur la croissance de la responsabilité sociale des entreprises... J'invente pas ça... 

 

On va clore là dessus, mais je pense que je vois où on ne se comprenait pas: ta formulation semble présenter le « bien social » comme une possible fin légitime en soi pour une entreprise. Sur ce point, je ne suis pas d’accord, c’est contraire aux principes fondamentaux du capitalisme, et ultimement serait néfaste à notre société entière telle qu’elle est constituée (par exemple: nos fonds de pension publics tel que le RRQ/RPC).

Par contre, j’apporte la nuance que le « bien social » peut être un moyen, et non une fin. De ce fait, il peut apparaître a première vue comme une intention in fine de l’entreprise, mais il faut comprendre que c’est plus une manifestation d’une stratégie typiquement à long terme de maximisation des profits. C’est la théorie optimiste du capitalisme (a laquelle j’adhère personnellement , envers et contre les oiseaux de malheur populistes dans l’air du temps): ça peut marcher, mais seulement si les objectifs de croissance ne sont pas du style « terre brûlée ». Et pour éviter ça, un cadre législatif strict est requis.

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C'est un intéressant débat et je crois que la réponse se trouve dans une vision plus approfondie d'économie sociale. SDA est un bon exemple de développeur consciencieux qui a justement une vision plus large que le simple profit. Il en faudrait davantage qui s'investissent dans le mieux-être des citadins, non seulement en bâtissant des projets de qualité qui se vendront bien, mais qui répondront en même temps aux véritables besoins de la population, et qui s'intégreront aussi mieux dans leur environnement.

C'est en fait une question de conscience et de sensibilisation dès le départ.

Ici tout le monde a une part de responsabilité: l'entrepreneur, la Ville, les politiciens, les universités, les professionnels, les institutions des quartiers concernés et la population en général. On parle ici d'un changement de culture et d'une volonté d'optimisation de l'espace urbain à tous les niveaux. Beaucoup de pays nordiques l'ont compris et leurs villes sont devenues de véritables bijoux en la matière.

En passant pourquoi la Ville n'organiserait un sommet sur l'aménagement urbain (en complément aux consultations publiques), où on inviterait certaines villes et pays à venir nous présenter leurs recettes à succès. Il faudrait même que l'événement devienne récurrent, car il faudra bien plus qu'une occasion ponctuelle pour initier un réel changement de cap vers des villes québécoises (pas seulement Montréal) nettement plus réussies (et durables) sur le plan urbain. 

 

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Registre des lobbyistes

Brain Fahey pour Devimco inc.

Mandat :

Période couverte par le mandat : du 2019-03-12 au 2019-12-31

Contrepartie reçue ou à recevoir : de 50 000 $ à 100 000 $

Objet des activités : Proposition législative ou réglementaire, résolution, orientation, programme ou plan d'action

  Permis, licence, certificat ou autre autorisation

Renseignements utiles :

Le mandat consiste à représenter le client auprès de l’arrondissement Ville-Marie et de la Ville de Montréal afin de redévelopper le site de Radio-Canada. En effet, il est prévu de mener un développement résidentiel de condominiums et d’intégrer du logement social sur le site situé au coin du boulevard René-Lévesque Est et de la rue Wolfe. De plus, la réglementation d’urbanisme est présentement adaptée à l’usage qui était exercé sur le site. Les représentations du client auprès de l’arrondissement Ville-Marie servent à obtenir les approbations nécessaires à la réalisation de différentes phases d’un projet immobilier. Les activités auprès de la Ville englobent principalement la présentation des démarches nécessaires afin d’obtenir les permis de constructions conformes au règlement d’urbanisme no 01-282. Advenant des non-conformités au projet, des démarches auprès de l’arrondissement et de la Ville de Montréal seraient entreprises afin de mener à terme le projet, et ce, en conformité avec la réglementation de l’arrondissement. Le zonage actuel, est à dominance résidentielle de faible densité. Le zonage demandé sera de moyenne densité. Il est à noter qu'un changement de zonage sera déjà effectué dans le cadre du processus d'adoption du Programme Particulier d'Urbanisme (PPU) des Faubourgs en cours mené par la Ville de Montréal.

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  • 5 mois plus tard...

Phase 1 à l'angle de la rue Wolfe et du boulevard René-Lévesque Est

Registre des lobbyistes

Edyfic Construction

Mandat :

Période couverte par le mandat : du 2019-08-28 au 2020-10-02

Contrepartie reçue ou à recevoir : moins de 10 000 $

Objet des activités : Proposition législative ou réglementaire, résolution, orientation, programme ou plan d'action

Renseignements utiles :

Représentations auprès de la ville de Montréal, arrondissement Ville-Marie, en vue de l’approbation (notamment par résolution) d’un plan d’implantation et d’intégration architectural (PIIA) afin de permettre la réalisation de la phase 1 du projet Quartier des Lumières sur l'ancien site de la maison Radio-Canada à Montréal à l'angle de la rue Wolfe et du boulevard René-Lévesque Est sur le lot portant le numéro 2 872 476. Ce projet consiste en un développement résidentiel d'environ 300 condominiums avec stationnement sous-terrain.

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