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L’intelligence artificielle en peinture


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10 décembre 2018 Mis à jour à 18h01

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L’intelligence artificielle en peinture

Guy Veillette

Le Nouvelliste

 

 

Shawinigan — Dans la tête du président d’Omnirobotic, François Simard, il ne fait aucun doute qu’à la fin du premier trimestre de 2019, son robot-peintre développé depuis un an et demi deviendra plus performant qu’un être humain. Le centre de recherche et d’innovation de la Société Laurentide de Shawinigan est associé de près à cette avancée majeure en intelligence artificielle, puisqu’elle a contribué à perfectionner une solution efficace et particulièrement pertinente dans une ère de pénurie de main-d’oeuvre.

Le robot-peintre s’est offert en démonstration lundi matin, devant une quarantaine de clients potentiels intrigués par ce produit. Le bras robotisé «comprend» les tâches qu’il exécute, en reconnaissant d’abord la pièce, sa forme et ses subtilités, avant de s’exécuter. Il peut ainsi s’attaquer à des manoeuvres beaucoup plus complexes que la simple répétition d’une action programmée.

«Notre robot analyse la géométrie, de sorte que s’il n’a jamais vu la pièce, il pourra la peindre comme un être humain pourrait le faire», explique M. Simard.

Au centre de recherche et d’innovation de la Société Laurentide lundi matin, la démonstration portait sur des cadres de fenêtres. Mais le robot lavallois peut s’attaquer à plusieurs segments du secteur manufacturier, de la simple clôture aux équipements médicaux.

Le résultat du travail était soigneusement analysé par des représentants d’entreprises du milieu des portes et fenêtres. M. Simard demeure conscient qu’il reste des améliorations à apporter, puisque ce robot n’est exploité que depuis la semaine dernière.

«D’ici un an, on veut que nos robots aient la réputation d’être les plus productifs et d’avoir une qualité irréprochable», avance-t-il. «Avant que le premier bras se mette à bouger, il a fallu mettre au moins un an et demi de travail. Il a fallu réunir les briques de base, à savoir reconstruire des pièces en trois dimensions, savoir quoi faire et comment bouger pour exécuter.»

«Nous sommes satisfaits de l’étape où nous en sommes, mais pas encore des performances du robot», ajoute M. Simard. «On veut constamment l’entraîner à faire mieux. Nous vendons la possibilité d’avoir un robot qui, de mois en mois, devient un meilleur employé pour l’usine. On pense qu’on peut facilement doubler la productivité du robot qu’on voit présentement.»

Ces gains s’effectueront très rapidement, prévoit l’homme d’affaires. «On croit pouvoir battre l’être humain d’ici à mars 2019. À ce moment, il faudra que sur 40 heures de travail continues, il n’existe pas un être humain sur la planète capable de battre ce robot en terme de productivité. Après, on ira encore plus loin!»

M. Simard mentionne que deux clients ont déjà réservé leur appareil, dépôt à l’appui. Pour le moment, Omnirobotic offre un essai d’un mois aux entreprises, à un tarif horaire de 25 $, seize heures par jour. Mais il ne doute pas que des clients se manifesteront rapidement pour l’achat, à un prix qu’il n’a pas voulu dévoiler.

«Nous avons des clients qui sont déjà convaincus», avance-t-il. «Pour certains, ce qu’on voit du robot présentement, c’est déjà mieux que ce qu’ils ont chez eux. En aérospatiale par exemple, contrôler au millième de pouce l’épaisseur de peinture déposée, il n’y a pas un humain qui fait ça.»

Le concept a séduit l’homme d’affaires Alexandre Taillefer, associé principal chez XPND Capital, qui a contribué, avec d’autres partenaires, à un investissement total d’un million de dollars en capitaux privés pour soutenir ce projet.

«C’est une équipe formidable qui a mis en place une technologie parmi les plus avancées au monde et un modèle d’affaires qui va résonner auprès des manufacturiers», croit-il. «Ce n’est pas qu’une question de remplacer l’humain, mais aussi d’éliminer les tâches répétitives afin d’utiliser l’humain ailleurs.»

Partenariat

La Société Laurentide a assisté au lancement du produit l’été dernier et en tant que manufacturier de peinture, l’intérêt du développement de ce robot s’est rapidement manifesté. Un mandat qui cadre parfaitement avec le centre de recherche et d’innovation de l’entreprise, qui compte sur une équipe d’une dizaine de personnes sur le boulevard Royal.

«Pour nous, c’était une belle opportunité de faire la démonstration que nous sommes impliqués en innovation», souligne André Buisson, président et chef de la direction de la Société Laurentide. «Nous bâtissons une expertise avec un partenaire vraiment crédible.»

«Nous avons aidé les gens d’Omnirobotic à comprendre les particularités de l’application de la peinture liquide», précise Isabelle Gélinas, directrice générale chez Peinture Laurentide. «Nous avons aussi aménagé une salle pour faire une démonstration intéressante pour les clients de ce marché.»

M. Simard s’attend à ce qu’Omnirobotic développe des robots avec d’autres expertises dans un avenir pas si lointain.

«On voudrait lui apprendre d’autres métiers éventuellement. Par exemple, les soudeurs sont très en demande, les machinistes aussi. On voit beaucoup d’applications possibles dans d’autres métiers, mais pour le moment, on se concentre sur la peinture.»

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