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Appartements Link - 18 étages


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Il y a 7 heures, Né entre les rapides a dit :

Je penchais pour une autre explication: l'indifférence, parce que le mal est fait depuis longtemps (au moins depuis le début des années 1970) dans ce secteur.  Il ne reste que quelques témoins épars de ce qu'il avait été auparavant, maintenant perdus dans une forêt dense de tours d'habitation quelconques traduisant leur caractère utilitaire pour ses résidents qui ont pour la plupart très peu d'attachement au quartier, parce que c'est un lieu transitoire pour eux (par exemple pour les études).  Dès lors, en autant que le projet réponde à un besoin et qu'il ne soit pas visible au loin, il peut bien arborer une apparence spéciale, il ne fera de mal à personne.  Juste rire un peu!

C'est malheureux ce constat sur l'indifférence alors qu'on investi massivement dans l'Ouest de la ville pour essayer de redorer son blason. La clientèle de passage, c'est bien mais on aimerait que ce soit des résidents permanents qui s'y établissent. Pour cela, ça prend un environnement de qualité avec un design attrayant (sans nécessairement être spectaculaire) au premier coup d'oeil. Encore-là, la ville a fait son bout de chemin en réaménageant le coin Guy/Maisonneuve en petite place publique. et le 1500 De Maisonneuve s'y intègre bien dans un design innovateur sans pour autant être provocateur. 

Ce projet a le potentiel d'être intéressant si on le re-travaillait avec un peu plus d'harmonie d'ensemble. Il n'y a pas de quoi rire lorsqu'on voit apparaître un résultat aussi ambigü. Cela va marquer négativement la trame de cette rue pour des décennies. 

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Je suis en absolu désaccord avec la soi-disant laideur de cet édifice. Je m'explique en quelques points :

  •  L’immeuble n’existera pas de manière autonome dans la mesure où il s’inscrit nécessairement dans la continuité des deux blocs en béton – Il sera donc quasi-nécessairement perçu comme un ensemble continu. La stratégie stylistique choisie est de rompre le langage brutaliste en introduisant un lexique post-moderne et conséquemment, marquer une seconde rupture vis-à-vis de la composition rationnelle et répétitive des deux édifices qui l’encadrent.
  • Quelles auraient pu être les alternatives ? Un bloc de verre générique mais de facture ‘’contemporaine’’? Ça n’aurait que renforcé, par contraste, la présence brutaliste de ses deux voisins tout en insistant sur la disparité de ces édifices. Il me semble qu’une intégration réussie, dans le cas présent, passe par la réutilisation d’un matériau commun tout en lui apportant un twist ironique. Autrement qu’un simple choix économique que l’on peut d’ailleurs comprendre, il s’agit d’unir sans unifier l’ensemble architectural. Il s’agit d’un pont architectural, d’un LINK.
  • Autre point stylistique, l’utilisation d’un cadre noir (alu?) qui cerne l’édifice dans sa totalité est un geste qui tente de donner au bâtiment un caractère distinct et une existence qui lui est propre et dissociée de ses voisins.  De plus, on peut apprécier que les balcons ne soient pas en porte-à-faux mais intégrés aux alcôves.  
  •  Le projet permet la remise en forme des édifices victoriens et leur pérennisation. Très appréciable encore quand on voit le mauvais entretien de certains édifices du quartier qui appartiennent souvent à de petits propriétaires qui n’investissent plus depuis longtemps dans leurs immeubles.
  • J’irai même plus loin (et ça n’engage que moi) en affirmant que la tour d’habitation permettra de rehausser l’image des victoriennes ou plutôt, leur intégration dans un ensemble global et dans une trame urbaine unifiée. La perspective qu’offre l’ouverture qui se trouve présentement n’est autre que celle d’une énième tour d’habitation du même style que ses voisins tout en laissant paraître le manque de vision globale d’un urbanisme précipité. Ce ‘’trou aérien’’ en est le témoin autant que l’encadrement de ses deux murs aveugles d’une vingtaine d’étages nous frappe.
  • Ce coin de rue n’a pas une excellente image de prime abord - imputable non seulement à son architecture brutaliste et rationnelle, au mauvais entretien de celle-ci et à l’occupation quasi exclusive des logements par des locataires (considérant qu’en 2006, 92% des unités du quartier étaient occupées par des locataires (voir recensement tel que présenté en 2011 dans le PPU du Quartier des Grands Jardins). Il n’est donc pas question de réhabiliter l’image de ce coin de rue outre mesure et si l’on souhaite un investissement rentable et immédiat, il faut bien cibler et répondre aux profils des futurs locataires qui seront plus faciles à attirer que de potentiels acheteurs. Donc grossièrement, chercher à viser une clientèle jeune et qui dispose d’un bon budget, étudiante ou professionnelle (20-35 ans) à la recherche d’un quartier central et vivant et pour qui les environs immédiats n’ont pas ou peu d’importance puisqu’il ne s’agit que d’une solution transitoire. D’un point de vue marketing et considérant l’évolution des modes d’habitation, on observe une tendance des nouvelles générations à s’opposer à l’anonymat qu’offre certains types de logements mais au contraire rechercher une forme de distinction singulière sinon excentrique (ce qui est également plébiscité, notamment, pour les recherches de logements Airbnb).
  • Dire que ce bâtiment sera aussi visible qu’on semble le suggérer ici est une mauvaise compréhension du quadrilatère – il n’aura aucun impact de la rue Guy mais seulement en provenance du Nord sur St Mathieu, ou bien en y faisant face sur Lincoln mais même là, le manque de recul ne permettra pas réellement d’en apprécier son architecture.

Pour résumer, plutôt que de proposer une architecture terne et purement rationnelle sur le modèle de ses voisins, qui ne servirait qu’à affirmer et corroborer cette même identité terne et rationnelle du quartier, on choisit un design singulier qui permet d’affirmer une rupture qui tout en proposant une continuation de la trame urbaine, constitue une offre alternative très intéressante pour une clientèle plus jeune à la recherche d’un quartier central autant que d’une qualité de vie intéressante (balcon, lobby, construction neuve). Elle dissout entre autres l’anomalie visuelle urbanistique que représente le ‘’gap’’, fait disparaître les murs aveugles (qui contribue à la perception négative du quartier) et ne sera qu’au final très peu visible de presque tous les angles mais contribuera au bon maintien de deux façades victoriennes.

Un projet très haut de gamme n’a aucune chance d’être attractif tant qu’il sera coincé entre ces deux immeubles et nécessairement lisible comme faisant partie de leur continuité. Il nous resterait l’option d’un projet bas de gamme, balcons en saillit, sans caractère et qui ne proposerait rien d’intéressant sur le marché que ce qui existe déjà.

Je suis convaincu qu’il s’agit d’une proposition architecturalement réfléchie et que de bons arguments ont été avancés auprès de l’arrondissement.

 

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16 hours ago, Mtlarch said:

La réaction est vive et c’est un peu normal étant donné la qualité assez médiocre du rendu. Lorsque que regarde l’annonce de Brivia, c’est déjà mieux: plus clair et ça semble plus dégagé.

Le rendu présente un aspect plutôt sombre et mal défini (dû  au nb de pixel de l’illustration). Cela ne favorise pas le projet dès le départ.

De plus, son originalité détonne quelque peu avec son environnement de par l’amalgame concentré d’ouvertures diverses et sans lien commun entre elles. De plus on distingue mal l’espèce de motif plus sombre qui serpente au travers de la façade. C’est plutôt inquiétant. 

Il faudrait faire un effort ´marketing ‘ un peu plus léché pour convaincre les sceptiques? La trame de cette partie de Ste-Catherine au niveau de la rue est déjà assez hétéroclite et ce projet est en quelque sorte, en harmonie avec celle-ci. 
 

Il est assez étonnant que ça passe au travers du CCU et qu’un projet comme le 550 Ste-Catherine Est soit refusé sous prétexte que son esthétisme ne cadre pas avec son environnement. Les goûts sont très subjectifs ... par contre, le rendu de ce dernier projet était bien meilleur.

Marketing déficient peut-être?

Un peu de mauvaise foi peut-être ?

Le rendu tel que présenté en entête n’était diffusé qu’à titre informatif, probablement produit au moment de la demande de démolition et en aucun cas d’envergure promotionnelle. Il faisait partie d’un avis de démolition imprimé sur une pancarte qui se situait sur la façade des édifices victoriens. Il ne s’agit bien évidemment pas de l’image source mais d’une version imprimée fortement réduite (en taille) de laquelle j’avais à l’époque pris une photo, de loin qui plus est, puisque celle-ci n’était que peu accessible de près compte tenu des tas de neige qui l’entouraient (et j’imaginais que quelqu’un d’autre ou moi-même y repasserait plus tard prendre une meilleure photo mais celle-ci a finalement été retirée avant que ça ne puisse être possible). Même sans connaître l’anecdote, il semble plus qu’évident qu’un promoteur comme Brivia ne puisse se contenter d’un rendu aussi flou, mal cadré et parsemé de gouttelettes d’eau.

Brivia n’a que récemment (ces derniers mois) débuté la campagne de promotion (discrète puisqu’il s’agit d’un projet locatif) avec des rendus de très bonne qualité :

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La plupart des commentaires sont parfaitement fondés. Mais comme style post-moderne, on aurait pu mettre un peu moins d’emphase sur l’assemblage de formes dans un ordre qui semble , au premier coup d’œil, quelque peu éclaté. L’idée d’imprégner un motif dans la finition extérieure avec un ton plus foncé est-elle de briser la monotonie de cette partie de la rue Lincoln? Je me demande bien comment cela va ressortir visuellement car la rue est étroite et ne permet pas une vision d’ensemble comme les rendus peuvent en donner l’impression.

Bref, suite à votre intervention, j’ai été faire un tour pour essayer d’en visualiser le concept en prenant quelques photos des immeubles autour. J’avoue que j’éprouve encore de la difficulté à concevoir sa représentation finale à sa juste mesure.
 

 

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I lived there for many years and although the brutalist high rise apartments are grey and dingy, Lincoln itself has many gems like more of the Victorian townhouses seen in the project, and interesting six to eight story apartments from the 1920's, all the way to Atwater where it opens onto the Dawson campus. At the intersection of St Marc, there is another a cluster of Victorian buildings housing cafes and markets right across from the brutalist apartments. It is truly Concordia's ghetto and has its own unique vibe, which is quite unique in Montreal. 

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il y a 12 minutes, Doctor D a dit :

I lived there for many years and although the brutalist high rise apartments are grey and dingy, Lincoln itself has many gems like more of the Victorian townhouses seen in the project, and interesting six to eight story apartments from the 1920's, all the way to Atwater where it opens onto the Dawson campus. At the intersection of St Marc, there is another a cluster of Victorian buildings housing cafes and markets right across from the brutalist apartments. It is truly Concordia's ghetto and has its own unique vibe, which is quite unique in Montreal. 

C’est ce qui compose l’essence d’une ville et c’est la raison pour laquelle j’adore NYC. Cette partie de Montréal en est l’illustration, pas nécessairement belle dans son uniformité même en temps vivante. Au final, ce projet remplira sa fonction d’éliminer un trou béant et cela , peu importe la forme qu’il prendra. On avait bâti le Manhattan dans les années ‘80 à côté de la tour brutaliste sur Guy (que l’on voit sur la première photo). C’était considéré comme élégant et moderne à l’époque. Aujourd’hui, on le regarde avec beaucoup de réserve quand à sa finition extérieure. J’ai l’impression que le ´link’ subira le même sort mais en même temps, ça fait partie de l’image d’ensemble de notre paysage urbain dans cette partie de la ville et deviendra un élément de curiosité auquel nous allons tout simplement adhéré.

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13 hours ago, Rocco said:

Mon dieu quelle horreur que ce quartier Concordia. Et dire qu'on l'appelle le quartier des grands jardins.. jardins bétonnés oui.

Agreed, so many blind concrete walls!! But as others have said, the area has a unique vibe due to the diverse student population.

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