Aller au contenu

Doug Ford élimine le projet de l'Université de l'Ontario français et le Commissariat aux services en français


Faitlemou

Messages recommendés

Il y aura un prix politique à payer, mais pour le moment il faudra que la communauté ontarienne s'organise et que le Québec élève lui aussi la voix. De puis le temps qu'on insulte le Québec pour des faussetés dénoncées à son égard dans le ROC. Il devient clair que Doug Ford met en application ce que le Québec n'a jamais fait à sa propre minorité qu'il a toujours respectée, même dans les pires moments de la crise politique des années 70.

En fait c'est ça le populisme, une vision régressive, une insensibilité et même une agression à tout ce qui les dérangent. Ironiquement c'est probablement le fédéral qui les mettra au pas, car la situation vient en confrontation directe avec l'image que souhaite promouvoir Trudeau à travers le pays.

Quant à Caroline Mulroney, elle vient de perdre toute crédibilité aux yeux de sa communauté. A ce chapitre elle est indigne de la mémoire de son père, qui a sincèrement tenté de faire une place honorable au Québec au sein de la confédération canadienne lors du triste épisode du Lac Meech. Paradoxalement ce sont les libéraux qui ont torpillé les efforts du premier ministre de l'époque. Comme quoi plus ça change plus c'est pareil :duh:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a une heure, Feanaro a dit :

Bon courage aux franco-ontariens en espérant que le Québec puisse se comporter en meilleur grand frère que par le passé. 

 

Dans le cas de l'hôpital Montfort que le gouvernement Harris voulait fermer, le gouvernement du Québec de l'époque avait donné du soutien financier pour garder l'hôpital ouvert.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Après la saga de l'hôpital Montfort, j'aurais justement cru que les franco-ontariens se méfieraient bien plus des conservateurs... et pourtant on a vu Glengarry—Prescott—Russell, majoritairement Francophone, passer au PC aux dernières élections. C'est bien dommage tout ça.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ils s'en fichent...

Patrick Lagacé - La Presse

Il est vraiment ironique de constater le silence radio des médias anglophones hors Québec face à la double gifle que viennent de subir les Franco-Ontariens : le gouvernement de Doug Ford a pulvérisé d'un coup le financement de la future université française à Toronto et le Commissariat aux services en français.

Ironique, parce que des médias comme le National Post, le Toronto Star et le Globe and Mail n'ont fait qu'une couverture minimale de cette saloperie raciste.

Ironique, parce que ces journaux sont pourtant formidablement proactifs quand vient le temps de couvrir le sort des minorités au Québec, notamment la minorité anglophone.

Mais les compressions francophobes - dites ça, camarades producteurs d'opinions de Toronto : fran-co-pho-bes - de Doug Ford sont passées sous le radar de ces mêmes producteurs d'opinions.

Ne comptez pas sur les médias canadiens-anglais hors Québec (le Montreal Gazette l'a fait) pour s'indigner de ce qu'un gouvernement piétine les droits de sa minorité francophone. C'est ironique, comme je disais, parce que quand il est question de la minorité anglophone du Québec, là, les analystes patentés torontois montent au créneau avec force et avec zèle.

Quand on lit le National Post, le Globe and Mail et le Toronto Star, des fois (je parle de médias respectables, j'exclus donc ce torchon xénophobe qu'est le Toronto SUN), on peut avoir l'impression que la minorité anglophone du Québec est réduite à l'esclavage.

Non, je n'utilise pas l'image de l'esclavagisme à tort et à travers. Vous rappelez-vous le «Pastagate»? C'est cette bêtise survenue il y a presque six ans, début 2013 : un inspecteur zélé de l'Office québécois de la langue française avait voulu sanctionner un restaurateur montréalais car des mots de son menu étaient en... italien.

L'affaire avait fait le tour du monde, et c'était bien fait pour l'OQLF. J'avais aussi raillé le zèle de l'OQLF.

Mais le 26 février 2013, une chronique publiée dans le Globe and Mail dans la foulée du «Pastagate» commençait avec une longue citation de Frederick Douglass, un Afro-Américain du XIXe siècle qui milita pour l'abolition de l'esclavagisme, après en avoir vécu les horreurs...

Puis, l'auteur de la chronique, Sandy White, a commencé sa chronique comme suit : «Douglass a écrit ces mots à propos de la guerre contre l'esclavagisme, avant la guerre civile. CEPENDANT, ON POURRAIT FACILEMENT ÉCRIRE CES MOTS À PROPOS DU QUÉBEC D'AUJOURD'HUI.»

C'est moi qui ai utilisé les majuscules, juste pour souligner la stupidité de faire un parallèle entre cette ignominie que fut l'esclavagisme des Afro-Américains aux États-Unis, dont les échos se font encore sentir de nos jours, avec le sort de la minorité anglophone du Québec, qui n'a - heureusement - jamais subi, de près ou de loin, les affres de l'esclavagisme.

Mais quand même, cette bêtise a été écrite, relue par un ou une «editor» qui n'a trouvé rien à redire et qui l'a publiée dans «Canada's National Newspaper». Probablement la même personne qui a publié un éditorial qui comparait le Cégep de Saint-Laurent aux talibans, dans un cas d'accommodement déraisonnable, en 2010...

Restons sur le Pastagate, prisme formidable et révélateur pour analyser l'indignation à géométrie variable de la presse torontoise quand il s'agit du sort des minorités. Ainsi, le 1er mars 2013, le National Post a publié un éditorial dont voici un extrait : «Le Québec mérite cet embarras international. LES CANADIENS SERAIENT SCANDALISÉS SI UN GOUVERNEMENT D'UN PAYS AVANCÉ TRAITAIT UNE MINORITÉ COMME LE QUÉBEC TRAITE SES ALLOPHONES ET SES ANGLOPHONES...»

(Les majuscules sont miennes, encore, pour marquer mon exaspération.)

Comprenez-moi bien : il y a toujours place à l'amélioration quant au traitement des minorités, au Québec et ailleurs dans le Canada. 

Mais comparer le sort des anglos du Québec au sort de minorités qui provoquent des émois internationaux est malhonnête et exagéré. 

Et je suis fier de ce fait comme Québécois : trois universités anglophones - McGill, Concordia et Bishop's - sont financées par les deniers publics. Le CUSM anglophone a été bâti en même temps que le CHUM francophone, avec la même ambition : que ces hôpitaux soient des hôpitaux de calibre mondial. Bien traiter ses minorités, c'est bien financer leurs institutions.

Alors... Il est où, le grand hôpital de calibre mondial francophone en Ontario? Nowhere. Il y a une génération de cela, il a fallu l'intervention des tribunaux pour sauver l'Hôpital Montfort d'Ottawa de la tentative d'assassinat des conservateurs (encore) de Mike Harris.

Il est où, le campus francophone en Ontario? Non, l'Université d'Ottawa et l'Université Laurentienne ne comptent pas : ce sont des universités bilingues. L'université francophone ontarienne ne verra pas le jour car le gouvernement Ford en a torpillé le financement, la semaine passée.

Where is the outrage? comme on dit à Toronto. Eh bien, nulle part. Les francophones de l'Ontario sont pourtant en pleine mobilisation. Leur indignation trouve des échos à Ottawa, où le premier ministre Trudeau et la ministre responsable des langues officielles, Mélanie Joly, ont dénoncé ces décisions. Cette indignation trouve des échos dans les communautés francophones ailleurs au Canada. Et dans les médias francophones.

Hier, le journaliste Étienne Fortin-Gauthier, de la chaîne publique ontarienne TFO, constatait ceci : PAS UN MOT SUR LA MOBILISATION DES FRANCOPHONES dans la presse torontoise. PAS UN.

(Les majuscules sont de moi, encore...)

Dans la presse torontoise, on a pu lire jusqu'ici le minimum syndical requis, une couverture factuelle, quelques lignes ici et là depuis l'annonce de jeudi dernier.

Je cherche les éditoriaux sur ces gifles à la minorité francophone ontarienne dans ces trois journaux de Toronto. Je cherche les chroniques. Je cherche une tonalité combative équivalente à celle qui teintait les opinions de ces médias dans «Pastagate»...

Pis je trouve pas.

Seule Chantal Hébert, dans le Toronto Star, y a consacré une chronique.

Je ne demande même pas aux commentateurs de médias canadiens-anglais hors Québec une métaphore liant le sort des Franco-Ontariens à celui des Afro-Américains qui ont vécu l'esclavagisme, ce serait exagéré.

Mais après des jours d'indignation face à la francophobie assumée de Doug Ford, sans dénonciations de médias torontois qui n'hésitent jamais à tomber dans l'exagération quand il s'agit de la minorité anglophone du Québec, il faut se rendre à l'évidence...

L'indignation de ces gens-là ne s'étend pas aux grenouilles.

Comment ils disent ça, déjà, en anglais? Je cherche les mots exacts...

Ah, oui : they don't give a shit.

1594555-cherche-editoriaux-gifles-minorite-francophone.jpg

  • Like 3
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

As a proud Quebecer (bilingue, mais avec l'anglais comme langue maternelle) who fully believes in the strengths and richness of Canada's two Official Languages, I am extremely angry about Doug Ford's ridiculous move. There is no place in Ontario, in Quebec, or in Canada for taking advantage of minorities in order to score political points. 

I applaud The Gazette for speaking up and hope that other members of the Quebec anglo community stand in solidarity with our Franco-Ontarian brothers and sisters. 

https://montrealgazette.com/opinion/editorials/editorial-standing-in-solidarity-with-franco-ontarians

Editorial: Standing in solidarity with Franco-Ontarians
Ontario's government has delivered a setback to that province's francophones and to the cause of minority language rights across the country.
MONTREAL GAZETTE EDITORIAL BOARD (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/MONTREAL-GAZETTE-EDITORIAL-BOARD)
Updated: November 16, 2018

 

The Ontario government’s decision to abolish the Office of the French Language Services Commissioner and cancel plans to create a French-language university is a bitter setback to Franco- Ontarians, whose long and valiant struggle for services in their language has inspired official-language minorities across the country.


And it comes at a time when francophones in New Brunswick and anglophones in Quebec are apprehensive about what might be in store from their own newly elected provincial governments.


Announced in the context of the Ontario government’s economic update Thursday, the moves were among many others meant to get that province’s worrisome budget deficit under better control. Certainly, that is a worthy objective, and belt-tightening exercises inevitably involve difficult choices. However, it seems unfair to choose measures that have a disproportionate impact on minorities.


The Office of the French Language Services Commissioner, reporting directly to the Ontario legislature, was created in 2007. Its role has been to ensure respect for the province’s French Language Services Act. While French is not an official language provincially in Ontario, the province’s 600,000-plus francophones are guaranteed certain rights as a matter of law. Rights are of limited value if they are not enforced, however. In addition to handling complaints, the commissioner’s mandate included making recommendations about how to improve delivery of services.


Now, the functions, and apparently the dozen or so staff members, of the abolished office will be assigned to the Ombudsman. It’s hard to see that as anything other than a step backward for Franco-Ontarians. It removes a voice for the community that could speak directly to the legislature. As for the reversal on the university, that came as a bitter disappointment, given the Conservatives’ election promise to support it.

This week’s moves come on top of the Conservative government’s earlier decision, when it took office in June, to roll back its Liberal predecessor’s creation of a ministry for francophone affairs and return to its previous designation as an office. All told, the changes erode Franco-Ontarians’ previous gains. So it’s no wonder that francophones across the country are speaking out. And Franco- Ontarians seem poised to mobilize on a scale not seen since their ultimately successful fight to save Ottawa’s French-language Montfort Hospital two decades ago.


English-speaking Quebecers should stand in solidarity with our minority-language counterparts, for reasons of principle, empathy and, frankly, self-interest. To defend access to services for official-language minorities is to defend national unity and a vision of this country as a place where both languages can be at home.

Modifié par Gotti
  • Like 4
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ce qui est triste, mais pas surprenant (ce qui rend ça encore plus triste), c'est le silence radio des médias torontois et ailleurs dans le pays. Comme Patrick Lagacé l'a mentionné. On a de quoi se sentir chez nous!

  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Doug and Rob Ford used to give out $20 bills to the people in Toronto's west-end housing projects to get their vote similar to drug dealers giving out free samples. They justified doling out $20 bills because these people were having a hard time making ends meet but then would vote against every city policy that would help these very people get back on their feet, the irony was blinding. They knew that most people don't do their due diligence when it comes to voting so they would put out empty populist bumper sticker slogans that people would fall for because it sounds cool and it worked.

https://nationalpost.com/news/doug-ford-hands-out-20-bills-to-public-housing-residents-accused-of-vote-buying

Doug Ford is making cuts everywhere and pissing a lot of people off including English speaking students. If he were in power at the time, a Sheridan College campus would have never been built in Mississauga's city centre. The Ontario French University should be built in DT Toronto and I believe it will eventually be built. 

Doug Ford wants to make all these core cuts but at the same time he wants to spend millions to redevelop, as a vanity project, Ontario Place. 

The cuts so far:

https://www.flare.com/news/doug-ford-changes-for-ontario/

On October 23, the Ontario Conservatives cancelled funding that the previous Liberal government had promised for three planned satellite campuses: $90 million each for a Ryerson University/Sheridan College campus in Brampton and a Wilfrid Laurier University/Conestoga College campus in Milton, as well as $127.3 million earmarked for a York University/Seneca College campus in Markham.
 

 

Modifié par Jasonzed
  • Like 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.


Countup


×
×
  • Créer...