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Réfection des rues de Montréal


Normand Hamel

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Montréal change de stratégie pour la réfection de ses rues

L'administration de Valérie Plante compte maintenir le rythme de mises en chantier dans les rues de Montréal, et non plus l'accélérer, afin d'investir davantage dans leur aménagement et de les rendre plus durables, plus belles et plus sécuritaires.

Les Montréalais sont déjà habitués de circuler parmi des milliers de cônes orange, mais la situation aurait pu empirer si la Ville n’avait pas changé de stratégie, soutient le responsable de l'urbanisme et du transport au comité exécutif, Éric Alan Caldwell.

La façon de faire, c'était de la production : de l'asphalte qu'on déroule sur nos rues sans repenser l'aménagement à plus gros volume, explique-t-il. On vient changer cette façon de faire, parce que 500 kilomètres [par an], c'était complètement irréaliste.

Éric Alan Caldwell, responsable de l'urbanisme et du transport au comité exécutif

Alors que l’administration de Denis Coderre prévoyait effectivement augmenter la cadence des travaux d’entretien et de reconstruction à quelque 500 kilomètres de chaussée par an, celle de Valérie Plante souhaite limiter cette croissance à 300 kilomètres par an.

La Ville entend donc consacrer à la reconstruction et à l'aménagement – plantation d'arbres et saillies de trottoir, par exemple – des sommes consacrées jusqu’ici à simplement prolonger de 15 ans la durée de vie utile des rues avec un nouveau pavage.

Alors que 71 % du budget au Programme triennal d'immobilisations était auparavant consacré au maintien des actifs de la voirie et que 17 % étaient dédiés aux projets et programmes d’aménagement, c’est dorénavant 46 % des investissements qui seront consacrés au maintien et 40 % à l’aménagement, précise la Ville.

Pour illustrer son propos, M. Caldwell compare les rues à des murs qu’on va dorénavant dénuder complètement et reconstruire plutôt que simplement repeindre.

De son côté, l’opposition estime que c’est une erreur de remettre en état moins de kilomètres de chaussée par année.

L’administration Plante bloque l’« élan » qu’avait pris la Ville, alors qu’elle était sur le point d’atteindre sa « vitesse de croisière », regrette le chef de l'opposition officielle, Lionel Perez.

Pour Projet Montréal, il n'y a plus d’urgence. L'urgence sur laquelle on était tous d'accord, elle n'existe plus. Pour nous, c'est vraiment un manque de jugement de la part de Mme Plante.

Lionel Perez, chef de l'opposition officielle

« Tout le monde a malheureusement eu des problèmes avec leursamortisseurs sur les voitures pendant l'hiver et pendant le printemps avec les nids-de-poule », fait-il valoir.

Un réseau à améliorer

Presque la moitié du réseau routier de la ville était en mauvais état en 2015. Dans la moyenne des grandes villes canadiennes, c’est le quart des rues qui sont en mauvais état. Montréal ne devrait plus atteindre cette moyenne qu’en 2028 plutôt que dès 2022, comme l’avait prévu l’administration Coderre.

La Ville reconnaît toutefois que les efforts de l’équipe de Denis Coderre ont porté fruit. Il n'est donc pas question de ralentir la cadence.

« Après quatre ans et des centaines de millions de dollars d’investissement, on perçoit une amélioration de la qualité de la chaussée et nous devons maintenir cette cadence acquise afin de résorber le déficit d’entretien qui gruge notre réseau », souligne Éric Alan Caldwell.

Avec des informations de Benoît Chapdelaine et de Julie Marceau

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1136138/montreal-refection-amenagement-rues-strategie

travaux-montreal-rue-saint-hubert-plaza.jpg

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il y a 33 minutes, Normand Hamel a dit :

La Ville reconnaît toutefois que les efforts de l’équipe de Denis Coderre ont porté fruit. Il n'est donc pas question de ralentir la cadence.

Rajouter 5ans à l’échéancier ce n’est pas ralentir la cadence ? Ils prennent vraiment les gens pour des imbéciles en fait

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il y a 19 minutes, Ousb a dit :

Rajouter 5ans à l’échéancier ce n’est pas ralentir la cadence ? Ils prennent vraiment les gens pour des imbéciles en fait

Hum non? Tout dépend de la nature des travaux. C'est plus rapide d'augmenter le pourcentage de rues en bon état en refaisant simplement la surface, c'est moins rapide de refaire la rue en profondeur. La première méthode donne une rue qui va durer 15 ans, la seconde une rue qui va durer 40 ans. Moins de travaux que la croissance prévue, mais plus onéreux à l'unité, mais plus durables tout en repensant l'aménagement.

J'ai toujours préféré l'option de refaire en prenant la peine de faire mieux et plus beau, tant qu'à moi. L'important est de combler le déficit d'entretien à terme. J'ai vu l'administration Coderre repaver par dessus de la brique ancestrale et des trous jusqu'en enfer dans la dalle de béton, juste à côté de chez nous. C'est pas ce que je souhaite comme travaux.

De toute manière, il me semble qu'on a atteint la saturation et le sommet de la patience possible chez les Montréalais en terme de chantiers routiers.

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il y a 14 minutes, vincethewipet a dit :

Hum non? Tout dépend de la nature des travaux. C'est plus rapide d'augmenter le pourcentage de rues en bon état en refaisant simplement la surface, c'est moins rapide de refaire la rue en profondeur. La première méthode donne une rue qui va durer 15 ans, la seconde une rue qui va durer 40 ans. Moins de travaux que la croissance prévue, mais plus onéreux à l'unité, mais plus durables tout en repensant l'aménagement.

J'ai toujours préféré l'option de refaire en prenant la peine de faire mieux et plus beau, tant qu'à moi. L'important est de combler le déficit d'entretien à terme. J'ai vu l'administration Coderre repaver par dessus de la brique ancestrale et des trous jusqu'en enfer dans la dalle de béton, juste à côté de chez nous. C'est pas ce que je souhaite comme travaux.

De toute manière, il me semble qu'on a atteint la saturation et le sommet de la patience possible chez les Montréalais en terme de chantiers routiers.

Mais ça va être tellement long encore c’est ça qui est exaspérant. Les gens en ont vraiment marre ! Regarde ce qui se passe au niveau de l’Avenue des Canadiens ? Ou même sur Saint-Denis. Ça prend tout le temps énormement de temps ça finit plus. En plus le pire c’est que souvent les chantiers sont vides. Pour chaque rue en mauvais état on va subir ça ? 

Modifié par Ousb
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J’aime les tramways mais il est bien temps qu’on arrête de reasphalter sur les rails encore et encore en continuant à se plaindre qu’on a des mauvaises routes!

Et surtout si ça permet d’éviter des absurdités comme la reconstruction de Saint-Michel à l’identique je suis on ne peut plus pour.

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à l’instant, Ousb a dit :

Mais ça va être tellement long encore c’est ça qui est exaspérant. Les gens en ont vraiment marre ! Regarde ce qui se passe au niveau de l’Avenue des Canadiens ? Ça prend tout le temps énormement de temps ça finit plus. 

Je suis d'accord que c'est long! Et je vais aussi dire que le resurfaçage de Coderre a donner un résultat perceptible clair sur la qualité des rues. En tout cas c'est mon impression.

Mais faut voir si on peut réalistement augmenter le nombre de chantier en fonction de l'impact de ces chantiers, la main d'oeuvre disponible pour réaliser ces chantiers (j'imagine une des raisons majeures pourquoi on voit beaucoup de chantiers inactifs et beaucoup trop longs…) et notre capacité à payer. 

Si on a atteint un certain point de saturation, y aller pour la qualité plutôt que la quantité est une bonne option à mon avis. Aussi à long terme c'est certain qu'on est gagnant avec une rue qui dure beaucoup plus longtemps, la quantité de chantiers nécessaires va diminuer avec le rattrapage du retard.

Je pense aussi que le programme de Coderre qui refusait systématiquement de toucher à autre chose que l'asphalte était une erreur. Plusieurs des rues refaites exhibaient d'autres déficiences, pour des aspects et des déplacements tout aussi importants que ceux au milieu de la rue.

La solution idéale serait de revenir dans le temps et de botter les fesses des maires qui ont décidé de refiler le problème aux gens du futur (à nous autres :P).

Entre temps, on peut faire beaucoup mieux pour gérer nos chantiers à mon avis. Tracer des vraies lignes de contournement pour la circulation pour assurer la fluidité, assurer un passage protégé pour les piétons, etc... Aussi si on avait plus de chantiers gérés proprement (écrans visuels, matériel rangé et bien entreposé, pas de gros tas de déchets débordants de tous les côtés, etc), ça serait moins désagréable comme impact.

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il y a 7 minutes, vincethewipet a dit :

Je suis d'accord que c'est long! Et je vais aussi dire que le resurfaçage de Coderre a donner un résultat perceptible clair sur la qualité des rues. En tout cas c'est mon impression.

Mais faut voir si on peut réalistement augmenter le nombre de chantier en fonction de l'impact de ces chantiers, la main d'oeuvre disponible pour réaliser ces chantiers (j'imagine une des raisons majeures pourquoi on voit beaucoup de chantiers inactifs et beaucoup trop longs…) et notre capacité à payer. 

Si on a atteint un certain point de saturation, y aller pour la qualité plutôt que la quantité est une bonne option à mon avis. Aussi à long terme c'est certain qu'on est gagnant avec une rue qui dure beaucoup plus longtemps, la quantité de chantiers nécessaires va diminuer avec le rattrapage du retard.

Je pense aussi que le programme de Coderre qui refusait systématiquement de toucher à autre chose que l'asphalte était une erreur. Plusieurs des rues refaites exhibaient d'autres déficiences, pour des aspects et des déplacements tout aussi importants que ceux au milieu de la rue.

La solution idéale serait de revenir dans le temps et de botter les fesses des maires qui ont décidé de refiler le problème aux gens du futur (à nous autres :P).

Entre temps, on peut faire beaucoup mieux pour gérer nos chantiers à mon avis. Tracer des vraies lignes de contournement pour la circulation pour assurer la fluidité, assurer un passage protégé pour les piétons, etc... Aussi si on avait plus de chantiers gérés proprement (écrans visuels, matériel rangé et bien entreposé, pas de gros tas de déchets débordants de tous les côtés, etc), ça serait moins désagréable comme impact.

Bon la je suis d’accord avec toi tu as raison. J’étais juste dérangé par la durée.

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23 minutes ago, vincethewipet said:

Aussi si on avait plus de chantiers gérés proprement (écrans visuels, matériel rangé et bien entreposé, pas de gros tas de déchets débordants de tous les côtés, etc), ça serait moins désagréable comme impact.

Pour ça ça va prendre des changements profonds dans la manière dont sont rédigés les appels d'offres et l'embauche d'une bonne gang d'inspecteurs! Même si l'administration en faisait une priorité, ça va prendre du temps.

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  • 4 mois plus tard...

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2262091/projet-pilote-novateur-pour-lamenagement-de-saillies-de-trottoirs/

21 mars 2019Par : Corinne Laberge

Projet pilote novateur pour l’aménagement de saillies de trottoirs

 

Photo: Gracieuseté - Arrondissement Sud-Ouest

Avec ses nouvelles saillies végétalisées drainantes, l’arrondissement du Sud-Ouest mise sur un concept où la saillie elle-même devient le puisard. Les dix premières verront le jour cet été et seront à la fois plus écologiques, économiques et efficaces pour la gestion des eaux de pluie.

À l’instar des saillies de trottoirs généralement aménagées, celles végétalisées et drainantes permettront de sécuriser les passages pour piétons, de réduire les îlots de chaleur et de verdir les intersections. Elles se distingueront toutefois des modèles classiques puisque leurs bordures ouvertes serviront à capter les eaux de ruissèlement des rues et les conserver à l’intérieur.

Le concept permet de travailler à partir des puisards existants, qui deviennent partie intégrante des saillies. En plus de diminuer les coûts liés à la réfection des saillies en évitant les travaux de déplacement de puisards, la solution élaborée par l’arrondissement du Sud-Ouest entraînera plusieurs bénéfices pour l’environnement et contribuera à diminuer les risques de refoulement d’égouts.

«On vient abaisser la bordure de la saillie, donc l’eau peut entrer dans le puisard. On s’est questionné sur comment avoir des gains écologiques et on a créé un bassin caniveau à l’entrée; un bassin de sédimentation puisque les premières pluies amènent souvent beaucoup de sédiments dans nos réseaux d’égouts pluviaux. On récolte les eaux et le bassin va leur permettre de sédimenter», explique la chef de division, bureau de projets à l’arrondissement, Sandra Picard.

Elle ajoute qu’une fois que les eaux ont atteint un certain niveau dans le bassin, elles s’en vont s’accumuler dans la saillie, où un mélange de terre particulier permet à l’eau de percoler. L’emplacement des ces nouveaux saillies seront dévoilés d’ici un mois. Le coût des aménagements seront connus une fois le projet pilote terminé, indique l’arrondissement.

Éviter les débordements

Souhaitant aller plus loin dans la réflexion et utiliser le puisard comme un élément de rétention pluviale, un système de régulation a été installé afin d’éviter de surcharger le réseau d’égout en cas de précipitations importantes.

«On crée un délai entre le moment où la pluie tombe et le moment où elle se rend dans l’égout. (…) Quand on a un puisard sur rue, toute cette eau va dans le puisard et vers l’égout. Avec un concept comme celui-ci, l’eau va percoler dans le sol. On réduit ainsi les volumes d’eau envoyés dans le réseau», observe Mme Picard.

Elle mentionne que l’arrondissement, une première avec ce concept au Québec, s’inscrit dans une mouvance en infrastructures vertes observée dans les grandes villes à travers l’Occident.

Plusieurs saillies drainantes aux coins d’une même intersection permettraient la création d’un bassin de rétention souterrain. En généralisant le concept, non seulement il serait possible de réduire les risques de refoulement dans les secteurs résidentiels en ralentissant le débit à l’égout en période de fortes pluies, mais aussi de possiblement éviter les débordements.

«Ultimement, nous souhaitons que la multiplication de ces saillies végétalisées drainantes à Montréal réduira, de façon significative, les épisodes de surverses d’égouts dans le fleuve Saint-Laurent», souligne le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais.

Entretien efficace

Les nouvelles saillies ont été pensées en fonction d’un entretien efficace toute l’année, spécialement en hiver. Le caniveau de la saillie sera ouvert sur la rue afin d’exposer le grillage au déneigement. En cas de problème de gel ou de colmatage, les équipes seront en mesure d’opérer sans détruire la saillie.

Les végétaux qui composeront les saillies drainantes varieront en fonction de leur emplacement au sein de la saillie. Certains sont choisis notamment pour leur capacité de résister au sel répandu pour le déglaçage.

Le projet-pilote débutera en juin et les saillies seront en construction cet été à la dizaine d’endroits ciblés.

Cette solution s’inscrit dans le «Plan local de développement durable» de l’arrondissement du Sud-Ouest et fait écho à la «Politique de gestion des eaux pluviales» du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

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