acpnc Posted November 6, 2018 Share Posted November 6, 2018 Des fortifications de 1693 découvertes en excellent état à Québec https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1134201/decouvertes-archeologique-fortifications-1693-decouvertes-a-quebec Publié aujourd'hui à 8 h 55 Mis à jour à 10 h 38 Les vestiges de la palissade de Beaucours ont été découverts sur un chantier de la rue Saint-Ursule. Photo : Radio-Canada Des fortifications datant de 1693 ont été découvertes en excellent état ces derniers jours dans le Vieux-Québec. Elles seront excavées et éventuellement exposées. Beaucoup plus anciennes que les remparts observés actuellement dans le secteur de place d’Youville, ces fortifications, que l'on surnomme la palissade de Beaucours, ont été retrouvées grâce à la construction d'un immeuble près d'une petite chapelle, sur la rue Saint-Ursule. D'une longueur de 20 mètres, ces fortifications étaient enfouies dans la glaise, ce qui explique leur excellent état de conservation même si elles ont 325 ans. Une conférence de presse sur cette importante découverte a eu lieu mardi matin en présence du premier ministre François Legault et du maire de Québec, Régis Labeaume, qui ont visité le site plus tôt mardi matin. La découverte a été faite près de cette petite chapelle, rue Saint-Ursule, où un projet de construction de condos est en cours. Photo : Radio-Canada/Raymond Routhier « D'aller voir ces vestiges, je trouve ça très touchant. Ça m'inspire. Ça vient confirmer que nos ancêtres, ceux qui ont fondé la Nouvelle-France, il y a plus de 400 ans, ont travaillé fort dans des conditions difficiles. On a réussi à préserver cette nation qui parle français », affirme François Legault. En 1693, Québec était une toute petite ville d’environ 800 habitants, constamment menacée par les Anglais et les Iroquois. Si le cap Diamant a toujours constitué un efficace rempart naturel à l’est, Québec était toutefois vulnérable sur son flanc ouest. Environ 500 hommes ont contribué à la construction de la palissade. Elle est composée de pièces massives de cèdre taillées à la hache. « C'est fascinant de voir que presque tous les citoyens de l'époque y ont participé. C'est une découverte majeure pour la ville, mais aussi pour tout le Québec », affirme le premier ministre du Québec, François Legault. Menace anglaise La construction de ces fortifications était la conséquence de l’attaque anglaise de 1690 menée par l’Anglais William Phips, explique pour sa part l’historien Réjean Lemoine. « En fait, ce que l’on a découvert, c’est vraiment l’embryon des premières fortifications de Québec après 1690 », a-t-il commenté sur les ondes de RDI. Phips avait tenté d’attaquer en prenant à revers la ville par la Canardière. Ça n’a pas fonctionné. Réjean Lemoine, historien Célèbre phrase de Frontenac C’est d’ailleurs au cours de cette bataille de Québec que le défendeur de la cité, Louis de Buade de Frontenac, a prononcé sa célèbre phrase : « Je n’ai point de réponse à faire à votre général [Phips] que par la bouche de mes canons ». Frontenac répondait alors à un émissaire britannique qui apportait une missive sommant les Français de rendre les armes, en octobre 1690. Si les Français ont repoussé l’envahisseur en 1690, ils savaient fort bien qu’ils n’étaient pas au bout de leur peine. Après l’attaque de Phips en 1690, on se dit que même si on est bien situés géographiquement, stratégiquement, il va falloir commencer à se protéger. Réjean Lemoine, historien L’ingénieur militaire Josué Dubois Berthelot de Beaucours entreprit donc de créer cette palissade, beaucoup plus petite que les fortifications actuelles, qui datent du tournant du 19e siècle. « Et c’est [Beaucours] également qui va créer les deux premières portes : les portes Saint-Jean et Saint-Louis », ajoute l’historien Réjean Lemoine. En bois et en terre Conçue en bois et en terre, la palissade de Beaucours n’aurait pas résisté très longtemps à des salves de boulets de canon. Elle prévenait néanmoins contre une invasion terrestre en provenance de l'ouest, souligne M. Lemoine. « La menace à Québec est toujours venue du côté de Sainte-Foy », dit à la blague Réjean Lemoine. Le premier ministre du Québec, François Legault, et le maire de Québec, Régis Labeaume, ont visité le site archéologique. Photo : Radio-Canada « C'est fascinant. Je suis président de l'Organisation des villes du patrimoine mondial. Quand on découvre des choses comme ça dans notre ville à Québec, c'est très émouvant », a pour sa part réagi le maire Labeaume. La palissade sera déménagée Avant d'être exposée au public, la palissade de Beaucours devra être excavée, d'ici Noël, et déménagée dans un centre de conservation du ministère de la Culture pour assurer sa préservation. Il faudra deux ans pour qu'elle puisse sécher. « Il faut retirer cette palissade du sol rapidement, explique la ministre de la Culture et des Communications du Québec, Nathalie Roy. Le gel s'en vient et cette palissade est gorgée d'eau. Il ne faut pas qu'elle gèle. Il y a une bonne centaine d'heures de travaux à prévoir pour l'excaver très délicatement. » Un relevé d'arpentage et une numérisation 3D de la palissade seront aussi faits pour améliorer nos connaissances de cette période charnière de l'histoire du Québec. François Legault assure que les vestiges de cette fortification resteront à Québec. Il mentionne aussi que la découverte pourra éventuellement être utilisée pour ajouter au statut de la ville de Québec en tant que ville du patrimoine mondial de l'UNESCO. Link to comment Share on other sites More sharing options...
Rusty Posted November 7, 2018 Share Posted November 7, 2018 wow ca c'est vraiment cool ? Link to comment Share on other sites More sharing options...
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