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Tourisme à Montréal


Normand Hamel

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Été 2018: plus de touristes à Montréal que lors du 375e anniversaire

Encore plus de touristes qu'en 2017 ont choisi de passer leurs vacances dans la métropole québécoise cet été.

Isabelle Dubé - La Presse

Selon le bilan de Tourisme Montréal, que La Presse a obtenu, la saison estivale se termine avec une hausse marquée de 10 % des passagers internationaux à l'aéroport Montréal-Trudeau et de 34 % du nombre de festivaliers.

Comme l'avait écrit La Presse en août, plusieurs indices pointaient vers un autre été record. Ils sont confirmés aujourd'hui par le nouveau bilan de l'organisme privé sans but lucratif. 

Un an après les festivités du 375e anniversaire de Montréal, qui avait créé un achalandage record dans la métropole depuis 1967, l'augmentation du nombre de touristes se poursuit. « Le bilan d'été est meilleur que ce qu'on anticipait, affirme Yves Lalumière, président-directeur général de Tourisme Montréal, lors d'une entrevue dans les locaux de La Presse. On ne pensait pas avoir une croissance sur 2017. Elle est incontestable. » 

Selon Tourisme Montréal, cette hausse est attribuable à la promotion de la destination qui a été faite en amont. « On a fait des investissements dans les médias ces dernières années, et 2017 a été une très belle année à cause des festivités, ce qui fait qu'on en verra les retombées pour deux-trois ans », explique Yves Lalumière. 

« L'année passée, Le Routard et le New York Times ont dit que le Canada et Montréal étaient des destinations à visiter en 2017. Les gens l'ont lu, mais il y en a qui ne sont pas venus en 2017, ils viennent l'année suivante. » 

PASSAGERS EN HAUSSE

À l'aéroport Montréal-Trudeau, le nombre de passagers internationaux en provenance de l'extérieur du Canada a augmenté de 10,7 %, en juin et juillet. Si on prend les données depuis le début de l'année 2018, le nombre de touristes provenant d'outre-mer a connu une hausse de 7,2 % par rapport à 2017. 

Tourisme Montréal, qui a pour mission de positionner la métropole parmi les destinations de calibre international, se réjouit de voir que les principaux marchés ont tous bien fait.

Pour les mois de mai et juin, l'Europe francophone a connu une hausse de 10,8 % par rapport à l'an dernier. L'Allemagne, de son côté, a fait un bond de 17,4 %. 

L'ajout de vols directs vers le Japon et la Chine a permis une hausse spectaculaire de 139,2 % pour le Japon et de 20,8 % pour la Chine. « On n'a jamais eu autant de Chinois et de Japonais à Montréal, soutient Yves Lalumière. Vu que les hôteliers ne connaissaient pas cette clientèle-là, on leur a donné la formation et accréditation "China Ready" pour savoir qu'est-ce que tu devrais avoir dans ton hôtel, qu'est-ce que ton concierge devrait dire, quelles excursions les touristes chinois vont aimer.

« On a encore un peu de travail à faire sur l'hiver, poursuit-il. On est en train de mettre un peu plus d'argent pour positionner l'hiver comme un endroit chaleureux. »

http://www.lapresse.ca/affaires/economie/quebec/201809/17/01-5196780-ete-2018-plus-de-touristes-a-montreal-que-lors-du-375e-anniversaire.php

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  • 10 mois plus tard...

Publié le 10 août 2019 à 06h00 | Mis à jour à 07h21

Tourisme: «Montréal n'a jamais été aussi international depuis l'Expo»

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/201908/09/01-5236927-tourisme-montreal-na-jamais-ete-aussi-international-depuis-lexpo.php

Quiconque s'est promené dans le Vieux-Montréal ces jours-ci l'aura constaté : les touristes et les Montréalais se marchent sur les pieds.

Raphael Pirro

La Presse

Encore un été, encore des records pour Montréal, où le nombre de touristes qui y mettent les pieds atteint des sommets. La métropole continue de surfer sur la vague de son 375e anniversaire, tandis que la situation semble se stabiliser ailleurs au Québec après des années de forte croissance.

Quiconque s'est promené dans le Vieux-Port de Montréal ces jours-ci l'aura constaté : les touristes et les Montréalais se marchent sur les pieds. Ils viennent des quatre coins du monde pour dépenser leur argent au casino, boire un coup sur les terrasses du Vieux-Port et se perdre dans les centres commerciaux du centre-ville. En 2018, ils ont fait pleuvoir près de 5 milliards de dollars sur la ville, estime le Conference Board du Canada.

Tout indique que 2019 est en voie de dépasser cette somme. Alors que la métropole avait reçu 11 millions de touristes l'année dernière, Tourisme Montréal s'attend à en recevoir 11,2 millions cette année, conformément aux prédictions faites plus tôt cette année.

« Montréal n'a jamais été aussi international depuis l'Expo ou les Olympiques », déclare Yves Lalumière, PDG de Tourisme Montréal. Le flux international à l'Aéroport de Montréal (ADM) a augmenté de 10 % par rapport à 2018, soutient-il.

Parmi les touristes les plus actifs, Montréal semble avoir particulièrement la cote auprès des Français : les chiffres de l'ADM montrent une augmentation de 9 % de personnes en provenance de la France au mois de mai, selon M. Lalumière. Le phénomène n'est pas propre à la France, car « on sent que la majorité des pays de la Francophonie développent un intérêt pour Montréal », précise-t-il.

 

Par ailleurs, les Mexicains font partie du groupe international dont la présence augmente de façon spectaculaire. Par rapport à l'année dernière, il y a une hausse de 100 % en avril, de 41 % en mai et de 35 % en juin. « On a des similitudes culturelles, et notre côté latin contribue à ce rapprochement », estime M. Lalumière.

Les chiffres pointent vers une bonne saison pour l'industrie hôtelière, malgré une légère baisse du taux d'occupation par rapport à l'année dernière, selon Ève Paré, PDG de l'Association des hôtels du Grand Montréal. Cependant, cette baisse est en partie due à l'ajout de 650 chambres dans la grande région de Montréal en 2019, ainsi qu'à l'offre toujours plus grande de logements sur les plateformes Airbnb, HomeAway et Sonder. De plus, les baisses sont partiellement compensées par d'importantes augmentations dans la fréquentation des mois d'avril et de juin cette année.

Saison des festivals foisonnante

Sans pouvoir avancer de chiffres à ce stade-ci, Yves Lalumière s'attend à d'excellents retours des grands évènements estivaux qui animent la ville. Il précise que la Formule 1 était une « super édition », que ça a « explosé » cette année grâce à une clientèle hors Québec très nombreuse.

Juste pour rire a fait un « retour en force », dit-il. Son pendant anglophone, Just for Laughs, « a été un réel succès ». Même son de cloche pour les 40 ans du Festival international de jazz.

« La scène des festivals cette année a été un gros succès, et je pense qu'il y en a beaucoup qui auront des chiffres record. »

- Yves Lalumière

Avec l'ajout des festivals Oasis et Metro Metro dans le parc du Stade olympique, la scène supplémentaire du Festival de jazz à Verdun et la présence de logements locatifs dans le Plateau Mont-Royal et le Mile End, le flux touristique tend à se disperser dans l'île, même s'il reste principalement concentré dans le centre-ville et le Vieux-Montréal.

D'autres indicateurs pointent vers une augmentation du nombre de visiteurs. Les attraits de Montréal, comme les musées, le casino ou encore la Biosphère, ont connu une fréquentation supérieure de 29 % en juin par rapport à l'année dernière. Cette augmentation découle notamment de spectacles spéciaux comme PY1 et de la présence du Cirque du Soleil dans le Vieux-Port.

Finalement, M. Lalumière fait remarquer qu'il y a 50 % plus de gens qui se présentent aux kiosques d'information que l'année dernière.

« Je vois mal notre destination ralentir dans les trois prochaines années, » conclut-il.

D'autres régions

Québec

Après avoir vécu deux années record de suite, en 2017 et en 2018, le taux d'occupation des hôtels à Québec a connu une légère baisse en juillet comparativement à l'année dernière, selon Éric Bilodeau, directeur des communications de l'Office du tourisme de Québec. Les attraits sont aussi en baisse de 3 % depuis le début de l'année. Il faut par contre noter que le G7 de l'année dernière a probablement fait croître les données. « On est encore au sommet de la vague », assure-t-il.

Laurentides

La majorité des entrepreneurs de la région disent connaître une « bonne » saison, soit en légère hausse ou à un niveau similaire, selon Maïthé Levasseur, directrice adjointe au développement chez Tourisme Laurentides. Bon nombre de touristes hors Québec, surtout dans les secteurs de Mont-Tremblant et de Saint-Sauveur, proviennent de l'Ontario. « Le nombre de visiteurs américains et allemands sur notre site web a doublé par rapport à l'année passée », note Mme Levasseur.

Charlevoix

Le taux d'occupation dans la région de Charlevoix a connu un recul de 13,6 % en juin par rapport à l'année dernière. Normal : le G7 s'y est tenu. Comparativement au niveau de 2016, il y a eu une augmentation de 6,6 %. « C'est une saison un peu plus lente par rapport aux dernières années », dit Mitchell Dion, directeur général de Tourisme Charlevoix. « On était en forte croissance dans les trois dernières années. »

Cantons-de-l'Est

La région située à la frontière américaine semble profiter du taux de change avantageux : dans un communiqué de presse publié au début du mois d'août, Tourisme Cantons-de-l'Est souligne que les hébergements de la région ont connu une hausse de 30 % de leur clientèle américaine. On se félicite d'une augmentation de l'achalandage des attraits touristiques et prévoit que la tendance se poursuivra au cours de l'année. « On mise beaucoup sur les activités de bien-être, de plein air et de contemplation », déclare Francine Patenaude, directrice générale de l'organisation.

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Il y a 2 façons d'augmenter les bénéfices du tourisme à Montréal. Augmenter le nombre de visiteurs étalés sur toute l'année et augmenter la rétention de ces derniers. C'est-à-dire faire qu'ils demeurent plus longtemps dans la métropole, en laissant davantage d'argent pour l'hébergement, la consommation et le divertissement. Pour cela il y a plusieurs moyens, dont les fameux festivals et les événements internationaux ou sportifs. Bien sûr les expositions culturelles à grand déploiement, de nouveaux attraits et produits touristiques, finalement augmenter le nombre de congrès et réunions internationales, dont l'agrandissement du Palais des Congrès devient un des éléments clé de l'équation. 

Montréal ne manque pas de charme et d'authenticité, de ce fait elle se distingue très avantageusement des autres métropoles du continent. C'est sur ce point que nous devons travailler, en insistant particulièrement sur notre culture unique en Amérique. Aussi sur notre histoire aux racines profondes, sans oublier notre tempérament latin qui fait que l'on aime les foules joyeuses, les fêtes, les rues animées et la bonne chère. Ce sont toutes des forces sur lesquelles ont doit insister pour se faire connaitre davantage, afin de devenir une destination incontournable en Occident.

A ce propos faisons valoir quelques unes de nos forces, dont la sécurité de nos rues, la beauté de nos espaces publics, la propreté de la ville, son ambiance agréable, notre cout de la vie abordable, nos multiples attraits distinctifs, nos nombreux spectacles, notre gastronomie et notre accueil des plus chaleureux. Il faut alors organiser une campagne publicitaire permanente et dynamique axée sur les beautés de toutes nos saisons, dont exotisme de nos hivers. Un élément encore sous-exploité si on le compare aux autres moments de l'année.

Ainsi Montréal pourrait devenir une ville féérique de décembre à mars, en jouant sur les éclairages festifs de nos rues commerciales (pas seulement pour Noël), en créant des forfaits sur mesure destinés à des clientèles ciblées, dont les familles, les jeunes adultes et autres groupes spécifiques. Pour cela il faut concerter nos forces, fabriquer des produits originaux de qualité basés sur la formule du voyage de groupe, où le visiteurs est pris en main pour la durée de son voyage.

Voilà en quelques mots la formule idéale, puisque nous avons déjà tous les atouts qu'il faut. Ne suffit que de travailler ensemble davantage notre créativité pour séduire le plus grand nombre possible et les inviter à revenir périodiquement, en leur garantissant une expérience unique et inoubliable.

 

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  • 2 mois plus tard...

15:02 18 octobre 2019

Par : RédactionMétro

De nouveaux sommets pour le tourisme estival à Montréal

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2389469/de-nouveaux-sommets-pour-le-tourisme-estival-a-montreal/

 

Photo: Josie Desmarais/MétroLe centre-ville de Montréal

Le tourisme a connu de nouveaux sommets cet été dans la métropole, d’après des données révélées ce vendredi par Tourisme Montréal. L’organisme recense effectivement un taux supplémentaire de 5% d’entrées par rapport à 2018, surtout grâce aux Mexicains, aux Français et aux Allemands, dont le nombre continue de croître à raison de 20%, 10% et 14%.

«La hausse des marchés internationaux est importante», constate le président du groupe, Yves Lalumière, dans un communiqué. Au sud, les voyageurs américains sont aussi plus nombreux, alors que le pays connaît une croissance de 3% de touristes vers Montréal.

Selon Tourisme Montréal, cette augmentation s’expliquerait entre autres par le fait que davantage de vols internationaux directs sont dorénavant disponibles. Plus de 90 liaisons arrivent aujourd’hui à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau.

Cela amène l’organisme à projeter une hausse de touristes dans la métropole d’au moins 2% pour toute l’année prochaine.

«Nos efforts portent fruit. Nous accentuons la promotion à l’étranger, en plus de poursuivre nos investissements dans le développement de projets porteurs», insiste Yves Lalumière à ce sujet.

85%

L’Association des hôtels du Grand Montréal estime avoir conservé un taux d’occupation moyen des hôtels de 85,3 % sur l’île de Montréal. Le prix moyen des chambres atteint environ 215$.

C’est le secteur du Vieux-Port qui, comme chaque été, a connu l’afflux le plus important de touristes. Des attraits importants de Montréal, dont la Grande roue ou le Cirque du Soleil, ont vu leur fréquentation moyenne grimper de près de 26%.

À l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau, environ 4 millions de passagers ont circulé pendant l’été, une hausse de plus de 5% par rapport à l’an dernier. Au total, cette année, plus de 9 millions de voyageurs auront passé par l’aérogare montréalais, une croissance de 6,8% en comparaison avec 2018.

Rappelons que le tourisme augmente de manière générale dans le monde depuis plusieurs années déjà.

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Il y a 1 heure, acpnc a dit :

15:02 18 octobre 2019

Par : RédactionMétro

De nouveaux sommets pour le tourisme estival à Montréal

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2389469/de-nouveaux-sommets-pour-le-tourisme-estival-a-montreal/

 

Photo: Josie Desmarais/MétroLe centre-ville de Montréal

Le tourisme a connu de nouveaux sommets cet été dans la métropole, d’après des données révélées ce vendredi par Tourisme Montréal. L’organisme recense effectivement un taux supplémentaire de 5% d’entrées par rapport à 2018, surtout grâce aux Mexicains, aux Français et aux Allemands, dont le nombre continue de croître à raison de 20%, 10% et 14%.

«La hausse des marchés internationaux est importante», constate le président du groupe, Yves Lalumière, dans un communiqué. Au sud, les voyageurs américains sont aussi plus nombreux, alors que le pays connaît une croissance de 3% de touristes vers Montréal.

Selon Tourisme Montréal, cette augmentation s’expliquerait entre autres par le fait que davantage de vols internationaux directs sont dorénavant disponibles. Plus de 90 liaisons arrivent aujourd’hui à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau.

Cela amène l’organisme à projeter une hausse de touristes dans la métropole d’au moins 2% pour toute l’année prochaine.

«Nos efforts portent fruit. Nous accentuons la promotion à l’étranger, en plus de poursuivre nos investissements dans le développement de projets porteurs», insiste Yves Lalumière à ce sujet.

85%

L’Association des hôtels du Grand Montréal estime avoir conservé un taux d’occupation moyen des hôtels de 85,3 % sur l’île de Montréal. Le prix moyen des chambres atteint environ 215$.

C’est le secteur du Vieux-Port qui, comme chaque été, a connu l’afflux le plus important de touristes. Des attraits importants de Montréal, dont la Grande roue ou le Cirque du Soleil, ont vu leur fréquentation moyenne grimper de près de 26%.

À l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau, environ 4 millions de passagers ont circulé pendant l’été, une hausse de plus de 5% par rapport à l’an dernier. Au total, cette année, plus de 9 millions de voyageurs auront passé par l’aérogare montréalais, une croissance de 6,8% en comparaison avec 2018.

Rappelons que le tourisme augmente de manière générale dans le monde depuis plusieurs années déjà.

L'industrie des hôtels du GM ont un taux d'occupation record, ce qui ne les empêche pas de tapper sur Airbnb et faire du lobby auprès deu ministère du tourisme. Airbnb est un des gros moteurs du tourisme à Montréal. Après que la nouvelle loi sur l'hébergement court terme sera passé, on peut s'assurer que le coût moyen de la nuitée dépassera les $ 215 et se traduira un ralentissement de la croissance des touristes à Montréal. 

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  • 2 années plus tard...

Boom touristique en vue cet été à Montréal

 

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Il y a longtemps que les touristes ne sont pas venus en masse à Montréal, comme ici, sur la place d’Armes, dans le Vieux-Montréal, en août 2019.

Montréal accueillera jusqu’à huit millions de touristes cette année, en hausse d’environ 70 % par rapport à l’an dernier, prévoit Tourisme Montréal, qui se réjouit de voir enfin les hôtels de la métropole faire le plein de clients. Mais le retour à la situation prépandémique ne se fera pas avant 2024.

Publié à 15h00

https://www.lapresse.ca/voyage/quebec-et-canada/2022-05-17/boom-touristique-en-vue-cet-ete-a-montreal.php

Simon Chabot La Presse

Après 30 mois de vaches maigres, l’industrie touristique montréalaise semble enfin prendre du mieux en vue de l’été. « On l’a eue dure, mais on a gardé tous nos hôtels et tous nos festivals », a lancé mardi Yves Lalumière, président-directeur général de Tourisme Montréal en conférence de presse. « On est même surpris par la vitesse à laquelle les touristes reviennent. On est très contents. »

On a été l’épicentre de la crise sanitaire au pays. On veut maintenant être l’épicentre de la reprise.

Yves Lalumière, PDG de Tourisme Montréal

L’effet de la fin des principales restrictions aux voyages internationaux et du retour des grands évènements estivaux se fait déjà sentir dans les hôtels montréalais. Pour le Grand Prix (week-end du 17 juin), 97 % des chambres ont déjà trouvé preneur. Tourisme Montréal annonce un taux d’occupation de 89 % en vue du festival Osheaga (du 29 au 31 juillet) et de 85 % pour le Festival international de jazz (du 30 juin au 9 juillet). Pour l’ensemble de l’été, le taux d’occupation devrait atteindre 70 %, et le prix moyen d’une chambre excédera celui de 2019.

La reprise des vols internationaux favorisera aussi l’arrivée de milliers de visiteurs à Montréal au cours des mois à venir. Air Canada a ainsi annoncé le retour de 27 liaisons aériennes. De nouveaux vols entre la métropole et San Diego, Milan, Seattle et Nashville viennent ou sont sur le point d’être lancés. Air Transat a de son côté inauguré tout récemment une liaison Montréal-Los Angeles. En juillet, plus de 31 000 sièges permettront de relier chaque semaine Montréal et la France. Le même mois, quelque 58 000 sièges seront offerts hebdomadairement entre la métropole et les aéroports des États-Unis.

Le retour des croisières sur le Saint-Laurent, avec 16 navires qui feront 45 escales dans le port cet été, attirera jusqu’à 50 000 visiteurs et générera des retombées économiques de 30 millions. C’est moitié moins qu’avant la pandémie, mais les prévisions pour 2023 laissent présager une croissance soutenue dans ce secteur.

Après la pandémie, la pénurie

Ce n’est plus la pandémie qui freine la relance dans le tourisme, mais la pénurie de main-d’œuvre. « On a encore besoin de 2000 ou 3000 personnes dans l’hôtellerie et en restauration, explique Yves Lalumière. Et la situation est un peu plus difficile dans les restaurants. »

Tourisme Montréal ne croit pas pour autant que la réputation gastronomique de la métropole soit en péril, pour le moment. Le retour au centre-ville des employés des gouvernements fédéral et provincial donnerait tout de même un sérieux coup de main aux restaurateurs, juge M. Lalumière.

Même si les indicateurs sont tous au vert, il faudra attendre l’été 2024 pour retrouver l’affluence touristique d’avant la pandémie, prévoit Tourisme Montréal. Quant au tourisme d’affaires, le retour à la normale se fera même attendre jusqu’en 2025. D’ici là, l’organisme entend multiplier les campagnes de visibilité, quitte à faire des déficits.

Tourisme Montréal a fait connaître ses prévisions dans le cadre du lancement de sa saison estivale sur le thème « Mille et un moments à partager », mardi au Grand Quai du Vieux-Port. En plus du retour des grands festivals culturels, les prochains mois seront marqués par d’importants congrès, dont celui du Lions Clubs International et la 24e Conférence internationale sur le sida, et plusieurs évènements sportifs, avec notamment la séance de repêchage de la LNH, le Championnat du monde de triathlon Groupe Copley, l’Omnium de tennis Banque Nationale et les Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal de l’Union cycliste internationale.

En savoir plus

11,5 millions

Nombre de touristes accueillis à Montréal en 2019, dont 15 % venaient des États-Unis et 14 % des pays d’outre-mer

Source : Tourisme Montréal

71 %

Le nombre de visiteurs internationaux à Montréal cet été devrait se situer à environ 71 % du niveau atteint en 2019.

Source : Tourisme Montréal

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  • 2 mois plus tard...

Retour des touristes : « C’est au-delà de nos espérances », assure Tourisme Montréal

Retour des touristes et des festivals, y compris le Festival Juste pour rire, qui célébrait son 40e anniversaire cette année.

Photo : Facebook/Festival Juste pour rire - Vivien Gaumand

Radio-Canada

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1902301/touristes-retour-montreal-pandemie-covid

Publié hier à 18 h 44

Après un peu plus de deux ans de pandémie, festivals, concerts, congrès et fêtes de quartier regagnent leurs droits à Montréal tandis que les touristes reprennent d'assaut les rues de la métropole.

L'industrie touristique de la métropole ne prévoit certes pas retrouver un achalandage estival prépandémique, mais le portrait sera toutefois meilleur que celui de l'an dernier. La ville semble enfin retrouver un rythme de vie normal, se réjouit Tourisme Montréal. C’est au-delà de nos espérances.

« Nous savourons le moment, car nous avons travaillé fort depuis deux ans. Nous avons tout fait pour que Montréal connaisse une année 2022 et une saison estivale exceptionnelles, et c’est le cas aujourd’hui. »

— Une citation de  Manuela Goya, vice-présidente chez Tourisme Montréal, en entrevue à ICI RDI

En mai dernier, Tourisme Montréal prévoyait accueillir jusqu’à huit millions de touristes cette année et enregistrer une hausse de l’achalandage de 75 % à 80 % par rapport à 2021. L'allégement des mesures sanitaires aux frontières et la reprise des vols internationaux a favorisé l’arrivée de milliers de visiteurs à Montréal.

Les tests aléatoires sont toujours là et le fait de ne pas pouvoir venir à Montréal si on n'est pas vacciné reste un frein, souligne Mme Goya, mais l'été 2022 s’annonce déjà nettement plus favorable que l’année dernière pour l’industrie touristique.

Le festival Osheaga célèbre son 15e anniversaire cette année.

Photo : Page Facebook d'Osheaga

Pour ce qui est du taux d’occupation des hôtels montréalais, Tourisme Montréal a enregistré une hausse de 75 % en juin, avec un prix moyen des chambres s'élevant à 272 $ la nuitée, soit une augmentation par rapport à 2019, où ce prix était de 230 $ la nuitée.

Les hôtels sont pratiquement pleins. Montréal n’a rien perdu de sa superbe. Et c’est aussi une ville très recherchée par les congressistes. [...] La ville n’a pas perdu de son rayonnement, assure Manuela Goya, qui rappelle que la métropole est notamment l'hôte de la 24e Conférence internationale sur le sida, du 29 juillet au 2 août. Ce sommet accueille près de 7000 personnes au centre-ville montréalais.

Adeeba Kamarulzaman, présidente de la Société internationale sur le sida, lors de son discours d'ouverture pour la 24e Conférence internationale sur le sida.

Photo :  (Paul Chiasson/The Canadian Press)

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  • 2 semaines plus tard...
  • Administrateur

Les hôtels de Montréal sur une bonne lancée

Roxane Léouzon

12 août 2022

Économie

L’été a été salutaire jusqu’à présent pour l’industrie touristique montréalaise, notamment les hôteliers, selon le bilan de mi-saison publié jeudi par Tourisme Montréal. Après avoir été anémiques en été 2020 et 2021, les taux d’occupation des hôtels de la métropole sont maintenant presque aussi élevés qu’en 2019, qui a été une année record. En juin, par exemple, ils sont passés de 84,2 % en 2019, à 12,3 % en 2020, à 24,3 % en 2021 et enfin à 74,8 % en 2022, selon l’Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM).


« L’hôtellerie a souffert au Québec, mais à Montréal encore plus. On était dans le rouge foncé, car les Québécois sortaient des grandes villes l’été », se rappelle le président-directeur général de l’AHGM, Jean-Sébastien Boudreault. « On s’est endetté beaucoup, mais on commence à reprendre le dessus. » Ce dernier s’attendait à une relance, mais pas aussi rapide ; il croit que 2023 sera aussi une bonne année, car plusieurs événements prévus en 2020 et 2021 ont été repoussés à l’année prochaine.
Les revenus des hôteliers cette année ont d’ailleurs dépassé ceux de 2019 en raison de l’augmentation du prix des chambres. Le soulagement n’est toutefois pas encore total pour le milieu. « On entend parler de huitième vague et on voit l’automne s’en venir. Tant qu’on n’aura pas passé l’hiver prochain sans refermer, on va toujours avoir une petite crainte », souligne M. Boudreault.

Un hiver sans fermeture forcée pourrait aussi ramener au bercail les travailleurs ayant quitté ce secteur d’activité qu’ils jugeaient trop instable. Il manque de 10 % à 15 % des effectifs dans les établissements d’hébergement dans les hôtels de la métropole, note d’ailleurs le p.-d.g. de l’AHGM.


L’afflux de visiteurs pour les six premiers mois de 2022 a dépassé les prévisions de Tourisme Montréal (TM), avec 75 % du nombre de touristes qui ont sillonné la métropole pendant la même période en 2019. « On a travaillé pratiquement comme à la guerre pour faire revenir les visiteurs », rapporte Manuela Goya, vice-présidente aux affaires publiques pour TM. « On avait perdu des congrès ; on est allé les rechercher. On a fait des campagnes de promotion en misant seulement sur nos marchés les plus importants, comme la France, les États-Unis et l’Ontario. » L’organisme attribue aussi cette remontée au retour d’une majorité des liaisons aériennes, des festivals, de la Formule 1 et d’autres événements sportifs. Mme Goya estime toutefois qu’il faudra continuer de déployer des efforts pour reconquérir le coeur des touristes : « Il n’y a rien d’acquis. »

https://www.ledevoir.com/economie/744204/les-hotels-montrealais-sur-une-bonne-lancee

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  • 7 mois plus tard...

La Presse a confié un mandat de guide touristique à ChatGPT, le temps d’une journée, pour visiter la plus grande ville francophone d’Amérique. Le résultat aura été pour le moins... décevant. Et les mots « Je m’excuse » auront été les favoris de l’intelligence artificielle pendant cette virée parsemée d’erreurs.

Charles-Éric Blais-Poulin

Équipe d'enquête, La Presse

Un compagnon erratique et dépassé

La question de départ était simple : est-ce que l’agent conversationnel d’OpenAI peut à lui seul remplacer des milliers de blogues voyage, une pile de Routard, de Petit futé et de Lonely Planet ou encore ce guide local et loquace qui fait part de ses trouvailles en chair et en os ?

À Montréal, force est de constater que non. Le générateur de textes sur commande s’avère souvent fabulateur, erratique et dépassé, coincé dans l’ère pandémique et à la remorque des actualités gourmandes.

« Ma base de données a été entraînée avec des données jusqu’en septembre 2021, nous rappelle-t-il. Cependant, je continue d’apprendre et de me mettre à jour avec de nouvelles informations à mesure qu’elles deviennent disponibles. »

Compte rendu d’une journée concoctée et (en partie) alimentée par un compagnon pas comme les autres.

8 h 30 – Un départ chaotique

La première tasse de café n’est pas encore entamée que, déjà, notre confiance envers l’intelligence artificielle de ChatGPT s’effrite comme le délicieux croissant aux amandes d’Olive+Gourmando (O+G) entre nos doigts.

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PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Le restaurant Olive+Gourmando, dans le Vieux-Montréal

Une demi-heure plus tôt, le guide 3.0 avait campé notre journée flambant neuve dans le Vieux-Montréal. Très bien. Mais pour casser la croûte ce mercredi matin, il a donné quatre adresses : O+G, où nous sommes, le sympathique Tommy Café, la crêperie Chez Suzette et la brasserie française Holder.

Dans un souci d’amélioration continue, nous expliquons à M. GPT que Chez Suzette n’ouvre qu’à 10 h et que Le Holder sert des déjeuners uniquement le week-end.

Après de plates « excuses », notre camarade nous fait cadeau de trois nouvelles suggestions « dans le quartier » : Le Gros Jambon, fermé définitivement, Le Passé Composé, qui n’est pas situé dans le Vieux – il a muté du Plateau au Village – et Les Enfants Terribles, qui ouvre à 11 h… Place Ville Marie.

Nous décernons la note de 0 sur 3 à notre robot, qui réagit avec une énième suggestion qui a tout l’air d’un geste d’abdication. Il invente de toutes pièces non seulement un restaurant, le BreWington Bishop, mais aussi un menu – « des classiques œufs-bacon-pommes de terre et des options plus créatives telles que des crêpes aux bananes et aux noix de pecan » – et une adresse. Vous essaierez de trouver le 1410, rue Bishop, à Montréal. Mission impossible, puisque l’adresse la plus proche est une garderie, au 1424.

9 h 45 – Drôle de découverte

ChatGPT nous invite à nous balader dans les rues du Vieux-Montréal, avec des arrêts à la basilique Notre-Dame et à la place Jacques-Cartier. Parlant d’arrêt, notre guide restera muet pour la prochaine heure et demie.

Avec plus de 100 millions d’utilisateurs actifs dans le monde – en quête d’un sens à leur vie ou d’un McDo à proximité –, le compagnon le plus convoité du moment s’affiche souvent « à pleine capacité ». C’est seulement après notre visite de la basilique que nous pourrons lui soumettre certaines interrogations.

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PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

La basilique Notre-Dame

Un vitrail religieux, par exemple, montrait Paul de Chomedey de Maisonneuve et ses hommes ériger une croix sur le mont Royal en 1643. Dans une discussion, ChatGPT désignera l’officier français comme unique fondateur de Montréal, quoiqu’aidé « de Jeanne Mance, une religieuse française, et des colons français ». La cofondatrice de Montréal, selon une reconnaissance officielle en 2012, était pourtant laïque.

Nous mettons ensuite le cap sur la place Jacques-Cartier, « un lieu de rencontre et d’échange, qui incarne l’âme de Montréal », dixit ChatGPT, qui reprend vie et raconte quelques anecdotes historiques au passage. La rue piétonne, précise-t-il, « est nommée en l’honneur de l’explorateur français Jacques Cartier, qui a découvert le Canada en 1535 ».

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IMAGE TIRÉE DU SITE DE LA BANQ

Illustration de Jacques Cartier et ses hommes érigeant la croix de Gaspé en 1534

Il faudrait demander au navigateur malouin comment il a réussi à ériger une croix face à la baie de Gaspé… l’année précédente.

11 h 30 – Négociations de paix sur le mont Royal

À la suggestion de ChatGPT, nous parcourons le mont Royal jusqu’au belvédère Kondiaronk, « qui offre une vue spectaculaire sur la ville de Montréal, le fleuve Saint-Laurent et les montagnes environnantes ».

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PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Le belvédère Kondiaronk, sur le mont Royal

Le nom de la terrasse panoramique fait référence à « un chef amérindien de la nation des Hurons-Wendats qui a joué un rôle important dans la négociation de la paix entre les nations amérindiennes et les Français en Nouvelle-France au XVIIe siècle », nous informe notre conseiller numérique. Les pourparlers fructueux, toutefois, ont eu lieu en 1701, au XVIIIe siècle.

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PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

L’avenue du Mont-Royal et le Stade olympique en arrière-plan

En lui décrivant ce que nous apercevons à l’horizon au gré de notre balade, ChatGPT échoue par ailleurs à identifier l’œuvre murale L’art magnétique, un hommage du peintre Marc Séguin à Jean Paul Riopelle, et le Stade olympique, qu’il confond tour à tour avec une tour de télécommunications et la tour de l’Horloge.

13 h – Des trous de bagel… et de mémoire

Pour dîner, ChatGPT nous conseille des adresses assez bien choisies : le poutinier La Banquise, St-Viateur Bagel & Café, L’Express ou encore Damas, qui est pourtant fermé à l’heure du midi.

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PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

St-Viateur Bagel & Café

En croquant finalement dans un sandwich circulaire, nous nous risquons à un peu de polémique : Fairmount ou Saint-Viateur, M. GPT ? « Les bagels du premier sont plus denses et ont une croûte plus croustillante, tandis que ceux du second sont plus doux et plus moelleux », nous renseigne le chef.

« Le débat sur les meilleurs bagels à Montréal fait rage depuis des décennies et il n’y a pas de réponse claire à cette question. […] Le mieux est de les essayer tous les deux et de décider par vous-même. » Diplomate, l’automate…

Non loin, en passant devant Chez Baptiste et son enseigne « débit de boisson depuis 1922 », nous avons envie de sonder ChatGPT sur l’histoire centenaire de la mythique brasserie. Notre accompagnateur divague complètement : « Le bar a été fondé en 1984 par Baptiste Fournier, un ancien boxeur qui a décidé d’ouvrir son propre bar après avoir pris sa retraite de la boxe », affirme-t-il.

Pris en flagrant délit d’hallucination, notre complice finira par avouer que Baptiste Fournier, « champion canadien poids moyen à deux reprises, en 1968 et 1970 », est probablement une invention de son esprit. « Je m’excuse… »

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PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

La fresque représentant Leonard Cohen, rue Crescent

15 h – Des ennuis au musée

Avant d’entrer dans le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), heureuse suggestion culturelle de ChatGPT, rue Sherbrooke, nous demandons quel musicien est représenté sur un immeuble résidentiel, rue Crescent. Cette fois, notre compagnon répond avec justesse qu’il s’agit de Leonard Cohen, mais détaille la fresque de Kevin Ledo, dans le Plateau, et non celle qui nous intéresse, signée Gene Pendon et El Mac.

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PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Le Musée des beaux-arts de Montréal

M. GPT, peut-être lassé d’être repris après chaque erreur, nous fera faux bond dès les portes du MBAM franchies. « Trop de requêtes dans la dernière heure. Réessayez plus tard. »

Un mal pour un bien. Il y a suffisamment de beauté autour. Et les cartels des œuvres, eux, ne tombent jamais hors service.

17 h – Cinq à sept

Pour de nombreux touristes, c’est l’heure de l’apéro. Dernière mission pour ChatGPT : nous diriger vers une microbrasserie qui met à profit le savoir-faire québécois. « Montréal est considéré comme l’une des villes les plus dynamiques en matière de bière artisanale au Canada », s’enthousiasme-t-il.

À notre grand bonheur, notre chaperon suggère Dieu du Ciel !, « à dix minutes de marche » du MBAM. Or, le trajet à pied est cinq fois plus long, selon Google Maps, qui précise avec justesse que l’établissement est fermé temporairement pour des travaux. Notre apé-robot nomme alors Les 3 Brasseurs, une chaîne fondée… en France.

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La brasserie Benelux, rue Sherbrooke Ouest

Tant pis, ce sera Benelux, rue Sherbrooke. Les consignes de ChatGPT – qui n’est pas ChatGPS – pour s’y rendre en autobus ou en métro sont catastrophiques ; elles nous éloignent de notre destination !

Enfin attablé devant une IPA (et un peu de solitude), nous tentons une dernière fois de nouer des liens. Un jeu de mots sur Montréal, peut-être, M. GPT ?

« Pourquoi les habitants de Montréal ne boivent-ils jamais de thé ? Parce qu’ils préfèrent le Canadien !

— …

— …

– Un jeu de mots, vraiment ? »

Et encore une fois, ce leitmotiv de notre guide : « Je m’excuse. »

Des sujets clivants

Au gré de notre balade dans Montréal, nous avons questionné l’intelligence artificielle d’OpenAI sur des sujets plus ou moins clivants.

Langue et politique

ChatGPT rappelle que le français est la langue officielle du Québec. « Bien que la plupart des Montréalais parlent également anglais, il est important de respecter la langue et la culture francophone », écrit-il. Pour ceux qui ne parlent pas français, « il est toujours possible de communiquer en anglais, mais il est courtois de commencer par une phrase en français (comme “Bonjour, comment allez-vous ?”). » Il est important, selon lui, « d’éviter de faire des blagues ou des commentaires qui pourraient être perçus comme insultants envers la langue ou la culture francophone ». Or, plus tard dans la conversation, ChatGPT avancera erronément que « Montréal est une ville bilingue, avec le français et l’anglais comme langues officielles ». Quant aux discussions politiques, ChatGPT indique qu’il y a des débats et des sensibilités particuliers liés à la question de l’indépendance du Québec. « Il est important de respecter les opinions et les croyances de chacun et d’éviter les discussions politiques sensibles, à moins que la personne avec qui vous parlez ne soit à l’aise pour en discuter », conseille-t-il aux touristes.

Sécurité

« Montréal est considérée comme une ville relativement sûre, mais comme dans toute grande ville, il y a certains quartiers où il peut être préférable de faire preuve de prudence, surtout la nuit », indique l’agent conversationnel, qui cible particulièrement Saint-Michel, Montréal-Nord et Hochelaga-Maisonneuve, « où les niveaux de criminalité peuvent être plus élevés que dans d’autres quartiers ». « Comme dans de nombreuses grandes villes, il y a eu une augmentation des incidents de violence armée à Montréal ces dernières années, ce qui peut être préoccupant », nous informe notre guide, qui n’a sans doute pas lu et assimilé l’article de notre collègue Daniel Renaud sur la baisse d’environ 12 % des décharges d’arme à feu en 2022 par rapport à l’année précédente. Bien que « les autorités de la ville travaillent activement pour lutter contre ce problème », « il est toujours recommandé de faire preuve de prudence et de vigilance lors de vos déplacements à Montréal, en évitant les quartiers qui peuvent être considérés comme dangereux ou à risque ». Hochelaga-Maisonneuve, où l’auteur de ces lignes réside, est une nouvelle fois cité en premier par ChatGPT.

Transports en commun

Dans l’ensemble, les transports en commun à Montréal sont bien organisés, efficaces et offrent un moyen pratique et abordable de se déplacer dans la ville, selon ChatGPT, qui énumère les différents services : bus, métro, trains de banlieue et BIXI. « Il reste des défis à relever pour offrir une expérience de transport plus pratique et agréable pour tous les usagers », indique toutefois le cerveau d’OpenAI lorsque nous le questionnons davantage. Ceux-ci, selon lui, touchent à la fréquence et à la ponctualité, à l’accessibilité, à la couverture géographique, au coût ainsi qu’au confort. Quant à la circulation automobile, « Montréal peut être un défi pour les conducteurs, en particulier pour ceux qui ne sont pas familiers avec la ville ».

Arts et sports

« Montréal est une ville dynamique et diversifiée avec une scène culturelle riche et variée », vante ChatGPT. « Les Montréalais sont fiers de leur ville et de leur culture, et accueillent les visiteurs avec chaleur et convivialité. » Côté musique, les genres de prédilection sont le rock, le jazz et la musique électronique, constate le robot. Montréal regorge en outre de « nombreux musées, galeries d’art et festivals artistiques tout au long de l’année ». Dans le secteur sportif, le hockey est « très populaire à Montréal, avec l’équipe locale des Canadiens de Montréal qui joue dans la Ligue nationale de hockey », explique ChatGPT. « La ville est également un lieu important pour les sports d’été, avec des équipes de baseball, de soccer et de football canadien. » Ah oui, une équipe de baseball à Montréal ? Youppi !

Gastronomie

« La cuisine de Montréal est un mélange de traditions culinaires françaises, anglaises et amérindiennes, ainsi que des influences des communautés immigrantes de la ville », note ChatGPT. Les plats les plus célèbres, dit-il, sont la poutine, les bagels et les sandwiches au smoked meat. « Montréal possède également une scène de brassage artisanal dynamique et en croissance, avec de nombreuses brasseries locales proposant une grande variété de bières artisanales. » Quels sont les meilleurs restaurants dans la métropole ? Voilà un exercice difficile, avoue notre guide, qui en liste une dizaine, dont Au pied de cochon, Joe Beef, Toqué ! et Montréal Plaza.

Ce reportage a été inspiré d’un exercice similaire réalisé par le Washington Post le 28 février dernier. La Presse a utilisé la version gratuite de ChatGPT, basée sur l'architecture GPT-3.5.

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