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Membres prolifiques

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La Presse

 

C'est un véritable saut dans le XXIe siècle que nous font faire les architectes mandatés par la Ville de Montréal afin de redessiner la célèbre place d'Armes. Abolition de l'actuel podium, bassin d'eau transformé en patinoire l'hiver, dos d'âne en hommage à l'ancienne église Notre-Dame, autant d'idées audacieuses qui doivent maintenant franchir le cap de la réalisation.

Depuis une semaine, une vingtaine d'architectes, de designers et d'experts en paysagisme ont répondu à l'appel qui leur a été lancé dans le cadre de l'événement Imaginer la place d'Armes. Ces concepteurs de Montréal, Buenos Aires et Berlin, les trois villes de design choisies par l'UNESCO, ont été répartis en trois équipes de travail. Les groupes ont présenté les conclusions de leur démarche hier devant un public composé d'experts en architecture et de protecteurs du patrimoine montréalais.

 

Plutôt différents les uns des autres, les projets ont toutefois comme point commun d'éliminer le podium qui délimite l'actuelle place d'Armes et sur lequel est érigé le monument en hommage à de Maisonneuve. Les trois projets proposent de créer une place qui rejoindrait les édifices formant le quadrilatère. La plupart des concepteurs souhaitent créer une plus grande «fluidité» tout en voulant faire de cet espace urbain un lieu de rencontre pour les citoyens.

 

Nettement plus contemporain que les autres, le projet No 1 inclut la création de belvédères où pourraient être laissés les touristes qui arrivent à cet endroit par autobus. Les limites de la place seraient abolies. «Cette place est étranglée, dit Randy Cohen, architecte et porte-parole de l'équipe. Il faut que cet endroit soit un lieu d'accueil.»

 

Réouverture des vespasiennes

 

Plus audacieux, le projet No 2 privilégie l'installation d'une forme en dos d'âne qui serait placée à l'endroit même où se trouvait l'ancienne église Notre-Dame avant la construction de la nouvelle en 1830. Ce projet prévoit également la réouverture des vespasiennes qui ont été fermées dans les années 80. «Il faut leur redonner vie et profiter de l'espace sous-terrain», pense Claude Cormier, architecte et porte-parole de l'équipe.

 

Ce groupe propose également de rivaliser avec le Rockfeller Centre à New York et son traditionnel sapin de Noël. Celui qu'on voudrait installer sur la place d'Armes serait aussi haut que la basilique Notre-Dame. «Nous voulons faire un lieu qui serait ni moderne, ni nostalgique, a expliqué Claude Cormier. Mais nous voulons faire le ménage.»

 

Un bassin, une patinoire

 

Le projet No 3 propose de son côté la création d'un bassin qui, en période hivernale, deviendrait une patinoire. La place servirait également à redonner vie aux rez-de-chaussée des édifices environnants par l'ajout de cafés et de boutiques. «Il faut faire de cette place un endroit plus passant», a dit l'architecte Annie Lebel.

 

Si certains concepteurs acceptent de faire un clin d'oeil au passé en conservant le monument en hommage à de Maisonneuve ou en faisant éclater ses différents éléments, d'autres y vont d'une transformation radicale des lieux. Cette approche a déplu à certains observateurs venus assister au dévoilement des projets.

 

«Cette place doit être centrée sur l'histoire, a dit Ginette Major, présidente de l'Association des résidants du Vieux-Montréal. Je remarque qu'on refait la place d'Armes tous les 50 ans. Faudra-t-il la refaire dans 50 ans? Est-ce qu'il est possible d'imaginer qu'on pourrait refaire la place des Vosges à Paris sous prétexte que ça fait ancien?»

 

Randy Cohen croit au contraire qu'une place publique doit évoluer. «Les modes de transport changent, les habitudes des citoyens aussi. Les places publiques doivent suivre leur temps.»

 

La place d'Armes a pris véritablement forme vers 1850 alors qu'on y a aménagé un square de type victorien. C'est en 1895 que fut érigé le monument en hommage à de Maisonneuve. En 1914, elle est devenue une place animée alors qu'une vingtaine de lignes de tramway s'y rencontraient. Ce n'est qu'en 1960 que l'actuel podium de 75 centimètres fut construit.

 

Trois projets d'avenir pour la place d'Armes

 

Projet NO 1

 

Jeux de lignes et de formes linéaires pour la place d'Armes:

 

- les bordures sont éliminées

 

- des belvédères sont érigés

 

- un espace souterrain prend vie

 

- la circulation (autos, autobus, calèches) continue

 

Projet NO 2

 

Entre passé et futur:

 

- la place rejoint les édifices environnants

 

- des jeux de lignes sont créés sur le pavé

 

- une forme surélevée indique l'endroit où était située l'ancienne église Notre-Dame

 

- les deux vespasiennes situées côté ouest de la place sont rouvertes

 

- un mobilier aux formes organiques sert de bancs publics

 

Projet NO 3

 

La place d'Armes prend ses aises:

 

- la place est agrandie sur la largeur (est-ouest) et dépasse les limites des immeubles qui l'encerclent

 

- un bassin est situé au centre (il devient une patinoire l'hiver)

 

- des cafés et des boutiques voient le jour au rez-de-chaussée des immeubles

 

- l'endroit est semi-piétonnier

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La Presse

 

Le dimanche 04 novembre 2007

If it ain't broken, don't fix it, disent les Anglais. Comme ils ont raison. Le brassage d'idées autour de l'éventuel réaménagement de la place d'Armes, dans le Vieux-Montréal, ne nous a absolument pas convaincu de la nécessité de transformer radicalement cette petite place publique, une des plus vieilles en Amérique du Nord comme nous l'a d'ailleurs rappelé l'architecte Jean-Claude Marsan la semaine dernière.

Après avoir pris connaissance des trois projets retenus à la fin des Ateliers de design Unesco, on se pose la même question qu'il y a deux semaines: pourquoi?

 

Pourquoi, comme le propose l'équipe dirigée par l'architecte en paysage Claude Cormier, construire des belvédères et encombrer la rue Notre-Dame d'un dos d'âne qui rappellerait l'emplacement de la première église? Pour faire enrager cyclistes, cochers et automobilistes?

 

Pourquoi, comme le propose l'équipe de l'architecte Randy Cohen, transformer la place en immense surface ultra-moderne qui ferait sans doute le bonheur des skaters et des admirateurs du style Saint-Léonard mais qui dénaturerait complètement l'endroit, témoin de plus de 300 ans d'histoire?

 

Et surtout, pourquoi vouloir enlever ou pire encore, morceler la statue de Maisonneuve qui constitue le coeur de la place d'Armes?

 

Non, décidément, aucun des trois projets n'est convaincant.

 

Par contre, chacun d'entre-eux propose au moins une idée que la Ville de Montréal devrait retenir lorsqu'elle lancera son appel d'offres, l'an prochain. À commencer par éliminer le podium pour abaisser la place au niveau de la chaussée, faisant du coup disparaître les murets et les escaliers. La statue en hommage à de Maisonneuve serait ainsi mise en valeur, et la place serait accessible à tous, même aux fauteuils roulants.

 

Les trois projets proposent également l'élargissement de la place afin qu'elle rejoigne les façades qui délimitent le quadrilatère. Excellente idée qui lui donnerait un air encore plus européen. Avec un peu plus de verdure, des bancs supplémentaires et un kiosque à fleurs revu et corrigé (où on pourrait vendre les grands titres de la presse internationale), la place d'Armes serait beaucoup plus accueillante. Au fond, elle n'a pas besoin d'être réaménagée, elle a besoin d'être rafraîchie.

 

Même si les propositions issues des ateliers de design Unesco n'étaient pas concluantes en ce qui concerne la place d'Armes, l'expérience, elle, mérite d'être répétée. Il y a quelque chose de stimulant dans cette réunion de créateurs et cette mise en commun d'idées. Dans le cas de la place d'Armes, un lieu patrimonial et historique, disons qu'il manquait de balises.

 

Suggestion à la commissaire au design de Montréal: pourquoi ne pas répéter l'expérience avec le square Dorchester, cette immense place ignorée, en plein coeur du centre-ville? L'architecte Cormier a un plan de réaménagement intéressant qui dort sur son site internet. Il n'est peut-être pas le seul à rêver.

 

Ce grand parc aux allées endommagées et à la propreté parfois douteuse est le point de chute de bon nombre de touristes en plus de se trouver à quelques pas seulement du quartier général de Tourisme Montréal. Voilà une place publique qui aurait grandement besoin des lumières de nos designers.

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  • 1 année plus tard...
La place d'Armes prendra de l'expansion

 

Martin Croteau

La Presse

 

D'ici deux ans, la place d'Armes ne sera bientôt plus un petit square entouré de rues et de stationnements pour taxis et autobus touristiques. Elle s'étendra pour occuper tout l'espace compris entre l'église Notre-Dame et les immeubles qui l'entourent, a appris La Presse.

 

«On donne de l'air à la Place d'Armes, résume le responsable du dossier au comité exécutif, André Lavallée. La place est devenue une sorte de miniparc au centre d'un espace qui est surtout occupé par des voitures. Maintenant, elle va se redéployer, mur à mur, jusqu'au pied de chaque immeuble.»

 

Selon un document présenté aux élus, que La Presse a obtenu, le pavé, disposé au sol, fera «disparaître toute hiérarchisation des fonctions de rue et trottoirs sur la place». Les voitures pourront toujours circuler, mais l'objectif est de donner plus d'espace aux piétons.

 

Un marquage au sol mettra en valeur les restes de la première église Notre-Dame ainsi que le puits Gadois, le premier puits artésien de Montréal. On protègera aussi les vieilles vespasiennes qui se trouvent sous le pavé. À l'origine, on souhaitait les rendre accessibles au public, mais cette idée a finalement été écartée, faute de budget.

 

Les arbres seront déracinés et remplacés par une variété qui projette moins d'ombre. On souhaite ainsi créer un «lieu propice à l'appropriation, à la tenue d'événements et de cérémonies», peut-on lire dans le document.

 

«La place d'Armes va devenir une grande chaussée ouverte qui pourra même être consacrée aux piétons à certaines périodes de l'année», a indiqué M. Lavallée.

 

Le projet qui a été soumis aux élus sera présenté à la population dès ce soir. La ministre de la Culture, Christine St-Pierre, devra donner son aval au plan pour que la refonte en règle commence.

 

Des travaux préliminaires sont en cours depuis la fin mai, mais le gros de la construction doit commencer en septembre. La première phase du projet - la préparation du site, la démolition du pavé et la transplantation des arbres - coûtera 1,5 million. Les travaux devraient prendre fin au printemps 2011.

 

http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/200906/15/01-875629-la-place-darmes-prendra-de-lexpansion.php

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:goodvibes: Bravo! Une autre place qui prendra du galon et c'est l'image du Vieux Montréal qui en profitera puisque l'église Notre-Dame est un des lieux les plus visités de la part des citoyens et des touristes. J'aime particulièrement l'idée de marquer le périmètre de l'ancienne église qui nous ramènera directement au passé de cet important quartier de la ville.

 

Aux détracteurs de la ville de Montréal, je répond: qu'en dépit des nombreux débats et consultations dans une démocratie pas toujours jolie mais efficace, beaucoup de belles choses se réalisent dans cette ville qui s'embellit de jour en jour.

 

Moi qui suit un banlieusard, je regrette mes belles années à Montréal, au 20è étage rue Sherbrooke, où bien peu finalement se réalisait par rapport à aujourd'hui. Il n'y a peut-être pas autant de nouveaux projets qu'on le désirerait pour le moment, mais au moins il y a une véritable consolidation du patrimoine bâti et une promesse de jours meilleurs.

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Il me semlbe que ce serait bien si, dans la proprosition choisie, ils pouvaient connecter la place d'Armes au Montreal sousterrain. Ca ferait une sortie impressionnante et permettrait une connection 'safe' au Metro.

 

 

Ça serait en effet très impressionnant de pouvoir sortir du métro face à la basilique, mais il y aurait possiblement beaucoup de problèmes à passer un tunnel dans ce coin là... il y a une rivière souterraine/veine d'eau assez importante qui passe sur le flanc de la butte... rappelez-vous toute l'eau qui y avait dans l'excavation du Westin.

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Ça serait en effet très impressionnant de pouvoir sortir du métro face à la basilique, mais il y aurait possiblement beaucoup de problèmes à passer un tunnel dans ce coin là... il y a une rivière souterraine/veine d'eau assez importante qui passe sur le flanc de la butte... rappelez-vous toute l'eau qui y avait dans l'excavation du Westin.

 

si je ne me trompe pas il y a aussi le coffre de la banque de Montréal sous terre...c'est pratiquement impossible de faire passer un tunnel à cet endroit

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