Mauzerolle ou l'art de boulechite : si le but premier est d'encourager plus d'achalandage dans les commerces, pourquoi avoir augmenté le nombre de parcomètres, un frein majeur en comparaison des Dix30 de ce monde, et surtout pourquoi avoir étendu les heures des parcomètres jusqu'à 23h alors que tous les commerces ferment leurs portes au plus tard à 21h ?
Stade olympique Le toit pratiquement démantelé, l’hiver s’annonce comme un défi majeur
Henri Ouellette-Vézina La Presse
Publié hier à 12 h 47
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Sans toit, le stade sera plus que jamais exposé aux rudesses de l’hiver qui est à nos portes, au tournant du mois de décembre.
Environ 20 % des travaux de la transformation du Stade olympique ont été exécutés. Le toit emblématique étant presque entièrement démonté, l’hiver qui se profile s’annonce toutefois comme un défi majeur pour les équipes du chantier.
« On a un projet qui roule très bien. On respecte notre échéancier, on respecte nos budgets. […] On sait qu’on n’a pas les moyens de se tromper une troisième fois », a fait valoir lundi le vice-président à la modernisation et au remplacement de la toiture du Stade olympique, Nadir Guenfoud.
Ses équipes avaient convié les médias à une visite du Stade, dont la toiture Birdaird – un symbole montréalais qui a fait l’objet de plus de 20 000 déchirures ces dernières années – est presque entièrement démantelée. Les butons, ces énormes tubes pesant entre six et huit tonnes chacun, ont d’abord été retirés.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Nadir Guenfoud, vice-président à la modernisation et au remplacement de la toiture du Stade olympique
Idem pour le réseau de câbles, qui ont été décrochés en relâchant progressivement la tension pour éviter d’abîmer la structure du bâtiment. Il ne reste donc qu’à terminer la désinstallation des câbles de suspension, qui relient la toiture à la tour, pour compléter la phase 1 du projet, ce qui devrait être fait avant Noël.
Selon M. Guenfoud, environ 175 des 870 millions promis par Québec en mars dernier ont jusqu’ici été dépensés. C’est donc dire que tout près de 20 % du budget a été utilisé et un cinquième du chantier a été achevé.
Le gestionnaire a toutefois refusé de donner plus de détails sur les équipements électromécaniques, qui n’ont pas été inclus dans ce 870 millions. Un appel d’offres a déjà été lancé pour les systèmes mécaniques et de ventilation. Le Plan québécois des infrastructures (PQI) évoque une somme potentielle d’environ 130 millions pour la ventilation, l’électricité, le son ou l’éclairage, ce qui donnerait un budget total d’un milliard.
Un risque, des phénomènes « extrêmes »
Sans toit, le stade sera plus que jamais exposé aux rudesses de l’hiver qui est à nos portes, au tournant du mois de décembre. À titre préventif, le Parc olympique a installé des toiles isolantes autour de l’enceinte du stade, en plus de mettre en place plusieurs chauffages d’appoint. Un vaste système de récupération de la chaleur a également été mis sur pied pour protéger les zones recouvertes, autour de l’enceinte.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
À terme, c’est une structure légère en acier bordée d’un cerceau de verre translucide qui prendra la place du toit actuel.
N’empêche, le stade n’a pas été conçu pour être exposé aux intempéries, convient Nadir Guenfoud. « La chose la plus inquiétante, ce serait des phénomènes imprévus extrêmes. On va y réagir au fur et à mesure comme dans tout autre chantier extérieur […], mais c’est une réalité qu’un chantier peut être affecté par les intempéries », a-t-il prévenu.
Cet été, lors des pluies diluviennes de la tempête Debby, les installations ont somme toute « bien réagi », selon le gestionnaire, qui y voit un signe encourageant.
N’empêche, il espère un hiver le plus clément possible, des températures particulièrement froides risquant d’être dangereuses sur l’état des structures, mais aussi le réseau de plomberie et le système de gicleurs, surtout dans les secteurs étant moins bien isolés ou chauffés.
La phase 2, soit le démantèlement et la reconstruction de l’anneau technique, doit toujours être lancée en 2025. Suivra la phase 3, qui revient à l’assemblage et l’installation de la nouvelle toiture devant culminer en 2027. La réouverture du Stade est fixée à 2028, mais aucun autre détail n’a été donné.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
La phase 2, soit le démantèlement et la reconstruction de l’anneau technique, doit toujours être lancée en 2025.
À terme, c’est une structure légère en acier bordée d’un cerceau de verre translucide qui prendra la place du toit actuel, permettant notamment de mieux protéger les lieux des intempéries, mais aussi de laisser davantage rentrer la lumière. L’anneau technique, actuellement en béton, sera remplacé par un tube d’acier.
Au gouvernement Legault, qui finance le projet, on espère ainsi attirer davantage d’évènements de renommée internationale. « Taylor Swift, Beyoncé, Bruce Springsteen », c’est ce genre d’artistes extrêmement populaires « que Montréal et le Québec ont échappé » à cause de l’état actuel du Stade, avait illustré en mars dernier la ministre du Tourisme, Caroline Proulx.
Avec Philippe Teisceira-Lessard, La Presse
En savoir plus
25 000 mètres carrés
C’est la taille de la toile extérieure ayant été démontée, l’équivalent d’environ cinq terrains de football.
Source : PARC OLYMPIQUE
22 kilomètres
C’est la distance totale des câbles d’acier retirés du stade. Cela revient à environ huit ponts Jacques-Cartier. Quelque 1332 tonnes de métal ont aussi été démantelées.
Source : PARC OLYMPIQUE
Des revenus records grâce à l’ajout de parcomètres
Henri Ouellette-Vézina La Presse
Publié à 5 h 00
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE
Au total, 1735 cases payantes ont été ajoutées en 2024 à Montréal.
Les parcomètres sont de plus en plus payants pour Montréal. L’ajout de 1700 places tarifées en 2024 devrait permettre à l’administration de récolter des revenus records. Et 2025 s’annonce encore plus lucrative.
C’est ce qu’on apprend dans le rapport budgétaire de l’Agence de mobilité durable (AMD) de Montréal, qui a récupéré la gestion des stationnements. Alors qu’avec la multiplication des chantiers, le nombre de places tarifées avait diminué ces dernières années, l’organisation a entrepris en 2023 de multiplier les bornes de paiement.
Au total, 1735 cases payantes ont été ajoutées en 2024, une augmentation d’environ 10 %, alors qu’on comptait un peu plus de 17 000 cases à la fin de 2023.
Pour le dynamisme économique
À l’AMD, on fait valoir que « l’ajout de places tarifées ne se fait jamais à la légère ». Cette décision est « prise lorsque la pression sur le stationnement est importante afin d’assurer un meilleur usage de l’espace public ».
La tarification du stationnement permet d’assurer « une rotation des places » et de réduire la circulation « due à la recherche de stationnement », insiste l’organisme par courriel.
La direction de l’AMD estime qu’à ce jour, on compte 500 000 places de stationnement sur rue à Montréal, dont 19 000 tarifées, selon nos calculs. Bref, il reste encore beaucoup de gratuité.
En septembre 2023, la Ville de Montréal avait utilisé un argument similaire en annonçant l’allongement des heures tarifées du stationnement jusqu’à 23 h du lundi au samedi, et ce, dans cinq secteurs névralgiques du centre-ville de la métropole.
« Le but premier, c’est d’encourager les gens à se déplacer plus souvent pour générer plus d’achalandage dans les commerces. Autrement, on a des gens qui ne vont pas dans les bars et qui restent devant un parcomètre toute la nuit », avait déclaré la responsable du transport au comité exécutif, Sophie Mauzerolle.
Cette multiplication des places tarifées semble faire bondir les revenus de l’Agence. Celle-ci prévoit récolter près de 73 millions de revenus généraux en 2024, contre 63 millions en 2023. Dans ses prévisions à plus long terme, l’AMD prévoit que ses revenus grimperont de 14 % en 2025, pour un total de 83 millions.
Une nouvelle technologie
L’AMD a également annoncé mardi le lancement d’un projet de lecture automatisée des plaques d’immatriculation dans les secteurs d’Outremont et de l’ouest du Plateau-Mont-Royal.
Grâce à des caméras et à des systèmes GPS, cette technologie permet essentiellement de lire les plaques d’immatriculation et de vérifier si l’automobile se trouve en infraction par rapport au règlement en vigueur, le tout à un endroit et à un moment précis.
L’AMD soutient que cet outil servira surtout « d’aide à la décision pour les agents », rendant leur surveillance plus facile pour certains types de réglementation difficiles à surveiller sans soutien technologique, comme les espaces à durée limitée.
Jusqu’ici, la surveillance de ces zones demandait une série d’opérations manuelles pour les agents, ce qui ralentissait considérablement leur travail. Ces derniers pourront dorénavant déterminer plus rapidement si une voiture est stationnée dans une zone réservée aux résidants sans avoir la vignette correspondante ou une autorisation non conforme.
À court terme, deux voitures seront équipées de la lecture automatisée. Elles se concentreront sur les zones à durée limitée et les zones de permis résidentiels réservées aux résidants. Sur le long terme, un plus large déploiement est prévu avec 13 véhicules en 2025, toujours dans les mêmes arrondissements. Le projet sera ensuite étendu de façon graduelle aux autres arrondissements de Montréal.
« Cette technologie, déjà déployée dans des villes comme Paris, Amsterdam, Chicago ou Vancouver, nous permettra d’améliorer l’accès du stationnement aux résidants, ou encore d’augmenter la rotation des véhicules dans les zones à durée limitée, toujours dans l’objectif de faciliter le partage équitable de l’espace », a fait valoir Laurent Chevrot, directeur général de l’AMD.
Son groupe espère ainsi « contribuer à la fluidité, à la sécurité et à l’accessibilité de l’espace public ».
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