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La fin du pétrole, pas de la voiture

 

 

Mathieu Perreault - La Presse

4810.jpg Photo Archives La Presse - Agrandir agrandir.gif

La fin de l'ère du pétrole ne siginifie pas nécessairement la fin de l'automobile, estiment les spécialistes.

 

 

 

 

 

Pour beaucoup d'écologistes, la fin de l'ère du pétrole est synonyme de la disparition de l'automobile. Moins de stations service, plus de trains, tramways et métros à gogo, et des kilomètres de rues piétonnes.

 

Pas si vite, disent cependant deux journalistes du mensuel The Economist. Dans leur livre Zoom, ils admettent que la consommation de pétrole ne pourra pas continuer à augmenter indéfiniment. Mais ils considèrent que l'automobile est trop pratique pour disparaître.

 

«C'est dommage pour les gens qui détestent les automobiles, mais la fin du pétrole ne signera pas l'arrêt de mort de la voiture», a expliqué, en entrevue depuis Londres, l'un des coauteurs, Iain Carson. «Les transports en commun ne peuvent tout simplement pas remplacer totalement les déplacements individuels. Et du point de vue du transport des marchandises, le camion est tout simplement indispensable sur les derniers kilomètres.»

 

L'idée du livre est venue à M. Carson après une discussion avec l'ancien président de Ford, Alex Trotman (décédé en 2005). «C'était un Écossais comme moi, alors nous avons eu des discussions à bâtons rompus.

 

Une fois, il s'était plaint du fait que l'industrie automobile est tenue responsable de tous les maux environnementaux. Alors qu'en fait, le problème, c'est le pétrole. En y réfléchissant bien, et en discutant avec mon collègue qui couvre l'industrie du pétrole, la pertinence d'un livre est devenue évidente. Nous avons même découvert que Jane Jacobs, la grande ennemie de la banlieue, ne tenait pas l'automobile responsable du déclin des centres-villes.»

 

Pour faire le point

 

Le livre ratisse large, et parvient à faire le point sur plusieurs aspects du débat. Tout d'abord, on apprend que les premières voitures étaient à 90% électriques. Henry Ford a même acheté une voiture électrique à sa femme en 1908.

 

Le premier brevet de moteur hybride à l'électricité et à l'essence date de 1905. Il a fallu l'apparition du démarreur électrique, en 1912, pour que le moteur à essence se démarque définitivement. Auparavant, on devait tourner une manivelle, une opération éreintante et souvent dangereuse. Le recul soudain a cassé bien des bras.

 

Zoom fait aussi le procès des partisans du «pic du pétrole «, qui préviennent que d'ici peu, la production d'or noir va nécessairement chuter faute de nouvelles découvertes de gisements. «Quand on assiste à leurs réunions, on dirait qu'on se trouve en présence d'anciens alcooliques, ou de revendeurs de drogue repentis, dit M. Carson. Ce sont très souvent d'anciens membres de l'industrie pétrolière. Ils font montre d'une émotion messianique.

 

Ils ignorent totalement les gisements de pétrole non conventionnels, et les avancées de la technologie d'exploitation des puits. De toute façon, je ne pense pas qu'on ait besoin de prédire un pic de pétrole pour chercher à remplacer l'essence comme carburant automobile. Les sables bitumineux de l'Alberta, par exemple, vont durer longtemps, mais ils sont extraordinairement polluants. Ça ne peut tout simplement pas durer.»

 

Les journalistes sont toutefois optimistes. M. Carson note que les gains d'efficacité des moteurs hybrides n'ont pas été entièrement utilisés pour augmenter la puissance de moteurs, contrairement aux améliorations des 20 dernières années. «Je ne comprends pas ceux qui s'indignent de retrouver un moteur hybride dans un 4X4. C'est tout de même mieux qu'un moteur à essence conventionnel. Le 4X4 Lexus hybride, par exemple, n'a pas plus de puissance que la version normale.»

 

http://monvolant.cyberpresse.ca/200802/19/dossiers/techno/7119-la-fin-du-petrole-pas-de-la-voiture.php

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En y réfléchissant bien, et en discutant avec mon collègue qui couvre l'industrie du pétrole, la pertinence d'un livre est devenue évidente. Nous avons même découvert que Jane Jacobs, la grande ennemie de la banlieue, ne tenait pas l'automobile responsable du déclin des centres-villes.»

 

En effet, elle disait que c'est les politiques garantissant qu'on déroule le tapis devant l'automobile qui ont détruit les centre-ville.

 

L'exemple même de soit-disant experts qu'on paye pour déculpabiliser l'industrie, et créer la confusion chez les gens.

 

Pendant ce temps là, on va brûler tout ce qui reste de réserve de pétrole avec des VUS qui consomment 40 litres du 100 KM !

 

L'avenir de la Ville passe par un développement important des transports en commun versus un réinvestissement dans des infrastructures routières dépassées (Turcot-Métropolitain) voire même l'expansion du réseau (Pont de la 25, Notre-dame passant de 4 à 8 voies de type autoroutière).

 

C'est sûr que si on est toujours en train de réinvestir dans les routes (il faut recommencer à tout les 35 ans, vie utille du béton) et qu'on y va au compte-goutte pour le transport en commun, on en verra jamais la fin.

 

Pourquoi j'ai l'impression de perdre mon temps en écrivant ces lignes. Peut-être un jour je te convaincrai Malek.

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Pendant ce temps là, on va brûler tout ce qui reste de réserve de pétrole avec des VUS qui consomment 40 litres du 100 KM !

 

Je te mets au défi de nommer ne serait-ce qu'un seul VUS qui consomme 40+ litres au 100 km parmi tous les véhicules actuellement sur le marché canadien (c'est-à-dire tout ce qui a 4 roues et un volant et qui peut s'acheter neuf en ce moment chez n'importe quel concessionnaire de n'importe quelle marque).

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Je te mets au défi de nommer ne serait-ce qu'un seul VUS qui consomme 40+ litres au 100 km parmi tous les véhicules actuellement sur le marché canadien (c'est-à-dire tout ce qui a 4 roues et un volant et qui peut s'acheter neuf en ce moment chez n'importe quel concessionnaire de n'importe quelle marque).

 

Etienne faisait evidemment de l'hyperbole. 40 litres au 100km, c'est la consommation d'essence d'un tank!

 

Reste que les SUV en milieu urbain, ca fait pas mal loser...

 

D'autre part, il y a peu de 'soccer moms' qui semble savoir que leur rejeton a 10% a 15% de plus de chance de se faire tuer en étant passager d'un SUV plutot que d'une automobile (stats de State Farm Insurance)

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  • Administrator

D'autre part, il y a peu de 'soccer moms' qui semble savoir que leur rejeton a 10% a 15% de plus de chance de se faire tuer en étant passager d'un SUV plutot que d'une automobile (stats de State Farm Insurance)

 

Évidemment, c'est surtout due au "rollover", plus un véhicule est haut, plus il a de chances de se renverser.

 

Par contre, choisir entre placer mes enfants dans une compacte ou pire sous-compacte (pour protéger la nature) contre un SUV, je crois que j'y penserais même pas deux fois. Mes priorités sont à la bonne place.

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Évidemment, c'est surtout due au "rollover", plus un véhicule est haut, plus il a de chances de se renverser.

 

Par contre, choisir entre placer mes enfants dans une compacte ou pire sous-compacte (pour protéger la nature) contre un SUV, je crois que j'y penserais même pas deux fois. Mes priorités sont à la bonne place.

 

C'est là que tu te trompes. Mon père n'a jamais eu de SUV lorsque ma soeur et moi étions jeunes. Il avait des autos 4 portes bien ordinaire (Mazda 626(1984), Chrysler LeBaron GTS(1986), Pontiac 6000 SE(1988), Pontiac Transport SE(1990), Chrysler Intrepid SE(1993), Audi A4(1996), Audi A6(1998)) et nous n'avons jamais eu de problèmes. Les SUV sont inutiles. Les gens de notre génération se disent qu'ils en ont besoins parce qu'ils ont UN enfant.:rolleyes: Ils se disent qu'ils ont besoins de place, pourtant, je me souviens les années 80, ou personne avait des SUV. Les familles se débrouillaient très bien même si elles avaient 2 ou 3 enfants, il n'y avait aucuns problèmes a "fitter" dans une auto ordinaire avec 4 portes. (je ne parle pas des compactes ou sous-compates, mais bien des vehicules de type "berline 4 portes").

 

Les gens se font fourrer par les compagnies d'autos et les campagnes de Marketing qui leurs disent qu'ils ont besoins d'un VUS. Si vous avez 3 enfants et deux gros chien, et bien au lieu d'Acheter un gros VUS, acheter une Mini-van. Il y a beaucoup plus de place, le véhicule est moin haut, donc moins de chance de capoter, et c'est moins dur sur le gaz. SI vous n'aimez pas la conduite d'une mini-van, acheter une "station-wagon". Il y en plein de models qui sont beau et agréables à conduire(Subaru Outback-Legacy, Vovo V70 Sportwagon, Mazda 3, Toyota Matrix, etc.etc.etc.. PI anyways, c'est pas comme si la conduite d'un VUS et bien meilleur qu'une minivan!

 

SI vous habitez en campagnes ou que votre travail vous demande d'Avoir des capacités de 4X4, alors là je comprends, mais le problème c'est que 90% des acheterus sont en ville et pourrait très bien se contenter d'autre chose.

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  • Administrator

Habsfan, tu viens de prouver que tu ne sais pas lire ;)

 

Toutes les voitures que t'as nommé sont des berlines intermédiaires et non compactes.

 

En plus je parle de "mes enfants" non "d'un enfant".

 

Et finalement je parle de " SI j'avais le choix" dans le sens que tu mets ces deux types d'autos devant moi, je n'hésiterais pas à choisir le SUV.

 

J'ai présentement un berline intermédiaire et aucun enfant, je vois pas pourquoi tu me sautes à la gorge pour une situation hypothétique.

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  • Administrator
C'est la que tu te trompes. Les stats sont formelles.

 

D'autres part, n'oublis pas que F = M x A !

 

C'est ça, toi te placeras dans la sous-compacte, moi dans le SUV, avec une collision directe (qui sont les plus meurtrières) et on va voir qui va sortir le plus magané.

 

J'ai un ami qui s'est fait ramasser solide dans sa petite sentra contre un jeep, l'autre gars à rien eu (en plus pour en rajouter il était saoul), mon ami s'en remet encore, ça fait encore 18 mois. Devine c'est quelle auto qu'il s'est procuré pour remplacer sa sentra perte totale, sûrement pas une compacte.

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  • 1 month later...

Il semble que oui selon ce chroniqueur. Quelles sont vos prédictions ? À quoi ressemblera notre économie / monde dans 4 ans ?

 

-------------

 

http://argent.canoe.com/lca/chroniqueurs/jeanphilippedecarie/archives/2008/04/20080424-214906.html

 

 

Jean-Philippe Décarie

Essence: et si 1,35$ le litre était une aubaine?

Jean-Philippe Décarie - Essence: et si 1,35$ le litre était une aubaine?

 

Photo © ARGENT

 

Vous trouvez qu’à 1,35 $ le litre d’ordinaire, l’essence est chère ces jours-ci ? Eh bien s’il faut en croire une étude publiée hier par les économistes de Marchés mondiaux CIBC, vous n’avez encore rien vu.

 

Selon Jeff Rubin, économiste en chef de cette filiale de la banque du même nom, le prix moyen du litre d’essence au Canada devrait être de 1,40 $ cet été, de 1,80 $ dans deux ans et de 2,25 $ en 2012.

 

Je souligne ici qu’il parle du prix moyen au Canada. Cette semaine, le prix moyen au pays était de 1,23 $ le litre d’ordinaire. Au Québec, il est généralement supérieur de quelques cents à la moyenne canadienne en raison de la taxation.

 

√ √ √

 

Selon M. Rubin, le prix du baril de pétrole dépassera les 150 $ US d’ici 2010 et touchera les 225 $ US dans quatre ans.

 

Évidemment, il faut prendre ces prévisions pour ce qu’elles sont : des prévisions. Mais soit dit en passant, M. Rubin est celui qui avait prédit il y a trois ans que le prix du baril atteindrait bientôt les 100 $ US. L’automne dernier, il disait aussi que le programme américain de production d’éthanol allait faire flamber les prix des denrées. Il se trompe, mais pas toujours, disons.

 

M. Rubin voit le prix de l’or noir grimper essentiellement pour une raison : l’offre de pétrole sera incapable de suivre la demande.

 

L’Agence internationale de l’énergie évalue la production quotidienne de pétrole à 86 millions de barils par jour. Or, dans ce décompte, l’AIE inclut les liquides de gaz naturel (LGN), qui représentent environ 9 % de la production totale.

 

Or, ces LGN (butane, propane, etc.) peuvent difficilement être considérés comme des équivalents du pétrole. M. Rubin note que moins de 2 % des véhicules dans le monde fonctionnent au propane.

 

La production de LGN va s’accroissant ces dernières années. Une bonne partie vient des puits de pétrole conventionnels. L’augmentation de leur production n’est pas de bon augure. C’est plutôt un indice que les réservoirs s’épuisent, signale M. Rubin. C’est le cas du champ pétrolifère géant Cantarell, au Mexique, où le ratio de gaz augmente tandis que le celui du pétrole est en chute libre.

 

Au cours des deux dernières années et demie, il n’y a eu en fait aucune augmentation de la production de pétrole dans le monde, dit l’économiste. Cela explique en partie que le prix du baril ait doublé, pour frôler les 120 $ US cette semaine.

 

√ √ √

 

À la raréfaction des sources de pétrole conventionnel s’ajoute l’augmentation de la demande. Cette hausse n’est plus tellement le fait des grands pays industrialisés (les ventes de SUV sont en chute libre aux États-Unis), mais de la croissance des pays émergents. Or, certains sont justement de gros producteurs de pétrole, tels que la Russie et le Mexique.

 

En Russie, les ventes d’autos ont explosé de près de 60 % depuis un an. Au Brésil, cette augmentation frôle les 30 % tandis qu’en Chine, elle est autour de 20 %. La petite Nano à 2 500 $ de la compagnie indienne Tata va accroître rapidement l’accès de millions de ménages dans les pays émergents à un véhicule automobile. Car dans ces pays, c’est le prix élevé des voitures, et non celui des carburants, qui freine la consommation.

 

De plus, bon nombre de ces pays émergents sont des producteurs de pétrole : ils s’enrichissent donc à la vitesse grand V. Souvent, ils vendent l’essence à rabais à leurs citoyens : 25 cents le gallon au Venezuela, 50 à 60 cents le gallon en Arabie saoudite et au Koweït. Rien pour décourager la consommation.

 

√ √ √

 

L’équation est donc simple à faire. Avec ce que l’on sait des projets en cours, la production de pétrole n’augmentera que marginalement au cours des prochaines années, dit Rubin.

 

En s’enrichissant, certains pays émergents vont conserver une part grandissante de leur production pour combler leurs besoins nationaux.

 

Les prix vont continuer de monter, les pays producteurs seront de plus en plus riches, ils vont en consommer de plus en plus et en laisseront de moins en moins aux pays industrialisés. D’où la spirale haussière que prévoit M. Rubin.

 

Finalement, à 1,35 $ le litre, c’est peut-être une aubaine.

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