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Palais des Congrès (agrandissement post-2020)


mtlurb

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il y a 35 minutes, Né entre les rapides a dit :

Comme si je ne le savais pas!

Dans mon message précédent, j'avais été tenté d'ajouter un paragraphe qui aurait abordé cet aspect.  J'avais choisi de m'abstenir, mais puisque le besoin se manifeste, voici: Certains diront que ça ne se fait pas, parce que le PCM dépend du Ministère du Tourisme du Québec.  Je réponds que TOUT SE FAIT ET SE DÉFAIT, SE RÉFORME OU SE RÉORGANISE.  En bref, une refonte des institutions  --en l'occurence de l'une d'elle.  On fait cela dans le secteur public comme dans le secteur privé.  Si on est incapable de la moindre réforme, c'est qu'on est sclérosé.  Naturellement, ce n'est pas chose facile, ça prend du temps, mais si la volonté y est, c'est réalisable.  Dans ce cas précis, la volonté doit aussi être présente du côté du gouvernement; mais je ne vois pas d'obstacle idéologique ou institutionnel insurmontable.  On peut aussi concevoir, en lieu et place d'une réforme exhaustive,  des arrangements particuliers qui porteraient spécifiquement sur l'agrandissement.  Ignore-t-on que des ententes infiniment plus  complexes sont couramment conclues entre des parties prenantes, quand elles sont motivées/justifiées par des avantages/gains qu'elles se partageront?

Je suis sûr que si le Palais avait le contrôle de son budget, et ne devait pas dépendre du bon vouloir gouvernemental et du plan d'infrastructure pour avoir le financement de leur infrastructure, l'agrandissement serait proclament déjà en construction ou bien même déjà réalisée.

Sauf que le problème, c'est que si le boss en haut à Québec dit non, ou niaise, la ville et le milieu des affaires peuvent juste faire du lobby auprès du gouvernement, mais n'ont pas de réels pouvoir décisionnels sur le développement du Palais. Je partage ton même avis sur le fait qu'un changement d'organisation est à faire, car certaines choses doivent se réaliser, sans devoir attendre une réponse politique, surtout dans le domaine des infrastructures (métro, TEC, RIO, Palais des congrès, hôpital de Vaudreuil, route, etc)

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Il y a 11 heures, Né entre les rapides a dit :

Pourquoi l'agrandissement du Palais des Congrès de Montréal (PCM) dépendrait-il du bon vouloir du Gouvernement du Québec (GQ)?  Compte tenu des très bas taux d'intérêt pour les emprunteurs de qualité, le service de la dette sur l'investissement requis m'apparaît modeste, bien peu de chose en fait en comparaison avec les dépenses courantes de la Ville de Montréal y compris son service de la dette.  La Ville, en partenariat avec les principaux groupes hôtelliers qui seraient les premiers bénéficiaires d'une expansion du PCM, pourraient aisément en assumer le fardeau.  Et ce serait encore mieux si, dans un geste pour  appuyer cette démarche, le GQ consentait à céder/transférer un pourcentage des taxes qu'il perçoit sur les actividés induites.  

Si les élites politiques et économiques de Montréal désirent vraiment plus d'autonomie, elles devraient le démontrer en prenant des initiatives de ce type.  On assume nos choix, on fournit les efforts et prend les risques, mais on en récolte les bénéfices.  Manifestement, la posture de quémandeur, malgré tous les bons arguments apparentés au "moteur économique du Québec", n'est pas couronnée de succès, et ce pas seulement depuis deux ans.  Et pour le gouvernement provincial au pouvoir, quel qu'il soit, une telle approche devrait être bienvenue, car elle fait fi des inévitables manifestations de jalousie quand un "cadeau" est accordé à l'un et pas aux autres. 

Je suis tout à fait d'accord avec toi. Dans mon intervention j'exprimais davantage le scénario classique auquel on est habitué et cette désagréable impression qu'il faut justement quémander les faveurs du gouvernement pour obtenir certains équipements publics. Alors oui pour plus d'autonomie dans le domaine et une prise en main du dossier d'agrandissement par les acteurs du milieu avec l'appui de la Ville.

Ce qui veut dire qu'il faut dépolitiser ce futur chantier et le remettre dans les mains d'un comité de développement qui en prendrait l'initiative et en assumerait les responsabilités à long terme. Comme tu dis tout se négocie en affaires. Si la CAQ veut améliorer son capital politique à Montréal, elle aurait une occasion d'en tirer des bénéfices au niveau de son image, mais n'aurait pas le fardeau de la mise en oeuvre, ni la gestion de l'infrastructure.

En réalité qu'on applique une solution inspirée de l'aéroport PET, où ADM gère cet équipement de première importance au bénéfice de l'économie montréalaise et en planifie les développements futurs. De cette façon la nouvelle Société du Palais des Congrès dont le statu serait à déterminer, serait totalement dédiée à cette importante industrie (congrès-foires-événements spéciaux). Libre des décisions politiques, la société pourrait nettement mieux concurrencer ses rivales (en temps réel), en assurant son maintien à la tête d'un des secteurs parmi les plus dynamiques et les plus stimulants dans une économie ouverte au national, comme à l'international. 

 

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  • 2 semaines plus tard...

Question: Is it feasible to add an additional floor on the existing building. If it is possible, I would see an airy, very high ceilinged, columness addition supported along the perimeter. 

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il y a 31 minutes, vincenzo a dit :

Question: Is it feasible to add an additional floor on the existing building. If it is possible, I would see an airy, very high ceilinged, columness addition supported along the perimeter. 

Il n'est pas impossible d'agrandir ce qui est déjà existant, une fois que tous les terrains réservés pour l'agrandissement seront développés. Pour le moment je préfère voir les espaces vacants tout autour disparaitre en priorité dans des phases subséquentes. Parce que ces nouvelles constructions seront beaucoup plus structurantes pour le secteur, dont la nécessité de recouvrir un autre segment de l'autoroute Ville-Marie. 

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  • 1 année plus tard...

Agrandissement du Palais des congrès

23 millions pour les anciens bâtiments de Steve’s

 

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Bâtiments de l'ancien magasin Steve's, rue Saint-Antoine, près du Palais des congrès

Le gouvernement du Québec pourrait devoir verser une somme deux fois plus élevée que prévu pour faire l’acquisition des bâtiments de l’ancien magasin de musique Steve’s, rue Saint-Antoine, et des terrains sur lesquels doit être construit l’agrandissement du Palais des congrès de Montréal.

Publié le 12 novembre 2021 à 6h00

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2021-11-12/agrandissement-du-palais-des-congres/23-millions-pour-les-anciens-batiments-de-steve-s.php

Bruno Bisson La Presse

Dans une décision rendue en septembre par la Section des affaires immobilières en matière d’expropriation, le tribunal ordonne à Québec de verser une indemnité de 22,4 millions aux propriétaires, en plus de frais d’expertise de près de 700 000 $, dans cette affaire d’expropriation qui dure depuis plus de huit ans. L’indemnité offerte par Québec aux propriétaires, les Développements St-Antoine, s’élevait à seulement 10,7 millions de dollars.

Dans leur décision, les juges administratifs décrivent de quelle manière les manœuvres de Québec pour bloquer tout projet sur ces terrains ont nui à la valorisation de la propriété et exposent de multiples délais de procédure, « sans raison valable », avant l’expropriation et la prise de possession des immeubles.

Le jugement raconte aussi en biais la mort d’un projet de tour résidentielle de 20 étages qui devait s’élever à cet endroit et que l’administration montréalaise de l’époque avait salué comme « déterminant » pour favoriser l’« arrivée de nouveaux résidants à proximité du Vieux-Montréal ».

Mais les dirigeants du Palais des congrès, à proximité, avaient d’autres plans.

Lot 837

En janvier 2012, la famille Moscovitch, propriétaire des lieux, accepte de vendre le « lot 837 » à une société dirigée par l’architecte Antoine Chaloub, pour la somme de 5,1 millions. M. Chaloub prévoit démolir les bâtiments existants pour y construire une tour de 20 étages, comprenant 142 logements, 3 étages réservés au stationnement et 2 commerces au rez-de-chaussée.

En septembre 2012, M. Chaloub demande à l’arrondissement de Ville-Marie d’approuver un projet particulier de construction. Des plans détaillés sont déposés à l’arrondissement en novembre et, à peine une semaine plus tard, l’arrondissement émet une recommandation favorable.

« Si tout se déroule bien, le permis de construction sera [délivré] dès la fin du mois de mars 2013 », assure une fonctionnaire de l’arrondissement à M. Chaloub.

Le 19 décembre 2012, le conseil d’arrondissement de Ville-Marie tient une assemblée de consultation publique sur le projet, à laquelle se présente la Société du Palais des congrès de Montréal (SPCM). Son président, Marc Tremblay, dépose un mémoire et demande le rejet du projet de tour résidentielle. Car bien qu’aucune demande officielle n’ait encore été faite au gouvernement du Québec afin d’agrandir le Palais, la SPCM « a démontré son intention quant à son plan d’agrandissement vers l’est », soit sur ces mêmes terrains du lot 837.

Selon la SPCM, la construction de la tour résidentielle empêchera tout projet d’agrandissement et aura des « conséquences néfastes sur le développement des installations du Palais des congrès de Montréal ».

L’arrondissement de Ville-Marie décide, malgré tout, d’ignorer l’appel de la Société. La résolution pour l’approbation du projet de M. Chaloub est inscrite à l’ordre du jour de l’assemblée publique du 12 mars 2013.

Quatre jours avant l’assemblée, le 8 mars, Québec adopte un décret imposant un avis de réserve foncière sur le lot 837 et sur une douzaine d’autres lots du même secteur, « pour éviter que soient exécutés des travaux de construction, d’amélioration ou d’addition sur ces immeubles ».

Huit ans d’attente

Ce n’est pourtant qu’en mars 2017 que les propriétaires reçoivent l’avis d’expropriation du gouvernement. On attend ensuite une offre financière de Québec, qui finit par arriver en janvier 2019, « plus de 22 mois après la publication de l’avis d’expropriation ». L’indemnité offerte s’élève à 7 725 000 $, plus 2000 $ pour les troubles et les ennuis. Elle repose sur l’avis d’un évaluateur expert datant du 1er décembre 2017.

 

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Aucune amélioration n'a pu être faite sur les bâtiments en raison d'un avis de réserve foncière imposé par Québec.

Le gouvernement ne prend finalement possession des lieux que le 15 juillet 2020. Le détail n’est pas anodin.

En règle générale, souligne le tribunal, la somme de l’indemnité à verser à la partie expropriée est fixée au moment de la prise de possession. À ce moment, l’immeuble valait 23 085 000 $.

Une exception existe toutefois lorsque les terrains expropriés sont visés par un avis de réserve, comme c’était le cas pour le lot 837.

Dans une telle situation, la somme de l’indemnité est calculée sur la valeur de l’immeuble, à la date de publication de l’avis. Soit en 2017. Au moment où la valeur de l’immeuble est deux fois moindre !

« L’application sans nuance de cette exception heurte, dans le présent dossier, la logique d’équité la plus élémentaire, conclut le tribunal. [Québec] a attendu 40 mois après la date de l’avis de publication de l’avis d’expropriation, sans raison valable, pour prendre possession du lot 837 et verser l’indemnité provisionnelle. C’est d’autant plus injustifiable [étant donné] que [Québec] a également réservé ce lot 837 pendant 48 mois avant de signifier l’avis d’expropriation. »

Le ministère des Transports du Québec, qui a agi pour le compte de la Société du Palais des congrès dans ce dossier, a décliné les demandes d’informations de La Presse et a même refusé d’indiquer si la décision avait été ou serait portée en appel. Les avocats des expropriés n’ont pas répondu à nos courriels.

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1 hour ago, acpnc said:

Agrandissement du Palais des congrès

23 millions pour les anciens bâtiments de Steve’s

 

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Bâtiments de l'ancien magasin Steve's, rue Saint-Antoine, près du Palais des congrès

Le gouvernement du Québec pourrait devoir verser une somme deux fois plus élevée que prévu pour faire l’acquisition des bâtiments de l’ancien magasin de musique Steve’s, rue Saint-Antoine, et des terrains sur lesquels doit être construit l’agrandissement du Palais des congrès de Montréal.

Publié le 12 novembre 2021 à 6h00

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2021-11-12/agrandissement-du-palais-des-congres/23-millions-pour-les-anciens-batiments-de-steve-s.php

Bruno Bisson La Presse

Dans une décision rendue en septembre par la Section des affaires immobilières en matière d’expropriation, le tribunal ordonne à Québec de verser une indemnité de 22,4 millions aux propriétaires, en plus de frais d’expertise de près de 700 000 $, dans cette affaire d’expropriation qui dure depuis plus de huit ans. L’indemnité offerte par Québec aux propriétaires, les Développements St-Antoine, s’élevait à seulement 10,7 millions de dollars.

Dans leur décision, les juges administratifs décrivent de quelle manière les manœuvres de Québec pour bloquer tout projet sur ces terrains ont nui à la valorisation de la propriété et exposent de multiples délais de procédure, « sans raison valable », avant l’expropriation et la prise de possession des immeubles.

Le jugement raconte aussi en biais la mort d’un projet de tour résidentielle de 20 étages qui devait s’élever à cet endroit et que l’administration montréalaise de l’époque avait salué comme « déterminant » pour favoriser l’« arrivée de nouveaux résidants à proximité du Vieux-Montréal ».

Mais les dirigeants du Palais des congrès, à proximité, avaient d’autres plans.

Lot 837

En janvier 2012, la famille Moscovitch, propriétaire des lieux, accepte de vendre le « lot 837 » à une société dirigée par l’architecte Antoine Chaloub, pour la somme de 5,1 millions. M. Chaloub prévoit démolir les bâtiments existants pour y construire une tour de 20 étages, comprenant 142 logements, 3 étages réservés au stationnement et 2 commerces au rez-de-chaussée.

En septembre 2012, M. Chaloub demande à l’arrondissement de Ville-Marie d’approuver un projet particulier de construction. Des plans détaillés sont déposés à l’arrondissement en novembre et, à peine une semaine plus tard, l’arrondissement émet une recommandation favorable.

« Si tout se déroule bien, le permis de construction sera [délivré] dès la fin du mois de mars 2013 », assure une fonctionnaire de l’arrondissement à M. Chaloub.

Le 19 décembre 2012, le conseil d’arrondissement de Ville-Marie tient une assemblée de consultation publique sur le projet, à laquelle se présente la Société du Palais des congrès de Montréal (SPCM). Son président, Marc Tremblay, dépose un mémoire et demande le rejet du projet de tour résidentielle. Car bien qu’aucune demande officielle n’ait encore été faite au gouvernement du Québec afin d’agrandir le Palais, la SPCM « a démontré son intention quant à son plan d’agrandissement vers l’est », soit sur ces mêmes terrains du lot 837.

Selon la SPCM, la construction de la tour résidentielle empêchera tout projet d’agrandissement et aura des « conséquences néfastes sur le développement des installations du Palais des congrès de Montréal ».

L’arrondissement de Ville-Marie décide, malgré tout, d’ignorer l’appel de la Société. La résolution pour l’approbation du projet de M. Chaloub est inscrite à l’ordre du jour de l’assemblée publique du 12 mars 2013.

Quatre jours avant l’assemblée, le 8 mars, Québec adopte un décret imposant un avis de réserve foncière sur le lot 837 et sur une douzaine d’autres lots du même secteur, « pour éviter que soient exécutés des travaux de construction, d’amélioration ou d’addition sur ces immeubles ».

Huit ans d’attente

Ce n’est pourtant qu’en mars 2017 que les propriétaires reçoivent l’avis d’expropriation du gouvernement. On attend ensuite une offre financière de Québec, qui finit par arriver en janvier 2019, « plus de 22 mois après la publication de l’avis d’expropriation ». L’indemnité offerte s’élève à 7 725 000 $, plus 2000 $ pour les troubles et les ennuis. Elle repose sur l’avis d’un évaluateur expert datant du 1er décembre 2017.

 

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Aucune amélioration n'a pu être faite sur les bâtiments en raison d'un avis de réserve foncière imposé par Québec.

Le gouvernement ne prend finalement possession des lieux que le 15 juillet 2020. Le détail n’est pas anodin.

En règle générale, souligne le tribunal, la somme de l’indemnité à verser à la partie expropriée est fixée au moment de la prise de possession. À ce moment, l’immeuble valait 23 085 000 $.

Une exception existe toutefois lorsque les terrains expropriés sont visés par un avis de réserve, comme c’était le cas pour le lot 837.

Dans une telle situation, la somme de l’indemnité est calculée sur la valeur de l’immeuble, à la date de publication de l’avis. Soit en 2017. Au moment où la valeur de l’immeuble est deux fois moindre !

« L’application sans nuance de cette exception heurte, dans le présent dossier, la logique d’équité la plus élémentaire, conclut le tribunal. [Québec] a attendu 40 mois après la date de l’avis de publication de l’avis d’expropriation, sans raison valable, pour prendre possession du lot 837 et verser l’indemnité provisionnelle. C’est d’autant plus injustifiable [étant donné] que [Québec] a également réservé ce lot 837 pendant 48 mois avant de signifier l’avis d’expropriation. »

Le ministère des Transports du Québec, qui a agi pour le compte de la Société du Palais des congrès dans ce dossier, a décliné les demandes d’informations de La Presse et a même refusé d’indiquer si la décision avait été ou serait portée en appel. Les avocats des expropriés n’ont pas répondu à nos courriels.

the farmers are killing this city

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1 hour ago, acpnc said:

Agrandissement du Palais des congrès

23 millions pour les anciens bâtiments de Steve’s

 

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Bâtiments de l'ancien magasin Steve's, rue Saint-Antoine, près du Palais des congrès

Le gouvernement du Québec pourrait devoir verser une somme deux fois plus élevée que prévu pour faire l’acquisition des bâtiments de l’ancien magasin de musique Steve’s, rue Saint-Antoine, et des terrains sur lesquels doit être construit l’agrandissement du Palais des congrès de Montréal.

Publié le 12 novembre 2021 à 6h00

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2021-11-12/agrandissement-du-palais-des-congres/23-millions-pour-les-anciens-batiments-de-steve-s.php

Bruno Bisson La Presse

Dans une décision rendue en septembre par la Section des affaires immobilières en matière d’expropriation, le tribunal ordonne à Québec de verser une indemnité de 22,4 millions aux propriétaires, en plus de frais d’expertise de près de 700 000 $, dans cette affaire d’expropriation qui dure depuis plus de huit ans. L’indemnité offerte par Québec aux propriétaires, les Développements St-Antoine, s’élevait à seulement 10,7 millions de dollars.

Dans leur décision, les juges administratifs décrivent de quelle manière les manœuvres de Québec pour bloquer tout projet sur ces terrains ont nui à la valorisation de la propriété et exposent de multiples délais de procédure, « sans raison valable », avant l’expropriation et la prise de possession des immeubles.

Le jugement raconte aussi en biais la mort d’un projet de tour résidentielle de 20 étages qui devait s’élever à cet endroit et que l’administration montréalaise de l’époque avait salué comme « déterminant » pour favoriser l’« arrivée de nouveaux résidants à proximité du Vieux-Montréal ».

Mais les dirigeants du Palais des congrès, à proximité, avaient d’autres plans.

Lot 837

En janvier 2012, la famille Moscovitch, propriétaire des lieux, accepte de vendre le « lot 837 » à une société dirigée par l’architecte Antoine Chaloub, pour la somme de 5,1 millions. M. Chaloub prévoit démolir les bâtiments existants pour y construire une tour de 20 étages, comprenant 142 logements, 3 étages réservés au stationnement et 2 commerces au rez-de-chaussée.

En septembre 2012, M. Chaloub demande à l’arrondissement de Ville-Marie d’approuver un projet particulier de construction. Des plans détaillés sont déposés à l’arrondissement en novembre et, à peine une semaine plus tard, l’arrondissement émet une recommandation favorable.

« Si tout se déroule bien, le permis de construction sera [délivré] dès la fin du mois de mars 2013 », assure une fonctionnaire de l’arrondissement à M. Chaloub.

Le 19 décembre 2012, le conseil d’arrondissement de Ville-Marie tient une assemblée de consultation publique sur le projet, à laquelle se présente la Société du Palais des congrès de Montréal (SPCM). Son président, Marc Tremblay, dépose un mémoire et demande le rejet du projet de tour résidentielle. Car bien qu’aucune demande officielle n’ait encore été faite au gouvernement du Québec afin d’agrandir le Palais, la SPCM « a démontré son intention quant à son plan d’agrandissement vers l’est », soit sur ces mêmes terrains du lot 837.

Selon la SPCM, la construction de la tour résidentielle empêchera tout projet d’agrandissement et aura des « conséquences néfastes sur le développement des installations du Palais des congrès de Montréal ».

L’arrondissement de Ville-Marie décide, malgré tout, d’ignorer l’appel de la Société. La résolution pour l’approbation du projet de M. Chaloub est inscrite à l’ordre du jour de l’assemblée publique du 12 mars 2013.

Quatre jours avant l’assemblée, le 8 mars, Québec adopte un décret imposant un avis de réserve foncière sur le lot 837 et sur une douzaine d’autres lots du même secteur, « pour éviter que soient exécutés des travaux de construction, d’amélioration ou d’addition sur ces immeubles ».

Huit ans d’attente

Ce n’est pourtant qu’en mars 2017 que les propriétaires reçoivent l’avis d’expropriation du gouvernement. On attend ensuite une offre financière de Québec, qui finit par arriver en janvier 2019, « plus de 22 mois après la publication de l’avis d’expropriation ». L’indemnité offerte s’élève à 7 725 000 $, plus 2000 $ pour les troubles et les ennuis. Elle repose sur l’avis d’un évaluateur expert datant du 1er décembre 2017.

 

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Aucune amélioration n'a pu être faite sur les bâtiments en raison d'un avis de réserve foncière imposé par Québec.

Le gouvernement ne prend finalement possession des lieux que le 15 juillet 2020. Le détail n’est pas anodin.

En règle générale, souligne le tribunal, la somme de l’indemnité à verser à la partie expropriée est fixée au moment de la prise de possession. À ce moment, l’immeuble valait 23 085 000 $.

Une exception existe toutefois lorsque les terrains expropriés sont visés par un avis de réserve, comme c’était le cas pour le lot 837.

Dans une telle situation, la somme de l’indemnité est calculée sur la valeur de l’immeuble, à la date de publication de l’avis. Soit en 2017. Au moment où la valeur de l’immeuble est deux fois moindre !

« L’application sans nuance de cette exception heurte, dans le présent dossier, la logique d’équité la plus élémentaire, conclut le tribunal. [Québec] a attendu 40 mois après la date de l’avis de publication de l’avis d’expropriation, sans raison valable, pour prendre possession du lot 837 et verser l’indemnité provisionnelle. C’est d’autant plus injustifiable [étant donné] que [Québec] a également réservé ce lot 837 pendant 48 mois avant de signifier l’avis d’expropriation. »

Le ministère des Transports du Québec, qui a agi pour le compte de la Société du Palais des congrès dans ce dossier, a décliné les demandes d’informations de La Presse et a même refusé d’indiquer si la décision avait été ou serait portée en appel. Les avocats des expropriés n’ont pas répondu à nos courriels.

Des bandits. Les gouvernements sont de vrais bandits. 

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  • 4 mois plus tard...

Mauvaise nouvelle pour le PdC dans le budget provincial caquiste de cette semaine, selon cet extrait d'un article de La Presse  d'aujourd'hui 24 mars 2022.

Malheureusement il faudra encore attendre un autre budget (post-électoral) pour voir cette importante infrastructure agrandie et plus compétitive avec ses concurrents ailleurs au pays et en Amérique.

C'est définitivement une déception pour Montréal dont la position dominante en matière d'accueil de grands événements s'érode lentement mais sûrement, faute de plus grande capacité à offrir pour les congrès et foires de très grande envergure.

__________________

 

...

L’agrandissement du Palais des congrès : pas demain la veille

Décidément, le gouvernement caquiste ne paraît pas pressé d’aller de l’avant avec l’agrandissement du Palais des congrès de Montréal. Pour la septième année de suite, le projet reste bloqué à l’étape initiale du processus devant mener à sa mise en service. Pourtant, le manque de places empêche Montréal de recevoir les plus grands évènements mondiaux dans les sphères d’excellence de son économie comme l’intelligence artificielle, a déploré dans nos pages Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). C’était en juin 2020.

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2022-03-24/budget-du-quebec/des-mesures-passees-inapercues.php

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Pour la septième année de suite, le projet d’agrandissement du Palais des congrès reste bloqué à l’étape initiale du processus devant mener à sa mise en service.

Dans le Plan québécois des infrastructures (PQI), l’agrandissement du Palais des congrès apparaît dans la catégorie « à l’étude », soit exactement la même catégorie que les années précédentes, et ce, depuis 2015-2016.

Un projet est « à l’étude » lorsque le Conseil des ministres a approuvé la fiche d’avant-projet. Durant l’étude en question, l’organisme parrain, dans ce cas-ci la Société du Palais des congrès, monte un dossier d’opportunité « afin d’apprécier la pertinence du projet et de veiller à recommander la meilleure option pour répondre au besoin et aux exigences établies », explique-t-on dans le PQI. Pour qu’un projet passe de l’étape « à l’étude » à l’étape « en planification », le Conseil des ministres doit approuver le dossier d’opportunité, ce qui n’a pas été fait en sept ans.

« La Chambre réitère l’importance d’investir dans l’agrandissement du Palais des congrès. Pour rester attractive et pour véritablement relancer le secteur touristique, tel que le budget en fait mention, Montréal doit posséder des espaces capables d’accueillir les grandes foires commerciales dans nos secteurs de pointe », a commenté la CCMM dans un communiqué mardi.

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