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Démographie de Montréal, sa région et du Québec


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Il y a 2 heures, Ousb a dit :

Normalement plus une ville est grande plus son pouvoir d’attractivité est grand : économie, sièges sociaux, activités et j’en passe. Le fait que Montréal attire moins de monde que Vancouver, région pourtant 2 fois moins grande, je trouve cela totalement anormal. On peut choisir les variables que l’on veut pour se réconforter mais la vérité c’est qu’on sous performe actuellement. 

"Normalement" ne veut pas dire invariablement ou systématiquement.  Voir notamment l'exemple de la région métropolitaine de Los Angeles (pas seulement la ville proprement dite), en baisse depuis quatre ans, après des gains minimes dans les années précédentes.  Notez que "depuis quatre ans" (2017 à 2021) inclut deux années avant le covid, au cas où vous auriez pensé que c'était l'unique cause de la baisse).  Or personne ne dit ou ne pense que Los Angeles n'est pas ou n'est plus un centre très important, et qu'elle ne continue pas d'attirer des fortunes et des talents étrangers.

Pour les fins de la discussion, imaginez une ville comme étant un ensemble composé de millions de facteurs de production et de consommation.  Leur très grand nombre génère réellement ou potentiellement  de substantielles économies d'échelle, et est souvent une condition nécessaire pour des productions (de biens et de services) requérant une grande diversité d'expertises et de fournisseurs.  Cette masse critique est aussi importante pour la vente d'une bonne partie des biens et services produits.  Les excédents sont exportés hors de la zone, dans d'autres régions/provinces et pays, ce qui permet en retour de payer pour des productions réalisées ailleurs.  Tout cela peut être résumé par l'expression "économies d'agglomération".  Toutefois, en contrepartie, la concentration de la population et des activités peut aussi entraîner des déséconomies d'agglomération: encombrement, congestion, cherté des terrains, infrastructures complexes et coûteuses, etc.  Il n'existe pas de formule magique pour déterminer la taille optimale.  Une région métropolitaine peut continuer de croître aussi longtemps qu'il y a plus de personnes et d'entreprises qui trouvent avantage à s'y installer, qu'il n'y en a qui déménagent ailleurs.  L'ajustement se fait graduellement; on peut observer la coexistence d'un mouvement d'entrée et d'un mouvement de sortie.  Et évidemment, la donne peut changer (en mieux ou en pire) en cours de route, sous l'effet de facteurs internes (par exemple de meilleures infrastructures de transport ou l'émergence d'un nouveau centre d'excellence), ou externes (hausse ou baisse de la demande pour les biens et services produits localement, intensification de la concurrence, etc.)   

Maintenant, passons à la question de la diminution du "poids politique" du Québec liée à la diminution tendancielle de sa part de la population canadienne totale.  J'ai déjà écrit que je ne m'en faisais pas pour ça. Je pense que pour que le "poids politique" soit effectif, il faudrait que les électeurs québécois votent (presque) tous dans la même direction, en d'autres mots qu'ils se comportent comme un ensemble homogène solidaire.  Or ce n'est pas le cas, pour de bonnes raisons d'ailleurs, qui tiennent à la diversité des préférences et des orientations.  Dès lors, l'impact du vote québécois sur les politiques fédérales est diffus.  Accroître notre proportion des sièges à la Chambre des Communes n'y changerait rien.  En même temps, la configuration actuelle  nous permet d'exprimer des préférences qui trouvent un écho dans des parties importantes du reste du Canada.  Ce n'est vraiment pas comme s'il y avait le Québec d'un côté et le reste du Canada de l'autre.      

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Il y a 4 heures, Ousb a dit :

Le fait que Montréal attire moins de monde que Vancouver, région pourtant 2 fois moins grande, je trouve cela totalement anormal.

Cela est effectivement anormal mais s'explique très facilement: une forte immigration en provenance de l'Asie.

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Premièrement, Vancouver n'avait pas une population de 2,463,431 en 2016, mais plutôt une estimation de sa population selon Statcan de 2,582,202. Donc tout le débat sur pourquoi Montréal est en retard est faux. Les vrais chiffres on les retrouvent ici.
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https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/en/tv.action?pid=1710013501

Depuis 2016, la région de Montréal commence à prendre ses distances avec Vancouver et devient réellement le 2e centre de croissance en absolu au Canada. Le % de croissance était même plus élevée à Montréal qu'à Vancouver pendant quelques années. La crise du covid a aidé Vancouver avec la migration interprovinciale positive, mais sinon, la région de Vancouver est nettement 3e. Montréal a même été 6e en Amérique du Nord pour sa croissance absolue juste avant la covid, avec +65k. L'écart de population entre Montréal et Vancouver continu de grossir et atteindra probablement les 2 millions à la fin de la décennie. Il est présentement de 1.7 million. Montréal a encore plusieurs AR à possiblement fusionner d'ici les 10 prochaines années, ce qui risque de booster son total encore plus.

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Toronto a ouvert les vannes de l'immigration et elle a une ville de la grosseur de Quebec sensiblement pour compléter son jeu. Mississauga avec 825k habitants est la clé dans le GTA. Sans cette ville Toronto ne serait pas aussi imposante. La ville fait 292km², ce qui est plus gros que Laval même si Laval était construite sur tout son territoire sans les terrains agricoles. C'est l'équivalent de Laval et Longueuil combinée en terme de population.

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il y a 46 minutes, Rocco a dit :

Dire qu'on a déjà été en avant de Toronto en 1961, en 1971 et pratiquement égal encore en 1981. Ensuite explosion de Toronto de 1981 à 1991 et stagnation de Montréal. Pouf. 

Cela correspond à la période où l'émigration de Montréal vers Toronto fut la plus forte.

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il y a une heure, Rocco a dit :

Dire qu'on a déjà été en avant de Toronto en 1961, en 1971 et pratiquement égal encore en 1981. Ensuite explosion de Toronto de 1981 à 1991 et stagnation de Montréal. Pouf. 

"En avant de Toronto": en termes de population, c'était vrai dans les limites des Régions Métropolitaines de Recensement (RMR) alors en vigueur; ce ne l'était déjà plus si on avait inclus des zones limitrophes qui ne satisfaisaient pas encore pleinement aux critères d'inclusion, mais qui n'en étaient pas loin, et qui le furent subséquemment  -- comme ce fut le cas pour la RMR de Montréal, mais avec un impact moindre, pour la simple raison que les dites zones correspondantes étaient déjà plus peuplées dans la périphérie torontoise que dans la montréalaise, et que de surcroît, leurs populations se sont accrues beaucoup plus rapidement dans les années suivantes.  Une façon  d'éliminer l'effet trompeur des modifications des limites des RMR  quand on compare les taux de croissance, c'est d'inclure dès la première année de référence (par exemple 1961) tous les territoires qui font partie de la RMR au moment de la dernière année (de référence, par exemple 2016).  

Cependant, en termes économiques,  je n'ai aucun doute que Toronto était déjà la métropole dès 1971 (soit avant le référendum de 1976), sinon même avant.  Les signes étaient déjà palpables durant les années 1960, et des signes avant-coureurs pouvaient être détectés plus tôt encore.  C'est évident que la croissance démographique de Toronto a été alimentée par une forte immigration internationale; mais il faut penser que les immigrants ne se sont pas dirigés à Toronto sans raisons, notamment la nette supériorité (confirmée par des analyses crédibles) de Toronto en matière de pouvoir d'attraction des entreprises américaines voulant établir un siège social canadien  -- et par conséquent l'impulsion économique qui en a découlé.  L'essor de Montréal, plus ancien, avait été plus lié au capital britannique. 

Le contexte des dernières années est un peu plus favorable à Montréal.  Les raisons sont nombreuses et on en a déjà discuté  -- je ne voudrais pas simplement répéter ce qui a déjà été dit.    

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13 minutes ago, Né entre les rapides said:

Le contexte des dernières années est un peu plus favorable à Montréal.  Les raisons sont nombreuses et on en a déjà discuté  -- je ne voudrais pas simplement répéter ce qui a déjà été dit.    

 

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On 2021-10-22 at 8:12 PM, Ousb said:

Le fait que Montréal attire moins de monde que Vancouver, région pourtant 2 fois moins grande, je trouve cela totalement anormal. On peut choisir les variables que l’on veut pour se réconforter mais la vérité c’est qu’on sous performe actuellement.

Entièrement en accord avec toi!

Pas normale qu'une ville qui est 40% plus petite qu'une autre attire plus de monde!

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