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Appartements Dorchester - 37 étages


montréaliste

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Le 2019-04-05 à 09:11, MtlMan a dit :

ça va aller vite ça.

A moins qu'ils optent pour la formule du TOM, il serait bien temps d'embaucher Denis, il est sur le bord d'achever son contrat de 5 ans. :rotfl:

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Il y a 10 heures, Flo a dit :

J'aime bien cette tour avec la hauteur et le design qui vont avec, mais j'abhorre cette tendance de construire des immeubles collés les uns contre les autres.

De la photo ci-dessus, avec la chenille, je trouve qu'il aurait été plus judicieux de planifier un minisquare, un espace détente ou simplement un élégant walkway comme on vient d'aménager devant le centre Bell avec la thématique des Canadiens.

J'ai un mal fou à concevoir la démarche des dits « planificateurs urbains de la ville de Montréal », leur logique m'échappe totalement.

Ils mettent des restrictions là où il ne faudrait pas et ne le mettent pas là où il devrait y en avoir… on dirait vraiment que leur ultime objectif est de concevoir une skyline supercompacte, hyperdense, lourde et d’une pesanteur écrasante (qui ferai palir Powehi !).

Ça doit être que je suis intellectuellement déficient pour apprécier leur logique urbanistique ou je suis trop influencé par des skylines telles que celle de Francfort savamment répartie, bien proportionnée, aérée avec pour conséquence un intelligent rapport « hauteur vs étalement vs densité »

Cela désarçonne d’autant plus nous européens qui s’imaginent souvent les vastes contrées du nouveau monde comme étant spacieuses, pourvues de larges trottoirs, avenues et d’énormes véhicules.

Ton questionnement est très pertinent mais cet état de fait s'explique davantage par une logique plus économique qu'urbaine. Tout part bien sûr du lotissement dont l'échelle ancienne n'est plus vraiment adaptée aux réalités contemporaines.

Ainsi la plupart des développeurs au centre-ville doivent suivre à peu près le même parcours, c'est-à-dire regrouper des lots pour pouvoir construire à une échelle plus importante. Ensuite selon la localisation des  quadrilatères, le coefficient d'occupation du sol peut varier d'une rue à l'autre. Donnant des hauteurs supérieures sur les grandes artères et plus souvent intermédiaires sur les rues transversales.

C'est donc la densité permise et la recherche de rentabilité maximum qui encouragent cette concentration et les plus grandes élévations. Chaque propriétaire de lot cherchant à en tirer un maximum de revenu, en accord avec l'évaluation élevée de son terrain au centre-ville et la nécessité de bénéfices à l'usage, comme à la revente.

Ici dans le cas des Appartements Dorchester, le promoteur agrandit un projet existant, en intégrant le lot voisin tout en respectant la réglementation du plan d'urbanisme particulier du quartier correspondant.

Autrement il devrait payer des taxes substantielles au prorata de la valeur d'un terrain sans en retirer aucun avantage, qu'un site vacant à entretenir. S'il le vend, l'acheteur voudra à son tour bâtir au plus haut possible, le problème demeurant le même. Sinon un terrain urbain où on ne peut pas bâtir n'a aucune valeur pour un investisseur.

De son côté la Ville ne peut pas racheter tous ces lots orphelins pour une question de dépenses et de revenus, surtout parce que les taxes foncières sont sa principale source de recette budgétaire. Un phénomène qui la limite beaucoup dans sa liberté d'action. Pas d'argent, pas de moyen.

Bien sûr on pourrait changer la donne en exigeant un minimum de surface en aménagement paysager. Mais encore cela ne donnerait aucun avantage aux propriétaires déjà installés, donc aucun incitatif à agir autrement. Tandis que la Ville perdrait un précieux revenu dont elle ne peut pas vraiment se passer.

C'est en même temps la démonstration que le type et la variabilité des revenus d'une ville peut avoir une incidence majeure et directe sur son aménagement territorial et sa flexibilité. Son statu joue aussi grandement dans l'équation. Depuis longtemps Montréal demande d'élargir ses sources de revenus, dont la recette d'1% de la TVA est un bon exemple (mais pas le seul), ce qui lui donnerait plus de latitude budgétaire.

Or constitutionnellement parlant les villes sont sous la tutelle des gouvernements provinciaux. La métropole tire donc ses pouvoirs d'une charte établie par Québec http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/showDoc/cs/C-11.4?&digest=.

Quant au gouvernement du Québec, il résiste à ses demandes insistantes pour des raisons politiques. D'autant que Montréal représente plus de la moitié de la population de la province. Ainsi pour contre-carrer ce déséquilibre menaçant, Québec n'a d'autre choix que de subordonner la Ville, en la maintenant sous sa dépendance.

Parce que l'argent c'est le pouvoir et que c'est pour Québec la meilleure façon d'assurer l'hégémonie provinciale sur l'ensemble de son territoire, incluant la grande Ville.

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