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Intelligence Artificielle - AI Montréal Plaque Tournante


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Québec dévoile sa stratégie pour le développement de l’intelligence artificielle

Si le regroupement des données nécessaires au développement de l’intelligence artificielle soulève des craintes quant à la cybersécurité, Éric Caire, le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, pense au contraire que cette technologie renforce la sécurité des données personnelles des Québécois.

Stéphane Laurent - La Presse Canadienne

En facilitant le partage des données entre les différents organismes publics, le gouvernement réduit le nombre d’intervenants qui manipulent les informations personnelles des citoyens, assure le ministre en entrevue dans le cadre du dévoilement de la Stratégie d’intégration de l’intelligence artificielle dans l’administration publique 2021-2026. 

Pour illustrer son propos, M. Caire donne en exemple les démarches qu’il a dû faire pour inscrire son fils à l’école secondaire. « L’établissement m’a demandé le certificat de naissance de mon enfant. Pourquoi ne pas le demander directement à l’État civil ? J’ai apporté le certificat à l’école — et il y a beaucoup d’informations là-dessus — puis je l’ai remis à une personne qui n’a peut-être pas les habiletés nécessaires pour protéger ce genre de document. Elle en a fait une photocopie et l’a renvoyée à l’État civil pour en confirmer l’authenticité. Dans ce simple geste-là, on a ouvert une brèche de sécurité sur des informations qui sont sensibles. » 

La Stratégie d’intégration de l’intelligence artificielle s’inscrit dans la volonté du gouvernement de centraliser son expertise numérique. « On veut fédérer tout le monde dans une même direction, explique le député de La Peltrie. Il y a des projets d’intelligence artificielle qui sont en cours au gouvernement, mais on ne sent pas cette vision globale. C’est organisme public par organisme public. Ce fonctionnement en silo, on travaille déjà depuis un certain temps pour le briser. » 

En brisant les silos, le gouvernement optimise la transformation numérique de l’administration publique, mais il renforce également sa cybersécurité, plaide M. Caire. « Depuis trois ans, on travaille à améliorer la sécurité informatique. Un des grands problèmes était le fonctionnement en silos. Quand un organisme était victime d’un incident de sécurité, c’était adressé hermétiquement. Ça montait au bureau du sous-ministre qui voyait ça comme un évènement honteux. Il n’y avait pas de leçons qui étaient tirées de tout ça. » 

Application IA

L’intelligence artificielle consiste à traiter des données à l’aide d’algorithme pour permettre à une application ou une machine de simuler des fonctions de l’intelligence humaine. L’agent conversationnel (service de clavardage automatisé) sur le site Quebec.ca est un exemple récent d’une application utilisée par le gouvernement. L’application traite les données déjà accessibles sur le site pour répondre aux questions des citoyens. 

Pour le moment, Québec n’a pas encore identifié les applications qui seront développées. Chaque ministère devra produire un plan de transformation numérique et suggérer un processus qui pourrait être automatisé par l’intelligence artificielle. De ces propositions, le gouvernement choisira « trois à cinq projets maximum » qui seront priorisés afin de ne pas « s’éparpiller ». 

Expertise québécoise

Avec l’intelligence artificielle, le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) veut s’appuyer sur l’écosystème québécois, dont l’expertise est reconnue à travers le monde. Le gouvernement a été critiqué pour la part élevée des contrats d’hébergement de données confiés aux entreprises américaines. En mai, « Le Devoir » a rapporté que 85 % de la valeur des contrats octroyés depuis janvier 2020 a été remportée par Amazon Web Services (AWS), Microsoft et IBM. M. Caire a réitéré que les contrats du gouvernement ont été confiés dans les règles de l’art en tenant compte des obligations juridiques, de la qualité du service offert et du prix. 

La situation pour l’intelligence artificielle est toutefois différente, car l’industrie n’est pas dominée par les géants informatiques américains, comme c’est le cas pour l’infonuagique, ajoute le ministre. « Il n’y a pas de grandes entreprises en intelligence artificielle qui nous mettraient dans le même contexte. Ce que nous souhaitons, c’est de développer notre expertise à l’interne. » 

Avec la pénurie de main-d’œuvre, M. Caire admet qu’il est difficile de recruter, mais estime que la fonction publique comporte des attraits. « Là où on a un avantage concurrentiel, c’est sur l’ampleur et la diversité des projets, ce qui est très attractif. » Environ 50 postes de « haut niveau » en transformation numérique et en cybersécurité sont actuellement affichés. 

Enjeux éthiques

L’utilisation de l’intelligence artificielle soulève également des enjeux éthiques, notamment les biais racistes de certaines applications. Aux États-Unis, des médias ont rapporté des cas d’hommes noirs interpellés par la police en raison d’une application de reconnaissance faciale tandis qu’ils étaient innocents. Une étude publiée dans la revue « Science » en 2019 a également démontré qu’un algorithme développé pour identifier les besoins médicaux des patients sous-estimait les soins requis par les personnes noires. 

M. Caire assure que ces enjeux seront pris en compte par le gouvernement. « Souvent, le biais vient du développeur, explique-t-il. Ce sont des choses sur lesquelles il faut être hypersensibles. » 

Au sujet de la reconnaissance faciale, le ministre affirme que la technologie n’est encore qu’à ses balbutiements et qu’il n’entend pas la déployer pour le moment. « Il faut faire la différence entre une technologie qui pourrait être intéressante et une technologie mature prête à être déployée. »

https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2021-07-02/quebec-devoile-sa-strategie-pour-le-developpement-de-l-intelligence-artificielle.php

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L’intelligence artificielle montréalaise à l’assaut de la santé

Une quarantaine d’organisations issues du secteur des sciences de la vie et des nouvelles technologies veulent créer à Montréal une zone d’innovation axée sur le développement et la commercialisation de technologies de la santé reposant massivement sur l’intelligence artificielle.

Alain McKenna - Le Devoir

Des compagnies pharmaceutiques comme Roche, Novartis et GlaxoSmithKline (GSK) seraient du projet. Les centres de recherche de Polytechnique et de HEC également.

Leur objectif serait de positionner la métropole comme un leader de ce secteur très émergent, au même titre qu’elle l’est déjà, mais séparément, dans la recherche appliquée en IA et en sciences de la vie. Dans chacun des deux camps, les experts voient dans l’intelligence artificielle la promesse d’un système de santé plus réactif et mieux adapté aux besoins médicaux de la population en général et des patients en particulier.

Surtout, une meilleure utilisation de la technologie est perçue comme un moyen de réduire les coûts du système de santé dans de nombreux pays où la population vieillissante fait craindre le pire pour les prochaines années, tant en matière de qualité qu’en matière d’accessibilité des soins.

Des applications d’IA automatisant l’interprétation d’images tirées de la résonance magnétique ou de radiographies, le dosage personnalisé de médicaments et le traitement de divers troubles mentaux sont déjà en développement à Montréal — comme ailleurs dans le monde — depuis quelques années. Une zone d’innovation axée sur ces technologies accélérerait leur mise en marché dans un secteur, celui de la santé, dont la valeur est évaluée à plus de 3300 milliards $US en Amérique du Nord seulement, selon une récente étude de la firme Gartner à ce sujet.

Une zone autofinancée

La zone d’innovation en technologies de la santé est un projet qui a été développé ces derniers mois par Montréal International, mais dont l’organisme ne prévoit pas de s’occuper si elle voit le jour officiellement. Stéphane Paquet, son p.-d.g., a toutefois bon espoir que cela se réalise et pense que les retombées à la fois économiques et sociales seront très positives.

« Nous allons garder un œil sur son développement, car cette zone va nous permettre d’attirer de nouveaux investissements étrangers au Québec », dit-il dans une entrevue avec Le Devoir. « Il y a environ cinq ans, c’était le début de l’investissement en intelligence artificielle à Montréal. Il y a depuis une vague d’industriels qui cherchent à incorporer l’IA dans leurs activités. Les entreprises en sciences de la vie ont été parmi les premières à intégrer l’IA dans leur R&D. »

Comme Montréal compte une masse critique d’entreprises et de chercheurs à la fois en IA et en sciences de la vie, associer les deux dans une zone d’innovation va de soi, ajoute M. Paquet. « Ce n’est pas apparent, mais le secteur des sciences de la vie est plus gros à Montréal que celui de l’aéronautique à l’heure actuelle. »

Du point de vue financier, l’objectif de ces zones d’innovation est qu’une fois lancées, elles n’auront plus besoin d’aucune aide gouvernementale pour continuer de fonctionner. D’ailleurs, la douzaine de partenaires privés associés à l’éventuelle zone des technologies de la santé se sont engagés à investir minimalement afin de la soutenir, si jamais elle reçoit le feu vert du gouvernement québécois.

Commercialiser l’innovation d’ici

Les « zones d’innovation Québec » sont une création du ministère de l’Économie et de l’Innovation et ont pour objectif l’établissement de pôles sectoriels de calibre international capables d’accélérer la commercialisation des innovations québécoises afin de les exporter et de générer des investissements étrangers importants dans la province. Le concept a fait mouche : le ministère dit avoir reçu une trentaine de soumissions provenant de 13 régions de la province.

Le Québec, comme le Canada d’ailleurs, souffre d’une difficulté historique à commercialiser avec succès le fruit du travail de ses chercheurs, comparativement à des pôles d’innovation de réputation internationale comme la Silicon Valley, en Californie.

Le gouvernement québécois estime qu’une partie de la solution est de faciliter à travers des zones d’innovation situées dans un lieu ou une région spécifique de la province le maillage entre les centres de recherche fondamentale, les universitaires, les organismes sectoriels à vocation économique et le secteur privé.

Le ministère est présentement à analyser les projets reçus. Il promet de leur donner ou pas le feu vert au cours de l’automne. Tous les projets ne seront pas acceptés, même le gouvernement exige des promoteurs qu’ils fixent sur un horizon d’au moins cinq ans une structure financière et divers objectifs, comme la réalisation de grands chantiers ou l’établissement de projets de développement industriel ou autres, pour mieux estimer les retombées de ces éventuelles zones d’innovation.

On saura d’ici quelques mois quelles zones d’innovation verront le jour. Montréal International a bon espoir de voir son projet en faire partie. « À l’heure actuelle, notre projet semble vu d’un bon œil à Québec », dit son p.-d.g.

https://www.ledevoir.com/economie/615477/technologie-l-intelligence-artificielle-montrealaise-a-l-assaut-de-la-sante

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  • 3 semaines plus tard...
il y a 50 minutes, Kolev3000 a dit :

L’entreprise fondée en 2015 entend utiliser le financement pour accélérer l’adoption de ses produits sur les marchés de la mobilité, développer son effectif et étendre ses activités à d’autres marchés verticaux dépendant des applications de caméras. 

En ce qui concerne les systèmes de détection (hardware) pour véhicules autonomes, une compagnie d'ici hélas peu connue, du nom de LeddarTech et qui est basée à Québec, est l'un des joueurs les plus importants dans ce champ d'activité. Ci-après une brève description de l'entreprise, tirée de son site Web, suivie à la toute fin du lien pour un article intéressant, datant de 2018, sur cette étonnante entreprise.

LeddarTech est un acteur de premier plan des solutions de détection environnementale pour les véhicules autonomes et les systèmes avancés d’aide à la conduite.

Fondée en 2007, LeddarTech a évolué pour offrir des solutions de détection environnementale de bout en bout et résoudre des problèmes critiques en matière de détection et de perception sur toute la chaîne de valeur du marché automobile et de la mobilité.

Grâce à LeddarVision™, la plateforme de fusion de données de capteurs et de perception pour systèmes ADAS et AD avec niveau d’autonomie 1 à 5, et au LeddarEngine™, la plateforme LiDAR pour l’automobile et la mobilité la plus polyvalente et évolutive, protégée par plus de 100 technologies brevetées (brevets accordés ou en instance), LeddarTech permet à des intégrateurs de systèmes automobiles de rang 1 et 2 de développer des solutions de détection complètes qui améliorent les capacités des équipementiers touchant les véhicules autonomes et les systèmes avancés d’aide à la conduite.

Les produits et solutions de LeddarTech sont activement déployés dans des navettes autonomes, camions, autobus, véhicules de livraison, villes ou usines intelligentes et applications pour robotaxis.

https://www.ept.ca/features/leddartech-senses-the-future-of-transport-with-its-leading-edge-lidar-technology/

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  • 4 semaines plus tard...

Hopper engrange 175 millions US de plus

Hopper continue son improbable ascension. Dans une industrie en plein désarroi, où elle s’est spécialisée dans la réservation de billets d’avion au plus bas prix, la société techno montréalaise a annoncé mardi avoir quintuplé ses revenus d’avant la pandémie et s’apprête à embaucher 500 employés supplémentaires.

Karim Benessaieh - La Presse

Un financement de 175 millions a été bouclé, pour un total de 600 millions depuis sa fondation, ce qui lui donne une valorisation estimée à 3,5 milliards US. Deux investisseurs de la première heure, la Caisse de dépôt et placement du Québec et Investissement Québec, sont absents de cette nouvelle ronde de financement, relayés notamment par la firme new-yorkaise GPI Capital et Glade Brooke Capital. 

Parmi le demi-millier d’employés qui seront embauchés avec les nouveaux capitaux, portant le total à plus de 1000, 300 se consacreront à ce qui avait été le maillon faible de Hopper en début de pandémie, le service à la clientèle. La jeune start-up avait failli être engloutie par une vague de mécontentement de clients voulant se faire rembourser, avoue sans détour son cofondateur et PDG, Frédéric Lalonde. 

« Pour le support à la clientèle, la pandémie a été épouvantable, on a eu 500 000 annulations tout d’un coup. C’est comme si tous ceux qui avaient acheté chez Simons pendant un an rapportaient tout la même journée. Il n’y a rien qui fonctionnait, il a fallu automatiser. Mais les gens attendaient trois mois leur remboursement pendant qu’on écrivait du code. » 

« J’ai dû recevoir 10 000 appels » 

Malmenée au printemps 2020 par les mauvaises notes d’usagers mécontents, l’application Hopper, téléchargée 60 millions de fois au total, a repris du poil de la bête avec des scores de 4,7 et 3,8 étoiles sur 5, sur l’App Store et le Google Play Store. « Ça a duré un an. La raison pour laquelle on est revenus, c’est qu’on a remboursé tout le monde. Mon courriel et mon numéro de téléphone ont été publiés sur l’internet, j’ai dû recevoir 10 000 appels, mais on a pris le temps de régler chaque cas. » 

Hopper, se réjouit son PDG, est aujourd’hui la cinquième agence de voyages en importance dans le monde. Au Canada, son application est au deuxième rang, tout juste derrière ArriveCAN, que les voyageurs doivent obligatoirement utiliser pour entrer au pays. Avec ses 60 millions de téléchargements et son partenariat avec Capital One, qui a annoncé un portail de voyage, ce sont 100 millions de consommateurs qu’on pourra joindre en Amérique du Nord, « soit un sur trois », précise M. Lalonde. 

Mais comment peut-on enregistrer une pareille croissance alors que l’industrie aérienne est à son plus bas ? D’abord, parce que Hopper n’est plus seulement une application de réservation de billets d’avion, qui ne représentent plus que 40 à 45 % de ses ventes, alors que les locations de voiture et les réservations d’hôtel ont pris de l’importance. 

Hopper mise par ailleurs sur une masse de données accumulées depuis 2008, traitées par l’intelligence artificielle, qui lui permettaient de prédire avec précision les prix des billets d’avion et de recommander les plus bas. Étonnamment, les tendances sont restées les mêmes, note le PDG. 

Même quand il y a une pandémie, les modèles qui déterminent les prix sont les mêmes. […] La vraie clé de l’intelligence artificielle, ce n’est pas tant l’algorithme que la capacité d’agréger assez de données pour faire de bonnes prévisions. - Frédéric Lalonde, PDG de Hopper

Mais ce qui pousse surtout les revenus de Hopper à la hausse, ce sont tous les produits financiers « de protection » qu’on a élaborés depuis 2018. Bâtis comme des assurances, ils visent à protéger le voyageur en cas d’imprévu. 

« Un de mes préférés, c’est le gel des prix, explique M. Lalonde. Pour un montant minimal de 30 ou 40 $, on stoppe les changements de prix pour une heure ou 15 jours. Si le prix monte, c’est Hopper qui paie de sa poche. » 

Un vol sur quatre et un séjour à l’hôtel sur cinq réservés sur Hopper profitent aujourd’hui de ce gel de prix, précise-t-il. Un autre produit populaire : des billets en classe Économie qui ne sont habituellement ni remboursables ni modifiables, mais qui le deviennent avec Hopper. « Vous pouvez annuler, et ça ne prend pas un billet du médecin : vous allez dans l’application et c’est tout. » 

Enfin, il est possible de se protéger quand on rate une correspondance : l’application permettra tout simplement au client de prendre le prochain vol pour la destination finale.

Tous ces outils seraient évidemment ruineux pour Hopper si on n’arrivait pas à prédire correctement le comportement des consommateurs ou des lignes aériennes. « Quand on arrive à une masse critique de données de consommateurs, comme Facebook, Google et YouTube, on est capable de faire des choses que les autres ne peuvent pas faire. Nous, ça fait quand même 15 ans qu’on accumule. »

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-08-18/hopper-engrange-175-millions-us-de-plus.php

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  • 4 semaines plus tard...

Montréal Pôle santé – Recursion Pharmaceuticals

Quand Salt Lake City débarque à Montréal

L’expertise montréalaise en intelligence artificielle (IA) attire des gens de partout dans le monde. C’est du moins ce qui a séduit Recursion Pharmaceuticals, de Salt Lake City, spécialisée dans la recherche médicale utilisant l’intelligence artificielle. Cette firme de l’Utah reconnaît déjà que Montréal sera un des grands pôles mondiaux du développement de l’IA, et elle ne veut pas rater l’occasion.

Jean Gagnon - La Presse

À la suite des efforts de l’agence de promotion économique Montréal International, Recursion a annoncé en juin dernier qu’elle louait de l’espace de bureau chez Mila, qui se décrit comme une communauté de plus de 500 chercheurs située au cœur de l’écosystème québécois en intelligence artificielle, et qui se spécialise en apprentissage machine (machine learning). 

« La métropole québécoise nous apparaît depuis des années comme une destination inévitable dans la poursuite de nos objectifs, compte tenu de l’immense bassin de talent que l’on y retrouve », explique Heather Kirby, responsable des ressources humaines chez Recursion. La firme compte engager 12 chercheurs pour ses activités de Montréal. Elle signale que le réputé chercheur Yoshua Bengio, fondateur et directeur scientifique du Mila, agit depuis quatre ans à titre de conseiller scientifique auprès de l’entreprise. 

Et c’est sans compter la culture que l’on retrouve au Québec, qui s’avère semblable à celle de l’entreprise, ajoute Mme Kirby. « L’intelligence et l’empathie de la population du Québec ressemblent en tout point à celles des gens qui travaillent pour la compagnie à Salt Lake City », dit celle qui a fait de nombreux séjours au Québec au fil des ans. 

En s’installant à Montréal, Recursion Pharmaceuticals voit à long terme, explique Heather Kirby. Elle compte profiter du talent qu’offre Montréal en intelligence artificielle et en apprentissage machine pour assurer son succès dans 10 ans. « Du talent jaillira le succès », affirme-t-elle. 

L’IA santé, une priorité au Québec

La volonté de Montréal International de développer les outils d’intelligence artificielle et d’apprentissage machine ne laisse aucun doute, explique Stéphanie Doyle, directrice, développement des affaires, sciences de la vie et technologies de la santé. En janvier, accompagnée de Montreal InVivo et avec le soutien de Deloitte, Montréal International a orchestré et déposé auprès du gouvernement québécois le projet Zone IA Santé. 

Deux créneaux prioritaires en vue de bien positionner le Québec à l’étranger ont été établis, soit la médecine préventive et la valorisation des mégadonnées en santé. 

On compte attirer 4 milliards de dollars d’investissements privés d’ici 2022, ce qui fera du Québec l’un des cinq pôles nord-américains les plus importants du secteur des sciences de la vie d’ici 2027. D’où l’attrait que Montréal suscite pour des firmes comme Recursion Pharmaceuticals. 

Une firme bien positionnée

Recursion, devenue une entreprise publique il y a quatre mois à la suite de son inscription à la Bourse NASDAQ, travaille déjà sur 48 programmes de recherche et de développement afin de découvrir de nouveaux médicaments et de nouvelles solutions médicales. Parmi ces programmes, 4 sont au stade clinique, 4 autres en préclinique, 7 en découverte avancée et, finalement, 33 proviennent de découvertes récentes. 

L’intelligence artificielle et l’apprentissage machine reposent sur la collecte et l’utilisation de mégadonnées. Chez Recursion, le total d’expériences phénomiques, soit la recherche transdisciplinaire qui implique la biologie, les sciences des données et l’ingénierie, atteint 82 millions, et l’ampleur de son univers de données propriétaires est de 9 pétaoctets. 

Recursion s’appuie sur son système d’opération à multiples facettes qui lui permet de générer, d’analyser de multiples situations et d’en tirer un aperçu. L’apprentissage machine lui permet de décortiquer les modèles complexes de la biologie. Ses données et ses systèmes logiciels lui assurent la capacité de poursuivre ses recherches vers la découverte de nouvelles thérapies, à une vitesse et avec une ampleur exceptionnelles.

https://www.lapresse.ca/affaires/portfolio/2021-09-16/montreal-pole-sante-recursion-pharmaceuticals/quand-salt-lake-city-debarque-a-montreal.php

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  • 3 semaines plus tard...

les affaires
STRATÉGIE D'ENTREPRISE > PME

Blockchain Group débarque à Montréal

Publié à 17:20

https://www.lesaffaires.com/strategie-d-entreprise/pme/blockchain-group-debarque-a-montreal/627857

PAR EMMANUEL MARTINEZ

L’entreprise française Blockchain Group fera de Montréal sa tête de pont pour prendre de l’expansion en Amérique du Nord.

Cette société parisienne compte embaucher une centaine de personnes dans la métropole pour faire de la recherche et développer ses activités commerciales. Un laboratoire sera notamment mis sur pied afin d’améliorer les technologies liées à la blockchain et l’intelligence des données.

«Montréal a été choisie pour son climat d’affaires favorable, positif et motivant, a déclaré le directeur de la stratégie digitale de Blockchain Group, Lionel Rigaud, en entrevue avec Les Affaires. Il y a aussi beaucoup de centres de recherche. Le nombre d’universités est également très propice pour le recrutement. La langue nous facilite également les choses.»

Et la métropole québécoise ne semble pas avoir seulement séduit que la direction de l’entreprise.

«On a déjà des employés à Paris qui ont levé la main pour aller rejoindre la structure montréalaise quand elle sera prête», a confié Lionel Rigaud.

Il affirme que le recrutement sera le «gros enjeu». Il espère embaucher localement afin de créer un noyau dur, puis compléter avec des gens d’ailleurs.

Le dirigeant cherchera cet automne des locaux pour établir son centre nord-américain. Le secteur du Mile-Ex et de Parc-Extension, près des organisations et des PME qui oeuvrent dans les technologies de pointe qui s'y trouvent déjà.

Plusieurs débouchés

Grâce à l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, Blockchain Group espère réduire l’empreinte environnementale de ses technologies qui nécessitent de puissants ordinateurs qui consomment beaucoup d’électricité. Elle voudrait aussi renforcer la sécurité de la blockchain et automatiser le transfert de données écrites, par exemple dans un document, vers une blockchain.

«Tous ces éléments ont pour objectif de faciliter l’adoption de la blockchain», mentionne Lionel Rigaud.

Il souligne que cette technologie est non seulement appelée à se répandre pour les monnaies virtuelles, mais également dans bien d’autres sphères comme pour la traçabilité d’un produit ou l’enregistrement d’un contrat.

Par exemple, pour la traçabilité d’un aliment, la blockchain permet de mettre des marques à chaque étape avant sa vente, visible par tous les acteurs de la chaine d'approvisionnement qui peuvent valider l’information, ce qui garantit que les données ne peuvent être manipulées, fait valoir Lionel Rigaud.

Il espère qu’avec une optimisation des modèles mathématiques et informatiques, cette technologie sera massivement adoptée à l’échelle mondiale.

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  • 1 mois plus tard...

L’intelligence artificielle connaît une forte croissance à Montréal

L’indice Tortoise classe le Canada au quatrième rang mondial en matière d’intelligence artificielle, derrière les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni.

« Les avancées récentes permettent de voir l'intelligence artificielle comme un vecteur de solutions à des enjeux globaux et collectifs, comme la santé et l'environnement », selon le fondateur et directeur scientifique de Mila, Yoshua Bengio.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Mathieu Dion (accéder à la page de l'auteur)Mathieu Dion

à 4 h 00

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1840727/mila-yoshua-bengion-ia-universites-entreprises

L’industrie montréalaise de l’intelligence artificielle a tourné la page sur la vente du fleuron Element AI à l’américaine ServiceNow, une transaction qui avait grandement déçu au sein du Québec inc. il y a un an. Mila, l’Institut québécois de l’intelligence artificielle, fait état de sa « croissance exponentielle » dans une première étude d’impact.

L’organisation, soutenue par les universités de Montréal et McGill, réunit maintenant 87 professeurs, plus du double qu’en 2019. Avec plus de 800 chercheurs et étudiants, il s’agirait de la plus grande concentration de chercheurs universitaires en apprentissage profond au monde. Le financement universitaire à Montréal atteint plus de 1,34 milliard de dollars, ce qui en fait la première ville canadienne en la matière.

Mila a été mis sur pied dans sa forme actuelle en 2017. Sa présidente et cheffe de la direction sentait qu’il était important de faire le point. Valérie Pisano rapporte que Mila a triplé en trois ans, tant sur le plan scientifique que sur les plans économique et social.

« L’adoption de l’intelligence artificielle par les entreprises, on en parle et on en parle, mais là, quelque chose est en train de se mettre en place. De plus en plus de gens l’adoptent pour l’intégrer dans leurs projets de services. »

— Une citation de  Valérie Pisano, présidente et cheffe de la direction de Mila

Depuis mars 2020, le nombre de partenaires industriels, comme IBM, est passé de 42 à 84, et Mila compte désormais 46 entreprises émergentes parmi ses membres. Une trentaine de géants technologiques, comme Facebook, Google, Ericsson, Microsoft et Samsung, ont établi des centres de recherche en intelligence artificielle dans les dernières années à Montréal.

Quant à la perte de la propriété québécoise sur Element AI et la suppression de nombreux postes qui en a découlé, Valérie Pisano admet qu’un moment d’arrêt a été nécessaire. La conclusion, c’est qu’il va y avoir d’autres licornes, estime-t-elle. Elle rappelle que la majorité des chercheurs de la défunte entreprise demeurent présents au Québec sous la bannière de ServiceNow.

L’attraction des talents

Seulement en 2020, pas moins de 3500 nouveaux emplois ont été créés dans le secteur au Québec, une croissance de 22 % qui a contribué à hauteur de 385 millions de dollars au produit intérieur brut. L’intelligence artificielle regroupe dorénavant près de 20 000 emplois directs sur le territoire. De 2018 à 2020, plus de 1,7 milliard de dollars ont été investis en capital de risque dans de jeunes entreprises québécoises en intelligence artificielle.

Si la main-d'œuvre est difficile à trouver dans nombre de domaines aujourd’hui, imaginez dans celui de l’intelligence artificielle, qui nécessite des compétences de pointe du niveau de la maîtrise ou du doctorat.

Quelque 70 % des étudiants à Mila proviennent de l’étranger, et la renommée de Yoshua Bengio, fondateur et directeur scientifique de l'institut, n’y est pas pour rien. Le chercheur postdoctoral espagnol Alex Hernandez-Garcia parle de M. Bengio comme de la référence et de la personne la plus importante dans l’intelligence artificielle.

« C’était important pour moi de venir ici en raison des valeurs de Mila, où on utilise la recherche pour avoir un impact positif dans la société et lutter contre les changements climatiques. »

— Une citation de  Alex Hernandez-Garcia, chercheur postdoctoral, Mila

L’intelligence artificielle vise entre autres à apprendre des fonctions aux ordinateurs pour automatiser certaines tâches. Les possibilités sont infinies, des assistants vocaux pour faciliter votre quotidien à l’accélération de la recherche en santé et à la lutte contre l’exploitation sexuelle en ligne.

Tout récemment, Mila proposait à la population un outil pour visualiser l’impact du réchauffement de la planète sur votre maison, votre lieu de travail et plus encore.

Un écosystème tissé serré

Les entreprises qui misent sur l’intelligence artificielle sont toutes convaincues de la force du pôle montréalais sur la planète.

L’équipe de 40 personnes en recherche et développement de Google dans la métropole tente de développer de nouveaux produits grâce à l’apprentissage par renforcement. Le chef et chercheur Marc Bellemare mentionne la traduction automatique comme l’une des directions de recherche importantes ici.

Il souligne que les travaux en apprentissage profond – ou automatique – menés par Yoshua Bengio ont permis à Montréal de se tailler une place en tant que centre névralgique dans le monde.

On a fait plusieurs découvertes fondamentales qui se trouvent partout aujourd’hui, dit-il. Nous avons plusieurs étudiants des universités de Montréal et McGill qui ont obtenu des postes d’importance dans la Silicon Valley. On est tout à fait intégré au reste de la communauté scientifique et des entreprises.

L’Américaine BusPatrol, dirigée par le Québécois Jean Soulière, a choisi d’implanter son centre de développement technologique à Montréal l’année dernière. L’entreprise équipe des autobus scolaires de caméras intelligentes pour repérer les automobilistes dangereux.

Au Québec, on a la créativité de la main-d'œuvre qui, jumelée avec la rapidité bureaucratique des États-Unis, nous permet d’avoir une belle plateforme de croissance, explique M. Bellemare.

Dans le domaine des télécommunications, Ericsson intègre l’intelligence artificielle dans le déploiement de ses réseaux d’infrastructures 5G. Parmi ses 1000 travailleurs à Montréal, une trentaine sont affiliés à son centre d’expertise mis sur pied en 2019.

Le directeur de site, Paul Baptista, soutient que les réseaux 5G deviennent complexes à gérer à l’échelle humaine et que les algorithmes aident à détecter, à réagir et à prendre des décisions. Montréal offre, selon lui, cette expertise en intelligence artificielle grâce à plusieurs conditions gagnantes telles que l’engagement des gouvernements et la formation universitaire.

La multinationale suédoise officialisera jeudi un partenariat avec l’Université Concordia pour partager ses données et défis technologiques, puis élever en retour le niveau de compétence en intelligence artificielle au sein de son personnel. On va travailler conjointement avec les professeurs afin de bâtir une formation approfondie pour nos employés qui ne sont pas des spécialistes, indique M. Baptista.

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  • 2 mois plus tard...

L’IA toujours bien vivante à Montréal

 

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Amada Arciero et Pape Wade, cofondateurs d’Airudi

Jean-Philippe Décarie La Presse

Après avoir généré beaucoup d’excitation et propulsé Montréal comme l’une des grandes plateformes mondiales de son développement, l’intelligence artificielle (IA) s’est soudainement faite bien discrète dans la métropole québécoise. Mais cette nouvelle grappe industrielle, éminemment porteuse, poursuit toujours sa croissance et sa diversification, comme en témoigne l’émergence d’une nouvelle start-up, Airudi, spécialisée dans la gestion des ressources humaines.

Publié à 6h30

https://www.lapresse.ca/affaires/chroniques/2022-02-03/l-ia-toujours-bien-vivante-a-montreal.php

Depuis la vente, il y a deux ans, de la très prometteuse Element AI, cofondée par le chercheur québécois Yoshua Bengio, figure emblématique de l’apprentissage profond, le « buzz » autour de l’intelligence artificielle s’est brutalement assourdi, comme si on venait de constater que notre capacité à transformer nos compétences en modèle d’affaires probant avait été un peu exagérée ou, à tout le moins, que notre enthousiasme l’avait été.

Pourtant, l’IA continue de faire des percées à Montréal et ailleurs au Québec, alors que de nouvelles jeunes pousses émergent dans des secteurs où on ne les attendait pas nécessairement, comme la jeune firme Airudi, qui vient de développer une plateforme de gestion de ressources humaines qui gagne déjà en popularité, trois ans et demi seulement après sa fondation.

Pape Wade était directeur des ressources humaines d’une grande entreprise de 3000 employés et Amanda Arciero en était la conseillère principale. Les deux ont quitté leur employeur en 2019 parce qu’ils souhaitaient remettre l’humain au centre de la gestion des ressources humaines.

« Les responsables des ressources humaines dans les entreprises perdent beaucoup de temps avec des procédures, des formulaires, de la paperasse. Après les finances, les ressources humaines sont le deuxième secteur où l’on collige le plus de données. Les gestionnaires sont pris dans des processus très répétitifs », observe Amanda Arciero.

Pape Wade rappelle de son côté que les employés restent la ressource principale d’une entreprise et qu’un gestionnaire de ressources humaines doit s’assurer que ceux-ci créent de la valeur pour l’entreprise et pas seulement un coût.

Les deux collègues et cofondateurs d’Airudi ont donc entrepris de mettre sur pied une plateforme, un algorithme pour gérer plusieurs conventions collectives, une espèce de service de ressources humaines virtuel capable d’administrer les dossiers de recrutement, de santé et sécurité, d’évaluation de la performance et de relations de travail.

Durant deux ans, avant le lancement d’Airudi, les deux associés ont multiplié les rencontres les soirs et les week-ends avec des vice-présidents des ressources humaines pour bien circonscrire leurs besoins avant d’entreprendre le développement de leur algorithme.

« Dès le départ, en 2019, on a embauché des développeurs et on s’est entourés de gens compétents, des scientifiques de données, des architectes de solution, des ingénieurs en apprentissage machine, des développeurs de logiciels, et c’est à partir de là qu’on a construit notre plateforme qui s’appelle PAM [pour Pape et Amanda…] », poursuit Amanda Arciero.

Déjà rentable et en croissance

Airudi s’est associée à Polytechnique et à HEC Montréal pour financer les cours d’une quinzaine d’étudiants à la maîtrise et au doctorat qui ont travaillé au développement de la plateforme, et sept d’entre eux font partie de la vingtaine de spécialistes des technologies qui travaillent dans l’entreprise en recherche et développement.

« On a décroché notre premier contrat en 2020 avec une grosse boîte de consultants en ressources humaines, et notre plateforme dessert des milliers de clients de cette firme. C’est un contrat de 3 millions, mais on a des revenus récurrents sur l’utilisation de la plateforme », souligne Pape Wade.

Airudi a obtenu un contrat de 2 millions avec une firme de santé-sécurité du travail et conclu notamment une autre entente avec une firme de recrutement, à Sherbrooke.

Le carnet de commandes est de 10 millions pour les trois prochaines années et l’entreprise de 27 personnes, dont 6 spécialistes en ressources humaines, est rentable.

Une seule ronde de financement de 2 millions a été suffisante pour arriver à ces résultats.

« Notre plateforme est très utile pour les entreprises actives dans les chaînes d’approvisionnement parce qu’elle permet de prévoir la quantité de main-

d’œuvre requise en fonction de différents paramètres et de multiples conventions collectives. On est devenus rapidement rentables et on travaille sur plusieurs gros contrats », explique Amanda Arciero.

La jeune pousse est en discussion avec l’Association des employeurs maritimes du Port de Montréal sur un projet d’implantation d’envergure, tout comme elle prévoit des avancées prochaines avec des entreprises portuaires en France et ailleurs au Canada.

« Plus les gens utilisent notre plateforme, plus il y a de mises à jour avec de nouvelles données, plus elle devient performante », insiste Pape Wade, qui rappelle l’importance pour une jeune pousse comme Airudi de bien s’entourer.

« On a mis sur pied un comité consultatif avec entre autres Robert Dutton, ex-PDG de Rona, Frantz Saintellemy, président de LeddarTech, et Julie Plouffe, cheffe de la direction financière de la firme de capital de risque White Star.

« On a recruté deux avocats du droit du travail, dont Jean Allard, de Norton Rose, nommé deux fois avocat de l’année en droit du travail, parce que les deux approchaient de la retraite et voulaient moins travailler. On avait besoin de leurs connaissances acquises en 30 ans de travail. C’est ça, la création de richesse grâce à la gestion des ressources humaines », observe avec intelligence, surtout pas artificielle, l’entrepreneur.

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Intelligence artificielle

Le Québec se classe 7e au monde

 

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

« Grâce à un écosystème d’IA florissant qui évolue dans les grandes villes du Québec, la province […] a la possibilité d’égaler, voire de surpasser, des pays notables en matière d’IA », analyse la firme britannique Tortoise.

La recherche et les interventions gouvernementales ont propulsé le Québec au 7e rang mondial dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). La province dépasse ainsi Israël et la France et suit de près la Corée du Sud et l’Allemagne, selon la plus récente étude réalisée par la firme britannique Tortoise Media et dévoilée ce mercredi.

Publié à 8h00

https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2022-03-09/intelligence-artificielle/le-quebec-se-classe-7e-au-monde.php

Karim Benessaieh La Presse

Basé sur 143 indicateurs répartis en 7 catégories, le « Tortoise Global AI Index » classe depuis 2019 les pays selon leurs forces en intelligence artificielle. Commandée par le Forum IA Québec, un organisme à but non lucratif mis sur pied par le gouvernement Legault en 2020, l’étude de Tortoise s’est penchée pour la première fois plus spécifiquement sur le Québec, en comparant la province à 62 autres pays.

« Même Tortoise a été grandement impressionnée par ces données-là, affirme Marie-Paule Jeansonne, PDG du Forum IA Québec. C’est une firme internationale très neutre, qui applique une méthodologie très rigoureuse. »

« Le Québec possède une avance très impressionnante sur de nombreux pays, y compris certains qui font le double de sa taille, confirme Tortoise Medias dans son analyse. Grâce à un écosystème d’IA florissant qui évolue dans les grandes villes du Québec, la province […] a la possibilité d’égaler, voire de surpasser, des pays notables en matière d’IA, de la Corée du Sud à l’Allemagne. »

Intelligence artificielle : le top 10

1. États-Unis 2. Chine 3. Grande-Bretagne 4. Canada 5. Corée du Sud 6. Allemagne 7. Québec 8. Israël 9. Pays-Bas 10. France

Source : Tortoise Global AI Index 2021

Gouvernements en vedette

Avec plus de 800 chercheurs et étudiants en IA, une trentaine de géants technologiques comme Facebook, Google et Microsoft qui y ont ouvert un centre de recherche et un réseau universitaire reconnus mondialement dans ce domaine, il n’est pas surprenant que le Québec ait hérité du cinquième rang mondial dans la catégorie « recherche ».

 

Fait moins souvent souligné, Tortoise a aussi donné une très bonne note à la « stratégie gouvernementale », tant du fédéral que du provincial. On comprend mieux pourquoi dans une seconde étude commandée par le Forum IA Québec au bureau montréalais de la firme d’experts-conseils PwC. Celle-ci a dressé un portrait plus statistique de l’écosystème. On y apprend notamment qu’entre 2017 et 2021, on a investi 800 millions de dollars de fonds publics, 293 de Québec et 520 d’Ottawa, dans la recherche et les entreprises du secteur. À cette manne s’ajoutent 1,5 milliard en fonds de capital de risque.

 

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Marie-Paule Jeansonne, PDG du Forum IA Québec

« C’est un calcul qui n’est pas simple à faire, qui n’inclut pas par exemple tout ce qui est industrie 4.0, précise Mme Jeansonne. Et ça ne tient compte que de ce qui a été réellement investi, pas seulement annoncé, et qui a été dépensé au Québec. »

« Un bond énorme »

Là où le palmarès de Tortoise suscite l’étonnement, c’est en accordant une septième place mondiale au Québec en ce qui concerne les entreprises commerciales. Plusieurs observateurs, y compris le premier ministre François Legault, qui l’a rappelé le 3 février dernier, considèrent que le Québec traîne la patte dans le domaine de la commercialisation des technologies.

Ce n’est pas du tout l’avis de Yoshua Bengio, professeur à l’Université de Montréal considéré comme un des trois pères de l’apprentissage profond. « Il y a des faits à rétablir, affirme-t-il d’emblée en entrevue. On est partis de pratiquement rien et si on regarde les entreprises qui font de l’IA aujourd’hui, on parle de plus de 200 startup, de plus de 2000 entreprises, 600 organisations, de dizaines de milliers de personnes. C’est un bond énorme. »

 

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Yoshua Bengio, chercheur en intelligence artificielle et professeur à l’Université de Montréal

Les fonds de capital de risque américains ne s’y trompent pas, « ils veulent investir ici », note-t-il. « Ce qui est complètement nouveau, c’est qu’ils sont prêts à le faire dans des entreprises sans les forcer à déménager aux États-Unis. Il y a vraiment une reconnaissance dans le milieu économique qu’on a quelque chose à apporter. »

L’intelligence artificielle, selon le rapport de PwC, a ajouté 1,9 milliard au produit intérieur brut du Québec entre 2017 et 2021 pour des recettes fiscales de 400 millions pour les deux gouvernements.

« C’est un investissement à long terme. »

On ne construit pas un secteur économique en criant ciseaux. La Silicon Valley a pris des décennies à se mettre en place. On n’est pas les seuls à investir, le train avance ailleurs.

Yoshua Bengio, chercheur en intelligence artificielle et professeur à l’Université de Montréal

Investissements positifs

Là où le Québec doit s’améliorer, selon Tortoise, c’est pour son « infrastructure », qui lui vaut le 34e rang mondial. C’est notamment loin du classement du Canada dans son ensemble, qui est au 17e rang à ce chapitre. On inclut dans ce calcul la disponibilité d’infrastructures fiables, notamment pour l’accès à l’internet ou les capacités de supercalcul et de disponibilité de bases de données pour l’apprentissage profond, mais également des statistiques comme le nombre de téléphones intelligents par personne et la disponibilité de la 5G.

« Il faut prendre ça avec un grain de sel, estime Marie-Paule Jeansonne. L’étude Tortoise confirme tout de même qu’on a réussi à bâtir un écosystème très fort, de classe mondiale. »

Yoshua Bengio, quant à lui, estime qu’il est dans « l’intérêt collectif » que les gouvernements investissent plus dans l’intelligence artificielle, notamment associée à des gains de productivité, à la création d’emplois et d’entreprises de qualité. Son conseil : « Je pense que ce qui rendrait les investissements en technologie mieux acceptés, c’est que les gens y voient leur intérêt [...], que les investissements aillent dans les entreprises qui jouent un rôle positif dans la société. »

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