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Le 2021-06-30 à 14:35, Né entre les rapides a dit :

Des "villes à l'échelle plus humaine"? -- je ne crois pas qu'il existe un consensus quant à la signification de cette expression.

Seul consensus possible : le terme « échelle humaine » est devenu tellement galvaudé qu'il est devenu inhumain.

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Le 2021-07-01 à 22:47, Rocco a dit :

Échelle humaine dans une grande ville ça n'a crissement pas sa place.

Quelle ironie! C'est comme si on affirmait que les villes n'étaient pas faites pour répondre aux besoins des humains. Pourtant même New-York peut se qualifier de ville à échelle humaine, à cause justement de ses quartiers distinctifs et variés où il fait bon vivre. Paris répond aux mêmes critères, même si ces deux villes sont extrêmement étendues. Parce qu'elles demeurent tout à fait ordonnées et gérables et qu'elles continuent d'évoluer, en améliorant leur bilan en matière de qualité de vie urbaine. 

C'est pareil pour Montréal, en dépit d'une gouvernance parfois difficile, qui demeure tout à fait agréable à vivre et même pour y élever une famille. D'ailleurs on ne cesse de corriger certaines erreurs du passé, de la verdir, de développer des infrastructures au gout du jour. On y trouve aujourd'hui davantage de parcs et de places publiques, doublés d'une foule de nouveaux services disséminés à travers le territoire urbain. La ville s'embellit et devient plus conviviale avec ses terrasses, ses pistes cyclables, ses rues piétonnières et son agriculture urbaine. 

Tout cela détermine les qualités souhaitables pour une grande agglomération, sans pour autant nier l'indispensable échelle humaine qui fait qu'on s'y déplace efficacement et qu'on a le choix des moyens de transport incluant les transports actifs; qu'on s'y nourrit en profitant de l'abondance des produits, qu'on s'y divertit via une culture bien vivante et qu'on y consomme toutes une panoplie de biens de consommation à prix abordables en toutes saisons et venant du monde entier. 

Finalement c'est la démesure et l'exclusion qui est l'ennemi de l'échelle humaine, quand une majorité d'individus peinent à vivre au quotidien par un manque d'accessibilité aux logements, aux emplois, aux transports, à la santé et aux services essentiels. Des caractéristiques plus souvent communes aux mégalopoles fortement inégalitaires, que l'on trouve plus souvent dans le tiers-monde ou dans des pays où la corruption s'impose malheureusement comme base du système de gestion.

Donc l'expression échelle humaine veut tout simplement dire en peu de mots, que l'on met l'humain au centre de nos préoccupations et que l'on tente de satisfaire du mieux possible ses besoins quotidiens individuels (comme collectifs), dans un esprit de développement durable. :veryhappy:

 

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il y a 32 minutes, Né entre les rapides a dit :

J'apprécie bien ta contribution à une définition de l'échelle humaine appliquée à une ville.  Parmi toutes les considérations énoncées, qui trouvent un écho dans plusieurs des sujets/enjeux/projets discutés sur ce forum, je retiens ceci: il ne faut pas réduire la question de l'échelle  humaine à une affaire de hauteur des bâtiments; en d'autres mots, il faut cesser d'y associer des hauteurs particulières indépendamment du contexte local; il y a des cas où des surhauteurs sont parfaitement appropriées, et d'autres pas.  Inversement, des constructions relativement basses ne sont pas à proscrire universellement.    Il y a bien d'autres facteurs que la hauteur qui contribuent à faire une ville à "l'échelle humaine".  

Tu as parfaitement compris mon point de vue, qui n'a effectivement aucun rapport avec les dimensions physiques d'une construction, d'une infrastructure ou d'un territoire donné. Tout est plutôt dans l'organisation, la planification et la gestion des espaces (pas seulement urbains) avec comme objectif un mieux-être commun. En intégrant la notion de développement durable, on n'agit pas seulement positivement pour un meilleur environnement au présent, mais on le fait aussi bien sûr pour l'avenir, afin que les conditions de vie idéales recherchées (tout en s'adaptant aux nouvelles réalités) se perpétuent pour les générations futures. 

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  • 4 semaines plus tard...

https://www.magazinecontinuite.com/une-question-complexe/?fbclid=IwAR3_PZqsXbjEBYe8p2oLUIUs-BbW51tN1Kcob95idCRudOuF_rTyzt3UiM0

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UNE QUESTION COMPLEXE

TAÏKA BAILLARGEON, AMÉLIE ROY-BERGERON ET AUDREY POUYDEBASQUE

Le complexe industriel de la brasserie Molson, à Montréal, comporte un ensemble de bâtiments très variés témoignant des différentes époques de sa construction. Héritage Montréal suit avec attention les futurs développements de cet ancien site industriel à haute valeur patrimoniale

Le secteur des Faubourgs est l’un des plus anciens de la ville de Montréal. Situé à l’est du centre-ville, le long du fleuve, il voit le jour au XVIIe siècle. Alors que la ville est fortifiée, des Montréalais s’installent à l’extérieur des murs, à proximité des portes d’accès, tout autour de la cité, et forment des faubourgs. À l’est, le faubourg Québec se développe rapidement. On y retrouve de petites usines, la prison de Montréal (au Pied-du-Courant) et, à partir de 1785, la brasserie Molson !

Petite histoire du site

John Molson (1763-1836) arrive d’Angleterre en 1782. Il s’associe l’année suivante avec Thomas P. Loid pour acquérir une malterie au pied du courant Sainte-Marie. Le bâtiment d’origine est en bois et se trouve le long du chemin du Roy (maintenant rue Notre-Dame), au coin de l’avenue Papineau. Molson rachète l’établissement en 1785 et y produit sa première bière le 28 juillet 1786. Cet événement marque la fondation de son entreprise. La même année, l’homme d’affaires fait ériger un nouvel immeuble en pierre et acquiert deux lots qui lui permettent d’étendre sa propriété de la rue Notre-Dame jusqu’au fleuve entre 1788 et 1790. Sur ces lots, de nombreux édifices et résidences sont bâtis, dont la sienne.

Au cours du XIXe siècle, les constructions qui se trouvent sur le site de la brasserie sont agrandies et modifiées. Les faubourgs environnants se développent rapidement et la famille Molson profite de l’occasion pour ériger, sur le reste de son terrain, de nouveaux édifices incluant une église, un collège et des habitations, dont celles de la terrasse Molson, un des premiers exemples de maisons en rangée à Montréal. Ces demeures sont toutefois démolies en 1922 pour permettre l’agrandissement du complexe brassicole. En 1852, un incendie majeur ravage la métropole, détruisant de nombreux bâtiments. La brasserie Molson n’y échappe pas, mais ses murs de pierre résistent, ce qui rend possibles sa reconstruction ainsi que la reprise de ses activités.

Le XXe siècle voit le site se développer considérablement. En 1913, la compagnie construit un bâtiment en pierre de taille à proximité de l’avenue Papineau et ajoute le fronton commémorant la fondation de la compagnie sur la façade néo-classique. Elle érige aussi des entrepôts, une chaufferie, des séchoirs à grains et des salles de fermentation à partir de 1922 alors que le pont Jacques-Cartier prend forme juste à côté. Après 1945, d’autres travaux d’agrandissement sont réalisés, dont l’ajout d’une salle de brassage en 1985. Depuis les années 1990, le site présente l’aspect qu’on lui connaît aujourd’hui.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Avant la Conquête anglaise, les brasseries ne sont pas prospères, car les colons français préfèrent le vin et les spiritueux. L’arrivée des troupes britanniques et de loyalistes relance l’industrie de la bière, qui devient, avec les tanneries, la plus importante de la ville en 1815 !

Voir l’article de Catherine Ferland sur l’histoire de l’alcool au Québec

Caractéristiques architecturales des lieux

La brasserie Molson est la doyenne de ce type d’établissement en Amérique du Nord. Son complexe comprend des bâtiments de formes et de matériaux divers, soulignant les différentes périodes de construction de cet ensemble hétéroclite, la réussite de l’entreprise et l’essor du capitalisme industriel au XIXe siècle. Il accueille à la fois les bureaux de la compagnie, jamais délocalisés au centre-ville, et le centre de production.

Comme mentionné dans l’énoncé de l’intérêt patrimonial produit par l’Arrondissement de Ville-Marie, le complexe Molson présente deux façades distinctes : celle du côté de la rue est linéaire et à l’échelle urbaine, alors que, du côté du fleuve, le volume massif du bâti à volumétrie complexe est à l’échelle métropolitaine.

Le long de la rue Notre-Dame, les ajouts architecturaux se succèdent de manière chronologique, d’est en ouest. Si le premier édifice en pierre a disparu, la cave d’origine existe toujours. La façade en pierre de taille au langage néo-classique située sur la rue Notre-Dame, à proximité de l’avenue Papineau, constitue la partie la plus ancienne de l’ensemble (1880). Le bâtiment en pierre grise est surmonté d’une façade classique percée d’une porte cochère et d’ouvertures en arcade, de corniches et de frontons. Alors que les constructions industrielles de l’époque sont majoritairement en brique, l’usage de la pierre traduit ici le prestige que Molson voulait donner à son entreprise. Le fronton ajouté en 1913 commémore la fondation de la compagnie.

Les bâtiments modernes s’étendent à partir de l’ancienne rue des Voltigeurs. On y retrouve, du côté de la rue, une grande façade de béton légèrement en dents de scie, qui date de 1959. Face à elle, l’immeuble de bureaux datant de 1954 reprend l’architecture institutionnelle des années 1950 et 1960. Cette dernière est sobre, mais agrémentée de motifs géométriques. En continuant vers l’ouest, on voit un garage présentant une longue façade en béton texturé (1970) ainsi qu’un immeuble de bureaux en brique d’un seul étage. C’est à l’occasion de l’Expo 67 qu’on ajoute une structure-enseigne de quatre étages et une horloge. Ces éléments constituent aujourd’hui des repères importants dans le paysage montréalais, notamment lorsqu’on entre dans la ville par le pont Jacques-Cartier.

Sites industriels et requalification

Depuis le déménagement de l’entreprise sur la rive sud en 2017, la brasserie Molson est vacante, comme plusieurs autres complexes industriels sur le territoire métropolitain, notamment le Silo à grain no 5 et la Canada Malting. Cette situation pose un important défi de requalification, de développement et de revitalisation urbaine. Plusieurs réflexions et consultations publiques ont d’ailleurs été menées à cet effet au cours des dernières années. Pensons notamment à la consultation pour le Programme particulier d’urbanisme des Faubourgs de l’Office de consultation publique de Montréal et à celle sur les ensembles industriels de la Commission sur la culture, le patrimoine et les sports de Montréal.

QUELS SONT LES AUTRES SITES D’INTÉRÊT PATRIMONIAL DANS LE SECTEUR ?

L’ancienne station de pompage Craig : 2000, avenue Viger Est (1887)

La caserne no 7 : 1217, rue Notre-Dame Est (1898)

La maison Marguerite-Hay : 511, rue Montcalm (1853)

La gare-hôtel Viger : 1001, rue Saint-Hubert (1896-1898)

La prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant : 903, avenue De Lorimier (1838)

Héritage Montréal se soucie depuis longtemps de l’avenir des ensembles industriels de la métropole, et plus particulièrement de celui de la brasserie Molson. En 2018, l’organisation publiait d’ailleurs une résolution sur cet ensemble historique et les complexes industriels patrimoniaux (2018-02) lors de son assemblée générale annuelle. Outre la requalification du site par le biais d’usages transitoires, Héritage Montréal suggérait alors d’explorer des usages compatibles qui maximiseraient et respecteraient l’esprit du lieu, son intégrité et son authenticité. Dans un mémoire déposé à l’occasion de la consultation sur les ensembles industriels, il était également proposé que les activités industrielles ou connexes, comme les usages manufacturiers 2.0, ainsi que les ateliers d’artistes et d’artisans soient priorisés. Ces usages présentent en effet divers avantages, notamment la conservation de lieux d’emploi ainsi qu’une compatibilité avec les typologies et volumes distincts de ces sites.

L’ensemble de la brasserie Molson appartient aujourd’hui à un consortium réunissant le Groupe Sélection, le Groupe Montoni et le Fonds immobilier de solidarité FTQ. Diverses rencontres et consultations ont été organisées avec les citoyens et organismes du quartier pour réfléchir à l’avenir du complexe. Bien que le projet de réaménagement demeure à définir, le site devrait inclure des espaces verts, des logements ainsi qu’un pôle communautaire. La famille Molson et la mémoire de l’entreprise seront quant à elles mises à l’honneur grâce à un musée expérientiel. On prévoit également restaurer la façade de l’îlot des voltigeurs, en plus de conserver la tour et l’horloge.

La réaffectation de ce complexe industriel hautement patrimonial, en raison de son histoire, de son architecture et de sa présence emblématique dans le paysage montréalais et métropolitain, sera certainement à suivre avec attention dans les prochaines années.

Le complexe de la brasserie Molson fait partie des dossiers prioritaires d’Héritage Montréal. Retrouvez-le sur la plateforme Memento. ◆

Taïka Baillargeon, Amélie Roy-Bergeron et Audrey Pouydebasque sont respectivement directrice adjointe des politiques, coordonnatrice aux programmes et activités, et coordonnatrice communication et stratégie médias chez Héritage Montréal.

POUR ALLER PLUS LOIN

Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Écomusée du fier monde

Centre d’histoire de Montréal

CET ARTICLE EST DISPONIBLE DANS :

PATRIMOINE ET ALCOOL. BOIRE DU PAYS

Été 2021 • Numéro 169

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  • 4 semaines plus tard...
  • 4 semaines plus tard...

https://www.lesaffaires.com/blogues/jean-sasseville/augmenter-la-hauteur-des-tours-a-montreal-un-debat-houleux/627512

Augmenter la hauteur des tours à Montréal: un débat houleux

Publié le 23/09/202

Quote

 

Pour le re-développement des anciennes tours de Radio-Canada et de la brasserie Molson, le PPU des Faubourgs a fixé les hauteurs maximales à 45 et 65 mètres, selon les secteurs. Les promoteurs demandaient 85 mètres.

« Il y a deux ans, j’ai eu à donner mon avis sur les hauteurs appropriées pour le site Molson, ma réponse a pris la forme des illustrations qui suivent. À mes yeux, la hauteur de référence, celle qui eût dû être choisie, correspond à la fois aux petites Tour Eiffel qui chapeautent la superstructure du pont Jacques-Cartier et la tour Radio-Canada, à savoir 105 mètres dans les deux cas», écrit Richard Bergeron.

 

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il y a 6 minutes, IluvMTL a dit :

petites Tour Eiffel

Richard Bergeron fait preuve ici d'une parfaite ignorance de l'histoire. Il a été prouvé depuis longtemps que l'information selon laquelle les pointes en question auraient été un cadeau de la ville de Paris à la ville de Montréal (d'où la forme de tour Eiffel -et je dois dire qu'il faut faire un petit effort pour y voir une ressemblance) est une histoire inventée de toute pièce !! 

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