Aller au contenu

Cap Nature - Pierrefonds Ouest


_mtler_

Messages recommendés

Résumé de La Presse :

Publié le 29 septembre 2017 à 09h41 | Mis à jour à 09h41

 

Projet à Pierrefonds-Ouest: «un problème majeur d'acceptabilité sociale»

Un projet de la métropole prévoyant un important développement immobilier à Pierrefonds-Ouest se heurte à « un problème majeur d'acceptabilité sociale », conclut l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) dans un rapport qui risque d'alimenter la campagne électorale.

La Ville de Montréal avait confié en décembre un mandat à l'OCPM afin de tâter le pouls de la population sur l'avenir du plus vaste espace vert encore disponible dans l'île. La métropole propose de protéger la moitié de ces 455 hectares, soit 12 fois la superficie du parc La Fontaine, tandis que le reste accueillerait un ensemble résidentiel de 5500 logements.

Or, l'OCPM constate que la consultation s'est déroulée dans des « conditions difficiles ». Signe des tensions provoquées par le projet, l'OCPM note que la consultation a suscité un engouement inhabituel. Plus de 400 personnes ont pris part aux rencontres publiques et pas moins de 272 mémoires ont été reçus. Au terme de l'exercice, l'Office note que 87 % des participants se sont prononcés contre la vision de la Ville pour le développement du secteur, ceux-ci réclamant sa préservation intégrale.

Fait particulier, tant les promoteurs immobiliers et les propriétaires de terrains que les citoyens se sont dits insatisfaits de l'exercice lancé par la Ville. De leur côté, propriétaires et promoteurs ont été déçus que les plans sur lesquels ils travaillaient depuis 2005 - et dont 22 versions différentes ont été produites - n'aient pas même été soumis en consultation publique. De l'autre, les citoyens se sont montrés méfiants devant cette absence, craignant que les dés ne soient pipés. 

 

« La Commission questionne le manque de transparence apparent du processus de planification mené dans la dernière décennie. »

- Extrait du rapport de l'OCPM

L'OCPM estime que présenter ces plans devant façonner l'avenir du site « aurait calmé les suspicions et permis à certains citoyens de contribuer au débat et à la recherche de solutions plutôt que de se camper sur des positions de principes ».

DE « NOMBREUSES INCONNUES »

Parmi les écueils rencontrés, l'OCPM note que de « nombreuses inconnues » demeurent à ce jour et rendent l'exercice de consultation incomplet. L'Office note que la Ville n'a pas encore évalué l'impact qu'aurait sur les transports l'ajout de 5500 logements. Le réseau routier étant lourdement congestionné, les commissaires doutent que la seule arrivée du Réseau électrique métropolitain soulagera le secteur.

Autre inconnue, l'OCPM note que Montréal n'a toujours pas évalué le risque d'inondation dans ce secteur durement touché par la crue survenue le printemps dernier, événement qui a d'ailleurs perturbé le calendrier de la consultation publique.

Le rapport invite la Ville de Montréal à poursuivre ses efforts auprès des citoyens afin de les impliquer dans l'avenir de ce projet. Sa publication en pleine campagne électorale promet de faire des vagues, le sujet du développement de Pierrefonds-Ouest étant un enjeu chaud dans cette partie de l'île.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Est-ce que l'OCPM vérifient la provenance des intervenants? Je ne connais pas une personne du secteur qui est contre ce projet. Surtout pas en ce qui concerne la construction d'un nouveau boulevard en direction de la l'A40, le réseau routier (dans le secteur) étant congestionné en vertu du faible nombre d'axe routiers nord-sud. 

Pour ce qui est du problème d'inondation dans le secteur une étude devrait être fait, mais elle confirmerait que le secteur visé par le développement n'est pas en zone inondable, contrairement à des développements qui ont déjà été fait plus au nord-est.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Quote

Fait particulier, tant les promoteurs immobiliers et les propriétaires de terrains que les citoyens se sont dits insatisfaits de l'exercice lancé par la Ville. De leur côté, propriétaires et promoteurs ont été déçus que les plans sur lesquels ils travaillaient depuis 2005 - et dont 22 versions différentes ont été produites - n'aient pas même été soumis en consultation publique. De l'autre, les citoyens se sont montrés méfiants devant cette absence, craignant que les dés ne soient pipés. 

Quote

Autre inconnue, l'OCPM note que Montréal n'a toujours pas évalué le risque d'inondation dans ce secteur durement touché par la crue survenue le printemps dernier, événement qui a d'ailleurs perturbé le calendrier de la consultation publique.

Sorry, how the heck does this even happen?  The lack of professional practice in this town knows no ends.  
 

Modifié par SKYMTL
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

via La Presse :

Publié le 30 septembre 2017 à 05h00 | Mis à jour à 07h11

 

Projet immobilier à Pierrefonds: Coderre veut aller de l'avant malgré la contestation

Denis Coderre entend continuer à aller de l'avant avec le projet de lotissement à Pierrefonds-Ouest malgré un rapport de l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) concluant à « un problème majeur d'acceptabilité sociale ». Invitant la métropole à protéger les espaces verts du secteur, l'opposition voit dans la réponse de l'administration un premier test pour la fin des référendums.

L'OCPM a rendu public hier son rapport au terme d'une consultation de quatre mois sur l'avenir du plus grand espace vert sur l'île. Déplorant le manque de transparence et d'information fournie par la Ville, l'organisation souligne que le projet de permettre la construction de 5500 logements a suscité un important malaise, 87 % des participants s'y étant opposés.

Ce rapport devrait pousser la Ville à réviser le projet en profondeur, estime Marie-Ève Maillé, coauteure du livre Acceptabilité sociale : sans oui, c'est non. « L'Office conclut que le risque social de poursuivre le projet dans sa forme actuelle est grand. L'OCPM ne soulève pas juste des doutes sur l'acceptabilité sociale, on parle d'un problème majeur, important. Il y a certainement ici un signe que la communauté ne consent pas au développement qu'on lui propose », résume la chercheuse.

Cependant, interrogé sur les conclusions du rapport, le maire sortant a dit ne pas y voir un feu rouge au projet de lotissement de Pierrefonds-Ouest, au contraire. « Est-ce que l'OCPM a dit qu'ils ne pouvaient pas construire ? La réponse est non », a indiqué Denis Coderre.

 

« Si l'OCPM avait dit "vous n'avez pas le droit de bâtir là", ça aurait tout changé. Mais ils n'ont pas dit cela, ils ont demandé plus de réponses et plus de planification. » - Le maire sortant Denis Coderre

La chercheuse Marie-Ève Maillé dénote une confusion dans la lecture que fait le maire du rapport. « J'ai l'impression que M. Coderre confond le rôle de l'OCPM et son propre rôle d'élu. Ce n'est pas à l'OCPM de "tirer la plogue" sur un projet : il fait des recommandations en fonction du mandat qui lui a été donné et, dans ce cas-ci, il répond très bien en évaluant l'acceptabilité sociale du projet. »

« PROBLÈME DÉMOCRATIQUE »

La réponse de Denis Coderre a d'ailleurs choqué Justine McIntyre, chef de Vrai changement pour Montréal, qui brigue la mairie de Pierrefonds-Roxboro. « Tant que ce n'est pas non, c'est oui ? Ce n'est pas comme cela que ça marche dans la vie. Tant que ce n'est pas oui, ce n'est pas oui », a-t-elle réagi. Pour elle, aller de l'avant alors que l'OCPM conclut à un « problème majeur d'acceptabilité sociale » représenterait un « gros problème démocratique ».

Pour Projet Montréal, la réponse de l'administration montréalaise représentera un premier test en cette ère post-référendums, le gouvernement ayant récemment mis fin à la possibilité pour les citoyens d'imposer la tenue d'un vote sur certains projets. « Dans le contexte de l'abolition des référendums, la moindre des choses serait d'écouter et de repartir à zéro », estime le conseiller Éric Alan Caldwell.

«Le maire Coderre a décidé de tout miser sur l'OCPM, alors il n'a pas d'autre choix que d'être cohérent.»

Éric Alan Caldwell
Conseiller municipal

Se disant satisfait de la consultation, Denis Coderre estime toutefois que l'exercice démontre que le recours à l'OCPM fonctionne. « C'est ça que je dis quand je parle de démocratie participative. L'OCPM, c'est quelque chose de magnifique. Une consultation ne veut pas dire "crois ou meurs". Ça veut dire qu'on peut peaufiner des projets. »

ENJEU ÉLECTORAL

Chose certaine, le dépôt du rapport sur l'avenir de Pierrefonds-Ouest en pleine campagne promet d'en faire un enjeu électoral majeur. Projet Montréal compte ainsi mettre en avant sa proposition d'aménager un parc national dans le secteur plutôt qu'un lotissement immobilier. « On ne reprendra pas ce projet [de lotissement] », dit Éric Alan Caldwell.

Justine McIntyre propose quant à elle de réviser le projet pour protéger les terrains de Pierrefonds-Ouest. Elle aménagerait tout de même un boulevard urbain sur le site afin de désenclaver ce secteur de l'île lourdement touché par les problèmes de congestion.

Estimant avoir déjà augmenté la taille du secteur de Pierrefonds-Ouest qui sera protégé, Denis Coderre compte pour sa part favoriser les projets immobiliers sur le reste des terrains. Il dit ainsi vouloir contribuer à la rétention des familles sur l'île.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Quel avenir pour Pierrefonds-Ouest?

Journal Métro by François Lemieux
 

Le maire de Pierrefonds-Roxboro, Dimitrios (Jim) Beis, fera comme il l’avait promis en janvier: il suivra les recommandations du rapport de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) sur l’avenir de Pierrefonds-Ouest où des promoteurs ont l’intention de développer le méga projet Cap Nature.

Quelque dizaines de citoyens ainsi que des militants de groupes environnementaux, tels la Coalition verte et le Sierra Club Québec, en plus de candidats aux prochaines élections municipales se sont rassemblés devant la mairie du boulevard de Pierrefonds, lundi soir (2 octobre), avant que débute la séance ordinaire du conseil pour scander «Sauvons l’Anse-à-l’Orme».

Plusieurs brandissaient des pancartes sur lesquelles figuraient un montage photo du maire de Montréal, Denis Coderre scie mécanique à la main, s’approchant du panneau Parc-nature de l’Anse-à-l’Orme.

Les manifestants ont ainsi voulu mettre un peu plus de pression sur le maire Beis qui a pris son temps pour étudier et réagir au rapport rendu public vendredi.

«J’accueille favorablement les conclusions de l’OCPM, a déclaré Jim Beis en ouverture de séance publique. Aucune des parties n’a gagné.»

La centaine de pages suggère notamment de plancher à nouveau sur l’avenir du territoire de 185 hectares visé par le projet immobilier et d’inclure tant les citoyens que les environnementalistes dans le processus de planification.

«Quel modèle va répondre aux recommandations ? Quand on parle de résidents, de quels résidents parle-t-on? Il faut définir ça. Une chose est sûre, une partie de la population est contre le développement à 100 %. Lorsqu’on aura toute l’information nécessaire, on prendra une décision», indique le maire.

Trois options seront débattues: la conservation intégrale de Pierrefonds-Ouest, un modèle de développement modifié ou le projet Cap Nature tel que présenté. M. Beis avoue n’avoir pas d’échéancier pour en arriver à un choix.

«Les promoteurs sont peut-être pressés, mais pas moi. Nous devons être respectueux de tout ce qui a ressorti du processus consultatif, notamment le nombre record de mémoires déposés», fait-il valoir.

Impatience
Les promoteurs commencent à montrer des signes d’impatience après 13 ans de procédures. «Il est désormais temps d’agir et d’avancer pour ce projet qualifié d’exemplaire par le maire de Montréal, Denis Coderre, en 2015 lors de son dévoilement», tranche le porte-parole du projet Cap Nature, Adam Daifallah.

Il a rappelé que la récente consultation publique de l’OCPM représentait le sixième exercice du genre sur le secteur de Pierrefonds-Ouest. De plus, en 2004, le secteur avait été désigné «à construire».

La décision finale sera prise d’abord par la prochaine administration municipale, selon l’approbation à l’arrondissement du prochain Programme particulier d’urbanisme (PPU). Celui-ci devra ensuite être autorisé par la ville-centre.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il faudrait qu'on m'explique ce que l'on cherche à protéger et qui est menacé par le projet de Pierrefonds Ouest. L'Anse à l'Orme n'est pas du tout visé par ce développement. La meilleure chose serait de faire de l'Anse-à-L'Orme un parc protégé comme le demande le groupe de pression, et de construire le quartier/boulevard sur l'emplacement prévu actuellement. Je ne vois pas pourquoi ces deux positions ne sont pas complémentaires? Je sens un peu de mauvaise foi.

  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois plus tard...

Les environnementalistes crient victoire

Mobilisés depuis 2015 contre le développement immobilier de Pierrefonds-Ouest, les environnementalistes de l’Ouest-de-l’Île se réjouissent de l’arrivée au pouvoir de Projet Montréal. Non seulement le parti s’oppose à Cap Nature, mais propose d’intégrer les terrains devant être urbanisés dans un vaste parc national.

L’administration de l’ex-maire Denis Coderre avait vanté le méga projet, qui prévoit la construction de 5500 logements sur 185 hectares de terres en friche et boisées de Pierrefonds-Ouest, le qualifiant même d’exemplaire.

Le parti de la nouvelle mairesse Valérie Plante veut, de son côté, ajouter la zone aux parcs déjà existants du Cap Saint-Jacques, de l’Anse à l’Orme, de l’Arboretum Morgan et du Bois-de-la-Roche, pour créer un parc équivalent en superficie aux parcs des Îles de Boucherville et du Mont-Saint-Bruno réunis.

Porte-parole de Sauvons l’Anse-à-l’Orme, groupe qui a amassé près de 20 000 signatures en opposition à Cap Nature depuis deux ans, Sue Stacho est confiante de voir Projet Montréal livrer la marchandise.

«On a beaucoup d’espoir. Beaucoup de gens se sont investis pour contrer le projet. Des efforts sont constamment mis de l’avant par de nombreux gouvernements pour la protection d’espaces verts et d’agrandissement d’espaces où la biodiversité peut fleurir. Le cadre est déjà là. Le fait qu’ils soient partants pour que ça arrive est vraiment tout ce qu’il nous manquait», croit-elle.

Nouvelle politique
À la Coalition verte, le porte-parole David Fletcher espère voir le maire d’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro, Dimitrios (Jim) Beis, en arriver à une nouvelle entente et une nouvelle politique concernant Pierrefonds-Ouest.

«Tous les groupes environnementaux de l’île font pression sur le maire Beis. J’espère qu’il sera flexible. Il doit honorer les résultats obtenus par l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) où 87% des participants aux audiences étaient en faveur de la conservation. Notre pression continuera. J’espère qu’il aura la sagesse de collaborer de bonne foi», soutient M. Fletcher.

Pour aller de l’avant, le projet Cap Nature doit faire l’objet d’un programme particulier d’urbanisme (PPU) de l’arrondissement Pierrefonds-Roxboro, plan qui doit par la suite être approuvé par la ville-centre.`

M. Beis n’a pas donné suite aux demandes d’entrevue de TC Media avant l’heure de tombée.

De leur côté, les promoteurs de Cap Nature ont refusé de commenter pour le moment.

http://journalmetro.com/local/ouest-de-lile/actualites/1234916/les-environnementalistes-crient-victoire/

  • Like 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Citation

 

«Tous les groupes environnementaux de l’île font pression sur le maire Beis. J’espère qu’il sera flexible. Il doit honorer les résultats obtenus par l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) où 87% des participants aux audiences étaient en faveur de la conservation. Notre pression continuera. J’espère qu’il aura la sagesse de collaborer de bonne foi», soutient M. Fletcher.


 

On pourrait pas juste faire un référendum sur le sujet. Taxez moi d'être cynique, mais je crois pas que les 20,000 signatures et que les 87% des interventions à l'OPCM ont été repêchées uniquement dans Pierrefonds/Kirkland/Senneville/Sainte-Geneviève. 

On parle beaucoup de démocratie citoyenne, mais on la voit rarement. Ce que je vois c'est des groupes de pression opportunistes. Quand la démocratie citoyenne joue en leur faveur, ils se la réclament, mais sinon de la pression concertée fait la job.

Si PM est pour la démocratie citoyenne, qu'ils nous le démontrent. Faites un referendum dans le secteur une fois pour toute.

  • Like 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La création d’un parc national urbain à Pierrefonds-Ouest pourrait coûter cher

 
15 novembre 2017 |Jeanne Corriveau | Montréal
Le projet du parc national urbain sur le site de Pierrefonds-Ouest est adjacent au parc de l’Anse-à-L’Orme (sur la photo). Photo: Jean Gagnon CC Le projet du parc national urbain sur le site de Pierrefonds-Ouest est adjacent au parc de l’Anse-à-L’Orme (sur la photo).

L’élection de Valérie Plante suscite l’espoir chez les environnementalistes, qui saluent la volonté de la nouvelle mairesse de Montréal de créer un parc national urbain sur le site de Pierrefonds-Ouest. Mais réaliser ce projet, qui empêchera le développement immobilier dans ce secteur, pourrait nécessiter des investissements publics importants.

 

« C’est très encourageant pour nous », a indiqué Sylvia Oljemark, porte-parole de la Coalition verte qui milite depuis des années pour la préservation de ce secteur adjacent au parc de l’Anse-à-l’Orme.

 

Dans la foulée du rapport de l’Office de consultation publique de Montréal publié en septembre dernier et qui relevait des lacunes majeures en matière d’acceptabilité sociale, Valérie Plante avait réitéré son intention de protéger le site de Pierrefonds-Ouest et d’y créer le premier parc national urbain de Montréal.

 

C’est donc dire que les terrains totalisant 185 hectares ne pourront accueillir les 5500 logements prévus si la mairesse donne suite à son engagement.

 

À quel coût ?

 

Les promoteurs de Cap-Nature, qui sont propriétaires des terrains visés, n’ont pas souhaité commenter publiquement la promesse de Valérie Plante.

 

Réélu à la mairie de Pierrefonds-Roxboro sous la bannière de l’Équipe Denis Coderre, Dimitrios Jim Beis maintient qu’il est possible de réaliser un projet immobilier dans une optique de développement durable.

 

« Je suis ouvert à n’importe quelle solution, mais pas à n’importe quel prix. Si ça coûte un certain montant, 200 à 300 millions par exemple, qui va payer pour ? Parce que les résidants n’ont pas la capacité de payer quelque chose comme ça. »

 

Il rappelle qu’à ce jour, aucun projet n’a été déposé à la Ville ou à l’arrondissement et que le Programme particulier d’urbanisme (PPU) n’a toujours pas été adopté.

 

Ce ne serait pas la première fois que de nouveaux élus prendraient une direction contraire à celle de l’administration précédente, signale Me Sébastien Laprise, avocat spécialisé en droit public et municipal chez Langlois avocats. « Ils ont le droit de le faire, mais c’est possible qu’ils rencontrent des embûches », avance-t-il.

 

Même si aucun permis n’a encore été délivré, les promoteurs pourraient être tentés de réclamer des droits acquis compte tenu des démarches qu’ils ont déjà entreprises, dit-il. Et la question des indemnités demeure.

 

« Ce n’est pas la valeur marchande qui est recherchée, c’est la valeur à l’exproprié, explique l’avocat. À première vue, il m’apparaît que les démarches entreprises pourraient être suffisantes pour établir que les promoteurs ont droit à une indemnité équivalente au profit qu’ils auraient réalisé si le projet s’était concrétisé. »

 

Sans vouloir avancer de montant, Me Laprise évoque « plusieurs dizaines de millions de dollars ». « Mais rien n’exclut qu’une transaction de gré à gré intervienne », ajoute l’avocat.En mai dernier, les promoteurs parlaient plutôt de « centaines de millions de dollars ».

 

Rappelons qu’en 2011, Québec avait déboursé 15 millions pour l’achat d’un terrain de 20 hectares adjacent au Parc national des Îles-de-Boucherville du promoteur Luc Poirier.

 

Prudence à Québec

 

Valérie Plante avait évoqué l’idée d’une aide financière de Québec pour faire l’acquisition des terrains, mais au cabinet du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, on demeure prudent. « Il faudra tout d’abord que Mme Plante dépose son projet », a-t-on dit au cabinet de Luc Blanchette.

 

Emmanuel Rondia, du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Montréal, estime qu’il n’est pas trop tard pour protéger ces milieux naturels.

 

Le CRE, rappelle-t-il, avait publié une étude en 2016 démontrant que d’autres terrains étaient disponibles dans Pierrefonds-Roxboro pour du développement.

 

Selon une étude publiée par la Fondation David Suzuki, le site de Pierrefonds-Ouest abriterait 17 espèces de reptiles et d’amphibiens ainsi que 219 espèces d’oiseaux, dont 15 ont des statuts de protection au sens de la loi.

 
   
 
   
 
 
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.


Countup


×
×
  • Créer...