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Infrastructures municipales - Discussion générale


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Pauvre Place des Nations. Une ode au manque d'entretien typiquement Montréalais. Un site unique, totalement abandonné par la municipalité, au point de la placarder de clôtures maintenant. Il n'y a pas que les propriétaires verreux qui laissent pourrir leurs bâtiments, la Ville de Montréal sait aussi donner l'exemple en la matière! Vivement le début de la requalification, qu'on attend pour bientôt.....

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Exact, les deux photos démontrent le manque d'entretien et la négligence du Parc Jean-Drapeau. La partie la plus proche de la Tour a un mini lac abandonné avec le petit pont blanc qui est barré depuis des années. Tandis que la place des Nations est un simple endroit de stationnement pour les ouvriers. Plusieurs chemins pour les cyclistes/ piétons son pleins de nids de poule dû au fait que les racines des arbres ont poussé en dessous.

 

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  • 3 mois plus tard...

Adaptation aux changements climatiques Les villes en quête de solution

 

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

La place des Fleurs-de-Macadam, dans le Plateau Mont-Royal, est aménagée avec des bassins de rétention des eaux de pluie.

Les fortes pluies tombées sur Montréal, mardi, rappellent l’importance d’adapter les infrastructures aux changements climatiques. Deux initiatives de la Ville pourraient bien préparer la voie pour les années à venir.

Publié à 6h00

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2022-09-15/adaptation-aux-changements-climatiques/les-villes-en-quete-de-solution.php

Éric-Pierre Champagne La Presse

Pour plusieurs villes du sud du Québec, c’est l’équivalent d’un mois de précipitations qui est tombé, mardi, en quelques heures seulement. Montréal a reçu entre 80 et 110 mm de pluie, alors que 100 à 125 mm sont tombés sur Longueuil. Repentigny (70 à 100 mm), L’Assomption (75 à 120 mm) et Joliette (100 à 120 mm) ont également été particulièrement touchés.

Le centre-ville de Montréal a notamment reçu 40 mm de pluie en à peine une heure, entre 17 h et 18 h, mardi. La normale pour les précipitations en septembre pour Montréal est de 83 mm.

« On peut dire qu’en deux heures, on a reçu – à quelques millimètres près – la quantité d’eau qu’on reçoit en général en un mois. C’est majeur », a déclaré la mairesse Valérie Plante au cours de la rencontre hebdomadaire du comité exécutif de la Ville de Montréal, mercredi.

 

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Notre réseau n’a pas été conçu pour recevoir ce genre d’épisodes [de pluie]. Ou du moins, avant, c’était une fois aux 50 ans, une fois aux 100 ans.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Mme Plante a averti que de tels phénomènes météorologiques risquaient de se multiplier.

Selon une compilation réalisée par La Presse, cinq épisodes de pluie dépassant les 50 mm sont survenus au cours des 12 dernières années. À 54 reprises pendant cette période, les précipitations ont dépassé les 30 mm. L’épisode de pluie intense de mardi est le plus important depuis 2016, alors que 67 mm étaient tombés sur Montréal.

Rappelons que le 14 juillet 1987, Montréal avait reçu plus de 100 mm en pleine heure de pointe, inondant notamment l’autoroute Décarie.

Des « places inondables »

La Ville de Montréal a mis sur pied au cours des dernières années des projets visant à mieux retenir les eaux de pluie pour éviter qu’elles ne viennent faire déborder le réseau municipal. Dans le Plateau Mont-Royal, la place des Fleurs-de-Macadam a intégré une « place multifonctionnelle inondable » qui peut accueillir jusqu’à 30 cm d’eau. Celle-ci est ensuite drainée dans le sol en moins de 48 heures.

 

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Place des Fleurs-de-Macadam, dans le Plateau Mont-Royal

Des vidéos circulant sur Twitter, mardi, ont montré l’efficacité de l’installation pendant les fortes pluies.

Dans l’arrondissement d’Outremont, une installation semblable, au parc Pierre-Dansereau, a été inaugurée en 2019. « Ça a bien fonctionné mardi, signale Valérie Patreau, conseillère d’arrondissement. Il y a eu plusieurs épisodes de grosses pluies cette année, et chaque fois, ça a fonctionné. »

Un deuxième parc du genre sera créé à Outremont, affirme la conseillère. Celui-ci devrait être inauguré d’ici 2024.

Demande des villes

Rappelons que mardi, le monde municipal avait demandé 2 milliards par année à Québec pour financer son adaptation aux changements climatiques. Dans leur demande, les principales villes de la province ont plaidé l’importance d’obtenir des fonds afin de mieux se préparer aux aléas des changements climatiques et adapter les infrastructures en conséquence.

Un rapport du consortium Ouranos préparé à la demande des municipalités précise d’ailleurs que les impacts sur les infrastructures municipales sont déjà importants et vont s’accroître dramatiquement au cours des prochaines années.

Mercredi, la mairesse de Montréal a aussi souligné l’« ironie » du calendrier : quelques heures avant l’ondée, elle faisait une sortie publique avec les maires des autres grandes villes du Québec pour demander un « pacte vert » au prochain gouvernement provincial.

Le premier ministre François Legault a opposé une fin de non-recevoir aux demandes des villes, tout en se disant prêt à travailler avec elles dans le cadre des programmes existants.

Avec la collaboration de Philippe Teisceira-Lessard et de Clémence Delfils, La Presse

En savoir plus

217

Nombre de fois où il est tombé plus de 15 mm de pluie sur Montréal au cours des 12 dernières années

Source : Environnement Canada

95 mm

Quantité de pluie tombée sur Joliette en seulement deux heures mardi

Source : Environnement Canada

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Il y a 7 heures, acpnc a dit :

Demande des villes

Rappelons que mardi, le monde municipal avait demandé 2 milliards par année à Québec pour financer son adaptation aux changements climatiques. Dans leur demande, les principales villes de la province ont plaidé l’importance d’obtenir des fonds afin de mieux se préparer aux aléas des changements climatiques et adapter les infrastructures en conséquence.

Un rapport du consortium Ouranos préparé à la demande des municipalités précise d’ailleurs que les impacts sur les infrastructures municipales sont déjà importants et vont s’accroître dramatiquement au cours des prochaines années.

Mercredi, la mairesse de Montréal a aussi souligné l’« ironie » du calendrier : quelques heures avant l’ondée, elle faisait une sortie publique avec les maires des autres grandes villes du Québec pour demander un « pacte vert » au prochain gouvernement provincial.

Le premier ministre François Legault a opposé une fin de non-recevoir aux demandes des villes, tout en se disant prêt à travailler avec elles dans le cadre des programmes existants.

(ci-dessus un extrait de l'article complet cité par acpnc)

Encore une fois, nous sommes tous d'accord sur l'importance et l'urgence d'investir pour "s'adapter aux changements climatiques".  

Ici on parle des investissements publics.  Beaucoup sont nécessaires dans les villes, mais pas seulement.  Les investissements publics peuvent être financés par des emprunts et/ou des taxes et impôts.  Tôt ou tard, ce sont les contribuables qui paieront.  La question sous-jacente à la demande de Valérie Plante et compagnie, c'est: quels contribuables, à quel niveau?  Provincial ou municipal?.  Considérations: l'équité et la capacité de payer.

Ailleurs on devrait aussi parler des investissements nécessaires à la charge du privé.  Question: comment les soutenir et les encourager?  -- Règlementations, subventions, mais aussi intérêt bien compris des acteurs privés (entreprises et particuliers propriétaires), et incitations découlant des augmentations des primes d'assurances.   

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Gestions des eaux à Montréal « On est vraiment dans une situation d’urgence »

 

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Bassin végétalisé de rétention des eaux pluviales, avenue Papineau, le long du parc Frédéric-Back

Québec devra donner « beaucoup plus » d’argent aux villes dans les prochaines années, à mesure que celles-ci s’adaptent pour lutter contre la multiplication des épisodes de fortes pluies et d’inondations, plaide la Ville de Montréal, à l’aube du deuxième débat des chefs. Avec des infrastructures vieillissantes, la métropole craint autrement de s’endetter beaucoup trop rapidement.

Publié à 0h00

https://www.lapresse.ca/elections-quebecoises/2022-09-22/gestions-des-eaux-a-montreal/on-est-vraiment-dans-une-situation-d-urgence.php

Henri Ouellette-Vézina La Presse

« Entre 2010 et 2016, le gouvernement du Québec finançait 60 % des besoins en infrastructures de l’eau. Aujourd’hui, c’est seulement 24 %, et ça touche seulement les besoins de base, alors que les besoins augmentent pourtant rapidement », déplore la responsable de l’eau au comité exécutif de la Ville de Montréal, Maja Vodanovic.

Celle qui est aussi mairesse de Lachine chiffre à 680 millions le manque à gagner en matière d’infrastructures vertes pour répondre aux besoins, qui grandiront forcément dans les prochaines années.

 

PHOTO PASCAL RATTHÉ, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Maja Vodanovic, responsable de l’eau au comité exécutif de la Ville de Montréal, en octobre 2021

Quand un tuyau éclate, ça coûte 10 fois plus cher de le réparer. Et en ce moment, on a tellement de travaux à faire qu’on n’a plus le choix de changer notre approche. Ça nous prend du soutien récurrent.

Maja Vodanovic, responsable de l’eau au comité exécutif de la Ville de Montréal

Depuis peu, la Ville emploie carrément un « sous-marin dans les égouts », tant la situation est critique, afin de détecter « où sont les plus grandes failles dans le système » et de les réparer rapidement. « On est vraiment dans une situation d’urgence à Montréal. On ne peut plus attendre », dit l’élue.

Vers une nouvelle gestion

« Il y a un changement de mentalité à opérer », estime le chef de la division Gestion durable au Service de l’eau de Montréal, Hervé Logé, qui qualifie la situation actuelle de « sous-financement chronique ».

Avec ses équipes, il réfléchit depuis plusieurs années au concept d’« infrastructures vertes », afin que l’eau percole non pas dans les égouts, mais ailleurs sur le domaine public. Parcs résilients, trottoirs drainants, places inondables (water squares) : ces aménagements de rétention d’eau sont multiples, et peuvent s’intégrer à l’espace. Jusqu’ici, la Ville a construit trois parcs résilients et étudie déjà 25 autres sites potentiels.

 

PHOTO FOURNIE PAR LA VILLE DE MONTRÉAL

Aménagement de parc résilient aux abords du parc Pierre-Dansereau, dans Outremont

« Le changement avec ça, c’est que les gens doivent accepter de voir l’eau en surface un petit moment. L’égout, dans l’esprit collectif, c’est un vaste trou noir où l’eau va forcément disparaître. Il y a une attente citoyenne démesurée de penser que le système public va pouvoir gérer tous les puits et que l’eau va disparaître sous terre tout le temps. Mais ce n’est juste pas possible », poursuit M. Logé.

On doit réfléchir autrement avec les systèmes qu’on a. La difficulté, aujourd’hui, c’est de diriger l’eau vers là où elle a le moins d’impact.

Hervé Logé, chef de la division Gestion durable au Service de l’eau de Montréal

Environ 17 000 mètres carrés d’installations du genre « verront le jour dans les prochaines années », affirme Maja Vodanovic. « C’est beaucoup moins coûteux qu’un bassin de rétention, qui peut demander jusqu’à 100 millions de dollars, mais qui ne règle pas tous les problèmes non plus. »

À ses yeux, le « pacte vert » de 2 milliards demandé par les municipalités, auquel François Legault a fermé la porte avant de la rouvrir, est « la base ». « On ne peut pas juste se fier aux taxes foncières des gens. Si on augmentait de façon majeure les taxes de l’eau, les gens voudraient nous assassiner », évoque-t-elle, ajoutant qu’il est « logique », avec la hausse des revenus de taxation du gouvernement en raison de l’inflation, qu’une part de cet argent « revienne aux villes ».

« Ce n’est pas sexy d’investir dans les infrastructures de l’eau. Les gens ne se rendent pas compte de l’importance que ça représente. Mais il faut le faire pour être responsables », ajoute Mme Vodanovic.

Des mesures au privé… et les entreprises

« La première étape, c’est de reconnaître vraiment combien ça coûte, les besoins actuellement ; [680 millions], ça devrait être le début des discussions. On sait que d’ici 30 ou 40 ans, les pluies comme celles qu’on a connues la semaine dernière, ça devrait arriver deux fois plus souvent », glisse quant à lui M. Logé.

 

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Les épisodes de forte pluie sont appelés à se produire plus souvent en raison des changements climatiques.

Il craint que de plus en plus de gens soient du même coup affectés. « Il y aura aussi d’ailleurs des mesures à envisager de façon plus importante sur le domaine privé, pour empêcher l’eau d’entrer dans les bâtiments, surtout quand l’eau s’accumule sur les routes. On ne peut pas penser que les investissements publics vont gérer tous les impacts », poursuit le fonctionnaire.

 

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Bassin végétalisé de rétention des eaux pluviales, avenue Pierre-de-Coubertin

Au cabinet de la mairesse Valérie Plante, on rappelle qu’une source de financement importante dans les infrastructures de l’eau devra aussi « provenir des industries privées qui en font un profit ».

« Les redevances pour l’eau puisée au Québec doivent être augmentées pour refléter sa juste valeur et cet argent doit être remis dans nos infrastructures publiques. C’est une des demandes conjointes sur lesquelles nous travaillons dans l’Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent », a précisé mercredi l’attachée de presse Alicia Dufour.

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Il y a 3 heures, acpnc a dit :

À ses yeux, le « pacte vert » de 2 milliards demandé par les municipalités, auquel François Legault a fermé la porte avant de la rouvrir, est « la base ». « On ne peut pas juste se fier aux taxes foncières des gens. Si on augmentait de façon majeure les taxes de l’eau, les gens voudraient nous assassiner », évoque-t-elle, ajoutant qu’il est « logique », avec la hausse des revenus de taxation du gouvernement en raison de l’inflation, qu’une part de cet argent « revienne aux villes ».

(ci-dessus un extrait de l'article dans LaPresse cité par acpnc)

L'analyse des besoins et les pistes de solution envisagées (dans l'article complet) sont valides, mais à titre de contribuable je me demande quelle différence cela ferait si mes taxes foncières devaient passer de 5000$ à 6000$ (et c'est souvent  beaucoup plus pour la plupart des nouvelles constructions), plutôt que de voir mon impôt combiné (fédéral et provincial) sur le revenu passer de 50000$ à 51000$ ?  -- Dans les deux cas ma capacité de payer est interpellée.  Doit-on aussi considérer  l'autre critère, l'équité?  -- Je pense que oui, mais il faudrait voir comment.   

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  • 4 semaines plus tard...

Maison des régions de Montréal Un legs du 375e déjà fermé

 

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

L’ancien maire de Montréal Denis Coderre, lors de l’inauguration de la Maison des régions, en 2017

Un legs municipal du 375e anniversaire de Montréal a fermé ses portes avant même d’avoir soufflé cinq bougies, après des investissements de près de 2 millions en argent public, a appris La Presse.

Publié à 5h00

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2022-10-17/maison-des-regions-de-montreal/un-legs-du-375e-deja-ferme.php

Philippe Teisceira-Lessard La Presse

La Maison des régions, inaugurée en 2017 au centre-ville de Montréal, devait « bâtir des ponts entre les diverses entreprises régionales et celles de Montréal afin qu’elles créent entre elles des liens d’affaires durables ». Il s’agissait du legs de l’administration de Denis Coderre à la Ville de Montréal pour son jubilé.

La Maison avait été aménagée dans une tour de 13 étages située square Victoria. Le projet comprenait « des espaces de bureaux, des salles de conférence, un espace multimédia, un espace d’exposition » ainsi que d’autres espaces ouverts.

Or, sans tambour ni trompette, Montréal a décidé de mettre la clé sous la porte fin 2021. « Avec la pandémie, le besoin de disposer d’un lieu physique pour tenir des rencontres d’affaires s’est amoindri, tandis que les rencontres virtuelles ont gagné en popularité », a confirmé la relationniste Kim Nantais, au nom de la Ville de Montréal.

Elle a précisé qu’avec les travaux d’aménagement et le loyer, c’est « un montant d’un peu moins de 2 millions [qui] a été investi » dans le projet.

« Rarement utilisée »

Le père de la Maison des régions, Denis Coderre, n’a pas voulu commenter la fermeture.

L’administration Plante a défendu sa décision : « notre administration demeure engagée à établir et développer des liens d’affaires avec les régions », a affirmé le responsable du développement économique de la mairesse, Luc Rabouin, dans une déclaration écrite. M. Rabouin a refusé la demande d’entrevue de La Presse.

L’élu municipal a expliqué avoir opté « pour une nouvelle offre de services, en phase avec les enjeux économiques de la relance et allant au-delà de l’infrastructure physique du bâtiment ». Il s’agit des journées de maillage virtuel Affaires Montréal Régions pendant lesquelles les entrepreneurs sont invités à entrer en contact avec des entreprises montréalaises. Le projet est subventionné par Québec.

À l’hôtel de ville, l’opposition a dénoncé la décision. « Cette fermeture est le résultat du désintérêt de l’administration Plante pour le développement économique et la collaboration avec les autres régions du Québec », a fait valoir Aref Salem, par courriel. « La Maison des régions, qui devait être un lieu de rencontres, de rassemblement et de collaboration pour créer des alliances entre les villes, est devenue une coquille vide. »

Mais pour la Société de développement économique du centre-ville, cette fermeture n’est pas une grande perte. « Clairement, le projet n’a pas donné les résultats escomptés. Elle était très rarement utilisée », a dit le président de l’organisme, Glenn Castanheira. Toutefois, « il ne faudrait surtout pas que cette fermeture-là soit perçue comme un signal qu’on n’accorde pas d’importance aux régions ».

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Stationnement à Montréal Les places gratuites perdent du terrain

 

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Plein d’automobilistes ont l’impression que le nombre de places de stationnement est en baisse dans le centre-ville. Ils ont parfaitement raison. Le nombre de places a baissé et continuera à baisser un peu. Mais ce qui va vraiment baisser, c’est le nombre de places gratuites. Le but ? Convaincre les gens d’abandonner leur voiture en augmentant les tarifs.

Publié à 5h00

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2022-10-17/stationnement-a-montreal/les-places-gratuites-perdent-du-terrain.php

Suzanne Colpron La Presse

Combien de places ont été supprimées dans le centre-ville ?

Depuis le début de l’année, 251 espaces tarifés ont été éliminés dans l’arrondissement de Ville-Marie, selon les données de la Ville de Montréal fournies à La Presse. Les raisons sont multiples : réaménagement de rue, implantation d’une piste cyclable, d’un débarcadère d’hôtel, d’un arrêt d’autobus, etc. Le centre-ville se trouve dans Ville-Marie, quoique le territoire de cet arrondissement soit beaucoup plus vaste et englobe une partie de la montagne, les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame et l’est de Montréal jusqu’à Hochelaga-Maisonneuve.

Ces données ne tiennent toutefois pas compte de l’impact, considérable, des travaux publics et privés qui privent les automobilistes de centaines de cases de stationnement, voire de milliers.

Combien y a-t-il de places de stationnement au centre-ville ?

Au total, 7251 places tarifées et 5733 places réservées aux résidants munis d’une vignette. On compte 32 zones de stationnement pour les motocyclettes et 111 zones de stationnement et de débarcadère pour personnes à mobilité réduite. La Ville de Montréal s’est dite incapable d’évaluer le nombre de places non tarifées, invoquant la grande variabilité des règles de stationnement.

Combien y a-t-il de places dans tout Montréal ?

Environ 1 million : autour de 500 000 sur la voie publique, dont 18 000 tarifées et 35 000 réservées aux résidants, et 500 000 hors rue, dans des stationnements publics et privés. Depuis l’arrivée au pouvoir de Projet Montréal, en 2017, plus de 4300 places sur rue ont été remplacées par d’autres usages : pistes cyclables, zones réservées, stations de BIXI, espaces de stationnement pour les vélos, mobilier urbain de détente, espaces verts, etc.

Qui gère le stationnement ?

L’Agence de mobilité durable, un organisme paramunicipal créé en janvier 2020 par la Ville de Montréal.

« Historiquement, le stationnement était plutôt utilisé comme outil de génération de revenus, explique Laurent Chevrot, son directeur général. C’est pour ça d’ailleurs que la Ville avait concédé l’exploitation des parcomètres à Stationnement Montréal, une filiale privée de la Chambre de commerce, avec comme seul objectif de générer le maximum de revenus possible. »

L’Agence relève de l’administration municipale. C’est la Ville qui fixe les paramètres, les règlements et les tarifs. L’Agence, elle, gère, exploite et surveille les places de stationnement. Elle retourne l’argent des parcomètres à la Ville et fait des recommandations pour « faciliter le partage équitable de l’espace et l’accessibilité de la ville pour tous ». Sa mission est de faire du stationnement un outil de gestion de la mobilité, plutôt qu’un simple outil de génération de revenus.

Comment les 500 000 places dans la rue sont-elles utilisées ?

« On n’a pas de données précises sur les places de stationnement, indique M. Chevrot. On veut obtenir cette information. Ces 500 000 places, on veut savoir exactement à quoi elles servent, comment elles sont réglementées, de quelle heure à quelle heure, parce que c’est important pour les stratégies et pour faire évoluer la surveillance. Il n’y a aucune ville, en Amérique du Nord, qui sait précisément l’affectation de sa bordure de rue. Nous, on pense que c’est indispensable de le savoir. »

Quel est le coût d’une place tarifée à Montréal ?

Ça dépend des quartiers. Par exemple, c’est 1,75 $ l’heure dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, 2,25 $ dans Verdun, 2,75 $ dans Outremont et 3,75 $ dans Le Plateau-Mont-Royal, tout comme dans Ville-Marie.

Consultez la carte du stationnement tarifé sur rue

Le nombre de places tarifées va-t-il augmenter ?

Très certainement. Pour favoriser la mobilité durable, il faut augmenter le nombre de places tarifées partout à Montréal, de même que les tarifs, croit Laurent Chevrot.

« Le stationnement est le levier le plus puissant pour faire le changement de comportement, affirme-t-il. Si on n’intervient pas sur le stationnement, on a beau mettre les plus belles solutions durables, les gens ne transfèrent pas. À partir du moment où ils ont un stationnement facile à destination, les automobilistes vont continuer à utiliser leur auto. C’est très humain. »

La congestion ne décourage pas les gens, semble-t-il. « On a toujours pensé, dans les politiques publiques, que c’était la congestion qui provoquait le transfert modal, explique M. Chevrot. Mais ce n’est pas vrai : il y a une tolérance à la congestion qui est très forte ; les gens s’habituent. »

Est-ce que Montréal a un objectif de réduction de cases de stationnement ?

Non. Contrairement à d’autres grandes villes, dont Paris qui veut supprimer la moitié de ses 140 000 places de stationnement de surface d’ici 2026, et Bruxelles qui compte en éliminer 65 000 d’ici 2030, Montréal n’a pas l’intention de réduire de façon significative le nombre d’emplacements. Son objectif est de limiter l’utilisation de l’auto, en particulier au centre-ville, en misant sur la hausse des tarifs.

« Quand on va trop vite, trop fort, ça peut générer moins d’acceptabilité sociale, estime M. Chevrot. Mais quand on prend le temps de tout analyser, de tout expliquer, ça passe mieux et il y a moins de marche arrière.

« Je pense que la dynamique générale, c’est qu’il va y avoir de plus en plus de places payantes, qu’elles soient réservées aux résidants par permis ou tarifées à court terme, et de moins en moins de places gratuites, parce qu’elles ont de plus en plus de valeur, poursuit-il. La logique n’est pas de retirer des places pour les retirer, c’est parce qu’on s’en sert pour faire autre chose. »

Ailleurs dans le monde, le stationnement dans la rue est-il plus cher ?

Pas à Toronto, où le tarif moyen est de 2,50 $ l’heure, mais à Paris, oui, c’est beaucoup plus cher. Les prix augmentent de façon exponentielle en fonction du nombre d’heures de stationnement et du secteur de la ville. Dans la zone 1 (du 1er au 11e arrondissement), c’est 6 euros pour une heure, 24 euros pour trois heures et 57 euros pour cinq heures. Le stationnement au même emplacement est limité à six heures.

39,3 millions

Revenus provenant des parcomètres sur la voie publique, en 2021. Ils étaient de 60,1 millions avant la pandémie.

Source : Agence de mobilité durable

Le stationnement 2,0

Si l’Agence de mobilité durable veut décourager l’utilisation de l’auto au centre-ville par la réglementation et par la tarification, elle veut aussi éviter aux automobilistes de tourner en rond. Comment ? En leur disant où il y a des places de stationnement disponibles.

 

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE

Laurent Chevrot, directeur général de l’Agence de mobilité durable

« À partir du moment où les gens ont fait le choix de venir au centre-ville et de payer le tarif qui est requis, notre rôle, c’est que leur expérience soit la meilleure possible, explique Laurent Chevrot, directeur général. Si on leur donne la bonne information sur les places disponibles, ils vont moins tourner en rond, il y aura moins de congestion et ils feront le meilleur choix. »

Pour y arriver, l’organisme développe une application mobile à partir, notamment, des données provenant de son application P $ Service mobile, utilisée par plus de 500 000 personnes pour payer leur place de stationnement sur leur téléphone intelligent. La nouvelle application, qui ne sera pas offerte avant « deux ou trois ans », donnera une idée des places libres dans la rue, selon le lieu et l’heure de la journée.

« Ce sera des moyennes, précise M. Chevrot. On va vous dire sur ce tronçon de rue, normalement, à l’heure où vous y allez, il y a des chances de trouver des places ou, d’habitude, il n’y en a pas de disponibles. »

L’Agence de mobilité durable mise par ailleurs sur l’augmentation des tarifs pour assurer une plus grande rotation des places. Plus le tarif est élevé, plus il y a de rotation, croit-elle.

« Logiquement, des véhicules sur rue, il faut qu’il y ait du roulement », explique Catherine Morency, titulaire de la Chaire mobilité à Polytechnique Montréal et membre du conseil d’administration de l’Agence de mobilité durable. « C’est pour faciliter l’accès à des services, ce n’est pas pour faire dormir des autos pendant 10 heures. En plus, si on avait tous des petites Smart, on aurait plus de places de stationnement. Si chaque véhicule prend plus de place, on a forcément moins d’espace. »

Et Laval ?

À Laval, la presque totalité des emplacements sur rue et hors rue est gratuite. Et l’offre est abondante : plus d’un demi-million, selon les données publiées dans la Politique du stationnement, en 2019. « Chaque voiture dispose en moyenne d’au moins trois espaces de stationnement, peut-on lire. Le taux d’utilisation moyen des espaces de stationnement sur rue sur l’ensemble du territoire est faible, à environ 20 %. »

 

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Le maire de Laval, Stéphane Boyer

Laval n’a pas pour autant l’intention de réduire de façon significative ses places de stationnement. « Ce qu’on essaie surtout de faire, c’est d’utiliser le stationnement existant de manière plus intelligente », explique le maire Stéphane Boyer.

Par exemple, lorsque la Ville refait une rue, elle tient compte du taux d’occupation des places de stationnement. Si ce taux est élevé, elle refait la rue à l’identique. Mais s’il est faible, elle étudie la possibilité de concentrer les cases de stationnement d’un seul côté de la rue pour récupérer « un peu d’espace pour faire une piste cyclable, pour faire des trottoirs, pour planter des arbres », précise le maire.

Son administration mise sur l’amélioration de l’efficacité de son réseau de transports en commun pour inciter les gens à se tourner vers le transport actif. « Il ne faut pas être trop dogmatique », dit M. Boyer, qui « préfère la carotte au bâton ».

Et Longueuil ?

De son côté, Longueuil a éliminé 1600 places depuis cinq ans, principalement dans le cadre de projets de mise aux normes des pistes cyclables.

 

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier

« Les gens réclament des pistes cyclables. Ils veulent aussi avoir des rues plus sécuritaires pour les enfants qui se déplacent pour aller à l’école, mais c’est sûr qu’on se heurte au syndrome “pas dans ma cour”, souligne la mairesse, Catherine Fournier. Les gens veulent une piste cyclable, mais ne veulent pas perdre l’espace de stationnement devant leur maison. C’est très humain. On veut tous un peu le beurre et l’argent du beurre. »

Mme Fournier ajoute que Longueuil « part de loin ». « Les villes comme Laval et Longueuil sont des villes qui ont été construites autour de la place de l’automobile, rappelle-t-elle. On a besoin d’avoir notre voiture, surtout pour les déplacements à l’extérieur de notre ville, mais c’est sûr qu’on va essayer de créer plus de services de proximité, du meilleur transport en commun et des aménagements urbains pour permettre aux gens de choisir leur mode de transport. »

983 230

Nombre de véhicules en circulation dans les rues de Montréal, en 2020, soit 45 000 de plus qu’il y a cinq ans.

Source : Société de l’assurance automobile du Québec

 

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Des gens croisés à Montréal nous ont fait part de leur avis sur le stationnement au centre-ville.

« Le stationnement, c’est l’enfer »

La Presse est allée à la rencontre d’automobilistes qui vont au centre-ville en voiture. Certains tous les jours, d’autres de façon très occasionnelle. Voici ce qu’ils avaient à nous dire.

Laurence Labat

 

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Laurence Labat

« Je viens souvent au centre-ville en voiture. Je tourne en rond pour trouver du stationnement, c’est l’horreur. J’ai mon studio de photographe ici. Effectivement, je pourrais prendre le métro, mais je prends la voiture parce que je transporte du matériel. Donc, j’ai une excuse ! »

Rizwan Rangrej

 

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Rizwan Rangrej

« Je travaille pour Uber Eats. Il y a de la construction partout. J’ai l’impression que les rues sont plus étroites et qu’il y a plus de monde. Je viens ici pour chercher des commandes et quand je ne trouve pas de stationnement, je reste dans la rue et je mets les clignotants. »

Tania Lichtblau

 

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Tania Lichtblau

« Je vais au collège Dawson, qui est au début du centre-ville, et j’ai souvent affaire dans le coin. Je préfère venir en auto. Je pense que c’est plus sécuritaire pour moi. Pour trouver du stationnement, ça peut me prendre 15, 20 minutes, parfois. C’est vraiment difficile. »

Jean-François Simard

 

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Jean-François Simard

« On est partis du Plateau Mont-Royal en voiture. Après 45 minutes de recherche, on a trouvé un petit stationnement. Mais depuis quelques années, je n’utilise à peu près jamais ma voiture. Je fais mes courses à pied. Ma principale dépense de carburant, c’est pour déplacer ma voiture. Le stationnement, c’est l’enfer. La circulation et les travaux, c’est l’enfer à Montréal. »

Yoga Thambi

 

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Yoga Thambi

« Je fais de la livraison de nourriture pour un restaurant au centre-ville. Je pars de Toronto et je viens ici une fois par semaine. J’appelle mon client et il me réserve un espace de stationnement. À Toronto, c’est encore plus difficile de trouver du stationnement. Il y a plus de congestion, plus de monde et plus de voitures Uber. »

Hoda Xakaria

 

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Hoda Xakaria

« On habite au centre-ville, mais on utilise rarement la voiture parce que tout est proche. Je suis à l’université. Donc, je pars à pied, c’est plus facile. Le stationnement est très difficile et il y a vraiment beaucoup de monde. Ce n’est pas sécuritaire de rouler en voiture. Et l’hiver, c’est catastrophique avec la neige ! »

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il y a 27 minutes, acpnc a dit :

Maison des régions de Montréal Un legs du 375e déjà fermé

 

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

L’ancien maire de Montréal Denis Coderre, lors de l’inauguration de la Maison des régions, en 2017

Un legs municipal du 375e anniversaire de Montréal a fermé ses portes avant même d’avoir soufflé cinq bougies, après des investissements de près de 2 millions en argent public, a appris La Presse.

Publié à 5h00

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2022-10-17/maison-des-regions-de-montreal/un-legs-du-375e-deja-ferme.php

Philippe Teisceira-Lessard La Presse

La Maison des régions, inaugurée en 2017 au centre-ville de Montréal, devait « bâtir des ponts entre les diverses entreprises régionales et celles de Montréal afin qu’elles créent entre elles des liens d’affaires durables ». Il s’agissait du legs de l’administration de Denis Coderre à la Ville de Montréal pour son jubilé.

La Maison avait été aménagée dans une tour de 13 étages située square Victoria. Le projet comprenait « des espaces de bureaux, des salles de conférence, un espace multimédia, un espace d’exposition » ainsi que d’autres espaces ouverts.

Or, sans tambour ni trompette, Montréal a décidé de mettre la clé sous la porte fin 2021. « Avec la pandémie, le besoin de disposer d’un lieu physique pour tenir des rencontres d’affaires s’est amoindri, tandis que les rencontres virtuelles ont gagné en popularité », a confirmé la relationniste Kim Nantais, au nom de la Ville de Montréal.

Elle a précisé qu’avec les travaux d’aménagement et le loyer, c’est « un montant d’un peu moins de 2 millions [qui] a été investi » dans le projet.

« Rarement utilisée »

Le père de la Maison des régions, Denis Coderre, n’a pas voulu commenter la fermeture.

L’administration Plante a défendu sa décision : « notre administration demeure engagée à établir et développer des liens d’affaires avec les régions », a affirmé le responsable du développement économique de la mairesse, Luc Rabouin, dans une déclaration écrite. M. Rabouin a refusé la demande d’entrevue de La Presse.

L’élu municipal a expliqué avoir opté « pour une nouvelle offre de services, en phase avec les enjeux économiques de la relance et allant au-delà de l’infrastructure physique du bâtiment ». Il s’agit des journées de maillage virtuel Affaires Montréal Régions pendant lesquelles les entrepreneurs sont invités à entrer en contact avec des entreprises montréalaises. Le projet est subventionné par Québec.

À l’hôtel de ville, l’opposition a dénoncé la décision. « Cette fermeture est le résultat du désintérêt de l’administration Plante pour le développement économique et la collaboration avec les autres régions du Québec », a fait valoir Aref Salem, par courriel. « La Maison des régions, qui devait être un lieu de rencontres, de rassemblement et de collaboration pour créer des alliances entre les villes, est devenue une coquille vide. »

Mais pour la Société de développement économique du centre-ville, cette fermeture n’est pas une grande perte. « Clairement, le projet n’a pas donné les résultats escomptés. Elle était très rarement utilisée », a dit le président de l’organisme, Glenn Castanheira. Toutefois, « il ne faudrait surtout pas que cette fermeture-là soit perçue comme un signal qu’on n’accorde pas d’importance aux régions ».

Je me demande si l'administration Plante Verte aurait pris la même décision si ça avait été un projet de leur cru? Poser la question c'est y répondre.

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