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Chronique d'un entrepreneur

 

Nicolas Duvernois

http://www.lesaffaires.com/blogues/nicolas-duvernois/pourquoi-je-suis-contre-le-salaire-minimum-a-15/590729

 

 

Depuis quelques mois, plusieurs acteurs du monde des affaires et du milieu de la politique se sont exprimés en faveur du salaire minimum à 15 dollars. Est-il vraiment réaliste de croire que cette proposition améliorera la situation de centaines de milliers de travailleurs québécois?

 

 

On ne peut être contre la vertu et s’opposer à l’idée que des gens moins nantis puissent hausser leur niveau de vie. Il est inadmissible qu’une personne se retrouve sous le seuil de la pauvreté en travaillant 40 heures par semaine. Collectivement, nous ne pouvons pas accepter cette situation et devons trouver des solutions au problème.

 

 

Augmenter le salaire minimum est la solution miracle qui vient spontanément à l’esprit. Je n’y crois pas. Voici pourquoi.

 

 

Hausser le salaire minimum est l’équivalent de mettre un pansement sur une plaie nécessitant des points de suture. Ça soulage le mal temporairement, mais ça ne règle pas le problème.

 

 

Le problème n’est pas tant le salaire minimum que le manque de formation qui permettrait a plus d’un million de travailleurs d’accéder à un salaire supérieur. Confucius avait raison. Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.

 

 

Dans la majorité des cas, le salaire dépend de nos dernières études. Tant que nous accepterons que les jeunes puissent arrêter l’école au secondaire cinq (et même avant), la situation va perdurer.

 

 

Pourquoi ne pas rendre obligatoire ne serait-ce qu’une formation professionnelle pour que nos jeunes qui sortent de l’école aient la garantie qu'ils pourront obtenir plus que le salaire minimum? Le calcul est simple. Une meilleure formation mène à un meilleur salaire.

 

 

Plutôt qu’offrir plus d’argent, pourquoi ne pas proposer quelques avantages aux travailleurs les moins bien rémunérés? Comme des coupons repas pour le midi (comme en France), des cartes de transport en commun à prix réduit, des assurances… Des avantages financiers qui, sans augmenter le salaire minimum, permettront au travailleur d’en avoir plus en poche à la fin du mois.

 

 

À mon avis, offrir un salaire minimum «confortable» comporte des risques à long terme. On ne veut pas d’une société où le travailleur est satisfait de faire le minimum, on veut une société où le travailleur veut faire mieux.

 

 

Il ne faut pas faire l’autruche. Ce n’est pas le gouvernement qui paiera pour cette hausse, ses employés gagnant tous plus de 15 dollars l’heure. Et ce ne sont pas les multinationales qui verront la différence dans leurs états financiers. Ce seront les dizaines de milliers d’entrepreneurs à la tête de petites et moyennes entreprises qui paieront la note.

 

 

L’immense majorité des entreprises au Québec sont de toutes petites entreprises. 99.8% des entreprises de la province sont des PME. Sur les 250 000 qu’on dénombre au Québec, plus de 72% comptent moins de 10 employés. La hausse du salaire minimum aura un effet catastrophique sur ces organisations, puis sur leurs employés eux-mêmes. On ne se cachera pas, pour respecter leur budget, les entrepreneurs auront comme premier réflexe de couper dans les heures de leur personnel.

 

 

Un salaire minimum qui passe de 10,75$ à 15$ représente une augmentation de 40%. Rare sont les PME qui verront leurs revenus, même sur une période de 5 ans, augmenter autant.

 

 

Il n’y a pas de solution miracle. Améliorer les conditions de travail de centaines de milliers de travailleurs ne se fera pas en criant «ciseaux». Afin de régler le problème une fois pour toutes, prenons le temps de trouver les meilleures solutions à long terme en impliquant les travailleurs et les employeurs.

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Je suis tout à fait contre le salaire minimum à 15$. C'est une solution simpliste à un problème complexe, une fausse bonne idée aux conséquences inconsidérées. Le problème c'est peut-être aussi qu'il y'a beaucoup de monde qui gagnent trop pour ce qu'ils rapportent, mais ça c'est une autre histoire...

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C'est à étudier très sérieusement. J'ai des doutes, mais il faut essayer de voir toutes les conséquences, positives et négatives. Par exemple, un salaire minimum trop élevé encouragerait le décrochage scolaire.

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Pendant que l'on discute sur la misérable hausse à 15$ du salaire minimum, une bonne partie des grandes entreprises continuent à graisser fortement leurs hauts dirigeants. A ce que je sache ce sont les mêmes consommateurs, qui à travers le prix des marchandises ou des services, paient le bonus des chefs. Si on coupe un peu plus en haut, on n'aura pas à augmenter les prix des produits, et on pourra peut-être améliorer le sort des gens au bas de l'échelle?

 

Tout est une question d'équité. Car on sait bien que les inégalités continuent à se creuser honteusement et s'accélèrent dangereusement depuis au moins une décennie. Je proposerais alors de fixer un impôt minimum incompressible pour tout le monde et éliminer tous les échappatoires qui ne sont pas nécessaires à la bonne marche de l'économie. Bien sûr c'est plus facile à dire qu'à faire et on peut s'attendre à une résistance farouche des dirigeants. Car ici le phénomène n'est pas nouveaux, il porte seulement un autre nom. Mais il représente la même réalité séculaire: une forme d'aristocratie qui domine le peuple et en maintient une partie dans une forme d'indigence.

 

L'Éducation fait certainement partie de la solution. Seulement, on aura toujours besoin de personnes pour les tâches ingrates et pour qui les études ne réussissent pas. Je ne suis pas pour autant pour l'égalité à tout prix et n'adhère absolument pas au crédo prolétaire. Tout ce que je souhaite, c'est que chacun paie sa juste part en taxes et impôts, individus et entreprises. Au moins ici les bonus et autres avantages financiers serviront pour une bonne cause, en contribuant par des prélèvements proportionnels, à une meilleure répartition de la richesse.

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Moi je suis pour le retour de l'esclavage. Les égyptiens au temps des pyramides, avaient une économie extraordinaire!

 

Les pyramides n'ont pas été construites par des esclaves.

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Les pyramides n'ont pas été construites par des esclaves.

 

 

 

Vous avez raison. Quoique certaines formes de servitudes furent apparemment courantes à l'époque. Par contre, je suis certain que les ouvriers n'étaient pas membre de la FTQ construction....

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Forte hausse du nombre de travailleurs pauvres a Montreal | Katia Gagnon | Actualites

 

Publié le 15 octobre 2016 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

Forte hausse du nombre de travailleurs pauvres à Montréal

 

Selon les chiffres de l'Agence du revenu du Canada, les travailleurs pauvres ne gagnaient en moyenne en 2011 que 16 950 $ par an avant impôt. L'insécurité alimentaire est l'un des problèmes auxquels est confrontée cette population. Sur la photo, un employé de Moisson Montréal prépare des paniers de denrées non périssables.

 

Katia Gagnon

La Presse

 

Ils occupent un emploi, mais n'arrivent pas à se sortir de la pauvreté. Ils sont de plus en plus nombreux à Montréal : leur nombre a grimpé de plus du tiers en 10 ans, montre une étude de l'Institut national de recherche scientifique (INRS) qui sera rendue publique lundi. Une situation « inadmissible », juge Centraide, qui a contribué à l'étude.

 

COMBIEN SONT-ILS ?

 

Depuis des années, Centraide voulait mettre un chiffre sur un phénomène qui était de plus en plus visible dans les organismes qu'on soutenait financièrement. L'étude de Xavier Leloup, de l'INRS, a permis de démontrer que 40 % des personnes qui vivent dans la pauvreté à Montréal travaillent. Et il faut noter que ces chiffres ne comptent pas le travail des étudiants, qu'on a exclus de l'étude. « Il faut briser le préjugé du pauvre qui ne fait rien. Ce n'est pas vrai. On a une population pauvre, mais qui travaille », résume Lili-Anna Peresa, PDG de Centraide.

 

NOMBRE DE TRAVAILLEURS PAUVRES À MONTRÉAL

 

2001 90 550

 

2006 109 545

 

2012 125 820

 

Hausse : plus de 30 %

 

Sources : Statistique Canada et Agence du revenu du Canada

 

ILS REPRÉSENTENT

 

8,4 % des travailleurs de Montréal

 

12,1 % des travailleurs de Toronto

 

11,6 % des travailleurs de Vancouver

 

Source : Agence du revenu du Canada

 

COMBIEN GAGNENT-ILS ?

 

Selon les chiffres de l'Agence du revenu du Canada, les travailleurs pauvres ne gagnaient en moyenne en 2011 que 16 950 $ par an avant impôt, contre 61 310 $ avant impôt pour les travailleurs non pauvres. Leur revenu se situait donc largement sous le seuil de la mesure de faible revenu (MFR), l'indice utilisé au Canada pour mesurer la pauvreté. Pour une personne seule, la MFR se situe à 20 027 $ à l'échelle canadienne. « Ces travailleurs sont donc très, très loin du compte », observe Xavier Leloup. Et pourtant, une majorité d'entre eux - 70% en 2006 - travaillait à temps plein...

 

Avant impôt, le salaire des travailleurs pauvres représente 27 % de celui d'un travailleur non pauvre. Les impôts viennent atténuer un peu cet écart : après impôt, le revenu des travailleurs pauvres représente 32 % de celui d'un travailleur non pauvre. « Cela nous préoccupe de voir des gens qui travaillent à temps plein et qui n'ont pas ce qui leur faut pour vivre dignement », dit Mme Petresa.

 

QUI SONT-ILS ?

 

Les parents seuls âgés de moins de 30 ans - qui sont en majorité des femmes - constituent le groupe le plus à risque de se retrouver dans le groupe des travailleurs pauvres. Ils forment 38 % des travailleurs pauvres de la région de Montréal. Mais au global, plus de la moitié (55 %) des travailleurs pauvres ont des enfants à charge. « Ces enfants vivent de l'insécurité alimentaire et habitent souvent dans des logements inadéquats. Cela perpétue le cycle de la pauvreté », observe Mario Régis, vice-président au développement social chez Centraide. Les immigrants sont un autre groupe à risque : plus du quart (27 %) se retrouve dans les travailleurs pauvres, tout comme une personne sur cinq issue d'une minorité visible.

 

OÙ VIVENT-ILS ?

 

Les travailleurs pauvres se retrouvent partout dans la grande région de Montréal, mais ils vivent davantage dans l'île de Montréal, où se concentre 64 % du total des travailleurs pauvres. Dans certains quartiers de la métropole, ils représentent un travailleur sur trois. « Cela nous apparaît comme une situation inadmissible », dit Mario Régis, vice-président au développement social chez Centraide. « Cela peut donner lieu à des situations préoccupantes et très sensibles à long terme. Certains groupes pourraient se retrouver marginalisés. C'est très préoccupant. » M. Régis donne l'exemple du quartier Saint-Léonard, qui est passé en l'espace de quelques années d'un quartier de classe moyenne à un quartier où vivent de nombreux travailleurs pauvres, avec l'arrivée d'une forte immigration maghrébine dans le secteur.

 

QUARTIERS DE MONTRÉAL PRÉSENTANT LES PLUS HAUTS TAUX DE TRAVAILLEURS PAUVRES

 

Parc-Extension 30,7 %

 

Côte-des-Neiges 19 %

 

Petite-Bourgogne 19 %

 

Pointe-Saint-Charles 18 %

 

Saint-Michel 18 %

 

POURQUOI GAGNENT-ILS SI PEU ?

 

Deux raisons expliquent les faibles revenus des travailleurs pauvres. Soit ils n'arrivent pas à travailler assez d'heures pour augmenter leurs gains, soit leur salaire est trop bas, dit Xavier Leloup. Les causes profondes du phénomène des travailleurs pauvres sont de nature macro-économique : la multiplication des emplois précaires ou à contrat, l'augmentation de la sous-traitance dans les entreprises et évidemment la mondialisation, qui a mené à la disparition d'emplois dans des secteurs autrefois bien rémunérés. À noter : la présence d'une population instruite au sein de ce groupe de travailleurs pauvres. Le nombre de détenteurs de diplôme universitaire a augmenté de 75 % chez les travailleurs pauvres entre 2001 et 2006.

 

COMMENT AMÉLIORER LEUR SORT ?

 

Xavier Leloup croit que l'une des pistes pour sortir les travailleurs de la pauvreté est l'augmentation du salaire minimum. « Le gouvernement a déjà fait un effort de redistribution fiscale, les marges de manoeuvre du gouvernement sont épuisées et la situation des travailleurs pauvres ne s'est pas tellement améliorée. Une hausse du salaire minimum serait sans doute la bienvenue », croit-il. Les responsables de Centraide croient de leur côté que le gouvernement devrait de toute urgence ouvrir un grand chantier, où l'on examinerait notamment la question du salaire minimum et du revenu minimum garanti afin trouver des moyens de sortir ces travailleurs de la pauvreté.

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