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L'appauvrissement des Québécois: mythe ou réalité?


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  • Administrateur

L'appauvrissement des Québécois: mythe ou réalité?

 

 

22 avril 2008 - 06h40

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/article/20080422/LAINFORMER0202/804220613/5976/LAINFORMER0202

La Presse

Claude Picher

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Plusieurs études montrent que les Québécois s'appauvrissent par rapport aux Canadiens des autres provinces.

 

 

En fait, les Québécois ne s'appauvrissent pas vraiment. Les chiffres montrent, noir sur blanc, qu'ils sont collectivement plus riches aujourd'hui qu'à la fin des années 90.

 

Le problème, selon certains, c'est qu'ils s'enrichissent moins rapidement que les autres, d'où un appauvrissement relatif.

 

Mais d'où viennent ces chiffres? Pour établir leurs comparaisons, la plupart des spécialistes utilisent le critère du produit intérieur brut (PIB) par habitant. Autrement dit, il s'agit de diviser la taille de l'économie par le nombre d'habitants.

 

Le PIB par habitant est considéré comme un bon indicateur du niveau de vie, mais il ne dit pas tout.

 

Il y a moyen d'être plus précis. Pour cela, on peut utiliser une autre donnée: le revenu personnel disponible. Ce chiffre ne tient pas seulement compte de la valeur de la production, mais de l'ensemble des revenus des ménages: salaires, régimes de retraite, prestations sociales, revenus d'intérêt et de location.

 

Du total, on soustrait ensuite les taxes, impôts et contributions sociales. Par exemple, en 2007, le revenu personnel disponible des Canadiens atteignait 927 milliards de dollars; divisé par le nombre d'habitants, cela donne 26 897$.

 

La semaine dernière, l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) a publié les chiffres les plus récents sur le sujet, incluant les résultats de 2007 et les prévisions pour 2008.

 

L'ISQ fournit aussi des données historiques qui permettent de voir comment la situation a évolué depuis la fin des années 90. Les résultats apportent des réponses fort intéressantes à plusieurs questions. Voyons plutôt:

 

> Est-ce vrai que les Québécois s'appauvrissent par rapport aux autres Canadiens?

 

Bonne nouvelle: pas vraiment. Entre 1999 et 2008, le revenu personnel disponible par habitant, au Québec, est passé de 17 898$ à 25 009$, une hausse de 40% (les montants ne sont pas indexés); pendant la même période, dans les neuf autres provinces, les montants correspondants sont de 20 153$ et 28 684$, une hausse de 42%.

 

Certes, les Québécois sont nettement moins riches que les autres Canadiens, et ils sont vraisemblablement incapables de combler l'écart. Mais en huit ans, à quelques poussières près, leurs revenus disponibles ont augmenté sensiblement dans la même proportion qu'ailleurs au pays.

 

Avec deux points de pourcentage de retard, la progression québécoise est un peu plus molle, mais c'est nettement insuffisant pour parler d'appauvrissement.

 

> Comme le Québec se compare-t-il à l'Ontario?

 

Une autre bonne nouvelle: plutôt bien. Les deux provinces ont été durement touchées par la crise du manufacturier, mais toutes proportions gardées, l'Ontario, heurté de plein fouet par les déboires de l'industrie nord-américaine de l'automobile, a souffert davantage.

 

Nous venons de voir que le revenu personnel disponible par habitant a augmenté de 40% au Québec; en Ontario, le chiffre correspondant est de 33%. Il y donc rattrapage, mais celui-ci est lent. En moyenne, et malgré les problèmes des dernières années, les Ontariens demeurent largement plus riches que les Québécois.

 

> Comment se présente l'avenir?

 

L'Institut ne fait pas de projections, mais il ressort clairement des données historiques que le Québec pourrait rapidement devenir la région la plus pauvre au Canada.

 

L'Ouest, surtout grâce au pétrole albertain, est maintenant la région la plus riche avec un revenu personnel disponible de 30 133$. L'Ontario suit avec 28 191$. Au Québec, on l'a vu plus haut, le chiffre correspondant est de 25 099$.

 

Les provinces de l'Atlantique talonnent le Québec de près avec 24 531$. Or, cette région connaît depuis quatre ans une hausse de revenus plus rapide qu'au Québec: 4,5% contre 3,6%.

 

À ce rythme, le Québec sera vraiment devenu l'enfant pauvre de la Confédération, et cela risque d'arriver très rapidement: si rien ne change, les provinces de l'Atlantique seront plus riches que le Québec... en 2010, dans deux ans seulement!

 

Par ailleurs, un autre indicateur commence à clignoter dangereusement. Les investissements publics et privés sont en chute libre depuis quelques années.

 

Nous ne parlons pas ici de placements ou d'acquisitions d'entreprises, mais de véritables investissements créateurs d'emplois et de prospérité, comme la construction, les agrandissements, les immobilisations en machinerie et équipement. Traditionnellement, le Québec accaparait, bon an, mal an, 20% des investissements au Canada.

 

Ce chiffre était encore de 20,1% en 2004. Or, il devrait se situer à 17,8% cette année. Ce recul peut sembler minime, mais il représente tout de même 8 milliards.

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Membres prolifiques

> Est-ce vrai que les Québécois s'appauvrissent par rapport aux autres Canadiens?

 

Bonne nouvelle: pas vraiment.

 

Mais en huit ans, à quelques poussières près, leurs revenus disponibles ont augmenté sensiblement dans la même proportion qu'ailleurs au pays.

 

 

> Comme le Québec se compare-t-il à l'Ontario?

 

Une autre bonne nouvelle: plutôt bien.

 

> Comment se présente l'avenir?

 

 

L'Ouest, surtout grâce au pétrole albertain, est maintenant la région la plus riche avec un revenu personnel disponible de 30 133$. L'Ontario suit avec 28 191$.

 

Les provinces de l'Atlantique talonnent le Québec de près avec 24 531$. Or, cette région connaît depuis quatre ans une hausse de revenus plus rapide qu'au Québec: 4,5% contre 3,6%.

 

 

Par ailleurs, un autre indicateur commence à clignoter dangereusement. Les investissements publics et privés sont en chute libre depuis quelques années.

 

 

 

Les investissements privés et publis semblent être en nette progression, ratrappage oblige, on ratrappe l'Ontario... On partait de loin, mais, dans mon livre à moi, j'ai l'impression qu'on va dans la bonne direction et que les québécois vont se débarasser de plus en plus du complexe du "né pour un p'tit pain".

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Cependant la disparition de la taxe sur le capital en 2010 va stimuler les investissements.

 

Il y a quelques eu quelques bonnes réformes de faites depuis le début des anéées 2000, si on continue sur cette voie, je pense qu'on rattrapera le niveau de vie des ontariens à l'horizon 2025. Parmis les bonnes nouvelles, le Québec est la province qui investit le plus en R&D, ce qui devrait soutenir l'économie à long terme. La gestion beaucoup plus responsable des finances publiques et l'investissement dans les infrastructures sont d'autres facteurs qui je pense vont dans le sens du "rattrapage".

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Il me semble que depuis que je suis né qu'on entend dire que les québécois s'appauvrissent...

 

De toute façon, avec le prix de l'essence à 1,35$ c'est pas surprenant. Lorsqu'il sera de 2,50$ dans 3 ans, ça le sera encore moins !

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Il me semble que depuis que je suis né qu'on entend dire que les québécois s'appauvrissent...

 

De toute façon, avec le prix de l'essence à 1,35$ c'est pas surprenant. Lorsqu'il sera de 2,50$ dans 3 ans, ça le sera encore moins !

 

C'est un problème mondial, pas seulement Québécois.

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  • Administrateur

L'Ontario bientôt parmi les bénéficiaires

 

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Longtemps réputée comme la province la plus riche du Canada, l'Ontario pourrait commencer à percevoir des paiements de péréquation d'ici deux ou trois ans, selon deux économistes de la Banque Toronto Dominion.

 

Dans un document publié mardi, les économistes à la Banque TD Derek Burleton et Don Drummond expliquent que la valeur élevée du dollar canadien, la hausse importante du prix de l'énergie et la concurrence élevée dans le secteur manufacturier ont significativement nui à la performance économique de la province ces dernières années.

 

L'inflation des produits de base au banc des accusés

 

Mais le fait que l'Ontario devienne bientôt une province bénéficiaire de la péréquation ne tient pas qu'au ralentissement de son secteur manufacturier, selon les deux économistes.

 

La performance économique des provinces de l'ouest et l'explosion du prix des produits de base pèsent aussi beaucoup dans la balance.

 

« Le passage de l'Ontario dans les provinces bénéficiaires de la péréquation est essentiellement dû à la hausse du prix des produits de base (énergie, alimentation, détail). Or, la valeur élevée des produits de base augmente surtout les revenus des provinces de l'ouest. L'Ontario étant un grand importateur de produits de base, son économie s'en trouve directement touchée par ces hausses de prix », expliquent MM. Burleton et Drummond dans leur article.

 

Une province bénéficiaire dès 2010

 

Selon les prévisions des deux économistes, l'Ontario pourrait être admissible à des paiements de péréquation d'environ 400 millions de dollars à partir de l'année fiscale 2010-2011 et à un paiement de 1,3 milliard de dollars l'année suivante.

 

La péréquation est un système de partage de la richesse institué au Canada en vertu duquel le gouvernement fédéral verse annuellement des paiements de compensation aux provinces les moins fortunées pour leur permettre d'offrir à leur population respective des services comparables à ceux des provinces plus fortunées.

 

 

La méthode utilisée par Ottawa pour calculer la valeur des versements aux provinces est contestée depuis plusieurs années par l'Ontario, qui la considère inéquitable.

 

Un point de vue partagé par l'économiste Don Drummond, qui évalue que les contribuables ontariens ont versé à Ottawa en 2005 environ 21 milliards de dollars de plus que ce qu'ils ont reçu en retour du fédéral.

 

L'Ontario est l'un des principaux moteurs économiques du Canada. Cette province, qui regroupe 38 % de la population du pays, génère près de 40 % de l'activité économique canadienne.

 

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2008/04/29/005-ontario-perequation.shtml

 

Eh bien, toute une surprise!

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  • Administrateur

un autre chef d'oeuvre du National Post

 

Oil prices turning equalization on its head

 

New 10-province standard still broken

John Ivison, National Post Published: Tuesday, April 29, 2008

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Bruce Edwards/Canwest News ServiceHigh oil prices have divided Canada into "Have oil" and "Have no oil" provinces.

 

 

 

OTTAWA -- So the poor cousins of Confederation are impoverished no more, while the rich uncle has fallen on hard times and may have to tap the rest of the family for a hand-out.

 

Tuesday's news that Newfoundland and Labrador expects to become a "have" province next year, thanks to soaring oil prices, coincided with a new report from TD Economics that predicted Ontario is poised to collect $400-million under the federal equalization program within two years.

 

As provincial finance minister Tom Marshall said in his budget speech, coming off equalization would mark a significant turning point in the history of Newfoundland and Labrador. These are heady days on the Rock -- the province reported a surplus of $1.4-billion, debt is falling, taxes are being cut and more money is going to be spent on health, education and infrastructure.

 

Meanwhile, gloom and despondency reign in Ontario, where another 1,000 manufacturing jobs were cut at the GM plant in Oshawa this week. To compound the agony, the Leafs missed the playoffs again and Labatt has just announced it is set to hike the price of its beer to offset high malt, barley and aluminum costs.

 

The contrasting fortunes highlight how broken the whole equalization program is in an era of $100-plus oil prices, only one year after it was supposedly fixed.

 

The expert panel that made the recommendations that formed the basis of the new 10-province standard (it was previously based on the revenue raising capacity of five provinces, omitting Alberta), estimated that oil would rise to, at most, $60 a barrel. On Tuesday, oil closed at nearly double that price.

 

The story is no longer about "have" and "have not" provinces: rather it is about "have oil" and "have no oil" regions of the country. The provinces without oil are not necessarily poor; as TD chief economist Don Drummond noted in his report, Ontario's relative decline is not a story of its weakness. "Despite its manufacturing woes, Ontario's GDP per capita grew by 3% a year during the 2002-07 period -- a healthy rate on its own but one that paled in comparison to the sizzling 5-8% advances turned in by the four westernmost provinces", he wrote.

 

But the fact that Ontario's revenue raising power is in danger of falling below the 10-province standard suggests it is time to re-engineer the whole program, perhaps even to think the unthinkable and question whether equalization is necessary.

 

If Ontario does start to collect payments, 70% of Canadians will live in receiving provinces -- an untenable scenario. (last i checked the feds still post huge surpluses:sarcastic: ) The "through the looking glass" nature of the whole equalization program is summed up by the fact that Ontario's residents will fund those payments with their own money, since they contribute $20-billion a year more to federal coffers than they take out.

 

More likely, Ottawa will revert to a five-province standard, removing the oil-rich provinces from the fiscal capacity equation, in a move aimed at avoiding billions of extra dollars flowing from federal coffers into Ontario.

But any new five-province standard that excludes the resource-rich provinces will not be representative of the whole country. This, after all, is why the expert panel advised changing the formula to 10 provinces in the first place. As Alberta, British Columbia and Saskatchewan streak ahead, able to fund ever-more lavish public services, a five-province standard would abandon the principle of equalization (to offer roughly comparable services, regardless of ability to raise revenue).

 

Just as consistent an approach would be to scrap the whole program. Ontario loses 4% of its GDP every year in contributions to federal programs, a huge competitive disadvantage that hobbles a province that constitutes 40% of the Canadian economy. The world has changed beyond recognition since equalization was introduced in 1957 and it is a valid question to ask how well the program fits into the modern world. (what does the modern world has to do with anything, i'm sure that people in the 1957 thought they were in the modern world too:sarcastic: ).

 

But this kind of radical change will never happen -- not as long as Quebec receives $8-billion a year in equalization payments. Fortunately for Quebecers, the Canadian family remains a haven in a heartless world. :sarcastic:

 

National Post

 

http://www.nationalpost.com/news/story.html?id=480364

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