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Plan d'action en électrification des transports 2015-2020


Messages recommendés

http://m.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2015/10/08/002-electrification-voies-reservees-transports-quebec-ges-essence-2020-liberaux-pequistes-voitures-electriques.shtml

 

Du réchauffé sans ambition, et quelques fausses bonnes idées

 

Zzzzzzzzz

 

Ce n'est pas décevant, car c'était tout à fait prévisible

Modifié par nephersir7
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Je remets trois vidéos pertinentes que j'avais peut-être déjà postées:

 

- "La voiture nucléaire" qui montre en gros qu'au Quebec la voiture électrique est une très bonne chose, en terme d’émissions CO2, dû à notre mix energetique qui est à quasi-97% hydro:

 

- "Optimiser la mobilité périurbaine" qui montre que le bus est toujours le meilleur investissement pour les déplacements en périphérie:

(car on parle de prolonger le métro et je ne quoi d'autre)

 

- Ca aussi: http://www.citylab.com/tech/2015/10/china-rolls-out-the-worlds-first-driverless-bus/408826/

Modifié par _FKS_
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Source : Le Huffington Post Quebec

 

RCQC | Par Radio-Canada.ca

Publication: 08/10/2015 16:37 EDT Mis à jour: 09/10/2015 11:02 EDT

 

Le gouvernement du Québec annoncera vendredi qu'il investira plus de 420 millions de dollars pour l'électrification des transports au cours des cinq prochaines années.

 

Un texte de Martine Biron

 

Le plan du gouvernement libéral de Philippe Couillard est moins ambitieux que ce qu'avait annoncé le gouvernement péquiste de Pauline Marois en 2013, qui prévoyait des investissements de 516 millions sur 3 ans, de 2014 à 2017.

 

Sous le thème « Propulser le Québec par l'électricité », le plan libéral repose sur trois piliers : favoriser les transports électriques, développer la filière industrielle et créer un environnement favorable pour les automobilistes.

 

Ainsi, Québec vise l'ajout de 100 000 nouveaux véhicules électriques et hybrides rechargeables sur les routes du Québec d'ici 5 ans.

 

Pour encourager les automobilistes à opter pour ce type de véhicule, le ministère des Transports installera 785 bornes de recharge publiques sur le réseau, dont au moins une soixantaine de bornes de recharge rapide.

 

Le gouvernement invitera aussi les employeurs à implanter des bornes sur les lieux de travail.

 

Comme l'avait annoncé le gouvernement libéral de Jean Charest, le gouvernement Couillard maintient le rabais à l'achat d'un véhicule électrique jusqu'à concurrence de 8000 $ jusqu'à la fin de 2016.

 

Québec entend par ces mesures faire en sorte qu'à partir de 2020, la consommation annuelle de carburant dans les transports aura diminué de 66 millions de litres. Il vise aussi, toujours à partir de 2020, une réduction annuelle des émissions de GES de 150 000 tonnes dans les transports.

 

Le gouvernement prévoit que 5000 emplois seront créés dans l'industrie liée à l'électrification des transports alors qu'il prévoit des investissements privés de l'ordre de 500 millions.

 

Québec donnera l'exemple

 

Québec entend favoriser la recherche et le développement dans le secteur, et mettra sur pied des programmes conjoints entre l'entreprise et le secteur universitaire. Différents programmes de formation de la main-d'œuvre seront mis en place.

 

Pour donner l'exemple, Québec s'engagera à électrifier le parc automobile gouvernemental et promet que d'ici 2020, 1000 véhicules seront électriques.

 

Il s'engage aussi à créer un environnement propice aux automobilistes qui prendront le virage électrique en leur donnant, par loi, accès aux voies réservées.

 

Ces automobilistes pourront aussi passer gratuitement aux ponts à péage des autoroutes 25 et 30, et sur les traverses payantes de la société des traversiers à partir du 1er janvier 2016.

 

Le transport collectif ne sera pas en reste alors que le gouvernement précise que plusieurs grands projets qui nécessiteront des investissements de 5 milliards de dollars sont à l'étude.

 

Il s'agit de projets comme le système de transport collectif sur le nouveau pont Champlain et le train de l'Ouest de Montréal.

 

Le PLQ se traîne les pieds, dit le PQ

 

À 24 heures de l'annonce du gouvernement, le Parti québécois a accusé le gouvernement Couillard de prendre son temps dans ce dossier.

 

« On a l'impression que le gouvernement libéral a le pied sur le brake », a affirmé la députée Martine Ouellet.

 

En compagnie du chef du parti Pierre Karl Péladeau, elle a réclamé du gouvernement qu'il s'engage à présenter un projet de loi « zéro émission » pour augmenter de façon significative l'offre de véhicules électriques sur le marché automobile québécois.

 

« Une telle législation ferait en sorte de rendre les véhicules hybrides branchables et électriques plus accessibles pour les Québécois », ajoute Mme Ouellet.

 

**************************************************************************************************

 

Cette présentation du ministre traduit une bonne exploitation du réseau de M. Robert Poëti pour négocier les péages, l'utilisation des voies réservées, subventionner l'achat de voitures électriques, etc., mais cela traduit aussi une médiocre maîtrise des dossiers de transport en commun abandonnés à moult études qui prennent de plus en plus l'aspect d'une impasse.

 

En réalité le parti libéral a mis en fonction un superministre de l'automobile et pour ce qui est des autres formes de transport, il s'en occupera s'il a du temps libre (ce qui explique en partie le constat du PQ). Qu'on ne s'y méprenne pas, c'est du beau boulot qu'il a fait pour les voitures électriques, mais pour le reste c'est zéro de pointé... à présent qu'il a fait une petite partie du boulot, il faudrait remanier ce ministère en nommant qqn de plus compétent sur l'ensemble des modes de transport.

 

Il ne s'agit pas simplement de couper dans les recettes d'hydrocarbures ou de réduire l'émission de CO2 (ce qui sont des objectifs certes louables), il s'agit de changer les comportements, d'endiguer les maladies respiratoires (particules fines, NOx, etc.), développer les infrastructures par des grands travaux ferroviaires, innover sur le stockage de l'énergie, la transmission elle-même (sans fil, superconduction), remplacer les produits de substitution (tgv, magvac, cargo tram vs avions, voitures, trucks, etc.), offrir une tarification compétitive... il faudrait qqn qui soit à la fois un industriel, un homme d'affaires et un scientifique pas un politique qui patine tellement qu'il ferait une belle affaire chez les Habs

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Lol... Effectivement le gouvernement a le pied sur la pédale de brake... Ils coupent dans les dépenses et veulent à tout prix dépenser de façon responsable et équilibrée... C'est sur qu'ils vont pas déroger à cette règle même pour l'électrification des transports... Ceci dit c'est une excellente nouvelle qu'il y ait un plan. Je suis passé à Laval hier sur l'A15 et déjà les panneaux de voies réservées ont été changés pour ajouter le symbole des voitures électriques!! Au moins il y a du résultat.

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  • 4 années plus tard...

*Modérateurs*: Devrait-on réactiver ce fil de discussion... ou en créer un nouveau ayant un nouvel horizon, du genre: "Plan d'action en électrification des transports 2020-2030" ?

Électrification des transports: Québec doit d’abord investir en mobilité, plaident des organismes

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Photo: Martin Ouellet-Diotte/MétroLa STM estime à 475 000 le nombre de véhicules évincés du réseau routier grâce au transport collectif à Montréal.

Journal Métro  |  Montréal  |  11:15 15 octobre 2019  |  Par:  Henri Ouellette Vézina

S’il veut entamer un virage vers l’électrification des transports, le gouvernement Legault doit d’abord augmenter significativement l’offre en mobilité. C’est ce qu’ont plaidé mardi plusieurs organismes, en marge d’une consultation sur l’élaboration du Plan d’électrification et de changements climatiques (PECC) dans le Vieux-Port.

«Une congestion remplacée par une congestion de véhicules électriques ne réglera pas tous nos problèmes», a illustré le vice-président au développement de Vélo Québec, Jean-François Pronovost. Il appelle Québec à cesser de subventionner l’achat de véhicules individuels.

«Ces sommes pourraient être très bénéfiques si elles étaient dédiées au transport actif, à la mobilité», soutient-il. L’organisme somme également l’État de développer une politique nationale d’aménagement du territoire. Celle-ci doit être «au détriment des projets visant à augmenter la capacité routière du Québec».

Le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-MTL), lui, somme la CAQ de revoir la gestion et l’aménagement des stationnements institutionnels dans la métropole.

«Sur l’île, ce sont plus de 500 grandes aires de parking qui comptent plus de 100 places», illustre la chargée de communications de l’organisme, Béatrice Viens Côté.

De ce nombre, environ 32% auraient des espaces de stationnement institutionnels, trop souvent inutilisés ou laissés vacants selon elle.

La STM en demande plus

Pour le président de la Société de transport de Montréal (STM), Philippe Schnobb, il urge d’investir dans la fiabilité du réseau de bus et de métro de la métropole. Celui-ci évite la présence de 475 000 véhicules supplémentaires chaque jour, selon lui.

«On est à environ 3,9 mégatonnes de GES évitées chaque année en combinant les efforts de toutes les sociétés de transport du Grand Montréal. C’est un point de départ, mais si on veut aller plus loin, il faut comprendre la recette.» -Philippe Schnobb, président de la STM

L’électrification des transports demanderait des investissements majeurs pour réseau de la STM, au-delà du milliard de dollars. Mais le développement du transport collectif peut se faire à plus court-terme, dit Philippe Schnobb.

«60% des GES évités proviennent de la densification de notre réseau, analyse-t-il. Il faut construire des quartiers où on peut se déplacer autrement qu’en auto.»

300 :  L’arrivée des 300 bus hybrides appelle à de nouveaux investissements. Quelque 800 M$ seraient nécessaires pour agrandir, entre autres, trois centres de transport.

L’intégration en mobilité, avec CÉLESTE

Le fondateur de Communauto, Benoît Robert, a plaidé pour l’établissement d’incitatifs économiques plus soutenus en matière d’autopartage.

«Ça prend un crédit d’impôt pour les covoitureurs, et aussi des incitatifs plus importants pour l’achat de véhicules électriques dans des parcs partagés», a-t-il avancé.

L’entreprise encourage Québec à soutenir le projet d’intégration modale CÉLESTE. Celui-ci créerait un abonnement pour différents modes de transport, dont le vélo, le métro, le train de banlieue et l’autopartage. En juin, la mairesse de Montréal Valérie Plante disait vouloir «intensifier» la réalisation de ce projet, qui pourrait voir le jour dès 2024.

Le président de Netlift, Marc-Antoine Ducas, appelle à la création d’une compensation financière annuelle pour les usagers du covoiturage. Elle devrait osciller entre 1000 et 1500$.

«Il faut retirer environ 325 000 personnes chaque matin de son véhicule pour atteindre nos cibles, dit-il. Avec une compensation, le coût de la mesure serait remis dans les poches des citoyens.»

«Il y a quatre millions de sièges déjà disponibles dans le Grand Montréal, ce qui correspondrait à doubler la capacité de la STM», considère-t-il aussi.

Québec à l’écoute

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, s’est dit «conscient» mardi des «attentes élevées» envers le PECC. Il a dit vouloir un plan d’action «collectif». En promettant de se baser sur les revendications des différents organismes qui se sont prononcés.

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De gauche à droite: les ministres Jonatan Julien, Benoît Charette et Marie-Ève Proulx. Photo: Josie Desmarais/Métro

«L’environnement et l’économie peuvent être de pair, surtout quand on sait qu’au cours des prochaines années, plusieurs centaines de milliards de dollars vont être investis dans la lutte aux changements climatiques.» -Benoit Charrette, ministre de l’Environnement

Son gouvernement, qui vise une réduction des GES de 37,5% d’ici 2030 par rapport à 1990, agrandira bientôt les compétences du Fonds vert. L’électrification et les changements climatiques y seront notamment intégrés.

Le PECC paraîtra au début 2020.

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2388046/electrification-transports-quebec-investir-mobilite/

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  • 1 année plus tard...

Électrification des transports : un gros joueur au Québec d’ici six mois

Le ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, mise sur le développement de l'industrie automobile électrique.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Hugo Lavallée

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1743805/economie-innovation-ministre-fitzgibbon-transport-electrique-investissement

Publié à 4 h 02

Le Québec devra agir très vite s'il veut se tailler une place de choix dans l'industrie du transport électrique. « Le train est sorti de la gare », met en garde le ministre de l'Économie et de l’Innovation Pierre Fitzgibbon, en entrevue à Radio-Canada.

Il espère annoncer dans les six prochains mois qu'une grande entreprise du secteur des batteries a choisi de s'installer au Québec.

Moi je suis très confiant qu'on va prendre un joueur important dans la conversion, qui va venir vouloir travailler avec nous autres, et si j'en annonce un d'ici 6 mois -- moi je suis assez confiant -- ça va débouler.

Pour le ministre, il n’y a pas une minute à perdre. Alors que de nombreux pays mettent de l'avant des plans de relance vert, assortis de milliards de dollars de subvention, la compétition est féroce pour attirer les entreprises et développer les brevets.

D’ici un an, un an et demi, il faut avoir annoncé quelques projets parce que le succès amène le succès, assure-t-il.

Mais même si plusieurs États sont engagés dans la course, Pierre Fitzgibbon estime que le Québec est en bonne posture pour rafler la mise, et ce, particulièrement dans le contexte actuel. Le ministre évoque entre autres les ressources naturelles dont dispose le Québec – lithium, nickel, graphite, cobalt –, ressources qu’il serait possible de transformer ici.

La séduction nord-américaine

Il va y avoir un besoin de circularité en Amérique du Nord et c'est là que je veux que le Québec soit perçu comme un des joueurs. […] M. Musk, de Tesla, je suis sûr, préférerait acheter des composantes faites en Amérique du Nord que de dépendre des marchés asiatiques où géo-politiquement il peut y avoir des problèmes et même des problèmes commerciaux. On parle de la Chine et des États-Unis, ce n'est pas jojo présentement.

Pas question, toutefois, pour le Québec de se lancer dans la fabrication d’automobiles. On ne fera pas de Tesla au Québec, j'aimerais ça pouvoir vous dire ça, mais ça n'arrivera pas , tranche le ministre.

 

Transport électrique au Québec : vers un coup d’accélérateur?

Il est en revanche moins catégorique sur la localisation de l’assemblage des batteries : La question c’est [...] : où on met la batterie? Près du producteur [de voiture] ou près du minerai? C'est là la question.

Si espérer vendre des batteries à des constructeurs automobiles basés dans le sud des États-Unis semble peu plausible, en fabriquer pour les usines ontariennes semble plus probable.

Le mois dernier, les premiers ministres du Canada et de l’Ontario ont annoncé un investissement de 590 millions  de dollars pour convertir une usine de montage d’Oakville afin qu’elle fabrique des véhicules électriques.

On pourrait peut-être faire un deal avec M. Ford , évoque le ministre, qui précise en avoir déjà parlé avec le premier ministre ontarien. Moi je pense qu'on a une chance de devenir un joueur important en Amérique du Nord.

Le ministre réitère être prêt à engager de grosses sommes d’argent public pour soutenir l’industrie – jusqu’à 2 milliards de dollars. En plus du développement des batteries, il identifie deux créneaux porteurs : le recyclage des composantes de batteries en fin de vie et le développement de véhicules autonomes, électriques et intelligents.

Il donne en exemple le projet de tracteur autonome ELMEC, auquel le ministère a octroyé 4,1 millions de dollars. Le véhicule pourra à terme effectuer des tâches agricoles, qui sont présentement réalisées avec des tracteurs au diesel.

L'investissement du Québec dans ces projets-là nous rend crédibles et légitimes quand on parle aux gros producteurs, fait-il valoir.

 

Un tracteur électrique, autonome et intelligent

L’entreprise Elmec, établie en Mauricie, développe présentement un tracteur électrique, autonome et intelligent, capable de sarcler les champs sans conducteur.

La compagnie a déjà construit un prototype, et une subvention de 4,1 millions lui permettra maintenant de construire des répliques commerciales de son nouvel engin.

Il n'y a pas de moteur à essence, il n'y a pas de moteur Diesel, il n'y a pas d'hydraulique [...] L'électricité a été choisie vraiment au départ, il y avait une raison environnementale, explique l’ingénieur en chef du projet, Samuel Pittet. Il ajoute cependant que, d’un strict point de vue financier, le choix de l’électricité s’est avéré plus économique qu’un moteur à essence.

C'est un savoir-faire qui est émergent donc c'est en faisant des projets comme ceux-là qu'on forme des gens à mieux faire, explique Marc-Antoine Legault, de l’Institut du véhicule innovant, qui a également contribué au projet.

Une chaîne faite de plusieurs maillons

Pour réussir à percer sur la scène nord-américaine, le Québec devra idéalement développer une expertise dans plusieurs créneaux de pointe.

Entre le minerai et puis assembler la batterie, il y a toute une chaîne [...] Là, je travaille dans la chaîne présentement. [...] Il y a peut-être 5-6 segments dans la chaîne. On regarde chacun des segments, explique M. Fitzgibbon.

Les premiers maillons de la chaîne seront les plus difficiles à mettre en place, mais le ministre est confiant de voir les investissements s’additionner une fois les premières étapes franchies.

Le train est peut-être sorti de la gare, mais il n’est pas encore arrivé à destination.

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  • 7 mois plus tard...

Électrification

Bécancour, future plaque tournante de la filière des batteries

PHOTO FOURNIE PAR LA SOCIÉTÉ DU PARC INDUSTRIEL ET PORTUAIRE DE BÉCANCOUR, ARCHIVES LA PRESSE

Nouveau Monde Graphite et Nemaska Lithium prévoient produire des éléments entrant dans la fabrication de batteries au lithium-ion dans le parc industriel et portuaire de Bécancour.

Après des années de déception, les astres s’alignent enfin pour le parc industriel et portuaire de Bécancour, propriété d’une société d’État provinciale.

Publié le 21 juin 2021 à 6h00

https://www.lapresse.ca/affaires/2021-06-21/electrification/becancour-future-plaque-tournante-de-la-filiere-des-batteries.php

André Dubuc La Presse

Deux transformateurs de la filière des batteries au lithium-ion utilisées dans les véhicules électriques ont annoncé leur intention d’y construire leur usine. Les investissements se chiffrent à près de 1 milliard dans chacun des cas. Une zone d’innovation spécialisée sur la décarbonation pourrait s’y ajouter. D’autres acteurs de la filière des batteries, comme des celluliers, sont susceptibles de leur emboîter le pas.

Le Québec a un grand atout : il peut produire des batteries avec de l’énergie propre, attribut recherché par les industriels qui tentent de réduire leur empreinte carbone. Le gouvernement du Québec prévoit investir de 1 à 2 milliards de fonds publics pour développer la filière, de la mine au module de batteries, au cours des deux ou trois prochaines années avec de 4 à 6 milliards d’investissements privés.

Une étude de KPMG de 2019, commandée par Propulsion Québec, grappe des transports électriques et intelligents, ciblait d’ailleurs Bécancour parmi les sites à privilégier pour accueillir les acteurs de la filière.

Bécancour est située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Trois-Rivières. « Cette ville est en voie de rapidement devenir l’une des plus importantes plaques tournantes de la filière industrielle des batteries en Amérique du Nord », a déclaré Arne H. Frandsen, président du conseil d’administration de Nouveau Monde Graphite, au début de juin, à l’occasion d’une mise à jour de son projet d’investissement au parc de Bécancour.

M. Frandsen est cofondateur de la société britannique Pallinghurst, actionnaire à la fois de Nouveau Monde Graphite et de Nemaska Lithium.

Nouveau Monde Graphite poursuit la mise en place d’une usine pilote de production de graphite sphérique purifié enrobé chez Olin, à Bécancour. Le graphite enrobé entre dans la fabrication d’anodes, le pôle négatif de la batterie au lithium-ion.

Une usine destinée à la production commerciale du produit est en planification. Pour l’heure, on y parle d’un investissement estimé à 700 millions et de la création d’au moins 150 emplois. À l’échelle de la région métropolitaine de recensement de Trois-Rivières (environ 160 000 habitants), c’est l’équivalent de 1875 nouveaux emplois dans l’agglomération de Montréal.

« Pourquoi s’est-on installés à Bécancour ? La proximité avec le producteur de chlore Olin avec lequel on purifie le graphite sphérique a pesé dans la décision, répond Julie Paquet, vice-présidente Communications et Stratégie ESG de la société cotée en Bourse. Le transport sécuritaire des produits chlorés est un enjeu. Notre future usine commerciale sera approvisionnée par tuyaux à partir de l’usine d’Olin. »

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Nemaska Lithium a choisi Bécancour pour l’installation de son usine d’hydroxyde de lithium.

Début juin, Nemaska Lithium a annoncé à son tour son intention de s’installer à Bécancour pour produire de l’hydroxyde de lithium en 2024-2025, un projet de près de 1 milliard. À l’origine, l’usine devait être construite à Shawinigan. L’hydroxyde de lithium entre dans la fabrication de cathodes, pôle positif de la batterie au lithium-ion de grande capacité.

Réveil économique

Alors qu’il manque de terrains industriels à bâtir un peu partout au Québec, l’immense frange industrielle de 7000 hectares à Bécancour reste encore inoccupée à 55 %, plus de 50 ans après sa création en 1968. « La société du parc a des services exceptionnels (port en eau profonde, voies ferroviaires, capacité portante, desserte en gaz naturel) qu’on ne retrouve pas souvent ailleurs, explique au téléphone Maurice Richard, PDG de la société qui gère le parc industriel. Dans le domaine du développement des batteries, un des endroits répond à la totalité des critères dont ils ont besoin quand vient le temps de s’implanter, c’est ici. »

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

L’immense frange industrielle de 7000 hectares à Bécancour reste encore inoccupée à 55 %.

Selon ses dires, la région de Trois-Rivières–Bécancour connaît un réveil économique. Un constat partagé par Frédéric Laurin, professeur d’économie à l’École de gestion de l’UQTR. « Je compile un indicateur composite de performance économique entre les régions administratives. En cinq ans, nous sommes passés du dernier rang sur 17 régions, à égalité avec la Gaspésie, au 13e rang », dit-il lors d’un entretien.

M. Laurin mentionne aussi l’émergence d’un pôle de technologies vertes composé d’une trentaine d’entreprises et de cinq à six centres de recherche en Mauricie et dans le Centre-du-Québec.

De son côté, le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, fonde beaucoup d’espoirs sur l’implantation prochaine d’une zone d’innovation sur la décarbonation de la grande entreprise et le développement des batteries. La région a reçu 400 000 $ de Québec pour peaufiner le plan d’affaires de la zone. Dans l’ensemble du Québec, 13 projets de zone d’innovation ont été retenus à ce stade avancé du processus sur la cinquantaine de projets déposés.

On n’a pas été gâtés dans les 10 dernières années. On a presque eu plus de pertes d’emplois que de gains. On est en train de se relever. [Le développement de la filière des batteries] arrive à un bon moment. Nous sommes prêts à recevoir ces gens-là.

Jean-Guy Dubois, maire de Bécancour

Dossiers à suivre

En rencontre avec La Presse la semaine dernière, le patron d’Investissement Québec (IQ), bras investisseur du gouvernement provincial, Guy LeBlanc, a dit souhaiter faire des annonces d’ici la fin de l’année. Parmi les dossiers à suivre, la société BritishVolt, qui assemble des cellules pour les batteries au lithium-ion, discute avec les pouvoirs publics en vue de construire une usine au Québec. Selon TVA Trois-Rivières, son président Orral Nadjari se serait déplacé en hélicoptère au-dessus de Bécancour pour examiner les terrains.

Dans le domaine du recyclage des batteries cette fois, la québécoise Recyclage Lithion veut lancer une usine commerciale en 2022-2023. Depuis 2019, elle exploite une usine modèle à Anjou. Elle vient de conclure une entente avec Nouveau Monde Graphite pour la valorisation du graphite recyclé en vue de sa réutilisation comme matériel d’anode de batteries au lithium-ion.

Est-ce à dire que les prochains investissements atterriront à Bécancour ? « Bécancour a été choisi par Nouveau Monde Graphite et par Nemaska, a répondu M. LeBlanc, se défendant bien d’imposer quelque site que ce soit. Si je suis fabricant de cathodes, j’ai besoin de lithium ; si je suis un cellulier, j’ai besoin d’anodes et de cathodes. Si je suis un cellulier, il est possible que j’aille me positionner à un endroit géographique qui n’est pas trop éloigné. »

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Il y a 3 heures, acpnc a dit :

Électrification

Bécancour, future plaque tournante de la filière des batteries

PHOTO FOURNIE PAR LA SOCIÉTÉ DU PARC INDUSTRIEL ET PORTUAIRE DE BÉCANCOUR, ARCHIVES LA PRESSE

Nouveau Monde Graphite et Nemaska Lithium prévoient produire des éléments entrant dans la fabrication de batteries au lithium-ion dans le parc industriel et portuaire de Bécancour.

Après des années de déception, les astres s’alignent enfin pour le parc industriel et portuaire de Bécancour, propriété d’une société d’État provinciale.

Publié le 21 juin 2021 à 6h00

https://www.lapresse.ca/affaires/2021-06-21/electrification/becancour-future-plaque-tournante-de-la-filiere-des-batteries.php

André Dubuc La Presse

Deux transformateurs de la filière des batteries au lithium-ion utilisées dans les véhicules électriques ont annoncé leur intention d’y construire leur usine. Les investissements se chiffrent à près de 1 milliard dans chacun des cas. Une zone d’innovation spécialisée sur la décarbonation pourrait s’y ajouter. D’autres acteurs de la filière des batteries, comme des celluliers, sont susceptibles de leur emboîter le pas.

Le Québec a un grand atout : il peut produire des batteries avec de l’énergie propre, attribut recherché par les industriels qui tentent de réduire leur empreinte carbone. Le gouvernement du Québec prévoit investir de 1 à 2 milliards de fonds publics pour développer la filière, de la mine au module de batteries, au cours des deux ou trois prochaines années avec de 4 à 6 milliards d’investissements privés.

Une étude de KPMG de 2019, commandée par Propulsion Québec, grappe des transports électriques et intelligents, ciblait d’ailleurs Bécancour parmi les sites à privilégier pour accueillir les acteurs de la filière.

Bécancour est située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Trois-Rivières. « Cette ville est en voie de rapidement devenir l’une des plus importantes plaques tournantes de la filière industrielle des batteries en Amérique du Nord », a déclaré Arne H. Frandsen, président du conseil d’administration de Nouveau Monde Graphite, au début de juin, à l’occasion d’une mise à jour de son projet d’investissement au parc de Bécancour.

M. Frandsen est cofondateur de la société britannique Pallinghurst, actionnaire à la fois de Nouveau Monde Graphite et de Nemaska Lithium.

Nouveau Monde Graphite poursuit la mise en place d’une usine pilote de production de graphite sphérique purifié enrobé chez Olin, à Bécancour. Le graphite enrobé entre dans la fabrication d’anodes, le pôle négatif de la batterie au lithium-ion.

Une usine destinée à la production commerciale du produit est en planification. Pour l’heure, on y parle d’un investissement estimé à 700 millions et de la création d’au moins 150 emplois. À l’échelle de la région métropolitaine de recensement de Trois-Rivières (environ 160 000 habitants), c’est l’équivalent de 1875 nouveaux emplois dans l’agglomération de Montréal.

« Pourquoi s’est-on installés à Bécancour ? La proximité avec le producteur de chlore Olin avec lequel on purifie le graphite sphérique a pesé dans la décision, répond Julie Paquet, vice-présidente Communications et Stratégie ESG de la société cotée en Bourse. Le transport sécuritaire des produits chlorés est un enjeu. Notre future usine commerciale sera approvisionnée par tuyaux à partir de l’usine d’Olin. »

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Nemaska Lithium a choisi Bécancour pour l’installation de son usine d’hydroxyde de lithium.

Début juin, Nemaska Lithium a annoncé à son tour son intention de s’installer à Bécancour pour produire de l’hydroxyde de lithium en 2024-2025, un projet de près de 1 milliard. À l’origine, l’usine devait être construite à Shawinigan. L’hydroxyde de lithium entre dans la fabrication de cathodes, pôle positif de la batterie au lithium-ion de grande capacité.

Réveil économique

Alors qu’il manque de terrains industriels à bâtir un peu partout au Québec, l’immense frange industrielle de 7000 hectares à Bécancour reste encore inoccupée à 55 %, plus de 50 ans après sa création en 1968. « La société du parc a des services exceptionnels (port en eau profonde, voies ferroviaires, capacité portante, desserte en gaz naturel) qu’on ne retrouve pas souvent ailleurs, explique au téléphone Maurice Richard, PDG de la société qui gère le parc industriel. Dans le domaine du développement des batteries, un des endroits répond à la totalité des critères dont ils ont besoin quand vient le temps de s’implanter, c’est ici. »

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

L’immense frange industrielle de 7000 hectares à Bécancour reste encore inoccupée à 55 %.

Selon ses dires, la région de Trois-Rivières–Bécancour connaît un réveil économique. Un constat partagé par Frédéric Laurin, professeur d’économie à l’École de gestion de l’UQTR. « Je compile un indicateur composite de performance économique entre les régions administratives. En cinq ans, nous sommes passés du dernier rang sur 17 régions, à égalité avec la Gaspésie, au 13e rang », dit-il lors d’un entretien.

M. Laurin mentionne aussi l’émergence d’un pôle de technologies vertes composé d’une trentaine d’entreprises et de cinq à six centres de recherche en Mauricie et dans le Centre-du-Québec.

De son côté, le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, fonde beaucoup d’espoirs sur l’implantation prochaine d’une zone d’innovation sur la décarbonation de la grande entreprise et le développement des batteries. La région a reçu 400 000 $ de Québec pour peaufiner le plan d’affaires de la zone. Dans l’ensemble du Québec, 13 projets de zone d’innovation ont été retenus à ce stade avancé du processus sur la cinquantaine de projets déposés.

On n’a pas été gâtés dans les 10 dernières années. On a presque eu plus de pertes d’emplois que de gains. On est en train de se relever. [Le développement de la filière des batteries] arrive à un bon moment. Nous sommes prêts à recevoir ces gens-là.

Jean-Guy Dubois, maire de Bécancour

Dossiers à suivre

En rencontre avec La Presse la semaine dernière, le patron d’Investissement Québec (IQ), bras investisseur du gouvernement provincial, Guy LeBlanc, a dit souhaiter faire des annonces d’ici la fin de l’année. Parmi les dossiers à suivre, la société BritishVolt, qui assemble des cellules pour les batteries au lithium-ion, discute avec les pouvoirs publics en vue de construire une usine au Québec. Selon TVA Trois-Rivières, son président Orral Nadjari se serait déplacé en hélicoptère au-dessus de Bécancour pour examiner les terrains.

Dans le domaine du recyclage des batteries cette fois, la québécoise Recyclage Lithion veut lancer une usine commerciale en 2022-2023. Depuis 2019, elle exploite une usine modèle à Anjou. Elle vient de conclure une entente avec Nouveau Monde Graphite pour la valorisation du graphite recyclé en vue de sa réutilisation comme matériel d’anode de batteries au lithium-ion.

Est-ce à dire que les prochains investissements atterriront à Bécancour ? « Bécancour a été choisi par Nouveau Monde Graphite et par Nemaska, a répondu M. LeBlanc, se défendant bien d’imposer quelque site que ce soit. Si je suis fabricant de cathodes, j’ai besoin de lithium ; si je suis un cellulier, j’ai besoin d’anodes et de cathodes. Si je suis un cellulier, il est possible que j’aille me positionner à un endroit géographique qui n’est pas trop éloigné. »

Trois choses:

1- Pierre Fitzgibbon n'est plus ministre de l'économie.

2- L'article date du 24 octobre, 2020.

3- Le présent fil « Plan d'action en électrification des transports 2015-2020 » réfère au gouvernement Couillard de 2014-2018, même s'il demeure encore d'actualité étant donné que le présent gouvernement tarde à dévoiler son propre plan d'électrification des transports. Peut-être garde-t-il ce nouveau plan en réserve pour l'année électorale qui s'en vient.

Cela dit, à l'époque de la parution de cet article à l'automne 2020 le gouvernement s'apprêtait à lancer son « Plan pour une économie verte 2030 » qui inclut un volet pour l'électrification des transports. J'ai d'ailleurs ouvert récemment un fil consacré aux énergies vertes. Pour ce qui est de l'électrification des transport spécifiquement il faudrait peut-être ouvrir un nouveau fil dédié à ce sujet, ou bien poursuivre la discussion dans le fil intitulé Véhicules/Voitures Electriques.

https://www.quebec.ca/premier-ministre/actualites/detail/le-gouvernement-du-quebec-lance-le-plan-pour-une-economie-verte-20300

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  • 1 année plus tard...

Lion Électrique obtient des commandes d’autobus électriques grâce au plan Biden

 

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Le soutien de l’administration Biden démontre le potentiel du marché de l’autobus électrique, croit Marc Bédard, président et fondateur de Lion Électrique. 

(Montréal) La société québécoise Lion Électrique fait partie des bénéficiaires d’une subvention du gouvernement Biden pour soutenir l’électrification des autobus scolaires aux États-Unis.

Publié à 11h55

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2022-10-26/lion-electrique-obtient-des-commandes-d-autobus-electriques-grace-au-plan-biden.php

Stéphane Rolland La Presse Canadienne

Le gouvernement américain a annoncé, mercredi, l’octroi de près d’un milliard US répartis dans près de 389 commissions scolaires dans 50 États. La flotte serait à 95 % électrique.

Le soutien de l’administration Biden démontre le potentiel du marché de l’autobus électrique, croit Marc Bédard, président et fondateur de Lion Électrique. « Lion a perçu une opportunité pour des autobus scolaires entièrement électriques sur le marché il y a plus de dix ans, réagit-il dans un communiqué. Aujourd’hui, nous pouvons voir les résultats de notre approche visionnaire dans l’adoption à grande échelle de tels véhicules. »

Les commandes obtenues par Lion Électrique excèdent les 200 autobus, mais l’analyste Rupert Merer, de Financière Banque Nationale, souligne que l’identité des fabricants n’a pas été révélée pour tous les contrats. En tenant compte des commissions scolaires qui ont identifié Lion comme étant leur fournisseur, l’analyste estime que l’entreprise a reçu pour l’équivalent de 82 millions US en commandes.

« Nous croyons que cette annonce apportera de nouveaux contrats, ce qui fera gonfler le carnet de commandes qui s’établissaient à 2357 véhicules au mois d’août », commente l’analyste.

Les commissions scolaires qui ont obtenu des fonds ont jusqu’au mois d’avril pour faire une commande. Lion Électrique a jusqu’au mois d’octobre 2024 pour effectuer la livraison.

M. Merer souligne qu’une tranche additionnelle de financement d’un milliard US est prévue pour l’année 2023. « Avec les résultats obtenus par Lion jusqu’à maintenant, nous croyons qu’elle pourrait rencontrer encore plus de succès dans ce marché. Il y a de la concurrence, mais nous croyons qu’elle est concurrentielle avec son châssis conçu pour plusieurs modèles électriques. »

La société devrait commencer la production de véhicules à sa nouvelle usine américaine de Joliet, en Illinois, d’ici la fin de l’année. L’entreprise prévoit atteindre un rythme de production de 20 000 véhicules à Joliet lorsque les installations auront atteint leur pleine capacité.

L’action gagnait 13 cents, ou 3,51 %, à 3,83 $ à la Bourse de Toronto, en avant-midi.

Entreprise dans cette dépêche : (TSX : LEV)

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