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Publié le 07 décembre 2018 à 05h00 | Mis à jour à 06h15

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201812/06/01-5207112-bibliotheque-saint-sulpice-entrepreneurs-debordes-travaux-reportes.php

Bibliothèque Saint-Sulpice: entrepreneurs débordés, travaux reportés

La bibliothèque Saint-Sulpice est classée immeuble patrimonial depuis... (Photo Olivier Pontbriand, La Presse)

La bibliothèque Saint-Sulpice est classée immeuble patrimonial depuis 1988.

Photo Olivier Pontbriand, La Presse

Hugo Pilon-Larose
Hugo Pilon-Larose
La Presse

(Québec) Le projet de réfection de la bibliothèque Saint-Sulpice à Montréal est victime de la « surchauffe » du marché de la construction. Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a annulé ses appels d'offres pour transformer ce lieu patrimonial en une bibliothèque pour adolescents et un laboratoire de fabrication.

Cette situation est toutefois temporaire, précise avec soin Danielle Chagnon, directrice générale de la Grande Bibliothèque. Après avoir reçu des soumissions bien au-delà de ce qui était prévu pour certains appels d'offres, elle a décidé de les annuler pour mettre en place « les meilleures options pour continuer [ce] projet », dont le budget total de 24 millions est partagé entre le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal.

« On sait qu'il y a eu de la surchauffe en construction cet été. Le carnet de commandes des entrepreneurs était très rempli avec tout ce qui se fait dans les écoles, avec l'échangeur Turcot, le pont Champlain, avec les routes et les autres édifices », analyse Mme Chagnon.

Pour un appel d'offres, soit celui visant les travaux de désamiantage de l'édifice, BAnQ n'a tout simplement reçu aucune soumission.

 

« Dans un marché normal, notre enveloppe budgétaire était la bonne. Il faut aussi souligner qu'on a fait nos appels d'offres pendant l'été, où la construction était au maximum à Montréal », affirme Danielle Chagnon.

« On n'a pas le droit de se tromper et c'est pour ça qu'on agit avec une très grande rigueur en prenant une pause dans le projet pour avoir les meilleurs prix », souligne la directrice générale.

De nouveaux délais

Après avoir conçu avec succès son projet, consulté les citoyens et organisé un concours d'architecture pour la mise à niveau du bâtiment, BAnQ prévoyait ouvrir sa nouvelle bibliothèque au printemps 2019. Or, l'annulation des appels d'offres retarde déjà l'ouverture officielle à 2020, au plus tôt.

Le sort de la bibliothèque Saint-Sulpice, inaugurée au coeur du Quartier latin de Montréal en 1915, fait la manchette depuis plusieurs années. En 2015, 10 ans après que BAnQ eut cessé ses activités dans l'édifice, le gouvernement du Québec l'avait discrètement mis en vente en utilisant une annonce anonyme dans les journaux.

Or, c'est grâce à la pression populaire que le ministère de la Culture et la Ville de Montréal s'étaient alliés à l'hiver 2016 pour investir les fonds nécessaires à sa réfection et à l'ouverture d'une bibliothèque moderne et innovante pour les jeunes.

« C'est une des premières bibliothèques publiques à avoir été construites, c'est un lieu exceptionnel, avec des vitraux exceptionnels et un mobilier magnifique. On doit réhabiliter cet édifice, on va réhabiliter cet édifice », promet Danielle Chagnon, de BAnQ.

Pas de ralentissement en construction avant 2020

Si l'équipe de la bibliothèque Saint-Sulpice espère recevoir de nouvelles soumissions à la baisse pour ses prochains appels d'offres, la pression exercée sur le marché de la construction à Montréal est loin de s'essouffler, explique François Bernier, vice-président principal aux affaires publiques de l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ).

« La plupart des analystes estiment qu'il n'y aura pas de pause [dans le marché] en 2019, mais bien en 2020. On vit une conjoncture où tous les projets se font en même temps, particulièrement à Montréal. En fait, on vit un Québec à deux vitesses, avec de la construction de façon très intense dans la métropole et une situation plus équilibrée ailleurs en province », affirme-t-il.

En ce moment, « essayer de trouver un entrepreneur est très difficile. Je pense que c'est sage d'attendre que les conditions soient différentes », poursuit M. Bernier.

Natalie C. Smith, présidente du conseil d'administration de la section Québec de l'Association canadienne des experts-conseils en patrimoine, rappelle aussi que « rénover un édifice patrimonial, c'est entrer dans une machine à voyager dans le temps ».

« Les travaux peuvent rapidement devenir complexes parce qu'on n'a pas les dessins originaux. Puis, même quand on les a, il peut y avoir eu des changements à travers les années. [...] Mais ça vaut la peine ! C'est la mémoire du Québec », rappelle-t-elle.

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  • 3 mois plus tard...

18:25 14 mars 2019Par : Vanessa HébertMétro

Les travaux à la bibliothèque Saint-Sulpice devraient être lancés à l’automne

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2238094/les-travaux-a-la-bibliotheque-saint-sulpice-devraient-etre-lances-a-lautomne/

 

Après plusieurs reports, le chantier à la bibliothèque Saint-Sulpice devrait s’amorcer à l’automne. La Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) espère compléter les travaux en 2021.

Présentement «en pause», le projet vise à transformer le bâtiment en une bibliothèque d’innovation, abritant un laboratoire de création à la fine pointe de la technologie. Un appel d’offres a été lancé en 2018, mais les résultats n’étaient pas «ceux espérés», selon la directrice générale de la Grande Bibliothèque, Danielle Chagnon. Initialement, la nouvelle bibliothèque Saint-Sulpice devait voir le jour au printemps 2019.

«Un comité technique est en train de faire une évaluation pour la valeur du projet, évalué au départ à 24M$, dans le marché actuel», a expliqué Mme Chagnon.

Afin de faire progresser le projet le plus rapidement possible, un travail de planification a déjà été fait en amont. BAnQ a collaboré avec un comité d’idéation, composé de jeunes et moins jeunes, pour que le projet soit le plus «pertinent possible».

Un travail a également été fait avec le Conseil du patrimoine pour que le bâtiment, ouvert en 1915 et classé patrimonial depuis 1988, soit remis en état tout en gardant son cachet original.

Trois volets
Le projet de la nouvelle bibliothèque Saint-Sulpice se déploiera en trois volets : un laboratoire numérique et de création, un espace d’inclusion sociale ainsi qu’un espace pour les jeunes.

«On a une composante adolescente assez forte, mais l’édifice sera ouvert à tous. On mise sur l’intergénérationnel, l’entraide», a mentionné le directeur des services jeunesse et de l’expérimentation média à la BAnQ, Benoit Migneault.

Au sous-sol, l’ancien auditorium accueillera un laboratoire de fabrication, avec des métiers d’art, une imprimante 3D, la robotique, la numérisation et la découpe laser. Il y aura aussi des studios d’enregistrement et un espace à fonction sociale pour les organismes.

La salle de lecture du premier étage deviendra une salle de travail numérique, avec des tables et des «boîtes connectées», soit des lieux de création fermés permettant aux usagers d’expérimenter avec l’équipement technologique.

Les anciens cabinets de recherche se transformeront en espaces de travail pour les travaux de groupe, dont certains seront réservés aux adolescents. On retrouvera aussi un coin pour la réalité virtuelle et les jeux vidéos.

À l’extérieur, la cour, d’une superficie de 1000 mètres carrés, sera aménagée pour accueillir d’autres boîtes connectées, mais aussi un espace de théâtre en plein air.

«Ce qu’on veut faire, c’est s’adresser à des publics qui ont besoin de ces outils, qui ont besoin de comprendre comment se les approprier et comment créer avec eux», a mentionné Danielle Chagnon.

Historique
Lors de son ouverture, en 1915, la bibliothèque Saint-Sulpice était la plus importante bibliothèque francophone de Montréal, abritant quelque 200 000 livres. Novatrice, elle est la première bibliothèque francophone de la province recourant à un système de fiches plutôt qu’aux volumes imprimés pour répertorier les collections.

Les difficultés financières ont fait en sorte que la bibliothèque a fermé ses portes une première fois en 1937, puis finalement en 2005, alors que le bâtiment ne suffisait plus aux besoins croissants de la Bibliothèque nationale du Québec, créée en 1967. L’ensemble des collections a été transféré pour l’inauguration de la Grande Bibliothèque.

En janvier 2016, BAnQ a reçu le mandat de la part du ministère de la Culture et des Communications du Québec et de la Ville de Montréal de faire revivre la bibliothèque Saint-Sulpice. Elle avait auparavant été mis en vente, ce qui avait suscité la colère de citoyens.

 

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Le 2019-03-15 à 07:48, acpnc a dit :

18:25 14 mars 2019Par : Vanessa HébertMétro

Les travaux à la bibliothèque Saint-Sulpice devraient être lancés à l’automne

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2238094/les-travaux-a-la-bibliotheque-saint-sulpice-devraient-etre-lances-a-lautomne/

 

Après plusieurs reports, le chantier à la bibliothèque Saint-Sulpice devrait s’amorcer à l’automne. La Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) espère compléter les travaux en 2021.

Présentement «en pause», le projet vise à transformer le bâtiment en une bibliothèque d’innovation, abritant un laboratoire de création à la fine pointe de la technologie. Un appel d’offres a été lancé en 2018, mais les résultats n’étaient pas «ceux espérés», selon la directrice générale de la Grande Bibliothèque, Danielle Chagnon. Initialement, la nouvelle bibliothèque Saint-Sulpice devait voir le jour au printemps 2019.

«Un comité technique est en train de faire une évaluation pour la valeur du projet, évalué au départ à 24M$, dans le marché actuel», a expliqué Mme Chagnon.

Afin de faire progresser le projet le plus rapidement possible, un travail de planification a déjà été fait en amont. BAnQ a collaboré avec un comité d’idéation, composé de jeunes et moins jeunes, pour que le projet soit le plus «pertinent possible».

Un travail a également été fait avec le Conseil du patrimoine pour que le bâtiment, ouvert en 1915 et classé patrimonial depuis 1988, soit remis en état tout en gardant son cachet original.

Trois volets
Le projet de la nouvelle bibliothèque Saint-Sulpice se déploiera en trois volets : un laboratoire numérique et de création, un espace d’inclusion sociale ainsi qu’un espace pour les jeunes.

«On a une composante adolescente assez forte, mais l’édifice sera ouvert à tous. On mise sur l’intergénérationnel, l’entraide», a mentionné le directeur des services jeunesse et de l’expérimentation média à la BAnQ, Benoit Migneault.

Au sous-sol, l’ancien auditorium accueillera un laboratoire de fabrication, avec des métiers d’art, une imprimante 3D, la robotique, la numérisation et la découpe laser. Il y aura aussi des studios d’enregistrement et un espace à fonction sociale pour les organismes.

La salle de lecture du premier étage deviendra une salle de travail numérique, avec des tables et des «boîtes connectées», soit des lieux de création fermés permettant aux usagers d’expérimenter avec l’équipement technologique.

Les anciens cabinets de recherche se transformeront en espaces de travail pour les travaux de groupe, dont certains seront réservés aux adolescents. On retrouvera aussi un coin pour la réalité virtuelle et les jeux vidéos.

À l’extérieur, la cour, d’une superficie de 1000 mètres carrés, sera aménagée pour accueillir d’autres boîtes connectées, mais aussi un espace de théâtre en plein air.

«Ce qu’on veut faire, c’est s’adresser à des publics qui ont besoin de ces outils, qui ont besoin de comprendre comment se les approprier et comment créer avec eux», a mentionné Danielle Chagnon.

Historique
Lors de son ouverture, en 1915, la bibliothèque Saint-Sulpice était la plus importante bibliothèque francophone de Montréal, abritant quelque 200 000 livres. Novatrice, elle est la première bibliothèque francophone de la province recourant à un système de fiches plutôt qu’aux volumes imprimés pour répertorier les collections.

Les difficultés financières ont fait en sorte que la bibliothèque a fermé ses portes une première fois en 1937, puis finalement en 2005, alors que le bâtiment ne suffisait plus aux besoins croissants de la Bibliothèque nationale du Québec, créée en 1967. L’ensemble des collections a été transféré pour l’inauguration de la Grande Bibliothèque.

En janvier 2016, BAnQ a reçu le mandat de la part du ministère de la Culture et des Communications du Québec et de la Ville de Montréal de faire revivre la bibliothèque Saint-Sulpice. Elle avait auparavant été mis en vente, ce qui avait suscité la colère de citoyens.

 

Merci pour l'information, c'est une excellente nouvelle. :thumbsup:

J'y 'ai travaillé jadis (BNQ) et je peux affirmer que cette bâtisse est aussi belle de l'intérieur qu'a l'extérieur et les vitraux sont de toute beauté.

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  • 8 mois plus tard...
il y a 57 minutes, RLCBBR a dit :

Bibliothèque Saint-Sulpice: nouveau délai de trois ans avant la réouverture: https://lp.ca/nRTsYs

Merci de publier cet article, tu m'as devancé de quelques minutes. C'est la preuve que je suis loin d'être le seul sur Mtlurb qui accorde une grande importance aux dossiers culturels et j'en suis bien heureux. Bien sûr on peut être déçu d'un nouveau report, bien que ce soit pratique courante dans le domaine des infrastructures culturelles d'importance, du moins au Québec.

On parle des retards du Diamant à Québec, j'ajouterais le MAC à la Place des Arts et bien d'autres dont la gestation a été laborieuse.  La principale difficulté: monter un budget réaliste et donner corps à un projet, qui tout en respectant l'architecture exceptionnelle des lieux, sera durable, contemporain et évolutif. Un défi en soi puisqu'il faut complètement repenser un espace et son contenu pour que le projet réponde adéquatement aux besoins présents et futures de l'institution.

Autre difficulté sous-entendue: traverser l'épreuve des changements de gouvernement dont la succession fait souvent osciller la priorité vers le haut ou le bas. Finalement l'effervescence qui caractérise l'industrie de la construction à Montréal. Cette dernière monopolise une grande part des experts et des travailleurs dans tous les domaines, tout en créant un effet inflationniste indésirable sur les budgets. (À noter que ce genre de projet sert généralement à stimuler l'économie durant les périodes creuses, ce qui est loin d'être le cas présentement).

Donc un scénario courant dont on ne devrait pas trop s'inquiéter. Ce qui ne nous empêche pas d'être impatients de voir aboutir ce dossier culturel, surtout qu'il s'adresse à une clientèle ciblée (les ados) plutôt négligée en la matière. 

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il y a 10 minutes, Normand Hamel a dit :

Moi ce qui me frappe c'est la première phrase du texte: « Elle est fermée depuis bientôt 15 ans. »

Comment peut-on laisser à lui-même un tel joyau pendant aussi longtemps?!!! 

Fermée mais non abandonnée et toujours entretenue pour sa préservation, puisque suite à une succession de gouvernements, plusieurs projets ont été proposés puis réétudiés jusqu'à la dernière version connue, c'est-à-dire une bibliothèque dédiée aux jeunes. C'est suite à l'ouverture en 2005 de la Grande Bibliothèque sur Berri, que la nouvelle institution a pris en charge le mandat de St-Sulpice. Cette dernière s'est retrouvée sans vocation précise, elle a alors été vendue en 2005 à l'UQAM, qui s'en est départie elle-même deux ans plus tard. Voici l'historique du magnifique bâtiment patrimonial qui nous permet de mieux comprendre les tergiversations à son propos. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bibliothèque_Saint-Sulpice

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  • 2 mois plus tard...

Joyau urbain cherche désespérément nouvelle vie

Au palmarès des projets ankylosés, celui de la transformation de la bibliothèque Saint-Sulpice arrive au sommet. Abandonné depuis 2006, ce magnifique bâtiment historique du Quartier latin, à Montréal, a toutes les misères du monde à se doter d’une nouvelle vocation.

Publié le 16 février 2020 à 6h00

https://www.lapresse.ca/actualites/202002/15/01-5261148-joyau-urbain-cherche-desesperement-nouvelle-vie.php

Mario Girard
La Presse

Cette longue et sinueuse aventure symbolise malheureusement le sort de plusieurs grands projets culturels au Québec. Elle est faite de plusieurs choses : de lenteur administrative, de prudence, de manque de moyens financiers, de gonflements de coûts… La rengaine, quoi !

Mais aujourd’hui, cette aventure a grandement besoin d’un coup de fouet.

Pour bien comprendre les enjeux de ce projet, je vous propose une chronologie des événements.

Juillet 2005. Après le transfert de sa collection, la bibliothèque Saint-Sulpice est vendue au coût de 2,5 millions à l’UQAM. Celle-ci la met en vente deux ans plus tard. Des investisseurs privés manifestent leur intérêt. Pour protéger cet édifice patrimonial, le gouvernement du Québec le rachète au coût de 4,5 millions.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

Façade de la bibliothèque Saint-Sulpice, dans le Quartier latin, à Montréal

Avril 2010. La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre, annonce un projet qui donne un nouveau souffle à la bibliothèque Saint-Sulpice : elle deviendra la maison de 27 organismes culturels. Le gouvernement projette d’y investir 5 millions pour y aménager une salle de spectacle de 400 places. Le projet fait patate.

Mai 2015. La Presse révèle que la bibliothèque Saint-Sulpice, conçue par l’architecte Eugène Payette dans un style beaux-arts et inaugurée en 1915, est à vendre. La nouvelle fait boule de neige. Quelques jours plus tard, le gouvernement de Philippe Couillard fait marche arrière et annule la vente.

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

En janvier 2016, l’ancien maire de Montréal Denis Coderre a annoncé que la bibliothèque Saint-Sulpice deviendrait la propriété de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et qu’une aide financière de la Ville de Montréal et du ministère de la Culture et des Communications totalisant 17 millions de dollars servirait à financer le projet de transformation.

Janvier 2016. Le maire Denis Coderre annonce que le bâtiment devient la propriété de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et qu’une aide financière de la Ville de Montréal et du ministère de la Culture et des Communications (MCC) totalisant 17 millions de dollars servira à financer le projet de transformation. Le maire précise que le tout sera prêt à temps pour les célébrations entourant le 375e anniversaire, en 2017.

Janvier 2017. Un concours national d’architecture est lancé.

IMAGE FOURNIE PAR IN SITU ATELIER D’ARCHITECTURE

Vue projetée du fab lab de la bibliothèque Saint-Sulpice

Juin 2017. On apprend que le concours est remporté par le consortium in situ + DMA. Le projet propose notamment un médialab, un laboratoire de création de type fab lab et un laboratoire d’innovation sociale (living lab) visant une clientèle jeune.

Le projet est évalué à environ 24 millions de dollars.

Juin 2018. Un appel d’offres est lancé.

Octobre 2018. En raison de coûts plus élevés que les estimations prévues, on annule les appels d’offres.

Février 2019. On confie à la Société québécoise des infrastructures (SQI) le mandat d’analyser les modes d’exécution du projet et d’évaluer les coûts.

Septembre 2019. Le rapport de la SQI ajuste la prévision budgétaire. On recommande également de prévoir des fonds de contingence (10 %) et de réserve (20 %).

Les coûts réels du projet sont maintenant évalués à environ 30 millions de dollars.

Avec les fonds de contingence et de réserve, on atteint les 37 millions de dollars.

Novembre 2019. La Fondation de BAnQ annonce le lancement d’une campagne de financement destinée à soutenir le projet Saint-Sulpice. L’objectif de 4,5 millions de dollars servira à l’achat d’équipement technologique et à la tenue d’activités publiques.

Voilà donc où nous en sommes !

Au cabinet de la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, on m’a dit que ce projet était une « priorité » et qu’on souhaitait ardemment que ce dossier avance. Mais on m’a aussi dit que tant et aussi longtemps que les chiffres « ne [seraient] pas attachés plus solidement », une décision ministérielle pourrait difficilement être prise. Le MCC craint visiblement un autre projet qui serait marqué par des dépassements de coûts.

Du côté de la Ville de Montréal, on observe la même prudence. « En raison de l’effervescence du marché de la construction et dans l’objectif de respecter nos balises budgétaires, nous travaillons présentement avec nos partenaires afin d’analyser la portée du projet et en confirmer le montage financier », m’a écrit Geneviève Jutras, attachée de presse de la mairesse Valérie Plante.

Je comprends l’extrême prudence du MCC et de la Ville de Montréal. Mais je comprends aussi que l’on souhaite que le projet de la bibliothèque Saint-Sulpice soit redéfini et accompagné d’un budget plus restreint.

Demain soir, la Fondation de BAnQ va tenir sa soirée-bénéfice annuelle. À raison de 200 invités qui ont payé 550 $ leur billet, la Fondation devrait annoncer qu’une somme d’environ 100 000 $ a été amassée. Cet argent ira en partie au projet de la bibliothèque Saint-Sulpice, mais aussi à d’autres projets de BAnQ.

J’espère que de nombreux généreux donateurs vont s’intéresser à ce projet, car à coups de 100 000 $, la Fondation de BAnQ, qui accomplit un incroyable boulot là-dedans, a besoin d’aide.

Voilà le défi qu’a devant lui Jean-Louis Roy, le président-directeur général de BAnQ. Il hérite de cet énorme dossier qui a vu le jour sous sa prédécesseure Christiane Barbe avant de passer entre les mains de quelques intérimaires.

En entrevue avec ma collègue Suzanne Colpron, en décembre dernier, Jean-Louis Roy disait qu’on tentait de retrancher quelques centaines de milliers de dollars au budget de ce projet. Si tout va bien, les travaux devraient commencer en 2022.

Bref, en demeurant optimiste, 20 ans auront séparé la fin des activités de la bibliothèque Saint-Sulpice de sa nouvelle vie.

Alors, qui va sortir le fouet ?

Ça serait bien que deux jeunes qui ont actuellement 16 ans puissent se dire dans quatre ou cinq ans : 

« On se retrouve au Saint-Sulpice ?

— Le bar ?

— Ben non, niaiseux, au fab lab ! »

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