acpnc Posted May 26, 2015 Share Posted May 26, 2015 http://www.ledevoir.com/politique/montreal/440961/guy-laliberte-convoite-un-terrain-sur-l-ile-sainte-helene Guy Laliberté convoite l’île Sainte-Hélène Le fondateur du Cirque du Soleil veut implanter son projet funéraire Pangéa sur un terrain de 130 000 m2 26 mai 2015 |Jeanne Corriveau | Montréal Sur le terrain convoité par Guy Laliberté se trouve notamment la Grande Poudrière, un bâtiment dont la construction remonte à la première moitié du XIXe siècle. Le projet Pangéa comporterait une place publique ainsi qu’un parcours piétonnier dans le «parc nature». Guy Laliberté convoite un terrain sur l’île Sainte-Hélène afin d’y réaliser son projet Pangéa, soit créer un espace commémoratif visant à redéfinir le rapport à la mort et à la mémoire des personnes disparues, a appris Le Devoir. Le fondateur du Cirque du Soleil a dans sa mire une zone située au sud du pont Jacques-Cartier sur cette île montréalaise. Le projet Pangéa s’étendrait sur une superficie de 130 000 m2, selon nos informations. Guy Laliberté souhaite créer une place publique d’environ 10 000 m2 sur la rive ouest de l’île. Cet espace comprend à l’heure actuelle une partie du stationnement P8. Il serait relié à un parcours piétonnier qui s’étendrait sur une portion de 120 000 m2 du parc. Pangéa est un projet mené par la compagnie Lune Rouge Innovation, une entreprise détenue par Guy Laliberté, et c’est sa branche immobilière, Lune Rouge Immobilier, qui pilote la création de l’espace commémoratif sur l’île. L’île Sainte-Hélène, qui avait accueilli Expo 67, appartient à la Ville de Montréal depuis 1908. En 2007, le conseil municipal avait cité l’île comme site du patrimoine, la soumettant dès lors à des règles précises quant à sa préservation. Guy Laliberté veut concrétiser ce projet à temps pour les fêtes du 375e de Montréal. Ce lieu devrait devenir le phare, le premier jalon d’une série de sites commémoratifs que le patron du Cirque du Soleil cherche à implanter partout dans le monde. La réalisation du projet Pangéa pourrait donc impliquer l’achat d’un terrain public à vocation récréative et culturelle pouvant atteindre 130 000 m2, soit l’équivalent de 24 terrains de football américain. Les détails de la transaction financière et des conditions d’occupation de ce territoire par l’entreprise de Guy Laliberté ne sont pas connus. Selon nos informations, le projet aurait fait l’objet d’au moins une rencontre entre des représentants du promoteur et le maire Denis Coderre, mais lundi soir, le cabinet du maire n’a pas voulu commenter le dossier. Musée et restaurant La place publique du projet Pangéa offrirait un accès au fleuve et une vue sur le centre-ville de Montréal. L’aménagement d’un bâtiment emblématique, d’un restaurant, d’un musée, mais également d’un espace pour des célébrations funéraires privées est envisagé dans et aux abords de cette place. Cet espace consacré à la mémoire et à la redéfinition des rites mortuaires comprendrait un large « parc nature » situé à l’est de la place publique et englobant la Poudrière, la Tour de Lévis ainsi que l’étang de la Poudrière. Les éléments préliminaires de ce projet évoquent la création d’une promenade circulaire dans les espaces boisés comportant plusieurs lieux de mémoire, de souvenirs, de détente et de contemplation, ainsi que la mise en place d’un éventuel cimetière pour animaux de compagnie. L’ensemble du projet s’articule autour des quatre éléments de la cosmologie : le feu, l’eau, la terre et l’air. Il devrait comprendre une structure artistique emblématique en forme de tour de plusieurs mètres de haut placée sous le thème du feu. Controverse en vue La possible vente d’une partie d’un parc public par la Ville de Montréal est de nature à susciter une vive controverse. Au cours des dernières années, plusieurs projets empiétant sur les parcs municipaux ont fait les manchettes. En 2009, les critiques avaient eu raison du projet de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles de construire une maison de la culture et des bureaux d’arrondissement dans le parc René-Masson. En 2010, c’était au tour de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension de renoncer à l’agrandissement du poste de police 31 dans le parc Jarry en raison des protestations citoyennes. Et en 2012, la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys avait dû abandonner le projet de construction d’une école dans un parc de l’île des Soeurs. En 2012, la mise en vente de l’ancien Planétarium de Montréal, qui incluait un terrain zoné parc, avait attiré les critiques de l’opposition à l’hôtel de ville. La Ville avait finalement fait don de la propriété à l’École de technologie supérieure (ETS). Baptisée Sainte-Hélène par Samuel de Champlain en 1611 en hommage à son épouse Hélène Boullé, l’île avait été concédée à Charles Le Moyne en 1657. Lorsqu’ils en prennent possession en 1818, les Britanniques y construisent des installations militaires pour se protéger des invasions américaines. Après avoir acquis l’île en 1906, la Ville de Montréal a confié à l’architecte-paysagiste Frederick G. Todd l’aménagement de routes, de sentiers et la construction de la Tour de Lévis. Patrimoine Pour créer l’île Sainte-Hélène telle qu’on la connaît aujourd’hui, trois îles ont été réunies, soit l’île Sainte-Hélène, l’île Ronde (qui accueille désormais La Ronde) et l’île aux Fraises. À l’occasion d’Expo 67, plusieurs bâtiments y sont érigés, dont le pavillon des États-Unis (l’actuelle Biosphère) et la Place des Nations. Les travaux d’excavation du métro permettent d’élargir l’île et contribuent à la création de l’île Notre-Dame, que la Ville a cédée au gouvernement du Québec en 2003 en échange d’un chèque de 240 millions de dollars. Le Règlement sur la constitution du site du patrimoine de l’île Sainte-Hélène précise que tous les travaux d’aménagement doivent assurer la conservation des valeurs caractéristiques du site, dont le paysage historique du site militaire et les aménagements conçus par Frederick G. Todd. Toute nouvelle construction doit faire l’objet d’une étude d’impact visuel « démontrant la qualité de son intégration au paysage et aux composantes bâties du site ». Plusieurs bâtiments de l’île sont ainsi protégés en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, dont la Grande Poudrière, la Tour de Lévis et le Pavillon des baigneurs. L’île comporte en outre plusieurs oeuvres d’art public, dont L’homme de Calder. Le terrain de La Ronde, qui fait l’objet d’un bail emphytéotique, est exclu de la zone protégée. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
monctezuma Posted May 26, 2015 Share Posted May 26, 2015 Je ne sais pas comment la ville pourra faire avaler un tel projet à la population... Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Mokita Posted May 26, 2015 Share Posted May 26, 2015 Le terrain convoité pour le projet Pangéa ... un grand rêveur ce Guy Laliberté Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
MtlMan Posted May 26, 2015 Share Posted May 26, 2015 Scraper un parc-nature? Me semble qu'il peut trouver un esti de paquet d'autres terrains vagues en ville! Par principe, je serais surpris que ça passe. Pis après ça il va dire qu'on est anti-développement, mais on dirait qu'il fait exprès pour chercher le trouble.... Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
ScarletCoral Posted May 26, 2015 Share Posted May 26, 2015 il me semble que divertissement et mort ne sont pas trop compatibles... et combien d'arbres va-t-il abattre pour son projet? Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Rocco Posted May 26, 2015 Share Posted May 26, 2015 Il veut toute la section boisée de l'ile. Sérieux cette fois ce sera la dernière qu'il soumet un projet à Montréal car il va se faire revirer de bord pour de bon. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
nephersir7 Posted May 26, 2015 Share Posted May 26, 2015 Par principe, je serais surpris que ça passe. Sauf que tout ce qui rime avec 375e est de la musique aux oreilles de Coderre... C'est la seule façon imaginable que ça pourrait passer. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
acpnc Posted May 26, 2015 Author Share Posted May 26, 2015 (edited) Mon idée de départ est que l'on ne doit jamais aliéner un espace public pour satisfaire des intérêts privés, aussi nobles soient-ils. Encore moins quand il s'agit d'un joyau du patrimoine vert montréalais. Montréal est déjà en déficit quant au pourcentage de territoire alloué en parcs et en espaces verts publics. Retrancher une surface aussi stratégique pour en limiter l'accès, et cela dans un but d'affaires privé, m'apparait contraire à l'intérêt commun. Cependant il y a dans le secteur du Technoparc des plans de réaménagement pour rapprocher le public des berges du fleuve. On pourrait alors essayer d'inclure ce genre de projet, en lui permettant de se déployer sur une surface qui pourrait alors être parfaitement aménagée pour les besoins particuliers de cette proposition. Le SLR passera dans le coin, ce qui augmentera son accessibilité. On est aussi au sud du centre-ville, donc près d'un important bassin de résidents. Finalement avec ce type de schéma, on pourrait retourner à l'esprit du défunt projet de casino, avec cette fois-ci une acceptation sociale presqu'assurée. Néanmoins vouloir faire coïncider ce projet avec le 375ème de Montréal, c'est ajouter une pression inutile qui ne servira personne. Pangéa, si c'est une bonne idée, peut certainement être intéressant par lui-même. Il n'a donc pas besoin de s'arrimer à un événement quelconque, qui dans ce cas-ci le ferait naitre dans l'urgence, avec toutes les possibilités d'une malheureuse fausse-couche. On n'a pas besoin que l'histoire se répète, et pour cela il faut se ménager une marge de manoeuvre qui mettra toutes les chances du bon côté. Edited May 26, 2015 by acpnc Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
ToxiK Posted May 26, 2015 Share Posted May 26, 2015 Cependant il y a dans le secteur du Technoparc des plans de réaménagement pour rapprocher le public des berges du fleuve. On pourrait alors essayer d'inclure ce genre de projet, en lui permettant de se déployer sur une surface qui pourrait alors être parfaitement aménagée pour les besoins particuliers de cette proposition. Le SLR passera dans le coin, ce qui augmentera son accessibilité. On est aussi au sud du centre-ville, donc près d'un important bassin de résidents. Finalement avec ce type de schéma, on pourrait retourner à l'esprit du défunt projet de casino, avec cette fois-ci une acceptation sociale presqu'assurée. Ça, c'est pas fou! Ce secteur devra être revitalisé et un projet comme ça pourrait être intéressant (en autant que ça ne prenne pas tout l'espace, ce secteur a un très grand potentiel et il serait dommage de le sacrifier à un seul projet). Je ne suis pas d'accord d'installer Pangéa sur l'Île Ste-Hélène. Je crois que les Îles pourraient être mieux utilisées (à des fins récréatives et en tant que parc), mais pas comme ça. Ça me rappelle le canular d'il y a quelques années comme quoi un promoteur voulait installer un terrain de golf privé sur l'Île Ste-Hélène... Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
ScarletCoral Posted May 26, 2015 Share Posted May 26, 2015 Il devrait le faire sur le terrain du Quinze40 Il y aurait sûrement plus de soutien pour ça que pour le Royalmount! Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
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