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http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201502/12/01-4843501-souffler-la-neige-pour-economiser-a-montreal.php

 

Publié le 12 février 2015 à 08h08 | Mis à jour à 08h08

 

La Ville de Montréal a l'intention de souffler davantage de neige sur les terrains, dans certains quartiers, au lieu de l'enlever.

 

Pierre-André NormandinPIERRE-ANDRÉ NORMANDIN

La Presse

 

Les Montréalais devront bientôt apprendre à vivre avec de gros bancs de neige devant leur résidence. La métropole compte souffler davantage la neige sur les terrains plutôt que de la charger systématiquement, une opération beaucoup moins coûteuse.

 

Alors que plusieurs attendaient hier la nouvelle politique de déneigement qui doit uniformiser les pratiques des 19 arrondissements, la Ville de Montréal a finalement indiqué qu'elle comptait plutôt la présenter en avril, soit après la fin de l'hiver. L'administration a toutefois présenté un bilan des actions entreprises dans la foulée du rapport du contrôleur général sur les ratés du déneigement en début d'année. Des changements importants sont à prévoir l'hiver prochain.

 

Montréal souffle la neige dans un peu moins de 10% de ses rues, soit 400 des 4100 km. Cette situation devrait bientôt changer, parce que la métropole en est à «identifier les terrains sur lesquels il est possible de souffler de la neige». D'ici l'automne, la métropole compte ainsi indiquer les zones où le soufflage sera privilégié par rapport au chargement de la neige. «C'est sûr que si on va dans le centre-ville, ce n'est pas évident. Mais si on pense à Pierrefonds, à LaSalle, à Montréal-Nord ou à Pointe-aux-Trembles, il y a des endroits où on pourrait souffler», a dit le maire Denis Coderre.

 

Miser sur le soufflage pourrait permettre de réduire considérablement les coûts du déneigement à Montréal. La métropole dit d'ailleurs s'inspirer de la Ville de Québec, dont la facture de déneigement est beaucoup moins élevée. La capitale souffle en effet la neige sur le terrain de ses citoyens dans une importante partie de son territoire, notamment dans les anciennes villes de banlieue fusionnées en 2001. Il en coûte ainsi environ 10 800$ pour déneiger un kilomètre de voie à Québec par hiver, contre 17 800$ à Montréal. À Laval, où l'on charge la neige dans seulement 52% des rues, la facture est de 8500$ par kilomètre.

 

Des obstacles au soufflage

 

Souffler davantage est plus facile à dire qu'à faire, prévient le maire de l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, François Croteau. Son administration a déjà évalué ce scénario pour réduire les coûts de déneigement, mais la découverte de plusieurs obstacles majeurs a mené à l'abandon de l'idée. D'abord, le soufflage compliquerait l'entretien des trottoirs, qui seraient couverts de neige après le passage des souffleuses. «Il faudrait alors repasser la chenillette. Ça deviendrait kafkaïen», dit M. Croteau. Autre problème: l'utilisation massive de sel dans les rues de Montréal risque de mettre à mal les rares espaces verts de la métropole, selon l'élu. «Ça va brûler le gazon des résidences et des parcs. Ça pourrait même nuire à la croissance des arbres. Ça pose un problème environnemental.»

 

Cette réflexion sur le soufflage survient alors que l'hiver s'annonce particulièrement coûteux pour Montréal, la Ville envisageant déjà d'avoir à piger dans ses réserves. Alors qu'on est à peine au milieu du mois de février, la métropole Montréal a déjà procédé à quatre chargements de neige. Or, le budget de 155,7 millions est prévu pour cinq opérations. Le maire assure que son administration ne laissera pas les arrondissements seuls avec la facture, eux qui sont responsable du déneigement. «Quand on parle d'avoir une politique unique de déneigement, il y a les budgets qui viennent avec. Cette politique, ce n'est pas de laisser les arrondissements à eux-mêmes.»

 

Encore le Plateau

 

Quand vient le temps de justifier la politique neige que Denis Coderre compte imposer aux 19 arrondissements, le nom du Plateau-Mont-Royal n'est jamais bien loin. «Certains arrondissements peuvent faire à leur tête, mais ce n'est pas une question de juridiction, mais de qualité de service», a martelé le maire, hier. Il n'a d'ailleurs pas caché son mécontentement de voir que le Plateau ne menait pas d'opération de chargement de la neige après la tempête qui a balayé Montréal dimanche. «Regardez les bancs de neige. Il y a un problème», s'est-il désolé.

 

L'administration du Plateau réplique qu'elle a chargé la neige la semaine dernière et que les 9 cm tombés dimanche ne justifient pas le déclenchement d'une nouvelle opération. «Nous avons décidé d'attendre les prochaines précipitations prévues ces jours-ci, avant de prendre une décision sur un nouveau chargement», a indiqué Catherine Piazzon, porte-parole de l'arrondissement.

 

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Une excellente initiative qui est pratiquée avec succès depuis des décennies en banlieue montréalaise et qui pourra être pratiquée sur certaines rues là où l'espace le permet, et bien sûr sous certaines conditions. Pour la Ville ce sera une économie substantielle et pour le citoyen une nouvelle adaptation qui permettra en même temps par ricochet de limiter l'augmentation de sa facture de taxe. On ne parle pas des quartiers centraux, mais plutôt des arrondissements éloignés où les rues se prêteront aisément à ce genre de pratique.

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Bah, chez nous la neige est soufflée sur le terrain (j'habite à Laval) et ça n’abîme pas le gazon... de toute manière, les vers blancs (et les moufettes qui creusent la pelouse pour manger les vers blancs dont elles raffolent) représentent les principales menaces à la pelouse.

 

En fait, on essaie d'entasser un maximum de neige contre la maison. La neige est un excellent isolant, et quand il y en a assez contre la maison, les tuyaux gèlent moins (moins de "bang" lorsque l'eau chaude passe dans un tuyau froid) et l'eau chaude prend moins de temps à aboutir au lavabo du 2e étage :P Au final, on arrive à économiser un peu sur la facture d'électricité.

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Bah, chez nous la neige est soufflée sur le terrain (j'habite à Laval) et ça n’abîme pas le gazon... de toute manière, les vers blancs (et les moufettes qui creusent la pelouse pour manger les vers blancs dont elles raffolent) représentent les principales menaces à la pelouse.

 

En fait, on essaie d'entasser un maximum de neige contre la maison. La neige est un excellent isolant, et quand il y en a assez contre la maison, les tuyaux gèlent moins (moins de "bang" lorsque l'eau chaude passe dans un tuyau froid) et l'eau chaude prend moins de temps à aboutir au lavabo du 2e étage :P Au final, on arrive à économiser un peu sur la facture d'électricité.

 

Est-ce que la ville épand beaucoup de sel à Laval? Selon le maire de Rosemont-La Petite-Patrie, paraît que Montréal en épand plus et ça serait le problème.

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Est-ce que la ville épand beaucoup de sel à Laval? Selon le maire de Rosemont-La Petite-Patrie, paraît que Montréal en épand plus et ça serait le problème.

 

J'habite sur une petite rue résidentielle. La ville épand relativement peu de sel dans la rue, étant donné que les voitures circulent lentement. Ce n'est pas rare qu'on circule sur une épaisse couche de neige durcie, plutôt que sur l'asphalte, lorsqu'il fait plus froid. Cependant, il y a énormément de sel et de sable sur les trottoirs, qui se retrouve dans la rue lorsque la chenillette passe. Le tout est ensuite soufflé sur les terrains. C'est vrai que ça prend plusieurs passes de chenillettes, charrues et souffleuses, parfois, mais ça évite de faire appel à un convoi de 4-5 camions à benne comme j'en vois à l'occasion sur le boulevard De la Concorde.

 

Chose intéressante pour Laval, c'est le 2e hiver (si je me rappelle bien), que la ville déneige les trottoirs des deux côtés dans les petites rues. Auparavant, seul le trottoir d'un côté des petites rues résidentielles était déneigé.

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A Terrebonne la ville ne mettait jamais de sel dans les rue secondaires, seulement du petit gravier qui naturellement était souvent soufflé sur la pelouse. Cependant au dégel je pelletais la surface de la neige pour enlever le maximum et la toile géotextile bleue, spécialement conçue pour ce genre d'opération, empêchait la petite roche de se retrouver au fond du gazon. Ainsi sans nuire à la croissance de la pelouse, car cette toile laisse passer l'eau, elle permettait un nettoyage rapide avant son rangement pour l'hiver suivant.

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