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Royalmount


denpanosekai

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il y a 44 minutes, paulwillyjean a dit :

Salut. Peux tu élaborer sur ce qui suggère qu'on observera un fort ralentissement de la croissance démographique, voir une stabilisation générale de la population? Outre le fait que les flux migratoires soient cycliques et les politiques migratoires de la CAQ, la tendance générale semble aller vers une accélération de la croissance démographique à Montréal.

Je te remercie d'avoir posé la question, laquelle j'en suis persuadé intéresse beaucoup de monde.  Evidemment je ne suis pas devin.  En juin dernier, en introduisant cette "prévision", je ne me suis pas appuyé sur les tendances récentes, qui montrent plutôt le contraire d'un ralentissement; j'avais donc pleinement conscience d'aller à contrecourant.  Précisons d'abord un point: je parle de la population de la Région métropolitaine de recensement (RMR), pas de celle de la Ville de Montréal en particulier.  Les facteurs qui détermineront une plus grande densification et une plus grande part de la population de la RMR habitant dans la Ville de Montréal sont  distincts de ceux qui présideront à la croissance démographique totale de la RMR.

Le premier (et principal) facteur explicatif est le suivant: les prévisions démographiques pour l'ensemble du Québec laissent entrevoir un plafonnement autour de 10 millions d'habitants; c'est déjà un peu plus que ce qu'on entrevoyait il y a quelques années, mais pas de beaucoup.  Dans ce scénario, l'immigration nette continue d'augmenter, mais cela suffit à peine à compenser la décroissance naturelle (écart négatif entre les naissances et les décès).

Le second (certes davantage problématique/contestable) facteur est une impression que les autorités québécoises (de fait le Gouvernement du Québec) verraient d'un mauvais oeil un développement (une évolution) faisant en sorte que la population de la RMR de Montréal dépasse sensiblement celle de tout le reste du Québec.  C'est une préoccupation qui avait déjà été exprimée par certains vers la fin des années 1960/début 70, jusqu'à ce que des préoccupations  quant au déclin de Montréal (voir: Rapport Higgins-Martin-Raynauld) fassent valoir le point de vue inverse.  50 ans plus tard, je ne crois pas que le débat soit vraiment clos. (Mais il est encore trop tôt pour qu'il resurgisse en plein jour).

Je ne voudrais pas que dans des discussions futures toute l'attention se porte sur le "second point", quand c'est le premier qui est le plus important, quoiqu'on ne peut pas totalement dissocier l'un de l'autre.  Ce qui est à peu près certain, c'est qu'à court terme, seule une immigration nette largement positive peut suffire à maintenir un cetain niveau de croissance.  Une hausse du taux de fécondité  (distinct du taux de natalité) ne porterait ses fruits qu'à long terme.  Le problème (si c'en est un), c'est que les immigrants se dirigent essentiellemen à Montréal, et pas assez dans le reste de la province, pour de bonnes raisons qui ne sont pas prêtes de changer radicalement.  

Il y a quand même quelque chose qui a changé: pendant plus d'un siècle, la croissance démographique de Montréal avait été principalement alimentée par les migrations interrégionales (essentiellement les régions rurales québécoises devenues surpeuplées).  L'immigration internationale joua un rôle comparativement secondaire, contrairement par exemple au peuplement des Prairies.  Aujourd'hui, la RMR  a pratiquement un solde neutre dans ses échanges avec le reste du Québec; mais l'immigration internationale est importante, et le traditionnel déficit dans les migrations interprovinciales s'est estompé.  En même temps, l'ancien excédent des naissances s'est transformé en déficit (à Montréal comme dans le reste de la province; et comme on sait, ce déficit s'accentuera inéluctablement).  Cette dernière observation "facilitera ma tâche" quand je tenterai de répondre à une "question supplémentaire" qui ne saurait tarder --par exemple: "Les tendances que tu (moi-même!) décrits sont déjà à l'oeuvre; comment expliquer alors que la croissance de Montréal s'accélère?"  Réponse:  EMCW*  La croissance s'est accélérée dans le passé récent  parce que l'immigration nette (toutes catégories confondues) a augmenté plus vite que le déficit des naissances par rapport aux décès.  Mais ça risque fort de ne pas continuer (en tout cas pas au même rythme) parce que le solde naturel continuera de se dégrader sérieusement.  Or l'hypothèse d'une hausse correspondante des seuils d'immigration est (disons) problématique.  Je m'attends plutôt à ce qu'on soit bien content de réussir à stabiliser la population (éviter la décroissance).

* Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'une société parisienne utilise déjà ce sigle qui se voulait humoristique.  EMCW  est l'abréviation de "Élémentaire Mon Cher Watson"

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https://www.google.com/amp/s/ici.radio-canada.ca/amp/1270873/chantier-royalmount-projet-restaurants-commerces-ville-montreal-carbonleo-affaires

Inexistante lors de la première présentation de ce projet, la partie résidentielle devrait être conséquente. Environ 5000 unités d’habitation verront le jour – avec des tours pouvant atteindre une cinquantaine d'étages – et 10 000 résidents sont attendus, assure Carbonleo. Ce nombre pourrait néanmoins être revu à la hausse ou à la baisse, selon « les demandes

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https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1270873/chantier-royalmount-projet-restaurants-commerces-ville-montreal-carbonleo-affaires

Le projet Royalmount à nouveau revu pour une meilleure « acceptabilité sociale »

Moins de stationnements et de commerces, plus de logements résidentiels et au moins une école : le promoteur du gigantesque projet Royalmount revoit sa copie, a appris Radio-Canada.

Romain Schué

Publié à 16 h 01

« L’acceptabilité sociale du projet est importante pour nous », confie le patron du projet Royalmount, qui sera situé à l’intersection des autoroutes 15 et 40. Alors que les travaux de construction vont débuter cet automne, le promoteur promet de revoir plusieurs éléments controversés et d’intégrer une importante couverture végétale.

Au centre de ce vaste site actuellement industriel et difficilement accessible, une « zone civique » verra finalement le jour. De nombreux espaces verts y seront intégrés, selon les nouveaux plans qu’a pu consulter Radio-Canada.

Au moins une école verra le jour, promet Claude Marcotte, le responsable de ce projet. L’offre pourrait ensuite être ajustée en fonction de la demande, mentionne-t-il. Cette exigence avait notamment été formulée par la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB).

Cette dernière se « réjouit » de cette annonce. « Si tout se confirme, [la CSBM] déposera une demande de financement auprès du ministère de l’Éducation », glisse une porte-parole de la CSMB.

Ces écoles pourraient par exemple se retrouver à l'intérieur d'une tour, en hauteur, propose le promoteur.

Selon la clientèle et l’âge des enfants, on aura le nombre d’écoles qui seront nécessaires pour desservir cette population-là.

Claude Marcotte, promoteur du projet Royalmount

Pas de logements sociaux pour le moment

Inexistante lors de la première présentation de ce projet, la partie résidentielle devrait être conséquente. Environ 5000 unités d’habitation verront le jour – avec des tours pouvant atteindre une cinquantaine d'étages – et 10 000 résidents sont attendus, assure Carbonleo. Ce nombre pourrait néanmoins être revu à la hausse ou à la baisse, selon « les demandes ».

« On parle d’un projet global, d’un quartier, d’un secteur éco-innovant, d’un midtown. C’est clair qu’il doit y avoir toutes les fonctions », confie Claude Marcotte.

Des bureaux, des hôtels, des commerces – avec de grandes chaînes et des commerces de proximité –, des restaurants, un centre aquatique et des salles de spectacles sont aussi prévus sur ce site, qui prévoit accueillir entre 25 et 35 millions de visiteurs par an.

De grands logements, capables d’accueillir des familles, sont-ils prévus? Tous les marchés seront visés, spécifie-t-il, en évoquant aussi la construction d’appartements pour des personnes seules et du haut de gamme.

En revanche, aucun plan pour des logements sociaux et abordables n’est pour le moment au programme. « Ce n’est pas dans la réglementation municipale actuelle », répond Claude Marcotte, tout en laissant une porte ouverte. « On va avoir des discussions », reprend-il.

Première phase de construction cet automne

Dès cet automne, la construction de la première phase, estimée à 1,4 milliard de dollars, va démarrer. Des travaux d’excavation sont déjà en cours. Cette première phase sera dans l’ensemble conforme à la première idée de ce projet. Une centaine de restaurants et plusieurs hôtels et un centre commercial vont voir le jour. Ce dernier sera « l’un des plus beaux au monde », promet Carbonleo. L'inauguration de cette première partie est prévue fin 2022. L’ensemble du projet s’étalera quant à lui sur une quinzaine d’années et pourrait coûter près de 4,5 milliards de dollars. Ce financement serait entièrement privé.

Moins de places de stationnement, mais un accès au métro

Ce projet a suscité ces dernières années de nombreuses inquiétudes, poussant ainsi la Ville de Montréal à faire part de ses vives réticences. Ce site est cependant situé sur le territoire de Mont-Royal et a déjà obtenu les autorisations nécessaires pour démarrer le chantier.

Après un premier retour à la planche à dessin au printemps, Carbonleo, le promoteur, compte encore revoir sa copie pour obtenir une adhésion plus importante pour ce futur « pôle multifonctionnel ». « On est ici pour longtemps, on est ici pour rester », certifie Claude Marcotte, dont la firme est aussi à l'origine du QuartierDIX30 à Brossard.

Alors que le plan initial prévoyait 12 000 places de stationnement, ce chiffre a été considérablement revu à la baisse. Au printemps, Carbonleo misait sur un total de 9850 places, dont 3000 réservées au résidentiel.

Désormais, avant le dévoilement d’un projet final en fin d’année, le promoteur promet une baisse conséquente de « milliers » de places, sans donner plus de précisions. Seule certitude, ces stationnements seront à l'intérieur, sur deux niveaux, avec plusieurs entrées.

Ce n’est plus le même projet. C’est un projet bonifié, grandement modifié, qui va changer considérablement la perception du projet.

Claude Marcotte, promoteur du projet Royalmount

Carbonleo mise sur « la mobilité » avec la construction d’une passerelle – dès la fin 2022 – reliant Royalmount et la station de métro De la Savane, qui enjambera l’autoroute 15 et le boulevard Décarie.

Estimée à 25 millions de dollars, cette passerelle comprendra des ascenseurs et sera couverte, mais aussi, selon la saison, chauffée ou climatisée, soutient Claude Marcotte, qui, dans le même temps, vante la dimension écologique de ce projet « 2.0 ».

Il s’agit notamment d’une question de « confort » et de « maintien des actifs », a-t-on spécifié à Radio-Canada, tout en précisant que cette passerelle fait partie intégrante d’une boucle d’énergie et que la consommation d’énergie sera « faible ».

Reconnaissant que « la composante verte était limitée » à l’origine, Carbonleo compte mettre en place des toits verts, ainsi qu’une ferme urbaine en hauteur. Des jardins communautaires seront aussi créés, tout comme un sentier piéton de 3,8 km, qui sera à la fois au sol et surélevé. « Ça va permettre de transformer un îlot de chaleur immense en un projet éco-innovant », mentionne Claude Marcotte.

Une offre de divertissement réduite

L’offre culturelle sera elle aussi réduite, en raison « des réserves du Quartier des spectacles », explique le promoteur de Royalmount. Un total de 5000 sièges sera proposé, contre 8000 initialement, répartis dans deux salles avec respectivement 3500 et 1500 places. L’idée? « Avoir du Broadway, egaming, spectacles holographiques », détaille Claude Marcotte.

De nouvelles consultations prévues

Bien que le chantier ait déjà démarré, Carbonleo propose de réunir d’ici les prochaines semaines différents intervenants. « On a décidé d’entamer ce processus non pas pour charmer les gens, mais, au contraire, pour avoir d’eux des informations, des recommandations qui nous permettent de bonifier [le projet] », affirme Claude Marcotte.

Tout en saluant cette initiative et l’évolution du projet Royalmount, de nombreux organismes restent prudents.

Craignant des modifications « cosmétiques », le Conseil régional de l’environnement (CRE) attend de voir les « actions ». « C’est un projet qui va impacter l’île de Montréal, la région métropolitaine, voire la province sur les prochaines décennies. Il faut rester vigilant et vraiment s’assurer que ce projet sera une plus-value pour le milieu dans lequel il s’insère », avance Tania Gonzalez.

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Romain Schué

Publié à 16 h 01

« L’acceptabilité sociale du projet est importante pour nous », confie le patron du projet Royalmount, qui sera situé à l’intersection des autoroutes 15 et 40. Alors que les travaux de construction vont débuter cet automne, le promoteur promet de revoir plusieurs éléments controversés et d’intégrer une importante couverture végétale.

Au centre de ce vaste site actuellement industriel et difficilement accessible, une « zone civique » verra finalement le jour. De nombreux espaces verts y seront intégrés, selon les nouveaux plans qu’a pu consulter Radio-Canada.

Au moins une école verra le jour, promet Claude Marcotte, le responsable de ce projet. L’offre pourrait ensuite être ajustée en fonction de la demande, mentionne-t-il. Cette exigence avait notamment été formulée par la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB).

Cette dernière se « réjouit » de cette annonce. « Si tout se confirme, [la CSBM] déposera une demande de financement auprès du ministère de l’Éducation », glisse une porte-parole de la CSMB.

Ces écoles pourraient par exemple se retrouver à l'intérieur d'une tour, en hauteur, propose le promoteur.

Selon la clientèle et l’âge des enfants, on aura le nombre d’écoles qui seront nécessaires pour desservir cette population-là.

Claude Marcotte, promoteur du projet Royalmount

Au centre de ce projet « bonifié », on retrouvera une « zone civique » avec une ou des écoles.

PHOTO : GRACIEUSETÉ - CARBONLEO

Pas de logements sociaux pour le moment

Inexistante lors de la première présentation de ce projet, la partie résidentielle devrait être conséquente. Environ 5000 unités d’habitation verront le jour – avec des tours pouvant atteindre une cinquantaine d'étages – et 10 000 résidents sont attendus, assure Carbonleo. Ce nombre pourrait néanmoins être revu à la hausse ou à la baisse, selon « les demandes ».

« On parle d’un projet global, d’un quartier, d’un secteur éco-innovant, d’un midtown. C’est clair qu’il doit y avoir toutes les fonctions », confie Claude Marcotte.

Des bureaux, des hôtels, des commerces – avec de grandes chaînes et des commerces de proximité –, des restaurants, un centre aquatique et des salles de spectacles sont aussi prévus sur ce site, qui prévoit accueillir entre 25 et 35 millions de visiteurs par an.

Environ 5000 unités d'hébergement devraient finalement voir le jour. Une construction résidentielle n'était pas prévue au départ.

PHOTO : GRACIEUSETÉ - CARBONLEO

De grands logements, capables d’accueillir des familles, sont-ils prévus? Tous les marchés seront visés, spécifie-t-il, en évoquant aussi la construction d’appartements pour des personnes seules et du haut de gamme.

En revanche, aucun plan pour des logements sociaux et abordables n’est pour le moment au programme. « Ce n’est pas dans la réglementation municipale actuelle », répond Claude Marcotte, tout en laissant une porte ouverte. « On va avoir des discussions », reprend-il.

Première phase de construction cet automne

Dès cet automne, la construction de la première phase, estimée à 1,4 milliard de dollars, va démarrer. Des travaux d’excavation sont déjà en cours. Cette première phase sera dans l’ensemble conforme à la première idée de ce projet. Une centaine de restaurants et plusieurs hôtels et un centre commercial vont voir le jour. Ce dernier sera « l’un des plus beaux au monde », promet Carbonleo. L'inauguration de cette première partie est prévue fin 2022. L’ensemble du projet s’étalera quant à lui sur une quinzaine d’années et pourrait coûter près de 4,5 milliards de dollars. Ce financement serait entièrement privé.

Moins de places de stationnement, mais un accès au métro

Ce projet a suscité ces dernières années de nombreuses inquiétudes, poussant ainsi la Ville de Montréal à faire part de ses vives réticences. Ce site est cependant situé sur le territoire de Mont-Royal et a déjà obtenu les autorisations nécessaires pour démarrer le chantier.

Après un premier retour à la planche à dessin au printemps, Carbonleo, le promoteur, compte encore revoir sa copie pour obtenir une adhésion plus importante pour ce futur « pôle multifonctionnel ». « On est ici pour longtemps, on est ici pour rester », certifie Claude Marcotte, dont la firme est aussi à l'origine du QuartierDIX30 à Brossard.

Alors que le plan initial prévoyait 12 000 places de stationnement, ce chiffre a été considérablement revu à la baisse. Au printemps, Carbonleo misait sur un total de 9850 places, dont 3000 réservées au résidentiel.

Désormais, avant le dévoilement d’un projet final en fin d’année, le promoteur promet une baisse conséquente de « milliers » de places, sans donner plus de précisions. Seule certitude, ces stationnements seront à l'intérieur, sur deux niveaux, avec plusieurs entrées.

Ce n’est plus le même projet. C’est un projet bonifié, grandement modifié, qui va changer considérablement la perception du projet.

Claude Marcotte, promoteur du projet Royalmount

Carbonleo mise sur « la mobilité » avec la construction d’une passerelle – dès la fin 2022 – reliant Royalmount et la station de métro De la Savane, qui enjambera l’autoroute 15 et le boulevard Décarie.

Une passerelle réservée aux piétons sera construite par le promoteur pour relier la station de métro De la Savane au projet Royalmount.

Estimée à 25 millions de dollars, cette passerelle comprendra des ascenseurs et sera couverte, mais aussi, selon la saison, chauffée ou climatisée, soutient Claude Marcotte, qui, dans le même temps, vante la dimension écologique de ce projet « 2.0 ».

Il s’agit notamment d’une question de « confort » et de « maintien des actifs », a-t-on spécifié à Radio-Canada, tout en précisant que cette passerelle fait partie intégrante d’une boucle d’énergie et que la consommation d’énergie sera « faible ».

Reconnaissant que « la composante verte était limitée » à l’origine, Carbonleo compte mettre en place des toits verts, ainsi qu’une ferme urbaine en hauteur. Des jardins communautaires seront aussi créés, tout comme un sentier piéton de 3,8 km, qui sera à la fois au sol et surélevé. « Ça va permettre de transformer un îlot de chaleur immense en un projet éco-innovant », mentionne Claude Marcotte.

Une offre de divertissement réduite

L’offre culturelle sera elle aussi réduite, en raison « des réserves du Quartier des spectacles », explique le promoteur de Royalmount. Un total de 5000 sièges sera proposé, contre 8000 initialement, répartis dans deux salles avec respectivement 3500 et 1500 places. L’idée? « Avoir du Broadway, egaming, spectacles holographiques », détaille Claude Marcotte.

Cette passerelle piétonne, qui passera au-dessus de l'autoroute 15, devrait être d'une longueur d'environ 300 mètres.

De nouvelles consultations prévues

Bien que le chantier ait déjà démarré, Carbonleo propose de réunir d’ici les prochaines semaines différents intervenants. « On a décidé d’entamer ce processus non pas pour charmer les gens, mais, au contraire, pour avoir d’eux des informations, des recommandations qui nous permettent de bonifier [le projet] », affirme Claude Marcotte.

Tout en saluant cette initiative et l’évolution du projet Royalmount, de nombreux organismes restent prudents.

Craignant des modifications « cosmétiques », le Conseil régional de l’environnement (CRE) attend de voir les « actions ». « C’est un projet qui va impacter l’île de Montréal, la région métropolitaine, voire la province sur les prochaines décennies. Il faut rester vigilant et vraiment s’assurer que ce projet sera une plus-value pour le milieu dans lequel il s’insère », avance Tania Gonzalez.

Les travaux ont démarré au bord des autoroutes 15 et 40. La construction de ce projet Royalmount devrait quant à elle débuter cet automne.

À la tête du groupe du travail Namur-De la Savane, afin d’étudier les impacts de projets comme Royalmount dans ce secteur, la professeure de l’UQAM Florence Junca-Adenot met l’accent sur les conséquences pour la circulation.

Près de 94 000 déplacements supplémentaires en voiture dans ce secteur sont attendus (le chiffre de 140 000 était évoqué au départ), alors qu'actuellement, près de 360 000 autos et camions circulent déjà sur l'échangeur Décarie chaque jour.

« Il faut désenclaver ce secteur de façon urgente », juge-t-elle, tout en soulignant l’ouverture du promoteur.

Plus on va ajouter des services et des résidences qui sont conformes au besoin de gens qui y travaillent, plus le monde va y aller, pourra prendre le transport collectif, marcher. Ils n’auront plus besoin de prendre leur auto.

Florence Junca-Adenot, professeure au Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM

La réduction de la partie commerciale est également vue d’un bon œil par l’Association des Sociétés de développement commercial de Montréal. « C’est rassurant », commente sa présidente, Caroline Tessier.

Selon cette dernière, une « inquiétude » demeure : le projet Royalmount pourrait avoir une incidence sur les commerces des arrondissements voisins, explique-t-elle.

« On est en train de créer un nouveau pôle d’attraction. Est-ce qu’on vient diluer toute cette offre à Montréal? Sans doute que oui », croit-elle.

La Ville de Montréal, qui s’est montrée très critique ces derniers mois, a indiqué suivre l’évolution de ce projet, mais n’a pas souhaité réagir.

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Prudence et vigilance voilà les deux mots qu'il faut retenir afin de s'assurer que le projet soit vraiment bonifié et réalisé en accord avec le degré d'acceptabilité sociale le plus élevé. Il ne s'agit pas ici d'aller à l'encontre du projet, mais de s'assurer que le promoteur respectera ses engagements jusqu'au bout. Cela veut aussi dire que si une partie du projet est vendue à une autre entreprise à un moment ou un autre, que cette dernière s'engagera à suivre le même schéma.

Pour cela il faudrait un véritable PPU pour bien encadrer les différentes fonctions répartis sur l'ensemble du projet, en planifiant dans le détail les services comme les écoles et les infrastructures publiques. Cette fois-ci avec des engagements contractuels dument signés par le promoteur afin d'éviter le même scénario vécu notamment par le projet du Children's à Montréal.

Donc oui à des tours résidentielles de grande hauteur, oui à une réduction notable des stationnements et de la circulation automobile, oui à un verdissement exemplaire du site et oui à un lien direct (d'autres pourront s'ajouter) avec le métro et les transports en commun. Il faudra aussi prévoir une grille de rues qui s'intégreront avec les futurs quartiers adjacents tout en favorisant le plus possible les transports actifs entre les différentes composantes.

Quant aux évocations qui seront présentées. Encore une fois on comprendra qu'elles seront préliminaires et surtout à titre indicatif, puisque le projet lui-même évoluera à la cadence du marché et selon la vigueur de l'économie. Bien sûr tout le monde souhaite une architecture audacieuse et de qualité, avec un aménagement nettement contemporain, à l'image de ce qui se fait de mieux dans le monde.

Finalement je suis encouragé par l'ouverture du promoteur qui m'incite à rêver à un quartier modèle vraiment original et hautement esthétique, où tout est possible parce que les contraintes de hauteurs et de styles seront pratiquement inexistantes dans cette partie de la ville. Ici on a la possibilité d'innover et de surprendre, donc selon les promesses de Carbonleo: si on ne le fait pas au Royalmount, alors on ne le fera nulle part. Ce sera alors la crédibilité de l'ensemble des promoteurs qui sera irrémédiablement ternie aux yeux de la population et de la Ville.

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