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Le Phare - 65 étages (2015)


Jean-Sans-Nom

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Coderre a semblé pas mal noir et blanc.

 

Malgré le fait que je suis en faveur du principe de conserver la silhouette du Mont-Royal et en plus j'ajoutera certaines vues du fleuve ainsi que quelques icônes ou clichés de Montreal, je persiste à croire qu'il pourra avoir certains endroits ou la presence d'un tour de 200+ ne nuira pas ces vues. Pour bien faire, il faudra préparer une carte pour l'illustrer...

 

Si cette modification (une nouvelle lecture de notre 'choix de société'...) sera adopté par la Ville, ces terrains cibles pourront pousser les promoteurs à ériger plus haut à ces endroits. Il n'aura pas des dizaines, mais juste assez pour satisfaire l’appétit de certains en attendant que le jour arrivera ou la demande sera assez forte. Je préfère ceci que dire que çà sera jamais possible, la porte fermé. Pas à Montreal, non. Allez le construire à Ottawa, Quebec, Mississauga ou Hamilton.

 

Un jour, un promoteur va arriver avec un projet très intéressant qui visera plus haut que la croix sur le mont, et ça sera difficile pour le maire en place de refuser...Je préfère évaluer la situation globale maintenant et planifier ou ces projets auront moins d'incidence sur les vues. Montreal devrait viser plus haut aussi...

 

Je suis du même avis, et il me prend une forte envie de lancer un fil là-dessus dans "Visions" (ça a probablement déjà été fait et dérangerais p't-être de réveiller un vieux fil!)

 

Le meilleur secteur pour de la sur-hauteur à mon avis est soit vers le bout de l'axe du futur boulevard Robert-Bourassa (University) et/ou le long du fleuve aux abords de la cité du Havre. Et ça aurait pour effet de créer un nouveau pôle de densité, un peu comme le secteur Bloor à Toronto ou Battery Park à Manhattan, ou... Ste-Foy.

 

L'avantage de taille serait qu'il n'y aurait que certaines vues de la Rive-Sud et possiblement d'une courte partie de ce qu'il restera de l'autoroute Bonaventure, qui seraient bloquées. Et comme la rive bâtie de la Rive-Sud fait plus de 15 km, on n'a qu'à s'y déplacer quelques instants pour pouvoir contempler notre cher montérégienne verdoyante.

 

En plus, on pourrait enfin redonner des lettres de noblesse au piteux secteur d'entrée sud de Montréal, et ainsi faire déménager ces horribles studios de télé dans un parc industriel périphérique, genre Lachine / Dorval, et ainsi être plus accessible pour vedettes et équipes techniques arrivant à Mtl par avion.

 

Et à ceux-celles qui tenteraient de me répondre que les sols remblayés de ce dernier secteur ne pourraient supporter le poids d'immeubles en hauteur, je vous invite à traverser le pont Champlain actuel vers Mtl et observer le roc affleurant à la surface du fleuve à l'est de l'ÎdS: le roc ne doit pas se terrer tellement plus profondément dans ce secteur qu'aux abords de Griffintown et Pte-St-Charles.

 

P.S.: Coderre est populiste à l'os, et il suffirait d'une campagne de tweets de la communauté des affaires, et en particulier de l'immobilier, pour qu'il change très rapidement d'avis!

Modifié par FrancSoisD
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Monsieur le maire vient de confirmer á TVA, il n'y aura jamais d'édifice plus haut que le Mont-Royal à Montréal. C'est notre choix de societe, il a dit...

 

sent via Tapatalk

 

Admettons que je suis PDG d'une grosse compagnie, d'une énorme compagnie et que je veux doter Montréal d'un "phare".

 

Pourrions-nous nous inspirer de NY et demander de gros compromis ? Achat d'un immeuble industriel dans Griffintown et transformation du tout en parc, pour le phare, intégration d'une école primaire et d'une bibliothèque publique, tout ceci aux seuls frais du promoteur.

 

Si c'est sur la table, ça serait ridicule de le refuser pour ne pas dépasser le Mont-Royal...

 

Oui, vous direz que Mtl, ce n'est pas NY. Ici, les condos les plus chers se vendent 800/p2 alors qu'à NY, c'est à partir de 3000/p2, ça laisse une marge pour créer des parcs et des écoles, mais mon idée est hypothétique.

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Un vieux rêve! :highfive:

 

 

 

Projet Montréal avait déjà présenté son projet d'Entrée maritime, qui est des plus irréalistes pour plusieurs raisons, mais dont je ne mentionnerai que celles-ci:

- depuis les années '70 on tente sans succès éclatant de prolonger le centre-ville vers l'est;

- le port de Mtl, sa gare de triage et l'usine Molson dégagent une aura de secteur industriel lourd;

- le Village, hormis son immense attrait pour le tourisme gai et gay-friendly, a malheureusement une aura "relativement trash" (itinérance, mendiance, junkies, commerces périclitant sur Ontario et Ste-Cath aux abords du pont), qui s'accentue en s'approchant d'HoMa;

- le pont est synonyme dans l'inconscient collectif de nombre de montréalais, banlieusards et visiteurs d'un "no-man's-land" d'entrée et de sortie de la ville, mais non d'un lieu où il fait bon vivre;

- le port est propriétaire de presque tous les terrains en bordure du fleuve entre le Vieux-port et le parc Bellerive, et n'a aucun intérêt à céder ses droits aériens, alors construire un quartier qui fasse face à un "mur" de voies ferrées, et donc aucun accès au fleuve... bof!

 

Ma plus vive critique à l'égard des visions urbanistiques de Projet Mtl serait qu'il aurait fallu imaginer un quartier avec la densité de l'Entrée maritime là où ils prévoyaient leur ridicule projet de quartier Bonaventure avec des immeubles de 3-4 étages mur-à-mur immédiatement au pied du centre-ville! :duh:

 

Quant au secteur du pied-du-courant, ou porte Ste-Marie (me souviens plus du nom), je n'envisage pas aisément de densité dépassant celle du triangle, sauf peut-être sur les terrains de la SRC, mais pas avant 5-10 ans là non plus... Tout ceci dit, je crois dans le potentiel du développement de l'est du centre-ville, mais ce devrait être un développement très graduel et avant tout résidentiel avec densification légère des commerces dans la trame des rues, et beaucoup plus légère dans des tours un peu plus éloignées des rues commerciales. Et il devra y avoir une proportion nettement plus élevée de logements locatifs qu'ailleurs autour du centre-ville pour que ça décolle!

 

 

 

Amen!

 

Il y a des perceptions (préjudices) et il y a le potentiel (atouts). Ce sont deux choses différentes, mais pas dissociables, j’en conviens. C’est certain que des personnes qui sont moins ‘urbaines’ comme certains banlieusards, des personnes vivant dans des petites villes où celles qui préfèrent s’éloigner du centre-ville et les arrondissements adjacents ne chercheront pas à vivre dans Ville-Marie. C’est leur choix. Je suis très conscient que ces préjugés existent, ce qui représente les principaux freins à un développement plus ambitieux autour du pont Jacques-Cartier. Je suis persuadé qu’un jour, le marché va faire en sorte que ces prejugés vont commencer à tomber. Il existait des préjugés contre les quartiers autour la Canal Lachine dans le sud-ouest, notamment dans St-Henri il n’y a pas si longtemps. Même chose pour le quartier Griffintown. Aujourd’hui ce sont des secteurs transformés par des ‘immigrants urbains’.

 

En 2007, quand j'ai décidé de quitter le Plateau, un peu à cause de son effervescence car je cherchais plus de tranquillité, j’avais des craintes de passer sous le pont. C’était juste de l’ignorance. Cela fait 8 ans que j’habite ici et je peux vous dire que ce n’est pas le Village, ni Homa. Si les gens veulent éviter le Village (des gens inconfortable avec des phénomènes fréquent dans toutes des grandes métropoles, et de plus en plus dans des petites...) c’est très facile car le secteur se trouve à l’est du métro Papineau. S’il y a un ‘problème’ selon moi, c’est que c’est trop tranquille ici. Il manque un peu de monde et quelques services de proximité. Cela dit, l’épicerie Métro à côté de Métro Papineau et justement un des atouts.

 

Quant aux ‘prolongement du centre-ville’ vers l’est, c’est vrai que de plus en plus de développement depuis la construction du UQAM, Complexe-Desjardins, et le Palais de Congrès dans les années 70. Tout récemment il y a le QdS, le CHUM, la Gare Viger et prochainement les projets de l’Ilot Voyageur ainsi que le Solano et le 5e Quai , et Radio-Canada. À cela il faudra ajouter tous les projets de Mondev, Samcon et des plus petits promoteurs qui construisent actuellement dans l’est de l’arrondissement.

 

Il n'y a plus vraiment d’activités portuaires dans ce secteur, sauf un navire ou deux qui amarre sur un quai de temps en temps, surtout hiver. Les hangars ont été démolis il y a quelques années. Quant à la gare de triage, cela n’affecte en rien les gens qui habitent près. On n’entend rien. Lors du Village Éphémère, les trains faisait une sorte de dance quand les dj jouaient. C’était féerique! Je ne vois pas un ‘mur’ de trains, qui de temps en temps stationnent là, je vois le fleuve, et un accès visuel compte pour BEAUCOUP. De toute façon, un jour ce cours de triage va déménager, il ne répond plus aux normes de longueur pour être efficace. Il faut alors planifier pour la suite en prenant des mesures dès aujourd’hui. Et le pont Jacques-Cartier, c’est un bijou d’ingénierie et un icône de Montréal qui marque la porte d’entrée de ville et simplement magnifique. C’est notre Brooklyn Bridge. J’habite à coté, je le vois tous les jours. Pour moi, c’est mon tour Eiffel.

 

Je n’adhère pas nécessairement au projet de Bergeron (surtout en ce qui a lieu de la construction des dalles et les droits aériens). Son projet était simplement un peu ‘trop over the top’ pour les Montréalais pragmatiques de 2014. Durant la campagne electorale il s’est fait rire de lui par Coderre et les autres chefs, mais aujourd’hui Bergeron est dans l’exécutif. Attendons de voir ce que son influence apporte dans des prochaines années. Quant aux modifications de la vision pour le secteur Bonaventure, ça sent plus Coderre, selon moi, ce manque d’ambition d’investir dans l’avenir. Le projet de Bergeron, Entrée Maritime a peut-être été trop radicale, une douche froide pour des gens conservateurs qui ne sont pas prêt pour des changements ou un projet majeur qui transformera notre ville et bénéficier la collectivité. Ils préfèrent laisser ça à des villes avec plus d’ambition que nous. Triste attitude. Montreal n'a plus l'ambition qu'elle avait autrefois. Pendant ce temps, les autres villes avancent. Regardes la tour à Québec, tout le monde trouve toutes sortes de raisons pour stopper ça.... Pour moi, Entrée Maritime était un point de départ de discussion, qui nous donnera une grande promenade avec un accès plus directe au fleuve. Qui sait, un projet plus viable aura peut être sorti des consultations publiques. Au moins, Bergeron est un urbaniste avec une vision. Cela prend au moins un à Montréal.

 

Comme tu peux voir, ce n’est pas tout le monde qui a la même perception de ce quartier. Je ne vois que le potentiel. Il y a des solutions aux problématiques, et le temps va régler plusieurs. Mais on ne peut pas croiser nos bras et attendre, il faut avoir une ouverture d’esprit et un peu de vision pour bien planifier ce quartier avec son potentiel. C’est trop près du fleuve et du transport en commun, à distance de marche du centre-ville, du Plateau et le Vieux. Malheureusement nos élus ne voit pas plus loin que 4 ans, et ils ne cherchent pas que des gains immédiats. Regarder ce qui se fait à Copenhague ou ailleurs. Comme c’est le cas pour plusieurs projets d’infrastructure, le Québec ne regarde pas très loin en avant...

 

Tu parles de développement graduel à l’est du pont. Le temps des banlieues centrales (villages) tirent à leur fin. Il faut de la bonne densité près des stations de métro, pour profiter aux services déjà en place, comme l’infrastructure, les écoles et universités, les cliniques et hôpitaux. Bien non, on préfère créer des nouveaux quartiers comme Namur, là où il n’y a pas de services, de parcs ou des trottoirs, tout ça pour plaire aux développeurs, et pour remplir des coffres de la ville dans l’immédiat, et peut-être des parties politiques…Un fois ces gens installé, il vont demander plus de services, comme font les banlieusards, tout ça au dépit des quartiers centraux avec leur infrastructure vieillissantes. Oui, on peut faire du développement graduel, mais regardez le ‘big picture’ et bâtir sur nos atouts, ou l’infrastructure est déjà en place. À un certain moment il y avait des maisons à deux étages sur la rue Sainte-Catherine, petit à petit cette rue à changer de vocation. Ce phénomène peut se passer autour du pont et du fleuve. Ça prend une mixité, et on peut encore conserver des maisons à 3 étages dans le quartier Sainte-Marie, mais au sud de la rue Sainte-Catherine, et en face du fleuve et de la rue Notre-Dame, il faudra prévoir plus de densité un jour. That’s my story and I’m sticking to it…;)

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UNE TOUR QU’ON REGRETTERA

François Cardinal

 

cardinal le phare.jpg

 

Comme ça, Québec aura son Rockefeller Center. Un immense complexe commercial flanqué de la plus haute tour jamais construite à l’est de Toronto, Le Phare.

 

Pareil au Rockefeller de New York, a dit le promoteur Michel Dallaire, de Cominar. Avec une tour de 65 étages qui « se démarquera au-delà des frontières ». Un projet que « toutes les villes modernes dans le monde seraient fières d’avoir », a ajouté le maire Labeaume.

 

Un peu plus et on comparait Le Phare au Burj al-Arab de Dubaï…

 

Mais attendez… Cette voile au sommet du Phare… N’a-t-elle pas justement une parenté avec la voile du Burj al-Arab ? Les deux tours ne revendiquent-elles pas, à l’identique, leur « héritage maritime » ? La course à la hauteur des Émirats a-t-elle vraiment inspiré les gens de Québec, ne serait-ce qu’inconsciemment ?

 

Pincez-moi quelqu’un.

 

S’il y a une comparaison à faire avec Le Phare, ce n’est pas vers le golfe Persique qu’il faut se tourner, encore moins vers le Rockefeller, un complexe qui s’intègre à merveille au tissu urbain new-yorkais.

 

C’est plutôt vers Paris, là où l’on retrouve une immense tour… qu’on rêve de démolir depuis 40 ans.

 

***

 

Si vous avez déjà arpenté la Ville Lumière, vous l’avez vue. Car vous ne pouvez la manquer.

 

La tour Montparnasse s’élève dans le ciel de Paris comme un mirador de 57 étages, une vilaine excroissance décriée depuis son ouverture, en 1973.

 

Pas parce qu’elle est particulièrement hideuse, soyons honnête. Mais parce qu’elle n’a pas sa place là, dans une ville aussi étrangère aux gratte-ciel qu’au service à l’auto.

 

« La plus belle vue de Paris est au sommet de la tour Montparnasse, dit-on. Car c’est le seul endroit où on ne la voit pas. »

 

L’ancien maire Delanoë s’était d’ailleurs prononcé pour sa démolition. La rivale d’Anne Hidalgo a elle aussi prôné, l’an dernier, la destruction de cette « catastrophe urbanistique » de 210 mètres sortie d’une époque révolue.

 

Et 40 ans plus tard, au nom de la « modernité » encore une fois, Québec s’apprête à faire la même erreur. En y ajoutant 40 mètres.

 

Paris et Québec jouissent pourtant d’une personnalité forte, d’un patrimoine signature, de magnifiques édifices. Ce sont deux villes élégantes pour qui le gratte-ciel ressemble finalement à un bijou clinquant, une grosse broche dorée qui finit par déséquilibrer l’ensemble.

 

Je sais bien qu’on veut construire Le Phare à Sainte-Foy, sur les cendres de l’ancienne Auberge des gouverneurs, et non dans le Vieux-Québec. Mais là est justement la leçon de la tour Montparnasse : ce n’est pas parce qu’il est possible de construire un édifice grandiloquent en périphérie qu’il faut le faire.

 

Chaque tour doit avoir des raisons profondes d’être comme elle est, où elle est, a déjà dit le « starchitecte » Jean Nouvel. « Elle doit correspondre à un héritage, avec ses racines. Les racines, ce sont souvent des correspondances avec la structure de la ville, les liens avec un climat, avec une culture localisée. »

 

« Parachuter un objet haut dans un lieu sans raison », à son avis, ce n’est rien d’autre qu’un « désastre ».

 

***

 

Manifestement, le maire Labeaume s’est commandé « un gros legs ». Précisément ce qu’on avait fait pour la tour Montparnasse, en 1969, en exigeant avec prétention « la plus haute tour de bureaux d’Europe ».

 

Mais les temps ont changé. Une tour de cette magnitude, en 2015, ça ne se commande pas à la légère, en prenant le bureau d’architecte qu’on a sous la main. Pas plus qu’on ne commande de la hauteur dans un secteur qui n’en possède pas.

 

La densité ne se génère pas de manière spontanée. Elle se crée, de manière organique. Elle se planifie, s’inscrit dans un projet d’urbanisme et de mobilité.

 

Rien de tout ça dans le projet de la famille Dallaire. Plutôt, on fait le coup du DIX30 et du Quinze40 : on ne répond pas à une demande, on la provoque. De manière artificielle. On cible un terrain en friche, on crée un semblant de quartier avec un semblant de place publique et un semblant d’animation urbaine. Puis on croise les doigts.

 

L’intervention ne se rattache ainsi à rien, sinon à des rêves de grandeur. L’exact opposé des plus beaux édifices prévus et construits ailleurs au pays, dans des secteurs qui appellent la hauteur. La Tour des Canadiens à Montréal, belle et racée. Le Ritz-Carlton à Toronto, élégant et majestueux. Le Telus Sky de Calgary, moderne et unique.

 

On se retrouve ainsi, à Québec, avec un projet sans lien avec son environnement, en rupture d’échelle, qui n’a d’audace que la hauteur.

 

Augmenter la hauteur du pôle Sainte-Foy pour en faire une porte d’entrée, je veux bien. Mais plusieurs projets structurants vaudraient mieux qu’une tour démesurée qu’on finira par regretter. Comme à Paris.

 

http://plus.lapresse.ca/screens/05f1262a-fb85-45d8-ba2f-61227319c1ed%7C_0.html

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La tour ex Credit Lyonnais située a Lille dans le Nord de la france fait 120 mètres de haut. Malgré ses 20 ans, son design reste très actuel. Elle se situe au dessus de la gare Lille Europe et un centre commercial Euralille.

Commentaire de Matt au #37 de ce fil http://mtlurb.com/forums/showthread.php/22970-FRANCE-actualit%C3%A9-architecture-d-hier-d-Aujourd-hui-et-de-demain/page4

 

Je me permets d'introduire cette intervention en proposant justement un compromis pour le développement du nouveau pôle d'affaires de Québec. Ce type de construction de hauteur moyenne à l'avantage de mettre en valeur autant la qualité architecturale de l'édifice, que le quartier dans lequel est s'insère. Malgré son âge et à cause d'un design soigné, cette tour continue d'éblouir par sa modernité intemporelle, en se laissant admirer tout naturellement.

 

Voilà bien le genre de construction que je verrais à Québec, plutôt que ce qui est actuellement proposé comme édifice phare. A cela je prendrais exemple de Barcelone, qui n'a aucun immeuble de grande hauteur, mais une collection d'édifices originaux et aux qualités artistiques indéniables. Si Québec prenait résolument cette direction pour son nouveau quartier des affaires, ce serait assurément un meilleur choix.

 

Pourquoi pas justement une belle collection d'édifices sculpturaux de classe mondiale qui s'aligneraient avec le temps et à mesure des besoins? C'est bien beau de vouloir épater la galerie, mais si on le fait avec un geste superficiel et de manière totalement artificielle, on n'aura rien démontré de substantiel, sinon une totale ignorance des meilleures pratiques urbanistiques.

 

Bien sûr au passage, on aura gâché irrémédiablement le paysage urbain, par l'intervention ponctuelle et mal avisée d'un politicien en mal de visibilité. Québec mérite mieux qu'un symbole démesuré à l'échelle de l'égo de son maire. Tout le monde sera d'accord pour dire qu'il est plus facile d'additionner les planchers, que de construire une oeuvre architecturale remarquable. Or la difficulté dans la création artistique ne se mesure pas à ses dimensions, mais dans l'expression d'une série de lignes, de formes, de textures, de couleurs et de matériaux, qui mis ensembles, réussissent à nous émouvoir et éveiller en nous une sorte de plaisir satisfait.

 

En fait ce qui est pire dans ce dossier, ce n'est pas tant le gigantisme de l'immeuble proposé, mais plutôt la manière dont Labeaume veut l'imposer à la population. On met le dossier sur le fast track par une commande personnelle, on oublie toute consultation et tout le monde se trouve devant la fait accompli. Un dictateur ne ferait pas mieux.

 

J'ose donc espérer que les citoyens de Québec se lèveront et exigeront par référendum un choix plus démocratique. Parce qu'ici c'est l'image même de leur ville qui en dépend et pour longtemps. Ainsi, si la population accepte ce projet dans sa forme actuelle, elle l'aura fait en toute connaissance de cause et en assumera alors l'entière responsabilité. Autrement elle aura fixé des balises raisonnables à un maire populiste hyperactif, en lui démontrant les limites à ne pas franchir.

Modifié par acpnc
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En fait ce qui est pire dans ce dossier, ce n'est pas tant le gigantisme de l'immeuble proposé, mais plutôt la manière dont Labeaume veut l'imposer à la population. On met le dossier sur le fast track par une commande personnelle, on oublie toute consultation et tout le monde se trouve devant la fait accompli. Un dictateur ne ferait pas mieux.

 

J'ose donc espérer que les citoyens de Québec se lèveront et exigeront par référendum un choix plus démocratique. Parce qu'ici c'est l'image même de leur ville qui en dépend et pour longtemps. Ainsi, si la population accepte ce projet dans sa forme actuelle, elle l'aura fait en toute connaissance de cause et en assumera alors l'entière responsabilité. Autrement elle aura fixé des balises raisonnables à un maire populiste hyperactif, en lui démontrant les limites à ne pas franchir.

 

Comment un investissement privé pourrait être démocratisé? Je comprends qu'il faut tenir compte de la population autour, mais si on devait demander l'avis de la population à chaque projet, on ne bâtirait jamais, car tous et chacun ont leur préférence, leur avis, leur goût et c'est loin d'être tout le monde qui comprends ce qu'implique le développement urbain.

 

À la limite, si les citoyens veulent se prononcer sur Labeaume, il y aura les élections dans quelques années...

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Comment un investissement privé pourrait être démocratisé? Je comprends qu'il faut tenir compte de la population autour, mais si on devait demander l'avis de la population à chaque projet, on ne bâtirait jamais, car tous et chacun ont leur préférence, leur avis, leur goût et c'est loin d'être tout le monde qui comprends ce qu'implique le développement urbain.

 

À la limite, si les citoyens veulent se prononcer sur Labeaume, il y aura les élections dans quelques années...

 

Pas besoin de consulter pour chaque projet. On consulte pour établir des directives globales encadrant le développement. Les promoteurs font ensuite leur profit tout en respectant ces balises établies par la Ville et sa population.

 

C'est d'ailleurs pour ça qu'il y a des consultations publiques pour chacun des PPU, comme celui de Sainte-Foy.

Malheureusement, si j'ai bien compris, Labeaume a déjà annoncé qu'il s'en fout un peu de ce que pense sa population. C'est SA ville, pas la vôtre.

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