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La taverne Magnan fermera ses portes après 82 années d’existence


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dans la Voix-Pop

5/02/2016 Mise à jour : 5 février 2016 | 6:00

 

Restaurant Magnan: le bâtiment pourrait être démoli

 

Par André Desroches

TC Media

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Le bâtiment situé à l'angle des rues Charlevoix et Saint-Patrick est le fruit d'une succession d'agrandissements depuis 1932.

André Desroches / TC Media

 

Les dernières traces du légendaire restaurant Magnan fermé en 2014 après 82 ans d’existence pourraient disparaître. Le propriétaire veut démolir le bâtiment situé dans Pointe-Saint-Charles pour construire un immeuble d’habitation, mais l’arrondissement s’y oppose.

 

Le dossier sera à l’étude le 16 février lors d’une séance publique du comité d’étude des demandes de démolition.

 

La demande de permis pour raser l’édifice situé à l’angle des rues Saint-Patrick et Charlevoix a été reçue en janvier par le comité consultatif d’urbanisme (CCU).

 

«Les membres ont émis un avis défavorable», indique la présidente du CCU et conseillère municipale Anne-Marie Sigouin. Le propriétaire en appelle de la décision.

 

Le CCU considère des facteurs tels que l’état de l’immeuble et le projet de remplacement.

 

«On s’entend que ce n’est pas un chef-d’œuvre d’architecture», admet Anne-Marie Sigouin. Rien de patrimonial dans le bâtiment qui a abrité l’institution de la restauration. Mais selon elle, «il a une valeur au niveau de la mémoire collective. C’est un lieu emblématique.»

 

Mme Sigouin affirme que la structure de l’immeuble «est tout à fait saine».

 

L’urbaniste chargé de projet pour le promoteur, André Frenet, explique que si l’immeuble présente de l’extérieur un aspect somme toute moderne et homogène, il en va autrement dans l’ancienne taverne.

 

«Il y a eu une succession d’agrandissements par l’intérieur qui datent des années 1930, souligne-t-il. C’est impossible de récupérer le bâtiment d’un point de vue économique et fonctionnel.»

Habitations et commerces

Le propriétaire veut construire un seul bâtiment de trois étages sur le terrain d’une superficie de 3082 mètres carrés.

 

L’usage serait mixte. Il y aurait des commerces au rez-de-chaussée sur les rues Charlevoix et Saint-Patrick. En retrait, vers la rue Augustin-Cantin, le promoteur construirait une cinquantaine d’unités d’habitation. Ça pourrait être un mélange de condos et de logements locatifs. «C’est à confirmer», note André Frenet.

 

La famille Magnan a vendu le bâtiment et le terrain en octobre 2014. Selon le rôle foncier de la Ville de Montréal, le propriétaire est Gestion Saint-Patrick.

 

Le comité d’étude des demandes de démolition rend généralement une décision le soir même. Si le permis est refusé au propriétaire, ce dernier peut la contester. Ce sont alors tous les élus de l’arrondissement qui sont saisis du dossier.

 

La séance publique aura lieu à compter de 20h à la mairie d’arrondissement.

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Ouain, garder un vieil édifice laid et abandonné à l'entrée du quartier pour "la mémoire collective", c'est pas fort fort. Le promoteur est aussi bien d'annoncer une portion de logements à loyers modiques et surtout pas de condos s'il veut avoir une chance de bâtir quoi que ce soit à Pointe-Saint-Charles!

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Il reste un cadavre, peut-être encore bien conservé, mais un cadavre quand même, puisque l'âme du bâtiment est disparue à jamais. On ne ramène pas les morts, on les enterre et on met un petit monument qui rappelle leur passage parmi nous. Voilà ce qui reste à faire avec cet édifice dont le terrain a plus de valeur et de potentiel que ses murs.

 

Comme disait la maxime: le roi est mort! Vive le roi! Un corps plus jeune, une nouvelle personnalité et un destin différent.

 

Maintenant que le deuil est fait, inutile d'insister, il faut passer à autre chose. De l'habitation, des commerces et un retour à la vie pour ce coin de rue trop bien placé pour végéter plus longtemps.

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Il reste un cadavre, peut-être encore bien conservé, mais un cadavre quand même, puisque l'âme du bâtiment est disparue à jamais. On ne ramène pas les morts, on les enterre et on met un petit monument qui rappelle leur passage parmi nous. Voilà ce qui reste à faire avec cet édifice dont le terrain a plus de valeur et de potentiel que ses murs.

 

Comme disait la maxime: le roi est mort! Vive le roi! Un corps plus jeune, une nouvelle personnalité et un destin différent.

 

Maintenant que le deuil est fait, inutile d'insister, il faut passer à autre chose. De l'habitation, des commerces et un retour à la vie pour ce coin de rue trop bien placé pour végéter plus longtemps.

 

Si le bâtiment avait un tantinet de valeur historique il y aurait eu probablement plus de résilience à le préserver. C'est une architecture, de la brique et du mortier ben ben ordinaire.

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Si le bâtiment avait un tantinet de valeur historique il y aurait eu probablement plus de résilience à le préserver. C'est une architecture, de la brique et du mortier ben ben ordinaire.

 

C'est ce que je me disait aussi. On peut surement avoir quelque-chose de plus beau dans ce cois.

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Il n'y a pas d'hésitation à avoir. On dispose cavalièrement d'édifices drôlement plus significatifs et cela sans remord. Donc ce n'est pas le moment de tomber dans la sensiblerie, en nuisant aux affaires. Ici il n'y a pas de cause sociale à défendre. Procédons comme on le ferait pour tout projet de revitalisation dans un quartier donné. Donc du logement et des commerces sont tout indiqués, en complémentarité avec ce qui se fait un peu partout dans le voisinage.

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Le problème n'est pas la pertinence de la démolition mais plutôt ce qui va y être construit! On parle d'équilibre; il est autant inacceptable de vouloir tout conserver au nom de la mémoire collective que de construire de l'insipide à outrance.

 

Nous combattons trop souvent le feu par le feu par simplicité et/ou par cupidité. Évidement, il n'est pas possible de satisfaire tout le monde mais la bonne volonté et le respect seront toujours gagnants dans le temps.

 

Comme acpnc le suggère, un simple petit monument, soit une plaque ou autre, serait tout indiqué pour honorer le passé. Un beau bâtiment est plus que souhaitable pour le futur, et ce pour n'importe quel projet.

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On sait que Pointe-Saint-Charles constitue l'un des six quartiers de l'arrondissement «Sud-ouest», et regroupe environ un cinquième de sa population. J'essaie en vain de trouver une certaine cohérence entre cet avis du CCU et ce qui se passe dans Griffintown, un autre des quartiers du même arrondissement.

 

Instructif quand même d'observer la coexistence de philosophies opposées au sein de la même administration municipale: ça devient difficile de prédire une décision particulière; un exercice de modélisation s'imposerait--peut-être un projet pour des étudiants gradués! A moins que l'on s'en remette à la bonne vieille formule du donnant-donnant: tu me concèdes celle-ci, et je te concède celle-là (c'est d'ailleurs un «modèle» ...primitif)

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  • 2 semaines plus tard...

via La Voix Pop

 

17/02/2016 Mise à jour : 17 février 2016 | 12:40

 

Taverne Magnan: le bâtiment sera démoli

 

Par André Desroches

TC Media

 

Le bâtiment de Pointe-Saint-Charles occupé pendant 82 ans par la taverne Magnan ne sera bientôt plus qu’un souvenir. Il sera rasé au cours des prochains mois par le propriétaire, qui souhaite construire un immeuble d’habitation.

 

Réuni le 16 février, le comité d’étude des demandes de démolition de l’arrondissement du Sud-Ouest a considéré des facteurs tels que l’état du bâtiment, sa valeur patrimoniale et le projet de remplacement. Il n’a reçu qu’une lettre d’opposition à la démolition.

 

Le comité a accordé le permis avec certaines réserves. Il demande notamment qu’un plan de commémoration rappelant la présence pendant huit décennies du restaurant Magnan, fermé en 2014, soit déposé par le propriétaire.

 

Il réclame aussi une consultation avec la communauté pour le développement du projet de remplacement.

 

La firme d’architectes chargée de l’étude patrimoniale accorde une «valeur historique à l’établissement, mais pas au bâtiment». Aux yeux des spécialistes, il «n’a pas de valeur architecturale».

 

«On est très sensible à la mémoire de l’établissement, souligne l’architecte Martin Leblanc, qui travaille avec le propriétaire. On veut vraiment faire quelque chose de bien à Pointe-Saint-Charles.»

 

Il n’y a aucun fini d’origine à l’intérieur et l’enveloppe extérieure a été refaite en 1979.

 

Nécessitant d’importantes réparations, le bâtiment de 23 000 pieds carrés situé à l’angle des rues Saint-Patrick et Charlevoix présente une «compartimentation multiple» qui témoigne d’une succession d’agrandissements par l’intérieur effectuées depuis les années 1930. Cet aménagement rend difficile son utilisation dans son état actuel.

 

Nouveau bâtiment

 

«Nous voulons faire un projet mixte qui ramènerait du commerce dans le secteur», explique le propriétaire, Michael Bertone.

 

Tel qu’expliqué par TC Média la semaine dernière, il prévoit construire un bâtiment de trois étages avec des commerces au rez-de-chaussée et 52 unités d’habitation aux étages. «C’est du logement locatif qu’on veut faire», précise-t-il.

 

Potentiel de restauration

 

Au cours de la même séance, les membres du comité ont refusé d’accorder le permis de démolition demandé par le propriétaire de la maison située au 119, Rose-de-Lima, dans Saint-Henri.

 

Il souhaite démolir le bâtiment de deux étages construit en 1860 pour construire un immeuble de six logements.

 

Le comité a reçu 12 lettres de citoyens opposés à la démolition de la maison ouvrière, l’une des premières habitations du village de Saint-Augustin qui s’est développé à partir de 1855.

 

Architectes et ingénieurs soulèvent dans leur rapport des problèmes de fondation et de structure. Tant l’intérieur que l’extérieur ont été refaits au fil des ans. «Il n’y a aucun élément d’origine apparent», souligne la firme d’architectes, qui estime que la maison possède «une faible valeur patrimoniale se limitant à son ancienneté».

 

Malgré ces avis, le comité n’est pas convaincu de l’absence de «potentiel de restauration» du bâtiment. Ses membres disent vouloir encourager la préservation des immeubles anciens.

 

Les opposants aux décisions rendues par le comité ont un délai de 30 jours pour faire appel.

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