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Chaque semaine, André Nguyen, propriétaire du bistrot Big in Japan, surprend des passants photographiant l’immense murale qu’arbore son commerce, transformé en tableau géant depuis le festival de street art MURAL qui a muté l’été dernier la Main en galerie à ciel ouvert. « Avec toutes ces photos de touristes, le nom de mon commerce a dû faire le tour du monde ! », lance ce fils de commerçants, né sur le Plateau.

 

Ce refrain, c’est de la musique aux oreilles de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent (SDBSL), qui a lancé en 2013 le fameux festival de street art MURAL, pour changer le visage de sa foire commerciale. « La culture, ça fait partie de notre mission, on n’est pas là que pour faire du développement commercial. On veut des commerces qui reflètent la créativité du quartier et de Montréal », insiste Glenn Castanheira, directeur de la SDBSL, qui a repris le commerce de ses parents portugais, la rôtisserie Cocorico.

 

La tenue du festival MURAL, qui a attiré 800 000 personnes en trois jours, est la success story de cette bande de jeunes entrepreneurs qui misent sur l’art, l’innovation et la créativité pour redynamiser l’artère. Sur les 35 murales qui ornent toujours la Main, trois ont été choisies parmi les 25 plus belles œuvres de street art réalisées en 2013, par le très branché magazine américain Complex. Deux autres événements culturels, un durant la course de Formule 1 et un autre en août, seront bientôt lancés.

 

La morosité et la déferlante de locaux à louer n’ont pas de quoi décourager la SDBSL. « Pour que les gens viennent, il faut leur faire découvrir l’âme de la rue Saint-Laurent. Avec MURAL, nous avons proposé une expérience unique. Les chiffres nous montrent que ça a marché. »

 

Renaissance

 

André Nguyen, qui a assisté à la montée aux nues du boulevard dans les années 90, avec ses restos glamour et ses limousines, puis sa descente aux enfers au cours des années 2000, croit que Saint-Laurent est en pleine mutation. « On voit arriver des commerces moins tape-à-l’œil et plus vrais, dit-il. Des commerces qui parlent de nous, de ce qu’est Montréal, qui ne cherchent pas à cloner Miami ou New York. » La renaissance de l’artère passera par un retour aux sources, dit-il. Un retour à l’âme métissée portée par la cohabitation d’institutions du passé comme Schwartz et Moishes et la venue de jeunes commerces créatifs tenus par des jeunes du Plateau et du Mile End, à deux pas.

 

L’arrivée de dizaines de startups branchées sur le Web dans la Maison Notman contribue déjà à refaçonner le visage de la Main. De nouveaux bars, dont le Suwu, l’appartement 200 et le petit frère du Big in Japan, près de Rachel, rameutent cette faune avide d’originalité, qui rôde aussi autour du Burger Royal, et bientôt du Majestic, qu’ouvrira un ex-chef du Toqué. L’espace D, la seule boutique à tenir les articles de mode et de maison du populaire designer espagnol Desigual, a quitté Saint-Denis pour un loyer deux fois moins cher sur la Main. « C’était mort là-bas. Ici, la clientèle est très différente, plus branchée », affirme un des deux associés.

 

Reste que la présence d’immeubles défraîchis, pleins de graffitis, laissés vacants par des propriétaires qui préfèrent ne pas s’empêtrer de locataires exigeant des rénovations, plombe l’aspect de la rue. « Il faut que la ville soit plus mordante », insiste la SDBSL.

 

Pour Casthaneira, l’avenir de la Main passe aussi par les 3000 travailleurs de compagnies de communication, de technologies et diverses startups qui boulonnent dans les locaux situés aux étages. « II faut créer ici une vie à toute heure du jour. Si les gens travaillent ici, ils vont ensuite vouloir des endroits chouettes où manger, se divertir et vivre. »

 

On ne se raconte plus d’histoire avec la nécessaire concurrence à mener avec la banlieue. Seulement 9 % des visiteurs viennent sur l’artère en voiture, 80 % des clients recourent plutôt au transport actif, 16 % sont des touristes étrangers et 4 % des banlieusards. « Il y a un plus grand potentiel de développement auprès des touristes que des banlieusards. Alors, l’histoire du stationnement… »

 

 

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/401486/la-main-retourne-a-ses-sources

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Ah, c'est de la musique à mes oreilles que de lire ce genre d'article. Premièrement parce que de nouveaux acteurs nous arrivent avec de nouvelles idées originales. Et la Main se doit d'être original, sinon a quoi bon !

 

deuxièmement parce qu'on par de densification..... finalement. Car la densité est un des facteurs les plus importants dans la réussite d'une rue commerciale et/ou d'un quartier. Plus il y a de monde, plus il y a de l'activité et plus il y a d'échanges entres personnes, que ce soit culturel, commercial ou autres. C'est ca l'esprit urbain.

 

Je suis aussi ravi de voir que la Main se métamorphose et s'adapte à cette ''nouvelle'' clientèle. De nouveaux commerces. De nouvelles entreprises dans le secteur. C'est exactement ce qu'il faut. Et vous verrez, une fois la mode du dix trente terminé, certains clients de la banlieue reviendront sur la Main. Car les banlieusards constituent des touristes de premiers plans.

 

Maintenant, un petit coup de pouce de la ville, histoire de réduire un peu les taxes commerciales....

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