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http://voir.ca/societe/2013/04/11/dossier-anglos-artistes-anglos-made-au-quebec/

 

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Dossier Anglos

 

11 AVRIL 2013

 

par SIMON JODOIN

 

C’est dans l’air du temps. Le débat sur le renforcement de la loi 101 semble vouloir reprendre de plus belle, entraînant avec lui des discussions parfois acerbes entre les anglos et les francos, les premiers craignant de ne pas trouver leur place au sein de la culture québécoise, les seconds souhaitant tout faire pour éviter de voir leur langue disparaître au profit de l’hégémonie anglo-saxonne.

 

Encore cette semaine, ces discussions faisaient la manchette. «Grogne chez les anglos», titrait Louise Leduc dans le quotidien La Presse en rapportant les tensions entre le ministre Jean-François Lisée et des membres de la communauté anglophone. On pourrait croire que nous entrons dans une nouvelle ère d’animosité. Peut-être… Et peut-être pas!

 

Dans tout ce brouhaha bourré de scènes déjà vues à propos des affiches dans le centre-ville de Montréal, des marques de commerce des multinationales et mettant en vedette la langue d’enseignement (un film dans lequel nous avons joué des centaines de fois), certaines initiatives permettent d’entrevoir le rapport anglos/francos sous un nouveau jour et de dégager de nouvelles pistes de solution. Avec le site web Made au Québec lancé le 22 mars dernier, l’English-Language Arts Network (ELAN) propose d’ouvrir une fenêtre virtuelle – et pourtant bien réelle – sur le travail des artistes anglophones montréalais.

 

L’objectif? Rassembler au sein d’un agrégateur toutes les nouvelles concernant les artistes anglophones de toutes les disciplines. Car si certains groupes de musique sont bien en vue depuis quelques années, on ne saurait en dire autant des écrivains, cinéastes ou artistes en arts visuels qui œuvrent dans la langue de Cohen. Le site made-au-quebec.ca, qui s’affiche par défaut en français, permet ainsi de suivre l’actualité de créateurs d’ici et, dans la plupart des cas pour les francophones, de fréquenter leur travail pour la toute première fois.

 

Pour Guy Rodgers, directeur général d’ELAN: «Depuis vingt ans, le nombre d’artistes anglophones qui choisissent de vivre au Québec a augmenté en flèche.» Un choix qui, selon lui, repose entre autres sur l’attirance pour la langue française et un désir de prendre part à la culture québécoise.

 

Une participation qui demeure parfois assez difficile, il faut en convenir. Car bien souvent, l’artiste anglo d’ici se retrouve dans une quête similaire à celle du Canadien errant, banni de ses foyers à parcourir des pays étrangers. Inconnus de leurs concitoyens qui les confondent volontiers avec n’importe quel Torontois, ils sont pris en sandwich entre la culture francophone et les best-sellers américains ou les blockbusters hollywoodiens.

«Beaucoup de revendications ne font pas l’unanimité, selon Guy Rodgers, mais il y a un point sur lequel tous les anglophones sont d’accord: ils ne veulent pas servir de bouc émissaire pour l’ancien empire british ou la dominance économique actuelle de l’empire américain.»

 

Le problème que doivent affronter les anglos est donc double: aller à la rencontre de leurs concitoyens francophones, plutôt habitués à fréquenter les standards de la culture francophone, tout en se distinguant dans leur promotion pour faire valoir leurs racines montréalaises et québécoises.

 

Il s’agit sans doute là, aussi, d’une réponse au déclin des médias anglos. Il y a un an, le Hour et le Mirror fermaient leurs portes, faute de revenus. À la même époque, The Gazette annonçait des suppressions de postes draconiennes à la rédaction. Peu à peu, la culture anglophone montréalaise se retrouve sans voix médiatique. Une situation un peu inquiétante quand on sait que les hebdos culturels gratuits étaient lus aussi, et pour beaucoup, par des francophones.

Pas question de s’apitoyer, cependant. «Nous avons créé le site Made au Québec à des fins autant émotives que pragmatiques, résume Rodgers, autant pour promouvoir les artistes que pour stimuler un dialogue entre voisins qui pourraient se connaître mieux.»

 

Made au Québec s’inscrit ainsi dans la lignée du projet Recognizing Artists: Enfin visibles aussi lancé par ELAN en 2010, qui offrait sur le web des portraits d’artistes anglophones bien souvent anonymes et inconnus de leurs concitoyens. Il s’agit maintenant de les suivre au fil de l’actualité et d’allumer un esprit de dialogue entre les deux solitudes, qui sont de moins en moins isolées et éloignées.

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http://www.made-au-quebec.ca/comDisciplines/theatre

 

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Lumière sur les artistes anglophones du Québec

 

Bienvenue sur Made au Québec, plateforme en ligne dédiée à toute l’actualité de la communauté artistique anglophone du Québec. Danse, cinéma et télévision, musique, théâtre, écriture et arts visuels, à chaque saison, les nouvelles tendances et derniers succès issus de ces domaines artistiques vous y seront livrés. Pourquoi Made au Québec et pourquoi maintenant? Au cours des deux dernières décennies, la communauté artistique anglophone a pris sa place sur la scène québécoise et à l’international grâce à des musiciens comme Arcade Fire et Godspeed You! Black Emperor; grâce à des écrivains comme Louise Penny, Rawi Hage et plus récemment Josip Novakovich et, enfin, grâce à de jeunes acteurs comme Jay Baruchel.

 

De nouveaux visages font aussi leur apparition dans les arts visuels, la danse et le théâtre et des groupes d’artistes anglos continuent de progresser dans les Cantons de l’Est, les Laurentides et autres régions. Ce site internet deviendra la bonne adresse pour découvrir la riche diversité de la créativité anglo "made au Québec." Ce portail en langue française fera la promotion des artistes anglo-Québécois aussi bien au Québec qu’à l’extérieur et couvrira des disciplines artistiques aussi variées que la danse, le cinéma, la musique, ...

 

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Les artiste anglo-québécois sont une richesse pour nous tous. Ils sont uniques. N'ont rien à voir avec des Torontois ou des calgariens. Si les Francos pouvaient reconnaître ce fait, et en même temps les Anglos (surtout la Gazette!) arrêter de crier au génocide chaque fois qu'on parle de protection du caractère français du Québec, on aurait plus de bonne volonté de chaque bord. Et on progresserait tous ensemble.

 

Je sais, on entend de ti-zoiseaux en lisant ça. C'est un peu cucul. Mais Ça me semble quand même plutôt juste.:o

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Je suis également en faveur de l'émergence des artistes anglo-québécois car non seulement sont-ils extrêmement talentueux, ils contribuent également au rayonnement de la culture québécoise ET de la langue française.

 

De la langue française !?

 

Et oui, beaucoup d'artistes anglo-québécois parlent ou utilisent le "frenglish" dans leurs créations. :highfive:

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.... ils contribuent également au rayonnement de la culture québécoise ET de la langue française.

 

De la langue française !?

 

 

C'est aussi ce que je me dis de plus en plus. Car si c'est artistes étaient resté à Calgary, Toronto ou au Texas, alors ils n'auraient vraisembleblement pas appris le français. Mais étant donné qu'ils sont ici, alors ils l'apprennent un peu et beaucoup pour certains. C'est déjà ça de mieux.

 

Et beaucoup de ces artistes anglos participent à la reconnaissance de Montréal sur la scène anglo-américaine culturelle. On n'a qu'à penser à Arcade Fire au Grammy's d'il y a 2 ans !

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Groenland sort son album "The Chase" cette semaine et ça me semble très bon, la chanteuse a une superbe voix. Pour ma part je trouve qu'il y a de la place pour tout le monde. Le débat anglais/français me semble une invention des médias, dans ma vie de tous les jours je n'en entend jamais parler.

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Groenland sort son album "The Chase" cette semaine et ça me semble très bon, la chanteuse a une superbe voix. Pour ma part je trouve qu'il y a de la place pour tout le monde. Le débat anglais/français me semble une invention des médias, dans ma vie de tous les jours je n'en entend jamais parler.

 

Tu as bien raison pour les médias mais il faut avouer qu'il y a des politiciens et des groupes qui alimentent le tout.

 

Bon, alors Groenland c'est quel genre de musique. Je vais chercher un peu mais je n'ai jamais entendu parler.

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