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Papier positif de françois cardinal


MtlMan

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À force de répéter, les gens finiront par comprendre que Mtl ne va pas si mal que certains le disent!

 

Les Montréalais, champions de l’autodénigrement…

 

Je le dis et le redis. Montréal ne va pas aussi mal qu’on l’affirme sur toutes les tribunes, Montréal n’est pas en train de dépérir, Montréal n’est pas hasbeen, Montréal n’est même pas en train de décliner…

Au risque de vous faire renverser votre café, j’oserais même dire que Montréal va plutôt bien par les temps qui courent.

La construction résidentielle est en hausse. Les grues sont aussi nombreuses qu’à l’époque des Olympiques. On construit des gratte-ciels, ce qu’on n’avait pas fait depuis des décennies. Et le taux d’inoccupation des espaces à bureaux oscille certes, mais il demeure très bas, tant au centre-ville qu’en périphérie.

Également, le nombre de faillites diminue, le taux de pauvreté aussi, le revenu des familles augmente plus vite ici qu’à Toronto, l’investissement en recherche universitaire est en croissance, le tourisme atteint des records et le Grand Montréal dépasse les autres régions métropolitaines du pays en matière de diplomation postsecondaire.

Vous ne me croyez pas? Je vous invite à parcourir ces centaines de palmarès internationaux qui font la part belle à Montréal (un bon échantillon ici). À consulter les Signes vitaux du Grand Montréal. Ou, mieux, à lire le dernier rapport du Mouvement Desjardins, qui note que Montréal a «enregistré sa meilleure performance économique des cinq dernières années en 2011 (+4,5 %)».

Pourquoi cette énumération des bons coups de Montréal? Parce que j’ai promis à l’ami Joseph Facal, lors d’une discussion enflammée à l’émission Bazzo.tv, de répondre à sa question : «si ça va si bien, pourquoi a-t-on l’impression que ça va si mal?»

J’ose une hypothèse. Ce négativisme provient d’une combinaison de deux éléments propre à la métropole: un manque d’engagement des citoyens ET une absence de leader.

D’abord, les Montréalais, comme les Québécois, exigent que la municipalité réponde à leurs attentes, à leurs besoins, à leurs désirs. Plutôt que de se demander ce qu’ils peuvent faire pour leur ville, ils se contentent de se demander comment elle peut en faire plus pour eux. Comme des gérants d’estrade, en quelque sorte.

Cela renforce la frustration, l’idée que tout va mal, que la Ville ne répond pas aux attentes de ses citoyens.

À titre comparatif, les Canadiens et les Anglo-Québécois sont nombreux à se faire un devoir de s’engager, de s’investir, de redonner à leur communauté. Ils font partie de la community plutôt que d’en être de simples bénéficiaires. Impliqués dans le bon fonctionnement de la ville, les anglos sont ainsi moins durs à l’endroit de cette même ville…

On a un bon indice de cette différence culturelle en lisant The Gazette (ou The Star, ou le Vancouver Sun), qui fait un superbe travail au niveau municipal. Les textes et chroniques sont moins négatifs que dans la presse francophone. On est très dur quand il le faut, mais on parle aussi du CUSM comme d’une institution importante, on salue les bons coups de la STM, on félicite les citoyens qui posent des gestes positifs… alors que les francos se contentent de critiques nourries et bien senties.

Cette approche équilibrée donne un portrait plus juste de la ville, renforce l’idée que celle dernière, malgré ses défauts, joue un rôle important et positif.

Cela dit, l’absence d’engagements des francos, en soi, ne peut tout expliquer. Sinon ce sentiment négatif se ressentirait partout ailleurs dans la province, même dans le royaume de Labeaume…

Ce qui distingue Montréal à mon avis, en plus du manque d’engagement des citadins, c’est l’absence de leader. Une absence qui se fait sentir depuis… depuis que Montréal va bien, ironiquement.

La métropole, en effet, a connu une intense période de déclin des années 1960 aux années 1990, mais depuis, elle rebondit. Grâce à l’essor des technologies de l’information et de la société du savoir, Montréal renait tranquillement depuis le milieu des années 1990, alors qu’elle renouait enfin avec la croissance.

Pas de manière aussi clinquante que Toronto, c’est sûr, pas de manière aussi flamboyante qu’à l’époque d’Expo 67, mais à sa façon, petit à petit. Ce qui est déjà beaucoup dans le contexte économique actuel.

Le problème, c’est qu’on n’a pas eu à Montréal, contrairement à Québec, un leader assez fort pour nous ouvrir les yeux sur les mérites, les qualités et les bons coups de la ville depuis près de 20 ans, justement.

Pierre Bourque a régné de 1994 à 2001, puis ce fut Gérald Tremblay. Or ni l’un ni l’autre n’a démontré les qualités d’un grand leader. Ni Bourque ni Tremblay n’a été assez solide pour nous donner confiance. Ni l’un ni l’autre n’a su nous convaincre que Montréal se dirige dans la bonne direction.

Le premier nous a plutôt plongé dans une réorganisation municipale dont on ne s’est jamais remis, en plus de saper les bases démocratiques de la ville et de négliger ses infrastructures. Quant au second, il a multiplié les bourdes et les scandales au point de rendre invisibles tous ses bons coups.

Bref, au cours des deux dernières décennies, on n’a pas eu à Montréal de maire suffisamment imposant pour compenser notre manque d’engagement. D’où cet autodénigrement constant qui plombe la métropole au moment où elle fait surface.

 

http://blogues.lapresse.ca/avenirmtl/2012/11/24/les-montrealais-champions-de-l%E2%80%99autodenigrement%E2%80%A6/

 

Par contre, je suis toujours déçu de voir comme argument le problème de leadership. je sais que c'est une réalité, mais je trouve pathétique qu'en 2012, les gens aient encore besoin de "leaders" pour les inspirer. Calvaire, bottez-vous le cul, lisez, renseignez-vous et vous pourrez vous motiver tu-seul! Ma tite montée de lait hebdomadaire.......

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François Cardinal devient de plus en plus un ''acteur'' intéressant dans le paysage montréalais et c'est avec des gens comme ça que Montréal sortira de sa torpeur pour retrouver ses lettres de noblesses. On le sait tous que tout ne va pas si mal à Montréal mais que la perception de plusieurs est contraire à la réalité. Cardinal joue un bon role et c'est tant mieux.

 

Je sais qu'il y a aussi Henry Aubin à la Gazette qui consacre beaucoup d'espace sur Montréal ainsi que d'autres personnes comme Gilbert Rozon, Stephen Léopold, Jean-François Lisée etc...

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Bien d'accord avec l'esprit positif, d'autant plus qu'il y a de solides raisons à cela. Mais j'irais plus loin, en affirmant que la croissance "flamboyante" des années précédant Expo 67 était en partie artificielle, découlant d'investissements publics massifs (financés par la dette) visant à combler des retards considérables (métro, autoroutes), d'autant plus que la structure industrielle de la ville était encore dominée par des "secteurs mous" tandis la prééminence financière et commerciale sur Toronto était déjà chose du passé. Dès 1968, la ville était en crise, et l'exode d'après 1976 ne fit qu'empirer les choses. Aujourd'hui, le renouveau de Montréal repose sur des forces en haute technologie, en relations internationales (commerciales et académiques) et en culture. On a plus de raisons d'être optimiste maintenant qu'en 1980. Mais le rôle des autorités municipales dans cette réussite est minime, ce qui ne veut pas dire qu'une amélioration de ce côté ne serait pas bienvenue, au contraire!

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