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L’identité de Montréal: ses deux langues…


bxlmontreal

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La mondialisation est un énorme rouleau compresseur qui uniformise les villes de la planète. Partout, les mêmes McDo, Starbucks et chaînes hôtelières. Et pourtant, ce qui rend les villes intéressantes et attrayantes, c’est leur singularité, leurs différences, leur identité…

 

C’est ce que nous rappelle de façon magistrale Daniel A. Bell, professeur de philosophie mondialement reconnue rattaché à l’Université Tsinghua de Beijing, dans son dernier livre The Spirit of Cities : Why the Identity of a City Matters in a Global Age.

 

Cosigné avec le professeur Avner de-Shalit, cet ouvrage est un tour du monde des identités, en neuf villes bien circonscrites : Jérusalem et la religion, Paris et le romantisme, Berlin et la tolérance, New York et l’ambition… Montréal et ses deux langues!

 

danielbellClichés, tout ça? Au contraire, il s’agit chaque fois d’une incursion en profondeur dans ce qui définit véritablement ces villes. Une véritable psychothérapie, en fait, réalisée par deux auteurs qui ont foulé les lieux dont ils parlent (en soi, c’est déjà beaucoup…).

 

Les 21 pages sur Montréal sont un pur délice. Parce que Bell est né à Montréal et connaît très bien cette ville, mais surtout parce qu’il l’aime, parce qu’il l’a percée, parce qu’il l’a comprise dans ses plus intimes détails historiques et complexités culturelles. Ce qu’il doit fort probablement à la distance qu’il entretient aujourd’hui avec Montréal.

 

Sa conclusion : la métropole québécoise est riche de ses deux communautés linguistiques qui forment, ensemble, son identité…

 

Ce propos en fera probablement sursauter plusieurs pour qui cette dualité est plutôt une menace. Mais au contraire, il s’agit d’un atout qui, aujourd’hui, mérite d’être célébré, comme le souligne Bell avec justesse.

 

Le français, langue officielle au Québec autant que dans sa métropole, est certes menacé par l’anglais dans certaines institutions. Les raisons sociales des entreprises constituent un réel problème. Et la vigilance est plus que nécessaire pour éviter des dérapages comme ceux de la Caisse et du CHUM.

 

Mais rien de tout cela n’a à voir avec la cohabitation des Francos-Montréalais et des Anglos-Montréalais, sur laquelle s’est fondé Montréal à travers le temps.

 

Rien de tout cela ne mine les relations harmonieuses qu’entretiennent généralement les deux communautés linguistiques.

 

Rien de tout cela ne fait de «nos» Anglos une menace au français, peu importe s’ils regardent ou pas «notre» télé et «notre» cinéma.

 

Et rien de tout cela n’efface les énormes progrès qu’ont accompli, de gré ou de force, les anglophones au cours des années. Bell rappelle qu’une majorité d’entre eux parlent français, alors qu’ils étaient à peine 3% à en faire autant en 1956…

 

Aujourd’hui, ajoute-t-il, les francophones aisés sont attirés par NDG, les Anglos progressistes se font une fierté d’habiter le Plateau et les deux communautés sont de plus en plus interreliées.

 

Phénomène, d’ailleurs, que soulignait L’actualité récemment : 80 % des Anglos se disent suffisamment bilingues pour soutenir une conversation en français, 83% veulent que leurs enfants soient bilingues et presque la moitié des Anglos choisissent un partenaire chez les Francos…

 

«Bref, souligne Bell, les guerres de langues ont laissé place à des attitudes beaucoup plus relaxes (…) Il y a toujours certaines tensions, mais les relations entre les communautés francophone et anglophone n’ont jamais été aussi naturelles qu’aujourd’hui.»

 

Un fait qu’il est important de se faire rappeler au moment où l’on sent croître certaines inquiétudes linguistiques.

 

 

http://blogues.cyberpresse.ca/avenirmtl/2012/04/13/l%E2%80%99identite-de-montreal-ses-deux-langues%E2%80%A6/

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A leger marketing poll recently showed a majority of francophone think negatively of the english community in Quebec

 

Avec des recherches et sondages comme le dernier dans l'Actualité, c'est certain que ça n'aide pas...

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C'est évident que si on réussissait à surmonter la méfiance que les deux groupes linguistiques ont envers l'autre, on aurait un avantage encore plus marqué.

En attendant, c'est une ville plaisante et dynamique, mais il y a belle lurette qu'on s'est fait damer le pion par Toronto qui n'a toujours pas le petty jennessaykwah

qu'on a, mais elle fonce à toute allure en nous laissant avec nos chicanes de village. Bravo à tous ceux qui veulent faire de Montréal une paroisse parce qu'ils insistent sur la différence qui nous sépare plutôt que sur celle qui nous unit. Merci bonsoir.

 

Ce message s'adresse à ceux de langue en glaise aussi.

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A leger marketing poll recently showed a majority of francophone think negatively of the english community in Quebec

 

First of all i don't think the poll suggest that a majority of francophone think negatively of the english community. Secondly most of the so call francophones who may think negatively of the english community, are they from Montreal or elsewhere ? And thirdly, do you feel there is any negative attitude on the streets of Montreal towards one community or the other ? Not me.

 

I can say that I am all over the place, buses, métro, Concordia area, Quarter des Spectacles, Chinatown, Le Plateau, Villeray, Little Italy, many restaurants from small joints to ethnic restos, bars etc.... and i have yet to come across one incident regarding the language issue. I am not saying there's none but can surely say that what we read in the Gazette, l'Actualité and Le journal de Montréal is clearly not my reality nor the reality of the Montreal that I know.

 

At one point, enough is enough. We have come to think of this issue as a negative one because of what we read in the papers instead of judging it by the reality of the every day life on the street. One tiny incident can be blown out of proportion in the media and suddently we are all over it like defines our city. C'mon, I am sure we can do much better than that.

Edited by steve_36
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Notre monde est à la grandeur de notre esprit, plus il est ouvert, plus ce monde est vaste et inclusif. Avoir la possibilité de s'exprimer dans une autre langue, c'est ouvrir son horizon à des millions d'autres individus et s'enrichir potentiellement d'une autre culture et tous les avantages qui l'accompagnent. Et si on a la chance d'en ajouter une troisième et ainsi de suite, ce sont les opportunités d'échanges et de développements personnels qui explosent littéralement. Les langues et les cultures, dans un être, ne s'opposent pas, mais se complètent et se recoupent. Tout ce bagage de cultures, s'il est bien entretenu, durera toute la vie et servira son bénéficiaire sur le plan humain mieux que toutes les connaissances livresques qu'il pourra accumuler.

 

Notre propre culture fait partie intrinsèquement de notre identité et devrait faire l'objet légitime de notre fierté. Quelqu'un qui est bien dans sa culture ne se sentira jamais menacer par aucune autre, il aura plutôt envie de connaitre d'autres cultures pour mieux les apprécier et en faire un acquis personnel. C'est ainsi qu'on devient citoyen du monde, tout en contribuant à diffuser sa propre culture, par des échanges sociaux, enrichissants pour tout le monde.

 

Montréal a cette rare particularité d'inclure deux cultures importantes dans sa réalité et se doit d'utiliser cet atout pour en tirer le maximum de bénéfices, autant sur le plan culturel, social, qu'économique. Alors au lieu de s'enfermer dans un nationalisme étroit qui nous limite. Identifions-nous à un nationalisme ouvert et donnons le goût aux autres de mieux connaitre, apprécier et partager notre culture québécoise, dans un échange harmonieux entre nations.

 

C'est le défi de tout québécois: porter fièrement sa langue et sa culture pour mieux les faire rayonner ici et ailleurs. Pour y arriver, nous n'avons pas besoin d'affaiblir la culture anglophone, mais plutôt la laisser libre de s'épanouir dans son milieu naturel pour qu'elle subsiste en tant que culture vivante bien montréalaise. Quant à nous, continuons à donner préséance à la culture francophone afin qu'elle soit adoptée par l'ensemble de la population et qu'elle demeure vraiment visible partout. Et à défaut d'être première, pour les anglophones et certains nouveaux arrivants, elle deviendra commune à tout le monde à divers degrés selon leur libre choix.

 

Pour ceux qui seraient inquiet d'une telle ouverture, la protection de la culture francophone (sur le continent nord-américain) doit se poursuivre avec les moyens déjà utilisés, qui ont prouvé leur efficacité. Mais sur le plan personnel la menace est nulle, car l'acquisition d'une autre culture n'appauvrit pas la première, elle la renforce plutôt en l'enrichissant considérablement au passage.

 

Pour des raisons évidentes, on ne refera pas l'histoire de Montréal, et la nier c'est nier une partie de nous-même en tant que montréalais. Faisons donc la paix dans notre esprit, car elle est ce qu'elle est et c'est ce qui est devenu sa force aujourd'hui.

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